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    The Sinner : la saison 2 était-elle à la hauteur de la première ?

    Diffusée au cours de l'été et achevée la semaine dernière, la saison 2 de "The Sinner" en 8 épisodes était-elle à la hauteur de la première, qui avait été une excellente surprise, glauque à souhait et passionnante ?

    De quoi parlait cette saison 2 ?

    Dans la foulée du dénouement de l'affaire Cora Tannetti, le détective Harry Ambrose est rappelé dans son village natal, loin de New York, pour enquêter sur un nouveau crime particulièrement perturbant : un double meurtre commis par un garçon de 11 ans. Ambrose découvre petit à petit qu'il n'y a rien d'ordinaire chez cet enfant, et que sa ville renferme bien des secrets dont il ignorait tout, le confrontant à des habitants prêts à tout pour les protéger...

    Elle ressemblait à quoi ?

    C'était réussi ?

    The Sinner, qui signait le grand retour télé de Jessica Biel devant et derrière la caméra (en tant que productrice) des années après 7 à la maison, racontait l'histoire perturbante de Cora Tanner, une jeune mère de famille sans histoire qui, prise d’une rage soudaine, commettait un acte irréparable en public. Ignorant les raisons qui l’avaient poussée à agir de la sorte, elle était incapable de justifier son action. Le détective Harry Ambrose (Bill Pullman) enquêtait sur son cas et découvrait les lourds secrets enfouis dans son inconscient. Il s'agissait de l'adaptation du roman éponyme de Petra Hammesfahr

    Dans la forme à mi-chemin entre American CrimeThe Night Of et The Affair, la saison 1 de The Sinner était une curiosité brillamment interprétée et mise en scène, surprenante, extrêmement glauque, qui explorait la maladie mentale avec subtilité et un vrai sens du suspense, même si les derniers épisodes étaient un peu moins forts que les précédents. Cette belle surprise de l'été 2017, disponible depuis quelques semaines chez nous sur Netflix, avait également séduit la critique et obtenu des nominations aux Emmy Awards et aux Golden Globes. 

    La tentation de proposer une saison 2 était grande, d'autant que la série se prêtait parfaitement au format anthologique qui a fait le succès d'un American Horror Story par exemple; Jessica Biel et son équipe y ont travaillé pendant plusieurs mois. Il a été choisi de conserver l'enquêteur Harry Ambrose pour la saison 2, mais de changer de décor et de s'intéresser à une nouvelle affaire, au moins aussi singulière. Tous les autres personnages, y compris celui de Jessica Biel, ne reviennent pas en revanche. 

    Jessica Biel Vs. Carrie Coon

    Au centre de cette saison 2, l'actrice Carrie Coon, révélée dans l'excellente The Leftovers où elle était renversante, qui a confirmé l'étendue de son jeu dans la saison 3 de Fargo et au cinéma dans Gone Girl et prochainement Avengers 4. Elle incarne ici Vera, une femme mystérieuse qui a du mal à concilier les idéaux de la communauté qu'elle dirige, semblable à une secte, et ses désirs personnels, de maternité notamment. Elle est sans aucun doute LE point fort de cette nouvelle intrigue, où les personnages secondaires ont un peu de mal à exister. A la fois parce que Vera est fascinante de complexité, et parce qu'elle l'interprète avec toute la justesse qu'on lui connaît. Elle l'emporte sur Jessica Biel par K.O. 

    Si l'ouverture de la saison est très forte -on a l'impression d'un début d'épisode de X-Files- le mystère qui entoure le petit garçon meurtrier ne se révèle qu'être une portée entrée vers cette communauté repliée sur elle-même qui a dû mal à passionner passé les premiers épisodes. Il finit par passer au second plan, et on le regrette un peu. Le suspense lui-même ne tient pas la distance, et ce qui rendait la première saison addictive semble avoir disparu. On suit la saison sans déplaisir, mais elle tourne assez vite en rond, manque d'enjeux forts malgré quelques twists réussis, et le dénouement n'est pas à la hauteur des attentes. On espère, si saison 3 il y a, une idée plus originale... Et un Harry Ambrose plus en forme ! Bill Pulman n'avait pas grand chose à se mettre sous la dent cette année.

    Jessica Biel, Viola Davis, Elisabeth Moss... Ces actrices produisent elles-mêmes leur série !

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