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    Kepler(s) sur France 2 : Marc Lavoine dans "un rôle qui explore la noirceur qu’il y a au fond de chacun de nous"
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Marc Lavoine fait équipe avec Sofia Essaïdi dans "Kepler(s)", une série mettant en scène un policier aux multiples personnalités sur les traces d’une adolescente disparue aux abords de la jungle de Calais. A suivre dès ce soir sur France 2.

    Jean-philippe BALTEL / EVS / FTV

    Dès ce soir sur France 2, Marc Lavoine troque ses habits de chanteur populaire pour ceux d’un flic aux méthodes expéditives dans Kepler(s), un polar en six parties dont il partage l’affiche avec Sofia Essaïdi, face à la caméra du réalisateur Frédéric Schoendoerffer.

    Son personnage Samuel Kepler est un policier atteint du syndrome de dissociation des personnalités, qui perd le contrôle lors d’une descente et abat de sang froid un dealer désarmé. Rétrogradé à un poste administratif dans la région de Calais, ce dernier voit ses démons ressurgir alors qu’il enquête sur la disparition d’une adolescente.

    "Un rôle qui explore la noirceur qu’il y a au fond de chacun de nous" selon l’interprète des "Yeux Revolver", qui n’a pas hésité à puiser dans son propre vécu pour tenter de comprendre les tracas du personnage, et faire ressortir sa propre colère lors des scènes où Kepler perd le contrôle de ses émotions.

    Jean-philippe BALTEL / EVS / FTV

    Aux manettes de la série, un réalisateur de cinéma confirmé, spécialiste du polar avec des films tels que Scènes de crimes et Truands : Frédéric Schoendoerffer. Un "excellent directeur d’acteur" selon Sofia Essaïdi, visiblement ravie de son expérience de tournage, tandis que Marc Lavoine n’hésite pas à comparer le cinéaste "aux plus grands, il est de la trempe des génies, au même rang selon moi que Claude Chabrol ou Sergio Leone."

    Interrogé sur son travail de mise en images des scènes de conflit intérieur du personnage avec ses "passagers" (nom donné dans la série à ses autres entités), Schoendoerffer répond s’être simplement appuyé sur un scénario très descriptif, où toutes les annotations et indications nécessaires lui étaient fournies (pénombre, barreaux d'une cage, écho..), tant est si bien qu’il n’avait plus les reproduire fidèlement lors du tournage. Quant à la direction des acteurs, elle a avant tout reposé selon lui sur le talent de ses interprètes plutôt que sur ses propes directives.

    Jean-philippe BALTEL / EVS / FTV

    Commencer sa série par le meurtre commis par un policier en service est-il le signe que les fictions du service public commencent à s’inspirer des productions américaines, et leurs héros plus sombres et torturés que par le passé ? La comparaison est en tout cas totalement assumée par les deux scénaristes de Kepler(s) Yoann Legave et Jean-Yves Arnaud pour qui des séries comme The Shield et The Wire ont "bien évidemment" été des influences.

    Peut-on s’attendre à voir d’autres séries de ce genre apparaître sur une chaîne publique au cours des prochaines années ? "On l’espère en tout cas" répondent en coeur les deux scénaristes, pour qui les productions câblées mais également les plates-formes SVOD (Netflix, Amazon...) ont grandement modifié notre paysage audiovisuel. Mais avec une moyenne d'âge supérieure à 55 ans, reste à savoir si les téléspectateurs de France 2 sont eux aussi prêts à changer leurs habitudes télévisuelles...

    Marc Lavoine face à ses démons dans la bande-annonce de Kepler(s) :

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