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    Salauds de pauvres : les bénéfices reversés au Secours populaire
    Laëtitia Forhan
    Laëtitia Forhan
    -Chef de rubrique cinéma
    Fan de cinéma fantastique, de thrillers, et d’animation, elle rejoint la rédaction d’AlloCiné en 2007. Elle navigue depuis entre écriture d'articles, rencontres passionnantes et couvertures de festivals.

    Les bénéfices de la production du film à sketches "Salauds de pauvres", au cinéma ce mercredi 5 juin, seront reversés au Secours populaire.

    Salauds de pauvres est un film à sketches, écrit par douze auteurs. Miroir ou projection, le film s’amuse de faits de tous les jours et ne raconte pas une histoire, mais des histoires. À travers ces histoires courtes et amères, sont dévoilées toutes les fissures du genre humain, qui, dans un mouvement de mondialisation et de néolibéralisme de plus en plus affirmé, peuvent amener l’homme ordinaire à être un monstre de lâcheté, de cruauté, d’indifférence ou d’hypocrisie. Salauds de pauvres sous un angle décalé, retranscrit la réalité de façon provocante ou non, toujours avec la même ambition : faire réagir.

    Cette compilation de courts métrages écrits, réalisés et interprétés par 12 réalisateurs parmi lesquels Patrice LeconteChristophe AlévêqueSophie Forte et 50 comédiens (Arielle Dombasle, Albert Delpy, Zabou Breitman...) fait état d'une société affectée par la misère, la mendicité et la pauvreté, et dans laquelle les pauvres sont jugés.

    C'est sur une idée du producteur Frédéric Marboeuf que le film a vu le jour, ce dernier explique : "Le parcours de ma vie a impitoyablement fait la différence quant à mon regard sur la pauvreté. Touché par celle-ci dans mon enfance, quand elle a fait irruption, mais sans véritablement la ressentir grâce aux efforts de ma mère et au privilège d’être encore un enfant. Devenu adulte, lorsque ma situation professionnelle est devenue enviable, elle m’est devenue indifférente. Ivresse de celui qui « a réussi ». Seul un soupçon de culpabilité la faisait ressurgir lors de rencontres avec des amis d’enfance qui n’avaient pas eu le même parcours et qui étaient restés à la marge, donc devenus différents. La violence du retour à la case départ de ma vie m’a implacablement ramené sur terre, j’ai rejoint les pauvres, les invisibles, ceux que l’on ne veut pas voir. Je suis devenu « un salaud de pauvre». La honte passée, j’ai osé demander à des amis, auteurs et associés, s’ils voulaient bien participer à ce projet et ils m’ont écouté. Concevoir ce projet et réussir à fédérer « mes » grandes gueules à l’écriture enragée, a été ma renaissance salvatrice, mon salut."

    Frédéric Marboeuf a décidé de reverser l'intégralité des bénéfices de la production du film au Secours populaire. 

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