Mon compte
    Le Bazar de la charité : on a vu les premiers épisodes de la série historique événement de TF1
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Attendue d'ici la fin de l'année sur TF1, la mini-série "Le Bazar de la charité" était présentée hier soir en avant-première au Festival de La Rochelle. Et cette fresque historique épique, portée par Julie de Bona et Camille Lou, est une réussite.

    TF1/Quad Télévision

    De quoi ça parle ?

    Paris, 4 Mai 1897. Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes le Bazar de la Charité, l’édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts ; essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. Une tragédie qui va bouleverser le destin de trois femmes : Adrienne De Lenverpre, Alice De Jeansin, et Rose Rivière, la bonne de cette dernière. Usurpation d’identité, amours interdites, changement radical de vie, émancipation... plus rien ne sera jamais pareil pour elles.

    Ça ressemble à quoi ?

    C'est avec qui ?

    Trois destins bouleversés. Trois femmes. Trois comédiennes qui crèvent l'écran. Pour porter cette ambitieuse fresque historique et romanesque, TF1 et Quad Télévision ont fait appel à un trio de choc : Julie de Bona (Le Tueur du lac, Le Secret d'Elise), Camille Lou (Les Bracelets rouges), et Audrey Fleurot (Engrenages). Dans la peau de Rose, une domestique, d'Alice, une jeune aristocrate prête à laisser les conventions au placard, et d'Adrienne, une épouse malheureuse souhaitant s'émanciper d'un mariage violent et sans amour, elles sont le coeur palpitant du Bazar de la charité et font des étincelles dans les deux premiers épisodes que nous avons pu découvrir hier soir hors compétition au Festival de La Rochelle.

    Face à elles, Antoine Duléry, Gilbert Melki, Florence Pernel, Stéphane GuillonAurélien Wiik (Munch), Théo Fernandez (Les Tuche, Irresponsable), Victor Meutelet (Les Innocents), François-David Cardonnel (Insoupçonnable), et Josiane Balasko, exceptionnelle dans un rôle glaçant, complètent la distribution de cette mini-série en 8 épisodes réalisée par Alexandre Laurent (La Mante) et écrite par Catherine Ramberg et Karine Spreuzkouski, qui ne manquera pas de créer l'événement lors de sa diffusion sur TF1 d'ici la fin de l'année.

    Notre avis

    Plus de vingt ans après le succès tonitruant du Comte de Monte-Cristo de Josée Dayan, et alors qu'elle s'est majoritairement concentrée ces dernières années sur les fictions policières et les thrillers, avec Le Bazar de la charité TF1 renoue avec la tradition des séries d'époque en costumes, en vogue outre-Manche (The Crown, Downton Abbey), et nous en met plein les yeux. Moderne dans ses dialogues et dans sa mise en scène, balayée par un souffle épique, et visuellement époustouflante, cette mini-série, qui débute par l'incendie bien réel qui a fait 120 victimes en 1897 lors d'une vente pour les déshérités et en romance les conséquences, est indéniablement ce que TF1 a proposé de plus ambitieux en terme de fiction jusqu'à présent. Et le budget conséquent de 2 millions d'euros par épisode se voit à l'écran.

    Le premier épisode, qui se concentre majoritairement sur l'incendie et relate le drame minute par minute, est une vraie réussite qui alterne entre séquences des plus impressionnantes qui prouvent tout le talent du réalisateur Alexandre Laurent et ambiance anxiogène qui nous prend aux tripes et nous donne l'impression d'être, nous aussi, coincés au beau milieu des flammes qui ravagent petit à petit le Bazar de la charité. Il y a un petit quelque chose de Titanic dans cet épisode introductif, des scènes de panique parfois assez dures à supporter (on pense notamment à cette femme qui se fait piétiner par tous ceux qui s'affolent autour d'elle) à l'opposition sociale constante qui sépare les aristocrates des autres et semble être au coeur du récit imaginé par Catherine Ramberg et Karine Spreuzkouski. Et si le second épisode perd évidemment un peu du côté dramatique et catastrophe qui fait le sel du premier, la série trouve ensuite un souffle plus romanesque et plus soap (dans le sens le plus noble du terme), en s'intéressant au destin des trois héroïnes et de leurs proches une fois la tragédie passée.

    Extrêmements prenants, ces deux premiers épisodes, qui nous assènent déjà plusieurs twists savoureux concernant notamment les personnages de Julie de Bona et d'Audrey Fleurot, promettent pour la suite et donnent vraiment envie d'en voir plus. Avec son casting de haut vol complètement au diapason, son histoire d'amour interdite entre les personnages de Camille Lou et de Victor Meutelet (un couple qui ne vous laissera pas de glace, soyez-en sûrs), ses nombreux secrets et autres manigances, ou encore l'une de ses intrigues qui s'aventure jouissivement du côté de Misery, Le Bazar de la charité semble avoir toutes les cartes en main pour devenir un énorme succès sur TF1. Et au-delà de nos frontières aussi puisqu'un partenariat a été passé entre la première chaîne et Netflix, qui a cofinancé la série et la proposera en exclusivité à l'étranger (ainsi qu'en France une fois la diffusion terminée sur TF1).

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top