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    Star Wars : George Lucas s'est senti "trahi" par la nouvelle trilogie
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Selon le PDG de Disney Bob Iger, George Lucas s'est senti trahi par le studio et la nouvelle trilogie "Star Wars", qui n'a pas conservé les idées et histoires qu'il avait lui-même développées avant le rachat de Lucasfilm.

    Action Press / Bestimage

    C'est le genre de publicité dont Disney et J.J. Abrams se seraient sans doute passés, à moins de trois mois de la sortie de Star Wars - Episode IX, conclusion de la trilogie initiée en 2015 et de la saga intergalactique lancée par George Lucas en 1977. Dans ses mémoires parues le 23 septembre aux États-Unis, le PDG de Disney Bob Iger évoque la déception du cinéaste face aux longs métrages mis sur pieds depuis le rachat de Lucasfilm, officialisé le 30 octobre 2012, et qui n'ont gardé aucune des idées qu'il avait développées en vue d'éventuelles suites : "George savait que nous n'étions contractuellement tenus à rien, mais il pensait que le fait d'acheter les histoires dont il avait écrit un traitement [en plus de sa société] était une promesse tacite de les suivre, et il a été déçu que son histoire soit abandonnée."

    Une révélation dont le patron du studio profite aussi pour faire un mea culpa : "J'ai pris soin, dès notre première conversation, de ne pas l'induire en erreur de quelque façon que ce soit, et je ne pense pas l'avoir fait, mais j'aurais pu gérer l'affaire d'une meilleure façon. J'aurais dû le préparer à la rencontre avec J.J. et Michael [Arndt, premier scénariste attaché au film] et lui parler de nos conversations, du fait que nous jugions qu'il serait mieux d'aller dans une autre direction. J'aurais pu en parler avec lui et peut-être éviter de le mettre en colère si j'avais évité de le surprendre. Mais dès la première réunion sur l'avenir de Star Wars, George s'est senti trahi, et même si le processus n'aurait jamais pu être facile pour lui, nous sommes inutilement partis du mauvais pied."

    Nous avions intentionnellement créé un monde connecté aux précédents films, dans le ton et sur le plan visuel, pour ne pas trop nous éloigner de ce que les gens aimaient et attendaient

    Une tension que le résultat final aurait pu apaiser en décembre 2015. Mais non : "Peu avant la sortie mondiale, Kathleen [Kennedy] a montré Le Réveil de la Force à George. Qui n'a pas caché sa déception. 'Il n'y a rien de nouveau', a-t-il dit. Dans chacun des films de la trilogie originale, il était important pour lui de présenter des nouveaux mondes, des nouvelles histoires, des nouveaux personnages et des nouvelles technologies. Pour celui-ci, il a dit 'Il n'y a pas assez d'avancées visuelles ou techniques.' Il n'avait pas tort, comme il n'a pas compris la pression à laquelle nous étions soumis pour offrir aux plus fervents des fans un film qui était typiquement du Star Wars. Nous avions intentionnellement créé un monde connecté aux précédents films, dans le ton et sur le plan visuel, pour ne pas trop nous éloigner de ce que les gens aimaient et attendaient, et George nous a reproché ce que nous avions cherché à faire."

    L'heure n'est pourtant pas aux regrets : "Rétropectivement et avec la perspective de quelques années et films Star Wars de plus, je pense que J.J. a réussi quelque chose de quasi-impossible, à savoir bâtir le pont parfait entre ce qui avait été et que ce qui était à venir." Mais est-ce parce que George Lucas avait été déçu par Le Réveil de la Force qu'Abrams s'est tourné vers lui au moment d'écrire le scénario de L'Ascension de Skywalker ? Officiellement, c'était pour obtenir l'aval du créateur de l'univers au moment de boucler la saga et faire revenir le personnage de Palpatine. Mais il y avait peut-être une autre raison, et il faut maintenant espérer que le cinéaste appréciera la fin de l'histoire.

    Rendez-vous dans les salles françaises le 18 décembre :

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