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    Frédéric Diefenthal dans Demain nous appartient : "Il y a un lien entre Antoine et Rose"

    À l'occasion de son arrivée ce soir dans "Demain nous appartient", Frédéric Diefenthal nous en dit plus sur Antoine Myriel, son personnage de proviseur adjoint et sur les raisons qui l'ont poussé à se lancer dans cette nouvelle aventure.

    Fabien Malot/Telsete/TF1

    AlloCiné : Vous rejoignez Demain nous appartient dans le rôle d'Antoine Myriel, le nouveau proviseur adjoint du lycée. Comment s’est opérée cette arrivée dans la série ? On a entendu dire que c’est vous qui avez fait part de votre envie à la production…

    Frédéric Diefenthal : Oui, exactement, j’ai fait part de mon envie à la production de pouvoir taper la balle sur ce terrain de jeu. Une série quotidienne, c’est quelque chose que je n’avais encore jamais exploré. Il y avait une vraie envie. C’est parti d’une rencontre avec la production, et tout de suite il y a eu un enthousiasme et très vite une création de personnage et de famille. C’était agréable et très surprenant de voir une telle réactivité. On n’est pas habitué à ça chez nous (rires). Et là vraiment tout s’est fait rapidement. Je regardais un peu la série, et vu son succès on m'en avait beaucoup parlé. Et à chaque fois que j'y jetais un oeil je me disais que c'était un vrai défi. Car il faut arriver à donner envie aux gens sans être rébarbatif. Après tout, on raconte beaucoup, c’est beaucoup de narration. Et je trouvais que dans cet exercice tous les comédiens assuraient, alors que ce n'est pas évident, on est toujours sur le fil. Je vous le dis franchement, ce n'est pas donné à tout le monde (rires). D’enchaîner autant de séquences en une journée, de passer du drame à la comédie en permanence.

    Et ce qui me plaisait aussi dans Demain nous appartient c’est le mélange des générations. Il y a une belle place qui est laissée aux ados et aux jeunes de vingt ans. On les suit, on les voit évoluer. On rentre dans leur monde à eux et j’avais envie d’évoluer dans cet univers et de jouer avec des jeunes. Et puis je me suis dit que j’avais une vraie carte à jouer. Demain nous appartient m’offre un rôle que je n’ai pas l’habitude de jouer. Ce n'est pas un énième flic, et c'est un personnage mature et assez complexe. Je ne dis pas que je n'ai jamais eu de rôles de ce genre dans ma carrière, mais j’ai eu assez de mal à les avoir pour être honnête. Il y a eu de belles choses bien sûr, comme La Forêt récemment. Mais cela reste rare. Et j'en étais à une période de ma vie où j'avais envie de trouver ce dont j'avais vraiment besoin en tant que comédien. Et c'est le cas avec le personnage d'Antoine et cette série. C'est un personnage qui est vraiment le résultat de propositions que j’ai faites aux auteurs et de leurs envies à eux. Et c’est ce que j’appelle un cadeau dans ce métier. Vous aspirez à certaines choses, vous en parlez, et on vous l’écrit.

    Comment présenteriez-vous Antoine Myriel, que l'on va découvrir ce soir à l'écran et qui est un proviseur adjoint un peu atypique ?

    C’est toujours compliqué car tant qu’il n’est pas à l’écran c’est dur d’en parler, je n’ai pas le droit de trop en dire. Mais ce que je peux dire c'est qu'Antoine est quelqu'un qui, derrière un aspect très sympathique, très drôle, cache des blessures. Des blessures qu'on va découvrir petit à petit. Et puis c'est un homme qui aime la liberté, à travers sa passion pour le bateau, pour la voile. Il a un besoin de liberté et c’est ce qu’il exprime à ses élèves dans son métier de proviseur adjoint. Il a un rapport à son métier qui n’est pas un rapport d’autorité. Il est dans l’écoute, il n’essaye pas de parler comme eux mais il essaye d’être connecté à eux. Il s’intéresse à leur monde pour pouvoir en parler avec eux. Il essaye de ne pas être dans un carcan et en même temps il se crée beaucoup de problèmes, ce qui est terrible (rires). Je ne le définirais pas comme quelqu’un d’ambigu, mais il est fragile. Il paraît avoir une certaine force mais il a beaucoup de faiblesses. C’est ce qui le rend intéressant, comme beaucoup de héros finalement.

    Telsete/TF1

    Antoine arrive à Sète avec sa femme Valérie et leur fils Souleymane, qu'ils ont adopté. Et dès le départ on sent des tensions entre Antoine et Valérie...

    Oui, Valérie en veut un peu à Antoine car il a été insistant sur le fait de vouloir partir à un endroit où ce n’était pas évident pour elle en terme de travail notamment. Donc elle a fait des concessions. On est vraiment dans une problématique couple-enfant assez classique. Il y a ceux qui sont contents de déménager et de partir en groupe, et dans d'autres cas il y a des familles où tout le monde ne voit pas les choses de la même manière. C’est un peu le cas pour les Myriel. L'un des deux ne trouve pas sa place et cela rend ce déménagement compliqué.

    Je ne peux pas trop rentrer dans les détails de l'intrigue mais ce qui est certain c'est que c’est une chouette famille. Et j'ai la chance d'avoir de merveilleux partenaires de jeu. Elisa Sergent, qui incarne Valérie, a un vrai tempérament. Elle est pleine d’énergie, elle a du peps, et elle a l’oeil qui brille en permanence. Elle se donne à fond quand elle joue, elle ne fait pas semblant et elle y va. J'ai beaucoup de chance et je trouve qu'elle a été très bien choisie par la production. Elle est parfaite dans le rôle de Valérie, qui est quelqu’un de très décidé. Et Dembo Camilo, qui joue Souleymane, le fils d'Antoine et Valérie, n’a jamais joué la comédie de sa vie et j’espère qu’il va rester longtemps avec nous car son jeu s'affine de semaine en semaine. Il s'affûte, il travaille beaucoup, et il est vachement humble. J'ai l'impression qu'il s'amuse beaucoup et c'est super de travailler avec lui.

    Antoine arrive dans la série en parallèle d'une grosse intrigue autour de la mort de Pierre Leroy. Est-ce qu’on peut s’attendre à ce qu’une grande arche narrative tourne bientôt autour de votre personnage et de sa vie privée ?

    Vous allez voir (rires). Mais vous ne devriez pas attendre longtemps. Ça va être assez rapide et très surprenant, c’est tout ce que je peux vous dire. On fait connaissance avec le personnage pour le moment mais on va vite rentrer dans le vif du sujet.

    Telsete/TF1

    On va rapidement comprendre qu'Antoine connaît Rose, joué par Vanessa Demouy. Est-ce que c'est à cela que vous faites référence ?

    Il y a un lien entre eux, c'est vrai. C'est tout ce que je peux vous dire.

    Lorsque votre arrivée a été annoncée, le producteur Vincent Meslet parlait d’un vrai rôle récurrent "sur plusieurs saisons". Qu’en est-il réellement pour le moment ? Vous êtes engagé pour un an ? Pour plus que ça ?

    Ça, ça ne vous regarde pas, c’est mon problème avec mon agent (rires). Mais évidemment, on n’est pas parti pour une participation de quelques semaines dans Demain nous appartient. Si je viens c’est avec l'envie et la conviction de construire quelque chose. Et je m’entends tellement bien avec mes camarades que je serais très triste de partir dans trois mois. Donc, oui, clairement, mon arrivée dans la série va s’inscrire dans la durée.

    Et ce que j'aime c'est qu'il n’y a pas de routine sur un feuilleton comme celui-ci, on ne rentre pas dans une habitude. C’est une mécanique bien huilée qui doit toujours se renouveler. Là j’attaque mon troisième mois sur la série, et je ne suis pas en train de vous dire que je ressens une lassitude de mon métier, mais parfois on a l’impression d’arriver au bout de quelque chose. Un film, vous le tournez pendant deux mois et demi, une série de 10 épisodes, c’est trois mois, et quelque part vous allez au bout de quelque chose. Alors que là, sur DNA, c’est quelque chose qui ne se termine pas. On ne sait pas où on va et c'est plutôt excitant. J’en suis à mon troisième mois et j’ai l’impression que je viens de commencer. Passer d’une émotion à l’autre très vite, enchaîner huit séquences par jour, cela pourrait donner l’impression qu’on ne peut pas travailler dans de bonnes conditions. Et en fait si, je peux vous l’assurer, on travaille super bien sur cette série. Il y a un vrai espace de jeu, et on a la chance d'être entouré de coachs et de répétiteurs. J’ai vraiment la sensation d’être au sein d’une troupe, comme au théâtre. Sur d’autres tournages on prend le temps, alors que là on doit faire un gros travail de préparation en coulisses pour qu’on puisse donner le meilleur rapidement sur le plateau. J’aime cette impression d'instantané. Ça nous force à travailler sur les réflexes et à ne rien automatiser. J'ai vraiment la sensation de retrouver une fraîcheur grâce à la série et j'espère que cela va durer.

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