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    Brooklyn Affairs, un projet de 20 ans pour Edward Norton
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    "Brooklyn Affairs", en salle ce mercredi, est à peine la seconde réalisation d'Edward Norton, presque vingt ans après avoir signé pour ses débuts une très jolie comédie romantique sur fond de tolérance religieuse, "Au nom d'Anna".

    Warner Bros.

    Qu'on se le dise : Brooklyn Affairs est la première contribution importante à l'écran -et surtout physique- d'Edward Norton depuis quelques années, si l'on met de côté son travail pour les doublages comme ceux de Alita : Battle Angel, (même pas crédité d'ailleurs sur celui-ci), L'île aux chiens, ou encore Sausage Party. Le comédien a mis la main sur les droits d'adaptation du livre de Jonathan Lethem il y a presque vingt ans, juste après avoir tourné le solide American History X, et peu de temps avant de s'embarquer dans l'aventure nihiliste Fight Club chez David Fincher. En 1997, il avait obtenu sa toute première nomination à l'Oscar du meilleur second rôle pour Peur primale. A peine deux ans plus tard, il obtenait sa seconde nomination, cette fois-ci en tant que meilleur acteur, glanée pour sa terrifiante composition en néo-nazi dans American History X. Une période plutôt bénie pour le comédien, que Vanity Fair qualifiait alors comme étant "un des plus doués de sa génération".

    En 2000, il signe son premier long métrage avec Au nom d'Anna. Une très jolie comédie romantique où il donnait la réplique à Ben Stiller et Jenna Elfman. Une histoire de ménage à trois sur fond de tolérance religieuse qui évitait toutes les chausses-trappes, grâce à la qualité de la plume de Stuart Blumberg, qui donna le script à Norton en 1997.

    Ci-dessous, séquence souvenir avec la bande-annonce du film...

    Presque vingt ans plus tard, Norton revient donc à la réalisation. C'est dire s'il prend son temps. En fait, il a commencé l'écriture de Brooklyn Affairs il y a longtemps, mais a eu une panne d'inspiration pendant plusieurs années. Sans compter aussi sur le fait que Norton a effectué de nombreux changements par rapport au roman paru en 1999. Son cadre par exemple : dans le livre, l'histoire est contemporaine de sa date de publication, là où Norton préfèrera transposer l'intrigue dans les années 1950. Il a ainsi fait des changements importants par rapport au matériau de base, mais a gardé l'idée du détective atteint du syndrôme de Gilles de la Tourette, intéressante. Quoi qu'il en soit, un travail d'adaptation au très long cours, laborieux aussi. "Mon ami Toby Emmerich qui est maintenant à la tête de Warner Bros. mais qui avant cela travaillait chez New Line m'a encouragé. Il me disait : "c'est une bonne idée, tu dois aller plus loin, et tu dois jouer dans le film !" et j'ai suivi ses conseils jusqu'en 2012. Puis New Line a rejoint Warner Bros. et Toby devait y faire des films difficiles, des comédies, pas Brooklyn Affairs" explique le comédien-réalisateur. Et d'ajouter : "il a été mon sauveur, en insistant pour que ça se fasse mais ça n'a pas été le cas. Trouver le bon casting m'a pris plusieurs années, puis Toby a pris la tête de Warner et nous avons enfin pu finir le film".

    Un film à découvrir dans les salles ce 4 décembre, et dont (re)voici la bande-annonce..

     

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