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    Roman Polanski : il accuse Harvey Weinstein d’avoir "déterré" son passé judiciaire
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Le cinéaste Roman Polanski est revenu dans les colonnes de Paris Match sur les récentes accusations de viol dont il a fait l’objet, accusant au passage Harvey Weinstein d’être à l’origine de ses déboires judiciaires et médiatiques.

    Gaumont

    Il y a quelques semaines, dans les jours qui précédaient la sortie de son nouveau film J’accuseRoman Polanski faisait l’objet d’une nouvelle accusation de viol par Valentine Monnier, une jeune actrice rencontrée à Gstaadt en 1975. Resté en retrait de la promotion du long métrage, le cinéaste franco-polonais a finalement décidé de prendre la parole en accordant à nos confrères de Paris Match un entretien exclusif.

    S’estimant être la cible d’un complot médiatique ("on essaie de faire de moi un monstre"), Roman Polanski a donc choisi de monter au créneau pour se défendre et livrer son point de vue sur cette nouvelle affaire. Et si les accusations à son encontre ne sont pas récentes, elle auraient selon lui une origine bien précise : Harvey Weinstein. En 2003, alors en pleine course aux Oscars où Le Pianiste – Palme d’Or quelques mois plus tôt – faisait figure de favori, le producteur aurait en effet décidé d’employer tous les moyens nécessaires pour favoriser Gangs of New York, également nommé dans la catégorie Meilleur film.

    "C’est lui qui a déterré mon affaire avec Samantha, vieille de vingt-six ans et qui, à l’époque, n’intéressait plus personne, et son attaché de presse a été le premier à me traiter de ‘violeur d’enfants’" a-t-il notamment déclaré, qualifiant Weinstein de "requin dans les affaires" dont il "ne savait rien de ses histoires avec les femmes". Une campagne qui explique peut-être pourquoi la statuette a finalement été remise au film Chicago, tandis que celle du Meilleur réalisateur a été attribuée à Roman Polanski (absent de la cérémonie, l’Oscar a été accepté en son nom par Harrison Ford qu’il avait dirigé dans Frantic).

    "En 1977, j’ai commis une faute et c’est ma famille qui en paie le prix presque un demi-siècle plus tard. Les médias se sont jetés sur moi avec une violence inouïe. Ils s’emparent de chaque nouvelle fausse accusation, même absurde et sans substance, car elle leur permet de ranimer cette histoire. C’est comme une malédiction qui revient et je ne peux rien y faire…" déplore Polanski, récemment suspendu de la Société civile des auteurs réalisateurs producteurs.

    Notre podcast consacré au mouvement Me Too en compagnie de la journaliste Marie Turchi :

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