France 3 diffuse ce soir l'unitaire Maddy Etcheban, porté par Cristiana Reali, Arnaud Binard, Gary Guénaire (Un Si Grand Soleil), et Lorie Pester. Réalisé par René Manzor, ce téléfilm policier raconte l'histoire de Maddy Etcheban, une flic à Bayonne qui est aussi la mère de Clément, un jeune autiste dont elle a la charge seule depuis la mort de son mari. Pris en charge à l’Institut Agoria la semaine, elle le récupère tous les vendredi soir. Un rythme immuable qui va bientôt être bouleversé quand la directrice de l’institut lui annonce qu’elle ne va plus pouvoir garder son fils. En parallèle d'une enquête qui va la mener dans les cuisines d'un grand restaurant, Maddy se retrouve à devoir chercher une solution au risque de voir Clément finir ses jours dans un hôpital psychiatrique. Totalement démunie, elle envisage de laisser tomber sa carrière à moins de franchir la ligne rouge en se livrant à un chantage pour que la directrice revienne sur sa décision.
Lorie Pester, qui trouve avec le personnage de Clara Delaunay son premier rôle post-Demain nous appartient, est revenue pour nous sur cette nouvelle aventure, sur les chances de voir cet unitaire devenir une série, et sur ses projets à venir. Sans oublier de faire le point sur son retour attendu dans le feuilleton quotidien de TF1...
AlloCiné : Maddy Etcheban est le premier projet que vous avez tourné suite à votre départ de Demain nous appartient. Qu’est-ce qui a fait que votre choix s'est porté vers cette fiction ?
Lorie Pester : Plein de choses. Déjà le scénario, l'histoire, l'enquête, et comment tout ça était écrit. Les personnages aussi, que j'ai beaucoup aimé. Je les trouve très touchants. Et bien entendu mon personnage. Je savais qu'il allait y avoir plein de choses différentes à jouer, plein d'émotions, et ça c'était vraiment super. Et puis ça se tournait au Pays basque, avec comme producteur François Aramburu qui est mon petit chouchou car c'est avec lui que j'ai fait mon tout premier téléfilm. Et bien sûr je savais que j'allais être entourée de comédiens formidables, drôles, et très talentueux. En fait tout était réuni pour que je dise oui, je n'ai pas eu à beaucoup réfléchir.
Le fait d’incarner à nouveau une flic, après Lucie Salducci dans Demain nous appartient, est-ce que ça vous a fait hésiter un peu tout de même ?
C'est encore une flic, c'est vrai, mais bon je n'ai joué que deux flics dans ma carrière, ça ne fait pas beaucoup pour l'instant je trouve (rires). Donc non, jouer à nouveau une flic ne m'a pas dérangé car Clara Delaunay est totalement différente de Lucie. Ça m'a aidé à dire oui. Je savais que j'allais pouvoir proposer quelque chose de différent.
Il y a beaucoup de fictions policières à la télévision française, c’est un fait. Qu’est-ce qui selon vous fait la différence dans Maddy Etcheban ?
Il y a bien sûr tout le côté "vie perso" du personnage de Maddy et les problèmes qu'elle doit régler par rapport à la prise en charge de son fils qui est autiste. Et il y a aussi un rythme particulier dans ce téléfilm, c'est un rythme qu'on ne voit pas tant que ça. C'est son rythme à lui, et je me suis laissée entraîner dedans. Et puis il y a des plans et une lumière vraiment magnifique. C'est un très beau téléfilm.
Thierry LANGRO / FTV / FONTARAM
Maddy Etcheban est présenté par France 3 comme un pilote potentiel de série. Vous le saviez dès le départ ?
C'est vrai que Maddy Etcheban pourrait devenir une série et je pense que la chaîne y pensait depuis le début. Et là après avoir vu le résultat j'ai l'impression qu'ils sont décidés à en faire d'autres. Je sais d'ailleurs que d'autres épisodes sont déjà en écriture, mais évidemment on attend les audiences, comme toujours en télévision. Bon après on va être en face de The Voice (rires). Ça va être un peu compliqué, surtout qu'il y a un nouveau jury. Mais c'est la énième saison de The Voice, tout le monde sait comment ça fonctionne. Il y a des gens qui chantent, des gens qui se retournent, ou pas (rires). Alors que Maddy Etcheban c'est tout nouveau, c'est inédit, et c'est ça qu'il faut regarder.
On imagine que Maddy Etcheban deviendrait une collection, avec 2 ou 3 "téléfilms" par an, comme Alex Hugo ou Capitaine Marleau, et non pas une série de 52 minutes avec 6 ou 8 épisodes par saison, c’est ça ?
Oui c'est ça, on tournerait 2 ou 3 épisodes de 90 minutes par an, pas plus.
On peut supposer qu’en cas de renouvellement on en apprendrait davantage sur votre personnage, qu’on pourrait rencontrer son mari…
Exactement. Il y a tout à écrire pour Clara. Et parfois je parle avec François, le producteur, et je pense qu'il pourrait se passer des choses assez sympa pour mon personnage dans la suite, si suite il y a. Je croise les doigts.
Vous avez récemment déclaré que votre retour dans Demain nous appartient pourrait être repoussé et que vous ne reviendriez sûrement que pour une ou deux arches événementielles. Un retour à temps plein dans la série n’est donc pas à l’ordre du jour ?
Non, je ne reviendrai pas à temps plein dans la série, c'est certain. C'est quand même une série très prenante, même si je l'adore. J'ai adoré jouer dans cette série, j'ai adoré tourner à Sète durant deux ans, mais ma vie n'est pas là-bas. Ma vie n'est pas dans le Sud. Et pendant deux ans j'ai été du lundi au vendredi à Sète et je remontais à Paris le week-end pour voir ma famille et mes amis. C'était un peu compliqué. Et ça ne me laissait plus beaucoup de temps pour enregistrer de nouvelles chansons, partir en tournée, ou faire des séances de dédicaces. Je ne faisais ça que le week-end et je n'avais quasi pas de jours de repos. Ces deux années ont été très chargées et très fatigantes, et je n'aurais pas pu continuer à ce rythme-là.
On peut tout de même s’attendre à ce que vous reveniez dans la série cette année ?
On s'était dit avec la production qu'on se verrait au bout d'un an pour discuter de la suite. Faire le point par rapport à eux, leur écriture et leurs arches qui avancent, et moi par rapport à mes projets qui prennent forme aussi. Et les fans me disent "Tu es partie en avril, il faut que tu reviennes en avril". Pour eux, un an c'est jour pour jour (rires). Mais ce qui est sûr c'est qu'au mois d'avril ou même cet été ça ne va pas être possible. Donc ça va être un peu décalé.
Thierry LANGRO / FTV / FONTARAM
Récemment, dans La Chanson secrète sur TF1, Lou, qui joue Betty dans Demain nous appartient, était présente pour vous faire une surprise. Vous restez très proche des comédiens de la série ?
Oui, bien sûr. On s'envoie des textos assez régulièrement, on se donne des nouvelles. Merci aussi aux réseaux sociaux car on est parfois au courant de choses concernant les uns et les autres sans avoir à se déranger. Et puis bien évidemment il y a mes deux chouchous, Samy Gharbi et Mayel Elhajaoui, qui sont mes fréros dans la vie. Eux je les ai au téléphone chaque semaine.
Vous avez annoncé être retournée en studio pour enregistrer de nouvelles chansons. Peut-on s’attendre à un nouvel album cette année ?
Je ne sais pas encore si cela prendra la forme d'un nouvel album mais je travaille sur de nouveaux titres, oui. On est encore en plein processus de création. Et après je ne sais pas si ce sera pour un album ou juste des titres inédits que je chanterai lors de mes concerts à venir. On a plein d'idées.
Et côté fiction, est-ce que vous avez d'autres projets ?
Oui, j'ai tourné un épisode de Nina à la fin de l'année 2019, c'était un rôle super, très intéressant à jouer. Et j'ai un autre projet de fiction dont je ne peux pas encore parler. Ça devait se tourner en février mais ça a été un petit peu reporté. Tout ce que je peux dire c'est que je n'ai encore jamais eu de rôle comme celui-là.
C'est le fameux projet énigmatique que vous aviez teasé sur les réseaux sociaux il y a quelques temps ?
Quand on me voit signer un contrat ? Non ça c'est encore autre chose (rires). C'est un autre projet qui va prendre forme à la fin de l'année, plutôt vers octobre-novembre.
Est-ce qu'il y a des rôles ou des genres qui vont font particulièrement envie ?
Bien sûr. Plein ! Des films d'époque, des films de cape et d'épée. Des films avec des personnages plus sombres. Des personnages plus tiraillés, avec des failles, des cicatrices.
Propos recueillis le 21 janvier 2020 à Paris.
