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    César 2020 : Lambert Wilson dénonce le "lynchage public" de la cérémonie
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    En pleine promotion pour son nouveau film, "De Gaulle", Lambert Wilson s'est, à son tour, exprimé sur la 45e cérémonie des César qui a honoré Roman Polanski avec le prix de la meilleure réalisation.

    Bestimage

    La 45e cérémonie des César continue de faire des étincelles. Alors que plusieurs personnalités de l'industrie ont réagi sur les réseaux sociaux, c'est au tour de Lambert Wilson de prendre la parole. L'acteur, qui sera à l'affiche du biopic De Gaulle, en salles dès ce 4 mars, s'est exprimé, sans filtre, au micro de franceinfo le lundi 2 mars : "Je suis très en colère, c’est n’importe quoi : si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas !"  À l'annonce du nom de Roman Polanski pour le César de la meilleure réalisation, Adèle Haenel s'est levée pour quitter la salle en scandant "La honte !". Une réaction qui a particulièrement révolté le comédien :

    On ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix ! Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est la règle du jeu !

    Par la suite, Lambert Wilson est revenu sur le discours, à la fois engagé et humoristique, de Florence Foresti, maîtresse de cérémonie de cette 45e édition : "Je parle de gens que j’aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes… Parler d’Atchoum, montrer une taille… Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules." L'acteur et l'humoriste avait par ailleurs partagé l'affiche de la comédie Barbecue de Éric Lavaine en 2014. "Cette espèce de politiquement correct, je trouve que c’est du terrorisme. En plus, c’est bête ! On se dit 'mais où sommes–nous ? Qui sont ces gens ?' Ça m’a choqué, j’ai trouvé qu’on était minables, a-t-il ajouté. Il y a cette espèce de tribunal, de lynchage public que je trouve absolument abominable."

    Enfin, l'artiste a mentionné la déclaration de Fanny Ardant sur le tapis rouge de la soirée et de Samantha Geimer, l'une des anciennes victimes de Roman Polanski, qui avait décidé de lui pardonner. "Ce qui me met hors de moi, c’est que, quand je lis le texte de Samantha Geimer, elle le défend ! Elle considère qu’il est une victime de cette diabolisation. Elle lui a pardonné depuis très longtemps, explique-t-il. Et moi, je donne une médaille, 45 médailles, à Fanny Ardant, quand elle dit 'Je suis contre la condamnation et je suivrai Roman Polanski jusqu’à la guillotine'. Je dis 'Merci Fanny !'"

    Autre réaction, celle de Juliette Binoche, rencontrée ce lundi 2 mars, et interviewée par AlloCiné à l'occasion de la sortie de son nouveau film, La Bonne épouse

    César 2020 : le cinéma français a t-il raté son grand rendez-vous ? [PODCAST] :

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