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    Interview Énorme : Marina Foïs revient sur la scène d’accouchement ultra réaliste

    Marina Foïs et Jonathan Cohen sont à l’affiche, ce vendredi, d’Enorme, une comédie réalisée par Sophie Letourneur qu’ils sont venus défendre à notre micro.

    AlloCiné : Ça vous fait quoi de vous retrouver de nouveau à l’écran ?

    Marina Foïs : C’était pas très agréable (rires). 

    Jonathan Cohen : C’est trop bien parce que entre Papa ou Maman 2 et Énorme, Marina et moi sommes devenus très copains. Pour ce film très particulier, c’était important d’avoir une telle amitié.

    AlloCiné : Énorme traite d’un sujet qui peut être au premier abord problématique. Est-ce que vous ne craignez pas que les spectateurs ne comprennent pas le message ?

    Marina Foïs : Je n’ai jamais pris le spectateur pour un con. Il risque de comprendre le message encore mieux que nous, étant donné qu’il va le recevoir. Le film aborde des sujets qui sont tellement contemporains. Il parle des injonctions faites aux femmes, sur comment elles doivent faire des enfants, pourquoi elles doivent aimer la grossesse, comment il faut laisser tout le monde participer à cette grossesse. C’est un sujet tellement contemporain que tout le monde va le comprendre, voire en rire.

    AlloCiné : Qu’est-ce que vous aimez dans le cinéma de Sophie Letourneur ?

    Jonathan Cohen : J’ai adoré Les coquillettes, que j’ai vu il y a quelques années. Je l’avais trouvé fun. C’est un vrai cinéma d’auteur, particulier, drôle. En plus elle joue dedans !  

    Marina Foïs : Elle a une fantaisie délirante, elle n’a pas de limite, elle est très drôle et en même temps très intelligente. Elle aime bien s’affranchir de toutes les manières de faire.  C’est forcément attirant car elle est ailleurs par rapport aux choses convenues. Sa drôlerie vient de son décalage. 

    Il y a quand même une notion d'ultra réalisme dans tout ça. Mis à part l'improvisation et les acteurs non professionnels, il y a aussi cette volonté de filmer le vrai. Et cette scène d'accouchement, c'était quelque chose à voir. 

    Marina Foïs : Je n’ai jamais vu, surtout dans des comédies, de scènes d’accouchement auxquelles je crois. Les actrices miment quelques minutes et c’est plié. Cette scène a été filmée dans la durée, parce que Sophie Letourneur est sacrément folle. On fait pratiquement tout en temps réel. On a dû passer 3-4 jours dans cette salle d’accouchement pour filmer chaque étape. Je pense que l’ultra-réalisme vient du fait que la sage-femme et les infirmiers ne sont pas des acteurs. Leur contre-champs a été filmé pendant un vrai accouchement. Le principe de réalité est plus fort que tout ce que nous, acteurs, pouvons faire. Donc forcément, la scène a un goût de vérité.

    Au delà du côté très réaliste,je trouve que cela fait très comédie américaine à la Judd Apatow, car on a deux personnages bigger than life, il y a ce côté un peu burlesque et vulgaire de la comédie US, mais avec une touche de drame et de poésie.

    Jonathan Cohen : Oui on nous le dit souvent. Après il y a énormément de tons différents dans les films de Sophie Letourneur. Mais c’est vrai qu’il y a des scènes qui vont assez loin dans la comédie, tout en restant dans un truc réaliste. “C’est un film drôle avec un drôle de ton” je dirais.

    Jonathan, j’ai découvert que c'est votre mère qui joue son propre rôle dans le film.

    Jonathan Cohen : Oui ! C’est ma maman qui joue ma maman ! C’était génial de tourner avec elle parce que c’est l’une des personnes qui me fait le plus rire. On a filmé chez elle, là où j’ai grandi. C’est très doré, il y a beaucoup de motif panthère (rires). C’est tout le charme de ma mère.  

    Énorme
    Énorme
    Sortie : 2 septembre 2020 | 1h 41min
    De Sophie Letourneur
    Avec Marina Foïs, Jonathan Cohen, Jacqueline Kakou
    Presse
    3,7
    Spectateurs
    2,2
    Voir sur Prime Video

    Trois bonnes raisons de voir le film en salles ? 

    Jonathan Cohen : Si vous aimez les films un peu uniques en leur genre, l’originalité, le cinéma… Parce que c’est une vrai proposition de cinéma. C’est un film sans concession, ce qui est assez rare aujourd’hui. Je pense que les gens aiment être surpris, que ce soit en bien ou en mal. 

    Marina Foïs : Je suis pour que le cinéma soit obligatoire. Je suis pour la contrainte et peut-être pour la dictature. Donc je voudrais que les gens y aillent sinon c’est 135 euros d’amende. 

    Jonathan Cohen : Je n’aimerais pas vivre dans ton pays !

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