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    Cinéma pour les enfants : à partir de quel âge voir Petit vampire ?
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    20 ans après sa naissance dans des bandes-dessinées, le Petit Vampire de Joan Sfar débarque enfin sur grand écran. Avec un film pleine de monstres, de rire et d'aventures, en forme de divertissement pour toute la famille.

    StudioCanal

    Conseillé à partir de 6 ans - Au cinéma à partir du 21 octobre

    • Il était une fois : Petit Vampire vit dans une maison hantée avec une joyeuse bande de monstres, mais il s’ennuie terriblement... Cela fait maintenant 300 ans qu’il a 10 ans, alors les bateaux de pirates, et le cinéclub, ça fait bien longtemps que ça ne l’amuse plus. Son rêve ? Aller à l’école pour se faire des copains. Mais ses parents ne l’entendent pas de cette oreille, le monde extérieur est bien trop dangereux. Accompagné par Fantomate, son fidèle bouledogue, Petit Vampire s’échappe du manoir en cachette, déterminé à rencontrer d’autres enfants. Très vite, il se lie d’amitié avec Michel, un petit garçon aussi malin qu’attachant. Mais leur amitié naissante va attirer l’attention du terrifiant Gibbous, un vieil ennemi qui était sur les traces de Petit Vampire et sa famille depuis des années…

    • Ce qu'ils vont adorer : Les personnages hauts en couleurs. Une créature digne de celle de Frankenstein, un chien géant avec un accent du Sud, un monstre à trois yeux, un squelette de pirate… Sans oublier le Petit Vampire du titre. Autant de protagonistes que les enfants ont peut-être découvert dans les bandes-dessinées publiées depuis 1999 ou la série animée de 2003, et qu'ils retrouveront avec plaisir dans cette aventure pleine de vie qui revient au début de l'histoire et nous conte la rencontre entre le héros et le petit Michel, jeune garçon en qui il n'est pas difficile de reconnaître Joann Sfar lui-même. L'auteur et réalisateur qui s'auto-adapte avec brio et nous offre un film bourré d'humour qui ne manquera pas de faire mouche auprès de toutes les tranches d'âge du public, et qui fourmille de détails et clins-d'œil en tous genres. De quoi donner aux plus petits l'envie d'y revenir au fil des années, pour y déceler des choses qu'ils n'avaient pas vues ou comprises avant.

    Petit Vampire
    Petit Vampire
    Sortie : 21 octobre 2020 | 1h 22min
    De Joann Sfar
    Avec Louise Lacoste, Camille Cottin, Alex Lutz
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    2,5
    louer ou acheter

    • Ce qui peut les inquiéter : Si le film joue sur l'écart entre leur apparence et leur bonté d'âme, Petit Vampire met quand même des monstres en scène. Et au premier abord, cela peut effrayer les plus jeunes même s'il ne s'agit pas tant du héros que de son entourage. Pendant quelques minutes, les enfants pourront se retrouver dans la même situation que Michel avant de découvrir que tout ce beau monde est en réalité plus gentil qu'on ne le croit, et chacun leur rappellera des personnes qu'ils connaissent peut-être. A part le méchant Gibbous, qui poursuit sans relâche le personnage principal et sa mère depuis trois décennies. Depuis ce qu'il a vécu comme une trahison et a conduit à lui donner cette allure monstrueuse, avec ce visage en forme de lune. Un peu comme la sorcière dans Blanche-Neige et les Sept Nains, sa transformation est particulièrement impressionnante. Mais comme le réalisateur nous l'a expliqué en interview, les plus jeunes spectateurs des avant-premières auxquelles il a assité n'ont pas été traumatisés.

    StudioCanal

    • Ce qu'ils vont garder au fond d'eux : De l'effroi, du rire, de la tendresse, du suspense… Petit Vampire les fera passer par toutes les émotions et les emportera sans mal dans ce tourbillon d'aventures aux côtés de ces monstres gentils. Très drôle et coloré, le long métrage n'est pas trop enfantin pour autant car il se sert de ses personnages pour aborder des thèmes familiaux tels que l'amitié, le consentement ou encore, comme nous l'a précisé Joann Sfar, les enfants sur-protégés. Ces créatures vous permettront peut-être d'évoquer ces sujets avec eux ou de les faire parler de leurs peurs, alors qu'il leur faudra encore quelques années avant de saisir d'autres de ses niveaux de lecture, ou se tourner vers les opus auxquels le cinéaste fait référence ici, de Nosferatu à Frankenstein en passant par Massacre à la tronçonneuse. En attendant que leur cinéphilie horrifique ne s'étoffe, les enfants devraient sortir émerveillés et enjoués de le séance, sans doute avec l'envie de (re)découvrir les bandes-dessinées dans lesquels le héros est né.

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