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    Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier sur France 2 : quel homme politique réel a inspiré ce film ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    France 2 déprogramme American Sniper ce soir pour rendre hommage à Bertrand Tavernier, disparu le 25 mars. Sorti en 2013, Quai d'Orsay est le dernier long-métrage du cinéaste.

    Avant que Bertrand Tavernier n'en fasse un long-métrage, Quai d’Orsay était une bande dessinée créée par Christophe Blain et Abel Lanzac, pseudonyme d'Antonin Baudry, qui réalisera plus tard Le Chant du loup.

    Quai d'Orsay
    Quai d'Orsay
    Sortie : 6 novembre 2013 | 1h 53min
    De Bertrand Tavernier
    Avec Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz, Niels Arestrup
    Presse
    3,4
    Spectateurs
    3,0
    louer ou acheter

    L'oeuvre retrace l’expérience de ce dernier au ministère des Affaires étrangères. Tavernier ne connaissait pas cette œuvre jusqu’à ce qu’un ami, qui fait d’ailleurs un caméo dans le film, lui fasse découvrir la BD :

    "Je l’ai lu dans la nuit, d’une traite. Dès le lendemain, j’ai demandé à mon producteur et associé, Frédéric Bourboulon, d’en acheter les droits d’adaptation", expliquait le regretté metteur en scène.

    DES ANCIENS MINISTRES COMME INSPIRATIONS

    Niels Arestrup interprète Claude Maupas, un politicien librement inspiré de l’ancien directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Pierre Vimont. Or, la manière de s’exprimer du diplomate est très différente de celle l’acteur.

    Bertrand Tavernier a donc demandé à Antonin Baudry de faire une imitation du personnage devant le comédien :

    "Niels m’a foudroyé d’un regard dur, très noir, effrayé à l’idée de devoir jouer avec cette voix et ce phrasé. Moi, je ne savais plus où me mettre mais je continuais bêtement mon imitation, en ayant l’impression que j’allais me faire stranguler d’une seconde à l’autre !", se souvient Baudry.

    Pathé

    THIERRY LHERMITTE EN DE VILLEPIN

    Quant à notre Thierry Lhermitte national, il se glisse dans le costume d’Alexandre Taillard de Worms, un homme politique inspiré de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Le défi pour le comédien était de ne pas tomber dans la caricature, comme le précise Bertrand Tavernier :

    "Dès les premières lectures, il m’a proposé une idée originale, qui lui permettait de s’approprier le personnage : doubler chaque propos par un geste extravagant censé l’illustrer", précisait le cinéaste.

    "C’est d’autant plus jubilatoire que, ces dernières années, Thierry a tenu beaucoup de rôles sérieux, au cinéma comme au théâtre. Là, j’avais l’impression de réactiver le Lhermitte délirant des années Splendid, la maturité en plus", ajoutait-il.

    Quai d'Orsay attirera près de 900.000 spectateurs, échouant à la porte du million d'entrées. Ce sera le dernier film de fiction du metteur en scène, qui terminera sa carrière en 2016 avec le documentaire Voyage à travers le cinéma français.

    LA BANDE-ANNONCE DU DOCU

     

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