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    Une actrice de Game of Thrones chez Bouli Lanners ! Il nous raconte
    Clément Cuyer
    Clément Cuyer
    -Journaliste
    Clément Cuyer apprécie tous les genres, du bon film d’horreur qui tâche à la comédie potache. Il est un "vieux de la vieille" d’AlloCiné, journaliste au sein de la Rédaction depuis maintenant plus de deux décennies passionnées. "Trop vieux pour ces conneries" ? Ô grand jamais !

    Avec l'élégante et subtile histoire d'amour "L'Ombre d'un mensonge", en salles ce mercredi, Bouli Lanners se voit offrir l'opportunité de travailler avec l'actrice irlandaise Michelle Fairley, la Catelyn Stark de "Game of Thrones". Il nous raconte.

    L'Ombre d'un mensonge, en salles ce mercredi, c'est l'histoire de Phil, exilé dans une petite communauté presbytérienne sur l'île écossaise de Lewis. Un jour, il est victime d'une attaque lui faisant perdre la mémoire. Alors qu’il cherche à retrouver ses souvenirs, Millie, qui s'occupe de lui, prétend qu'ils s'aimaient en secret avant son accident...

    Avec cette élégante et subtile histoire d'amour, Bouli Lanners, qui officie devant et derrière la caméra, se voit offrir l'opportunité de travailler avec l'actrice irlandaise Michelle Fairley, mondialement connue pour son incarnation de Catelyn Stark dans les trois premières saisons de la série Game of Thrones. Au micro d'AlloCiné, il revient notamment sur cette collaboration.

    L’Ombre d’un mensonge
    L’Ombre d’un mensonge
    Sortie : 23 mars 2022 | 1h 39min
    De Bouli Lanners
    Avec Michelle Fairley, Bouli Lanners, Andrew Still
    Presse
    3,9
    Spectateurs
    3,8
    Streaming

    AlloCiné : "L'Ombre d'un mensonge" semble rebattre les cartes de ta carrière, on sent que c'est un vrai challenge...

    Bouli Lanners : J'avais un peu envie de marquer une césure après Les Premiers, les Derniers. Je ne voulais pas faire un cinquième film exactement dans les mêmes conditions qu'avant. Je voulais qu'il y ait une rupture, mais je ne savais pas encore laquelle... Alors je me me suis dit qu'il fallait que je fasse vraiment autre chose.

    Ça fait longtemps que j'avais envie de faire un film en Écosse, juste parce que j'aime ce pays, que j'y vais chaque année et que je connais bien les décors. Et puis ça me donnait l'occasion de tourner en anglais, de sortir de ma zone de confort. Je me suis donc installé sur l'île de Lewis plusieurs mois avec d'abord l'idée de faire un thriller. Finalement, ça s'est transformé en histoire d'amour après avoir écouté une musique en boucle, un titre des Soulsavers, Wise Blood. C'est comme ça que sont nés l'idée, l'envie, puis le scénario de cette histoire d'amour.

    C'est le fait d'être sur cette île qui a fait mûrir l'histoire d'amour ?

    Ah oui, il y avait la juxtaposition des paysages, le fait que je me rendais aux messes presbytériennes avec ces femmes qui sortaient avec leurs chapeaux, ma rencontre avec plein de gens... Et puis en écoutant ce morceau Wise Blood, en le collant sur ces paysages, je me suis dit qu'on avait tout le décorum d'une histoire romantique, on était dans l'univers des sœurs Brontë.

    J'ai vraiment senti que je devais faire une histoire d'amour. Et puis j'ai l'âge où je peux oser essayer de faire ça ! J'ai essayé de faire de mon mieux pour que le film soit plus accessible que mes précédents, que ce soit une romance que n'importe qui puisse suivre. Et en même temps, ça reste mon cinéma.

    Il y a une grande part de personnel dans le film ?

    Au départ, quand j'ai écrit l'histoire d'amour, je n'étais pas du tout censé jouer dedans. J'avais écris ça pour un autre comédien qui ne me ressemble pas du tout, un petit acteur italien tout petit, tout chétif. Il n'était pas libre, ne parlait ni anglais, ni français, ça n'aurait pas été... Du coup, je cherchais quelqu'un avec un physique, et j'ai dit à ma directrice de casting "Il est pas obligé d'être petit, il peut être gros..." Et là, elle me dit "Ben, excuse-moi, t'en as un sous le coude !" (rires)

    L'Ombre d'un mensonge était déjà très très personnel à la base, mais avec moi dans le rôle, ça l'est devenu encore plus. Oui, il y a des choses très personnelles dans le film, qui sont notamment propres à l'histoire d'amour que je vis avec ma femme depuis 22 ans. Par certains égards, ma femme est un peu Millie et Millie est un peu ma femme.

    Justement, Millie, jouée par Michelle Fairley...

    Je la connaissais de Game of Thrones. Quand je travaillais avec ma directrice de casting à Édimbourg, elle m'a presenté des comédiennes qui, potentiellement, pouvaient interpréter le rôle, celui d'une femme un peu austère, mais il n'y avait pas Michelle Fairley dans la shortlist. Quand j'ai vu son nom dans la liste générale, je me suis dit "Mais oui, évidemment, Catelyn Stark ! C'est elle pour le rôle !"

    C'est toujours compliqué d'arriver à joindre les comédiens en Angleterre, c'est très procédurier. Il y a beaucoup de filtres, beaucoup plus qu'ici, il y a des agents, un directeur de casting, tout le monde filtre... Mais quand Michelle a lu le scénario, assez vite elle m'a rappelé, on a fait un visio et bim boum, c'était réglé ! C'est super, car c'est vraiment mon premier choix, c'est vraiment elle que je voulais.

    Tu gardes quel souvenir d'elle dans "Game of Thrones" ?

    C'est un des personnages marquants de la série. Elle est restée dans la tête des gens alors qu'elle se fait tuer au Red Wedding et que c'est quand même assez tôt dans l'histoire. Elle reste très présente car elle a cette espèce d'autorité, cette voix très particulière et en même temps on sent qu'elle est hyper sensuelle derrière. Elle a une rudesse dans le visage et en même temps elle est très très belle. Pour moi, c'est vraiment le personnage parfait, elle l'a incarné de manière absolue. C'était elle qu'il fallait pour mon film.

    Propos recueillis par Clément Cuyer à Paris le 11 mars 2022

    Bouli Lanners incarne le chef des Urgences dans la saison 2 d'"Hippocrate" :

     

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