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    Downton Abbey 2 : Jonathan Zaccaï raconte son arrivée dans l'univers de la série phénomène
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Nouveau venu dans l'univers de la série anglaise, qui s'étend sur le grand écran pour la deuxième fois, Jonathan Zaccaï nous raconte son expérience dans "Downton Abbey II - Une nouvelle ère"

    Une nouvelle ère… et des nouveaux visages. Moins de trois ans après la sortie du premier film, l'univers de Downton Abbey est de retour sur grand écran. Avec des acteurs francophones : Nathalie Baye et Jonathan Zaccaï, dont les personnages se retrouvent liés à Violet Grantham (Maggie Smith) lorsque celle-ci découvre qu'elle a hérité d'une villa dans le Sud de la France.

    L'occasion, pour quelques-uns des héros, de se rendre dans l'Hexagone. Et pour l'acteur belge de faire leur rencontre, comme il nous l'expliquait à Paris, à quelques jours de la sortie du long métrage.

    Downton Abbey II : Une nouvelle ère
    Downton Abbey II : Une nouvelle ère
    Sortie : 27 avril 2022 | 2h 06min
    De Simon Curtis
    Avec Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Elizabeth McGovern
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    3,8
    louer ou acheter

    AlloCiné : Comment vous êtes-vous retrouvé sur ce projet ? On vous a proposé le rôle, ou vous avez candidaté quand vous avez su que la production recherchait des acteurs francophones ?

    Jonathan Zaccaï : J'ai passé des essais. Moi je candidate pas, c'est mon agent qui s'occupe de ça en général. D'après ce que m'a dit l'un des journalistes passés avant vous, Simon Curtis [le réalisateur du film, ndlr] connaissait Le Bureau des légendes et m'avait déjà repéré dedans. Ensuite j'ai passé des essais et j'ai été choisi.

    Que connaissiez-vous de la série avant de participer au film ?

    J'avais envie de la voir depuis longtemps. Elle fait partie de ces séries à propos desquelles on se dit qu'il faut s'y mettre. Donc évidemment, quand j'ai eu le rôle, j'ai binge watché toute l'affaire, et j'étais très heureux de faire partie de l'aventure. J'ai adoré. Je trouve ça excellent.

    Et il y a comme un mystère autour de la série : au vu de son sujet, on pense que ça ne peut intéresser que le public anglais. Mais ça marche en France, au États-Unis… Qu'est-ce qui explique ce succès selon vous ?

    Ça marche aussi en Chine, très très fort. Ce qui explique ça, c'est d'abord la qualité de l'écriture qui est là. Ensuite, je crois que c'est un peu le même plaisir qu'on a quand on regarde vivre la famille royale depuis des années, et qu'on se demande ce qu'il se passe derrière ces murs, comment ça se passe dans leur intimité. Comment elle est ? Comment elle se change ? Comment elle est quand elle parle à son mari le matin ? Est ce qu'à un moment elle lâche le masque vraiment ou pas ?

    Il y a aussi cette idée géniale dans Downton Abbey : le rapport du majordome et du sous-sol avec les nobles, et toutes les interactions qu'il y a entre ces personnages. Et entre ces deux mondes, ce qui est assez fascinant également. Et puis les acteurs sont géniaux.

    Downton Abbey, c'est un peu le même plaisir qu'on a quand on regarde vivre la famille royale depuis des années

    Cette idée de rapports de classes, c'est l'un des aspects que l'on peut transposer facilement dans diverses sociétés, sans rester dans l'imagerie de la série.

    Oui. Et quelqu'un m'a dit un truc très juste aussi : quand on voit cette série et ce monde, ils ont quelque chose de préservé. Aujourd'hui nous sommes dans un monde qui est tout le temps ouvert et, malheureusement, de plus en plus au danger. Et même s'ils le sont aussi, il y a quelque chose de très cocooning dans leur univers. Ils sont en huis clos, dans quelque chose d'un peu rassurant dans la série aussi, bizarrement. Rassurant dans leur monde de gens qui s'écoutent, qui se parlent. C'est vrai qu'il y a de ça aussi.

    Et finalement ce huis clos change avec ce film, grâce notamment à votre personnage. Comment le décririez-vous ?

    Je pense qu'il vient d'une famille pas très heureuse. Il a un rapport assez conflictuel avec sa mère [jouée par Nathalie Baye, ndlr], dont il est proche en même temps. Et c'est une femme un peu déçue par la vie et plein de choses. Mais il se doit d'honorer les dernières volontés de son père, et notamment le fait que les Anglais héritent d'une villa, ce qui pose problème à sa mère. Alors que pour lui, c'est peut-être une ouverture, la possibilité d'une rencontre qui peut changer sa vie. Et il est plutôt très partant, pour briser cette solitude avec sa mère et agrandir la famille.

    Universal Pictures

    Quand on pense à "Downton Abbey", on pense au château ou à des personnages comme celui de Maggie Smith. Est-ce que ça n'était pas un peu frustrant d'intégrer cet univers, sans aller dans ce lieu ni jouer face à cette actrice ?

    Des frustrations, on peut en avoir dans la vie. Mais si on en a à ce moment-là, on est con. J'étais déjà très heureux de faire partie de cette aventure. J'avais face à moi Hugh BonnevilleElizabeth McGovern qui était quand même l'une de mes héroïnes d'enfance - j'étais fou amoureux d'elle dans Il était une fois en Amérique.

    Mais, j'avoue, petite frustration de ne pas l'avoir croisée en-dehors du tournage Maggie Smith. Parce que c'est un monument. Il y a tellement de films dans lesquels je l'ai aimée. Et puis là-dedans surtout. Mais on a fait les essayages des costumes et des coupes de cheveux là-bas, parce qu'ils étaient déjà en train de tourner. Donc toute l'équipe était là, on nous a fait visiter le château. C'était marrant d'y aller.

    Quelle a été votre première impression en arrivant sur le tournage et dans cette famille qui tourne ensemble depuis plus de dix ans ?

    Ma première impression a été de me dire que ce sont des gens très accueillants, très simples et très sympathiques. Ils ont tout fait pour nous mettre à l'aise. Hugh Bonneville, par exemple, est à l'image de son personnage de patriarche sympa. Et Simon Curtis est un réalisateur qui met les acteurs à l'aise.

    Est-ce que l'anglais et l'écriture de Julian Fellowes ont pu poser problème sur le tournage ?

    Oui, Julian Fellowes utilise un anglais du XIXè siècle, donc il fallait parfois faire attention à la prononciation des choses. Car leur manière de parler est très mélodieuse. Mais ça ne s'est pas mal passé.

    Y a-t-il un souvenir particulier que vous gardez du tournage ?

    Il a eu lieu dans le Sud de la France, près de Sanary-sur-Mer. Et je me rappelle d'une scène au bord de la piscine avec des crapauds dedans. Ou des grenouilles. Mais ça faisait un boucan. Et ça n'était pas évident d'entendre ces bruits pendant que tu parles dans une scène qui n'est pas forcément joyeuse. Et c'était compliqué pour le son aussi. C'est une anecdote amusante on va dire.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 19 avril 2022

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