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    Tom Cruise à Cannes 2022 : le replay intégral de sa masterclass
    Laetitia Ratane
    Laetitia Ratane
    -Responsable éditoriale des rubriques Télé, Infotainment et Streaming
    Son Dieu était Fincher, son prof Robin Williams, son amoureux Brad Pitt, son héros Marty et son obsession les danses de Bébé. Après les cours, elle retrouvait Zack, Ally, Carrie, Monica, les Ewing et Sam Beckett aussi. Il n’y a pas de mots pour décrire le culte que Laetitia voue à ces génies.

    Rendez-vous phare de cette 75e édition cannoise, la masterclass de Tom Cruise s’est tenue face aux festivaliers ce 18 mai 2022. Standing ovation, applaudissements et murmures de contentements étaient au rendez-vous.

    Giancarlo Gorassini/BestImage

    Il est sans aucun doute l’une des plus grandes stars mondiales, celles dont le sourire ravageur et l’aura innée ne peuvent qu’impressionner tout être normalement constitué. Cet après-midi cannois n’a pas fait exception : lorsqu’il s’est agi d’accueillir Tom Cruise dans l’une des salles de projection du Palais des Festivals, le public passionné vibrait à l’unisson.

    Cinéphile de la première heure

    Généreux avec son public réuni au sein du Palais des Festivals, c'est avec le sourire et l'énergie qu'on lui connait que Tom Cruise a tenu à se dépeindre en premier lieu via son amour pour le cinéma et son Histoire, amour né dès la plus tendre enfance lorsqu'à l'âge de quatre ans, il a commencé à rêver de folles cascades et escalades.

    Un rêve d’enfant donc, qu’il a su combler devant et derrière l’écran, en devenant un acteur multifacettes et un réalisateur observateur cultivé, profondément nourri de tout ce que le cinéma a su proposer : "A l’âge de 18 ans, d’un seul coup, je me suis mis à faire des essais, et me suis retrouvé sur un plateau de tournage pour un petit rôle. Je n'avais jamais fait d’école de cinéma mais j'avais vu beaucoup de films.

    J'allais partout où l’on parlait de cinéma et pendant ce tournage, j'ai essayé de faire le tour de toutes les professions là sur le plateau car je voulais savoir tout ce qu'on y faisait. C'était peut être la dernière fois que j'étais sur un tournage. J'ai tout étudié, je me suis formé."

    Spectateur intransigeant

    Un voyage qu'il n'envisage qu'à travers l'expérience de la salle de cinéma, quitte à le repousser si les conditions ne sont pas réunies. En effet, à l’heure où la crise sanitaire a retardé bon nombre de sorties de films sur grand écran, dont son Top Gun Maverick, enfin présenté à Cannes, Tom Cruise est formel et intransigeant.

    Aller au cinéma, manger du pop corn, rencontrer les exploitants, regarder les bandes-annonces : le rituel est sacré et il ne faut en aucun cas y déroger. ""Nous allons faire une autre mission impossible : malgré tout, Top Gun sortira en salles", ai-je dit à tout le monde à l'époque."

    Sous les applaudissements du public vraisemblablement du même avis, il tranche sans complaisance entre plateformes et cinéma, au nom de son amour indéfectible du "film fait pour grand écran", dont il tient à maîtriser de A à Z le processus de fabrication :

    Travail d’équipe, rencontre avec les plus grands. Lors de sa masterclass, la star prend le temps de l’hommage : "J'aime l'idée qu'une équipe crée quelque chose et j'ai de la chance car j'ai travaillé avec des réalisateurs extraordinaires mais aussi des techniciens, directeurs de la photographie et des producteurs excellents, tels que Jerry BruckheimerTony Scott et son frère Ridley..."

    Acteur électrique touche-à-tout

    Lors de la masterclass, Tom Cruise compare son travail d'acteur à une exploration. Exploration psychologique de personnages parfois complexes (Magnolia, Eyes Wide Shut) mais surtout exploration physique : "Qu'il y ait du mouvement ou qu'il n'y en ait pas, il y a une présence physique avant tout. Lorsque je regarde Buster Keaton ou Gene Kelly, je sais qu'on peut raconter une histoire par le mouvement."

    Mouvement : le terme est faible pour décrire la physicalité de Tom Cruise, lui qui fait lui-même ses cascades et met régulièrement son corps en danger.

    "Mission Impossible est le premier film que j'ai produit. Je suis allé voir Paramount et je leur ai dit que je voulais faire ce film. J'ai toujours pensé qu'il y avait quelque chose que je pouvais faire pour reculer les limites de cet art. (...) Je veux donner au public une expérience unique." 

    Et c'est encore à l'âge de quatre ans qu'il a eu cette vision et ce désir-là, en tant que spectateur voulant avant tout rêver et repousser les limites :

    Essayer, ne pas avoir peur, oser poser toutes les questions, accepter l'échec : autant de credo pour cette star à succès qui n'a, il aime le répéter, de cesse d'apprendre et d'expérimenter, d'oser mais sans aller trop vite s'il n'est pas prêt. 

    Un dialogue essentiel qu'il a pris le temps de mener toutes ces années avec les fans de son film culte s'il en est, présenté aujourd'hui au monde entier. "Je comprends ce qu'aiment regarder les gens. Je regarde les films avec les gens. C'est magnifique d'être ici à Cannes. Je suis très reconnaissant."

    Une reconnaissance et un honneur partagés par le Festival qui, quelques heures après cette rencontre privilégiée, offrira à son inspirante star une Palme d'Or surprise, récompensant l'ensemble de sa carrière.

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