De quoi ça parle ?
Lucie vient d’emménager à Anduze avec son fils Léo, pour s’éloigner de son ex-mari violent. Dans l’espoir de se reconstruire, elle s’inscrit à une thérapie basée sur l’escrime proposée par une association locale. Là, elle rencontre d’autres femmes victimes de violences sexuelles et noue une amitié sincère avec Tamara et Nicole.
Petit à petit, les participantes retrouvent confiance en elles grâce aux exercices de sabre et à la thérapeute, Eva, qui les accompagne. Lorsque l’ex-mari de Lucie refait surface, elle n’est plus seule pour affronter ses peurs et son passé…
Adaptation du roman graphique de Quentin Zuitton publié aux éditions Payot.
Le jeudi 22 septembre à 21h10 sur TF1, et d'ores et déjà disponible sur Salto.
C’est avec qui ?
Pour sa première réalisation, Alexandra Lamy s’est entourée d’un casting de choix. Le personnage de Lucie est ainsi campé par Mélanie Doutey, vue dernièrement dans Les 7 vies de Léa. L’humoriste Claudia Tagbo prête quant à elle ses traits à Nicole tandis que Chloé Jouannet, la fille d’Alexandra Lamy découverte notamment dans la série de TF1 Infidèle, joue Tamara.
L’actrice, scénariste et réalisatrice Andréa Bescond, qui avait reçu le César de la meilleure adaptation pour Les Chatouilles, incarne la thérapeute de l’association qui va peu à peu aider les femmes à se reconstruire. Du côté de l’écriture, c’est Solen Roy-Pagenault (Candice Renoir) qui s’est occupée des scénarios avec l’aide de Quentin Zuitton, auteur de la BD dont est tirée Touchées.
Ça vaut le coup d'œil ?
Après Elle m’a sauvée, diffusée en mars dernier sur M6, c’est au tour de TF1 de proposer une fiction coup de poing sur les violences faites aux femmes. Et pour l’occasion, la chaîne a fait appel à Alexandra Lamy, qui passe pour la première fois derrière la caméra afin de parler d’un sujet qui lui tient à cœur.
Cette adaptation du roman graphique éponyme de Quentin Zuitton suit le destin d’Alice, une jeune mère ayant changé de vie avec son fils pour fuir son mari violent. Dans sa nouvelle ville, elle va rejoindre un groupe de thérapie basé sur l’escrime afin de commencer à se reconstruire et à reprendre le pouvoir sur sa vie.
Elle va y faire la rencontre de Tamara et Nicole, qui ont elles aussi subi des violences, et ensemble, elles vont s’entraider pour peut-être un jour enfin trouver la paix. Mais lorsque l’ex-mari de Lucie parvient à retrouver sa trace, elle va devoir trouver la force d’affronter son passé.
Auréolée du prix du meilleur unitaire au festival de la fiction de la Rochelle, Touchées est une fiction poignante qui parvient à s’éloigner des écueils habituels pour nous proposer une histoire tout en sobriété.
François LEFEBVRE / TF1
Outre une ou deux exceptions, la violence est très peu montrée afin de se concentrer sur les traumatismes subis par ses femmes, et le long chemin de reconstruction qui les attend. Et c’est grâce à l’escrime qu’elles vont réussir à évacuer la brutalité et les sévices dont elles ont été victimes, et dont elles tentent par tous les moyens de se défaire.
L’histoire de Touchées repose principalement sur le trio d'actrices qui fonctionne à merveille. Si Mélanie Doutey est parfaite dans le rôle de Lucie, elle se fait voler la vedette par ses deux co-stars, Claudia Tagbo et Chloé Jouannet.
La première, que nous sommes plus habitués à voir dans le registre humoristique, brille dans ce rôle à contre-emploi. Son interprétation tout en pudeur de Nicole, une femme profondément blessée dont nous découvrons peu à peu les secrets, est parfaite.
Quant à Chloé Jouannet, elle nous surprend dans la peau de Tamara, une jeune femme constamment en colère qui cache un lourd secret. En mêlant force et fragilité, la jeune comédienne parvient à donner vie à ce personnage aux multiples facettes, qui va peu à peu baisser sa garde au contact de Lucie et Nicole.
Pour sa première réalisation, Alexandra Lamy réussit l’exercice avec brio en nous offrant un téléfilm fort et tout en subtilité qui repose sur un trio d’actrices talentueuses. Malgré le sujet difficile, Touchées reste une fiction lumineuse et pleine d’espoir, qui mérite le détour.
