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    Les Bonnes étoiles : une star de la K-pop est à l'affiche du nouveau film de Kore-eda
    Emilie Schneider
    Emilie Schneider
    -Journaliste
    Amatrice d’œuvres étranges, bizarres, décalées et/ou extrêmes, Emilie Schneider a une devise en matière de cinéma : "si c'est coréen, c'est bien".

    En salles depuis mercredi, "Les Bonnes étoiles" a valu à Song Kang-ho le Prix d'interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. L'acteur donne la réplique à une chanteuse très connue en Corée du Sud.

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    Les Bonnes étoiles de Hirokazu Kore-eda

    Avec Song Kang-Ho, Dong-won Gang, Doona Bae...

    De quoi ça parle ? Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.

    Les Bonnes étoiles
    Les Bonnes étoiles
    Sortie : 7 décembre 2022 | 2h 09min
    De Hirokazu Kore-eda
    Avec Song Kang-Ho, Dong-won Gang, Doona Bae
    Presse
    3,7
    Spectateurs
    3,8
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    Une star de la K-pop au générique

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    Le personnage de la jeune mère est interprété par Lee Ji-eun, plus connue sous le pseudonyme de IU. Véritable star en Corée du Sud, elle mène une carrière de chanteuse depuis 2008. Les Bonnes Étoiles n'est pas sa première expérience d'actrice. Elle a notamment joué le rôle féminin principal de la série My Mister, qui a fait un carton dans son pays.

    Note d'intention

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    En préparant le film, le réalisateur a été confronté à des enfants qui avaient grandi dans des orphelinats. Il a été frappé de voir que certains d'entre eux remettaient en cause la légitimité de leur naissance : "'Est-ce une bonne chose que je sois venu au monde ?' Entendant cela, je suis resté sans voix. Quel sens y aurait-il eu à leur adresser machinalement quelques paroles de réconfort ? Pouvais-je véritablement affirmer qu’il n’y avait aucune vie sur terre qui ne méritait pas d’exister ? Quel film allais-je pouvoir offrir à ces enfants qui se battaient avec acharnement contre les voix intérieures et extérieures qui leur martelaient qu’ils n’auraient pas dû naître ?"

    Il n'a eu de cesse de penser à cette question durant l'élaboration des Bonnes Étoiles. Selon lui, le film s’apparente à la fois à une prière et à un souhait : "je ne voulais pas que le film se termine par une fin où les enfants abandonnés regretteraient d’être nés, où une mère regretterait d’avoir eu un enfant. Je voulais que le film puisse clairement signifier que chaque naissance compte, que chaque vie a sa place."

    Les "baby box"

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    C'est en tournant Tel père, tel fils — qui parlait déjà de filiation — que Kore-Eda s'est intéressé au sujet de l’adoption et au phénomène des "boîtes de dépôt de bébés", dans lesquelles des mères peuvent laisser leur enfant pour qu'il soit recueilli par un orphelinat ou une famille adoptive.

    Un sujet qui le touchait d'autant plus que sa fille est née à cette période. En se renseignant sur ce dispositif au Japon, il a découvert qu'il existait aussi en Corée.

    Genèse

    Dominique Jacovides

    Tout en se renseignant sur les "baby box", le réalisateur japonais échangeait avec les comédiens coréens Song Kang-Ho, Gang Dong Won et Bae Doona, avec lesquels il désirait tourner.

    Le phénomène des "baby box" étant encore plus répandu en Corée qu'au Japon, il y a vu l'opportunité d'en faire un film. À l'automne 2016, il a écrit un traitement de 4 ou 5 pages intitulé Cradle, avec ces trois acteurs en tête, qui est devenu par la suite Les Bonnes Étoiles.

    Un tournage en langue étrangère

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    Cinéaste japonais, Kore-Eda a tourné pour la première fois en Corée du Sud, dans une langue qui lui est inconnue. Mais cela n'a pas été un obstacle insurmontable pour lui : "On peut toujours rencontrer des difficultés à communiquer, y compris avec des gens qui parlent la même langue que nous. Même quand je travaille au Japon, cela arrive souvent. Ce qui est important, c’est de réfléchir à comment on peut le surmonter. En ce sens, partager le même espace qu’eux et voir que tel plan ou telle scène est réussi, surmonter la barrière de la langue par l’image a été une expérience particulièrement plaisante."

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