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    Jumeaux mais pas trop : d'où vient le pitch délirant de cette comédie avec Ahmed Sylla ?
    Laurent Schenck
    Laurent Schenck
    -Journaliste rédacteur base de données
    Passionné par les films qui traitent de la criminalité au sens large, Laurent Schenck travaille sur la base de données cinéma du site. Ses missions sont les suivantes : la rédaction de biographies et secrets de tournage, l'enrichissement de castings/fiches techniques et la revue de presse.

    A l'occasion de la sortie de "Jumeaux mais pas trop", voici cinq choses à savoir sur cette comédie dans laquelle Ahmed Sylla et Bertrand Usclat sont frères !

    Jumeaux mais pas trop de Olivier Ducray et Wilfried Meance

    Avec Ahmed Sylla, Bertrand Usclat, Pauline Clément...

    Jumeaux mais pas trop
    Jumeaux mais pas trop
    Sortie : 28 septembre 2022 | 1h 38min
    De Olivier Ducray, Wilfried Meance
    Avec Ahmed Sylla, Bertrand Usclat, Pauline Clément
    Presse
    2,9
    Spectateurs
    3,0
    louer ou acheter

    De quoi ça parle ? 33 ans après leur naissance, deux frères jumeaux découvrent soudainement l’existence l’un de l’autre... Pour Grégoire et Anthony, la surprise est d’autant plus grande que l’un est blanc, l’autre noir ! Il y avait une chance sur un million que ce phénomène génétique survienne. Mais leur couleur de peau est loin d’être la seule chose qui les différencie ! En faisant connaissance, aucun des deux n’a l’impression d’avoir tiré le gros lot…

    Un phénomène rarissime !

    L’idée de départ vient d’un article que le producteur Jérôme Corcos avait lu, expliquant qu’il existe une chance sur un million de donner naissance à des jumeaux de couleur de peau différente. Le metteur en scène Olivier Ducray explique : "Un phénomène rarissime ! On est donc parti de là avec mon coscénariste Jean-Paul Bathany et on a ensuite imaginé l’histoire de deux frères jumeaux – l’un noir, l’autre blanc – qui ne se connaissent pas et qui se rencontrent à l’âge de 33 ans."

    Une histoire de famille et de classes

    Olivier Ducray et Jean-Paul Bathany voulaient évacuer assez vite la problématique raciale pour raconter une histoire de famille et de classes sociales : "Si Anthony et Grégoire sont nés du même berceau, ils ont eu des destins radicalement différents : le premier a été ballotté d’un foyer d’accueil à l’autre et le second a grandi dans une famille bourgeoise." "Au-delà d’un film sur les rapports entre Noirs et Blancs, c’est surtout un film sur l’égalité des chances. On souhaitait raconter que ce qui nous construit au-delà de notre ADN, ce sont les rencontres, l’éducation, le milieu où on évolue."

    Les réalisateurs d'"Intouchables" comme modèles

    Côté références, Olivier Ducray et Wilfried Méance citent le cinéma de Xavier Dolan et la trilogie Very Bad Trip, mais surtout le tandem Olivier Nakache/Éric Tolédano : "Ce sont nos cinéastes rêvés car ils savent faire des comédies qui distillent une humanité derrière le rire et une vérité sur une situation ou un personnage."

    Bertrand Usclat et la politique

    Bertrand Usclat avait déjà étudié les politiques sur le long terme pour ses sketchs pour Broute. À la différence près qu'il avait cette fois le confort d’explorer leur fonctionnement sur 1h30 et d’entrer dans une vraie psychologie de personnage en s’attachant à ses mimiques, ses postures et ses problématiques : "Je me suis surtout servi d’Édouard, mon pote de droite, documentaire consacré à Edouard Philippe qui retrace sa dynamique au moment où il est élu maire du Havre et où on le voit à la batterie. J’aime beaucoup voir les politiques qui jubilent sur des projections de résultats." "C’est un peu la même chose lorsque Grégoire fait un petit swing quand il voit les sondages remonter", précise le comédien.

    Choix esthétiques et techniques

    Olivier Ducray et Wilfried Méance voulaient faire un film chaleureux en termes d’image et de décors. Ils ont ainsi tourné l’été à Angoulême, en mettant en valeur l’architecture de la vieille ville : "On aime être au plus près des comédiens et on a donc tourné à l’épaule, avec de longues focales." "On ne voyait pas la nécessité de tourner en Scope car il ne s’agit pas d’un film de grands espaces. Les premiers films font souvent l’erreur de choisir le Scope pour donner un côté majestueux à l’image." "On a tourné à deux caméras, ce qui permet de multiplier les axes et de faire en sorte que tout le monde soit en tension pendant la scène. Dans la mesure du possible, on a filmé le champ et le contrechamp pour qu’on soit constamment avec les comédiens. C’est plus fluide pour eux et ils s’amusent en permanence."

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