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    La Route des Indes
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    53 critiques spectateurs

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    Skipper Mike
    Skipper Mike

    70 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2014
    Avec son exotisme, on peut tout d'abord penser que "La Route des Indes" va renouer avec le côté épique de "Lawrence d'Arabie" et du "Docteur Jivago", mais il s'agit en vérité d'un film intimiste dans la veine de "La Fille de Ryan". Le choc des cultures est montré de manière frontale mais sans manichéisme et on est touché par ces personnages en pleine tourmente. Dans cette société de castes, comment croire en l'amour et le patriotisme ? Les décors sont fastueux, la nature rebelle, et David Lean filme le tout sous l'influence du même panthéisme qui intervenait dans son précédent long-métrage. L'Inde exacerbe les passions, mais elle est aussi mystique et c'est tout le poids d'une civilisation millénaire qui s'abat sur Adela Quested lors de sa visite dans les grottes. On pense à "Pique-nique à Hanging Rock" et à l'envoûtement qu'il génère. Si la violence est très présente, tout d'abord dans le comportement des occupants britanniques envers les indigènes, mais aussi dans la haine que refoulent ces derniers, c'est la douceur qui domine dans l'ensemble du film. L'excellente scène du procès en est un bel exemple : alors que celui-ci doit juger un viol, la douleur est supplantée par l'apaisement que suscite le voyage mental d'Adela. Lenteur et volupté se mêlent ici pour aboutir à l'un des flashbacks les plus saisissants jamais vus, alors même que toutes les images qui défilent ont déjà été montrées auparavant. La tension sexuelle du "Narcisse noir" est souvent effleurée mais réprimée par les fossés de classes ou les exigences politiques. Comme souvent, Lean retrace ainsi des destins particuliers en traitant la grande histoire en toile de fond, et comme à son habitude, il refuse le manichéisme, permettant donc à ses personnages d'exister comme des entités intelligentes et profondes et à son cinéma d'être la synthèse entre le classicisme et l'expression personnelle, entre la complexité sensorielle et psychologique d'un scénario et la majesté d'une mise en scène, soit un ensemble des plus imposants parmi les œuvres filmiques mondiales.
    Davidhem
    Davidhem

    88 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2008
    Près de quinze années après avoir signé "La fille de Ryan", le virtuose cinéaste britannique David Lean réalise ce qui restera son dernier film. "La route des Indes" constitue non seulement le chant du cygne mais également une des plus grandes réussites du réalisateur. Comme à son habitude, Lean délivre une oeuvre magnifique, poignante et flamboyante. Lean use une fois de plus de tout son talent de photographe pour saisir de magnifiques paysages, de radieux couchers de soleil et de brillants reflets de la lune sur l'eau. Le dernier long-métrage du plus grand réalisateur anglais aborde cette fois-ci une question politique, celle de la discrimination raciale au début du siècle en Inde, alors colonie anglaise, entre les Indiens et les Britanniques. David Lean oppose les deux camps l'un empreint d'une richesse démesurée à savoir les Anglais et l'autre victime d'une pauvreté et d'un mépris cinglant. Le réalisateur montre pourtant que dans chaque camp, il existe la curiosité de connaître l'autre mais que la politique et les tensions qui subsistent entre les deux cultures viennent perturber le bon déroulement de l'intégration. Le film relate l'histoire d'une jeune femme anglaise dégoûtée par les mauvais traitements infligés aux Indiens par ses compatriotes et qui va, grâce à une ruse malsaine, réussir à se détacher de ce monde qui l'oppresse et qui ne lui convient pas. Le film montre également la façon dont vivent les Indiens et les coutumes qu'ils ont gardé et qu'ils veulent transmettre aux étrangers qu'ils reçoivent avec le meilleur accueil possible et une gentillesse hors du commun. Le film, bien que ce soit un mélodrame, ne cherche pas à diffuser une émotion qui génère les larmes du spectateur contrairement au film précédent de David Lean mais ressemble plutôt à un plaidoyer pour la tolérance et contre les institutions de cette époque-là sans jamais prendre parti ni pour les Anglais ni pour les Indiens. Un film fort, puissant, émouvant, vivant, virtuose et indémodable.
    Olivier L.
    Olivier L.

    1 abonné 96 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2017
    probablement pas le meilleur film de david lean , mais un film élégant et grandiose...

    Ceci dit , alec guiness n'est pas trés crédible en professeur mystique et le jeu d'art malik est excessif .
    A signaler quelques incohérences dans le scenario ( et peut -être dans le roman ?) , comme la désertion inexplicable ( mal argumentée) de miss Moore avant le procès ; et la conception manichéenne du destin , rejoignant celle des religions monotheistes , à savoir l'abandon du libre arbitre de l'individu face au destin .
    L'être humain ne deviendra adulte et autonome que quand il sera véritablement maître de son destin et de celui de son environnement (humilité ; bienveillance motivée , et non aveugle), dans la mesure de tout ce qui lui est possible .
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 040 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2012
    Quatorze ans sèparent "Ryan's Daughter" à "A Passage to India", le dernier film du grand David Lean dont le prestige une fois de plus n'empêche ni le lyrisme, ni l'èmotion! Un très beau film faisant place au grand spectacle et aux superbes images! Une nonchalance toute britannique à une perfection glacèe avec toutefois un peu de mystère et un doute sur le bien-fondè de la colonisation! Au temps de l'empire des Indes, Judy Davis y joue brillamment une jeune femme anglaise venue rejoindre son fiancè! De là commence cette superproduction avec un long voyage d'Angleterre à Bombay et à Chandrapore (à bord d'un train ou à dos d'èlèphant, c'est un voyage magique et inoubliable) où le cinèaste anglais n'a rien perdu de sa superbe! 76 ans en 1984, seize films, Sir David Lean est un monument et se tient raide comme un officier de l'armèe des Indes quand il dirige ses acteurs avec cet accent so british très distinguè. "A Passage to India" tèmoigne une fois de plus un vrai sens de l'image, d'une rèelle attirance pour un romantisme tènèbreux et une belle puissance d'èmotion! Un grand film sur le choc des cultures qui obtint 2 Oscars à Hollywood dont celui de la belle partition musicale de Maurice Jarre...
    Redzing
    Redzing

    928 abonnés 4 300 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2017
    Dernier film de David Lean, "A Passage to India" raconte l'histoire de deux Anglaises qui débarquent dans l'Inde des années 20, et qui tentent de s'imprégner de sa culture. Ici, Lean alterne avec brio les passages grandioses (beaux paysages naturels et exotiques, assemblées de figurants, costumes et décors de qualité), avec les séquences plus poétiques, voire mystique (le temple aux figures sexuelles, le moment troublant des grottes à écho...), ce qui donne au film un côté exploratoire assez marquant. Mais le film vaut aussi pour son scénario très intelligent, qui évoque le début de l'indépendantisme en Inde, mais surtout la bulle que ce sont construits les colons, déterminés à traiter les Indiens en inférieurs et à ne pas s'intéresser à leur culture. Par ailleurs, les personnages sont intéressants, et très bien joué : James Fox en directeur d'université qui tente de sympathiser avec les locaux malgré le regard de ses pairs, Judy Davis en jeune femme curieuse mais vulnérable, Peggy Ashcroft en dame affable, et Victor Banerjee en médecin indien à bon fond mais maladroit. Sans compter Alec Guinness, peu reconnaissable en philosophe excentrique ! Ainsi, "A Passage to India" est un très beau film, qui termine honorablement la carrière dense de David Lean.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2011
    La Route des Indes est le dernier film d'un mastodonte du Cinéma britannique, David Lean. Il ressemble sous de nombreux années aspects à son précédent film, La Fille de Ryan, avec son histoire d'êtres déchus, mis au banc de la société injustement, de gens trainés pour rien dans la boue. Le cinéaste accorde moins d'importance à la condition indienne qu'aux faits-même qu'il raconte. Plusieurs scènes du donnent au film une grandeur épique comparable à Lawrence d'Arabie. Mais c'est dans les scènes plus intimes, telles que la nuit dans le temple abandonné, ou en plein jour dans les ruines menaçantes hantées de singes grimaçants, que Lean trouve une force lyrique peu commune. Cette dernière atteint son paroxysme dans les "caves magiques" d'une montagne, alors que la chaleur fait tourner la tête et le soleil aveuglant menace l'ensemble des vivants. La musique de Maurice Jarre plane une dernière fois avec légèreté sur les images du cinéaste.
    Enki Dou
    Enki Dou

    3 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 août 2017
    Pour résumer (un peu méchamment) le film, je dirais que c'est une histoire d'amour à l'eau de rose du niveau collection Harlequin, dans un environnement social composé exclusivement de caricatures et de clichés, le tout se déroulant dans un décor pesant de cartes postales ou de magazine touristique. Les acteurs sont médiocres (seule surnage Peggy Ashcroft, délicieuse Mrs Moore, et par ailleurs grand-mère d'Emily Loizeau, mais ça n'a rien à voir, encore que ...). On s'ennuie copieusement pendant les trois-quarts du film. Il n'y a que la scène finale qui est réussie.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 438 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 avril 2021
    J'ai La Route des Indes dans ma collection depuis plusieurs années et je me suis assis hier soir pour le regarder pour la première fois mais j'aurais dû le laisser sur l'étagère. L'intrigue était évidente, les thèmes de la répression coloniale britannique étaient exagérés et irréalistes. L'interprétation du Dr Azziz qui passe de la soumission à la main tendue au nationalisme fier mais aigri était totalement irréaliste. Mais le pire a été l'interprétation totalement erronée d'Alec Guinness dans le rôle d'un professeur indien c'était comique de la pire façon possible il aurait été plus à l'aise dans un épisode de Benny Hill. Tout Indien qui regarde ce film doit se sentir insulté par cette interprétation totalement inepte qui est sans aucun doute sa pire performance. Cependant le responsable du casting doit être blâmé alors qu'il y a tant de bons acteurs indiens désespérément sous-utilisés dans ce film. Si vous aimez les paysages bien filmés ce film est pour vous...
    Agnes L.
    Agnes L.

    124 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2022
    Tout comme Richard Attenborough, David Lean sait plonger le spectateur dans un environnement dépaysant, avec de très nombreux figurants pour recréer une atmosphère colonialiste et xénophobe. Les anglais sont bien malmenés dans ce film, à deux exceptions près. Un bémol sur le casting. Si le pakistanais Malik est tout à fait crédible dans le rôle du docteur Ali, il n'en va pas de même du britannique Guinness, ridicule dans celui du brahmane Godbole.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    267 abonnés 2 803 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 juin 2022
    Une adaptation du roman, réalisée par un grand habitué de fresques, D. Lean. Une évocation de l'Inde en pleine période coloniale, un choc culturel absolu, appuyé par de belles prises de vues et de quelques idées phylosophiques au passage. La seconde partie du film devient plus sombre, plus grave et mystérieuse... Face à une J. Davis bien fade, celui qui prend le contrôle de l'affiche est bien J. Fox!
    Benjamin A
    Benjamin A

    651 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2015
    C'est dans l'Inde coloniale des années 1920 qu'une jeune femme anglaise, accompagnée de sa belle-mère, entreprend de rejoindre son mari magistrat. Au fil des rencontres, elles découvriront un pays divisé où les inégalités sont fortement présentes.

    David Lean accepta mal l'échec du pourtant somptueux La fille de Ryan, il prit une retraite anticipée et, quatorze ans après, sorti une dernière oeuvre, La route des Indes. Si les temps changent, surtout dans le cinéma, Lean lui reste fidèle à lui-même, et est loin des modes et styles des années 1980, mais livre une fresque d'une grande ampleur. Pourtant, on ne retrouve pas le lyrisme de ses années Hollywoodiennes, ni le côté intime de ses premières oeuvres anglaises, ici il s'intéresse à l'angoisse et la frustration, notamment sexuelle, de ses personnages, mais aussi à la situation sociale de l'Inde, l'exploitation britannique et le sentiment d'un vent de liberté et de révolte.

    Comme toujours chez Lean on retrouve toute sa justesse, intelligence et sobriété dans le traitement des personnages et de leurs relations. En adaptant le roman de Forster, il s'intéresse à une affaire d'abord sans grand bruit entre un médecin indien et une anglaise, qui va vite devenir une affaire d'état. Il retranscrit toute la tension qui découle du récit, que ce soit au niveau intimiste entre les personnages, ou au niveau d'un peuple qui supporte de moins en moins l'occupation et les privilèges des anglais. Le cadre de l'histoire est très passionnant et cela, Lean le retranscrit très bien, il nous immerge au cœur d'une magnifique et grandiose reconstitution pour mieux nous faire sentir aux côtés des personnages et proche des enjeux qui vont se dérouler. On a véritablement l'impression de découvrir l'Inde avec eux, d'abord dans les riches et luxueuses demeures anglaises, puis dans la rue et enfin dans la nature. Un véritable charme se dégage de cette oeuvre, dont la beauté formelle ne vient jamais éclipser le cœur de l'action et les véritables péripéties et enjeux.

    Malgré quelques légères et non préjudiciables baisses de rythmes en milieu de récit, Lean démontre à nouveau tout son savoir-faire. Bien qu'on ne retrouve pas l'émotion de quelques-unes de ses autres oeuvres, il orchestre son récit avec brio, sachant bien prendre son temps lorsqu'il le faut, notamment pour présenter le contexte ou pour accentuer certains rapports, sans ennuyer, loin de là. Il joue aussi des ellipses pour maintenir une certaine tension et suspense lors de la dernière partie. Tout est parfaitement maitrisé et plusieurs scènes en deviennent mémorables. Lean retrouve Maurice Jarre (qui recevra à nouveau l'oscar de la meilleure musique après Lawrence d'Arabie et Le Docteur Jivago) qui livre une belle partition ainsi que, pour la sixième fois, Alec Guinness qui, à l'image de l'ensemble des interprétations, est parfait.

    Si La route des Indes n'est pas à ranger aux côtés des plus belles et somptueuses œuvres de David Lean, il termine tout de même sa carrière avec génie et livre à nouveau un film intemporel où il nous immerge au cœur d'une Inde encore sous le joug de l'Empire Britannique.
    djacno T.
    djacno T.

    32 abonnés 858 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 janvier 2014
    Un somnifère écœurant de snobisme précieux à deux balles et de colonialisme.
    Assurément, la route de la dinde!
    Mathieu B.
    Mathieu B.

    22 abonnés 759 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 août 2018
    En 1920, Adela, une jeune anglaise, va épouser en Inde un magistrat. Fuyant le nationalisme et l'arrogance de la colonie anglaise, elle va à la découverte de l'Inde profonde, de ses croyances et de ses mystères. Trop de passages longs et dispensables et au final un scénario qui dissipe la magie initiale. Mais le plus grand problème de ce film, c’est les prestations ridicules des acteurs, à commencer par le docteur Aziz qui se comporte comme un illuminé de première, notamment en criant « Mrs Moore » à tous les coins de rues ! Les deux anglaises ne sont pas en reste avec des comportements très étranges. Seul le médecin est credible, ce qui est très peu par rapport au nombre de personnages de ce film. Même le procès est une mascarade où tous les acteurs sont ridicules, avec un juge indien qui n’arrive pas a se faire respecter et l’avocat qui « pète un câble » en plein procès !
    loulou451
    loulou451

    107 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 septembre 2007
    Certainement pas le meilleur film de David Lean. Le réalisateur renoue ici avec le genre qui a fait son succès, les grandes fesques historiques et anti-moraliste, humanistes surtout, et tout serait parfait dans le meilleur des mondes s'il ne manquait ici ce petit quelque chose que le Dr Jivago ou l'immense Lawrence d'Arabie possédaient... Le souffle peut-être. L'épaisseur du scénario qui ne se contentait pas d'une simple histoire d'amour, mais d'un ensemble qui épousait au contraire tous les personnages du film. Aveuglé par l'Inde, David Lean finit par oublier ce pour quoi il paraissait être venu : réaliser un grand film. Restent quelques beaux moments d'émotion, hélas très vite parasités par des clichés mal venus.
    skell93
    skell93

    15 abonnés 308 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 septembre 2014
    La Route des Indes est un film à première vue intéressant mais au final, pas vraiment : l'histoire est intéressante et visuellement c'est beau mais le scénario est ridicule et c'est extrêmement long et ennuyeux, c'est un film plat sans véritable rebondissement. Le seul intérêt du film est le milieu où se déroule le film, aux Indes pendant l'ère coloniale. Bref, La Route des Indes est un film raté, passez votre chemin.
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