Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 481 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 1 novembre 2012
Premier long-métrage pour Jacques Audiard qui montrait déjà une très grande ambition en se faisant un malin plaisir à ne jamais aller dans le sens classique de la narration ; en ressort une intrigue parfois franchement très embrouillée et puis surtout un certain manque flagrant de profondeur. Si pour raconter une histoire, le réalisateur avait encore des efforts considérables à faire par contre pour la direction d'acteurs il était déjà très fort. Mathieu Kassovitz, en jeune paumé naïf, prouvait qu'il pouvait aussi bon acteur que piètre réalisateur, Jean Yanne est excellent en dépressif acharné, quand à Jean-Louis Trintignant, il se permet d'être impressionnant en type teigneux, glauque et ambigu. Quelques petites et courtes étincelles de l'intelligence d'un metteur en scène qui fera la réussite d'"Un Prophète" et de très grands acteurs pour cette œuvre pas pleinement maitrisée.
J'ai fini par voir ce Audiard d'une manière assez inattendue, je ne savais ni de quoi ça parlait, ni rien du tout d'ailleurs et bon si ça reste un premier film assez intéressant, ce n'est pas non plus au niveau de ce qu'il peut faire actuellement. En fait la grande qualité du film c'est l'interprétation des acteurs, les dialogues, les personnages. Le reste, je reste plus mitigé. Je veux dire que la mise en scène ne m'a en aucun cas transcendé, pas plus que la photographie et j'ai trouvé le montage assez sec, parfois même gênant. Alors qu'au contraire, j'adorai écouter Trintignant, ce grand acteur, insulter, jurer… Voir Jean Yanne complètement déprimé et à bout, ainsi que le regard vide de Mathieu Kassovitz encore tout jeune. J'ai également trouvé l'histoire moins émouvante que de Rouille et d'os ou bien un prophète (ou même tous ses autres films que j'ai vu). J'ai trouvé que la double temporalité desservait un peu le film par moment et le compliquait inutilement (rien de bien grave). Je dirai que c'est un bon coup d'essai, mais que ses films suivants sont d'un niveau bien au dessus. Je regarderai malgré tout le dernier film que je n'ai pas vu du réalisateur : un héros très discret par pure curiosité.
Malgré sa double narration mal alambiquée et son manque de sentiments, le coup d’essai de Jacques Audiard était à l’époque la preuve que le réalisateur a un certain potentiel qu’aujourd’hui personne n’oserait nier. En choisissant de réaliser un thriller très noir il s’est risqué à entrer dans une intrigue classique sur le thème de la vengeance, mais il parvient à la rendre originale en essayant de mettre en parallèle les histoires du vengeur et du couple de tueurs, mais le résultat est si amer qu'il semble ne mener que vers une surenchère de dramatisation autour de ces trois personnages. Le film n’est finalement à voir que pour ses interprètes et bien sûr pour les fans d’Audiard curieux de redécouvrir son premier passage derrière la caméra.
Premier coup d'essai parfois maladroit mais bourré de promesses de Jacques Audiard,on y voit déjà la place de la violence et les relations masculines puissantes de ses futures oeuvres.Il s'en dégage une mélancolie grâce au personnage torturé de Jean Yann,la relation Kassovitz-Trintignant est très bien pensée et assez originale.
« Regarde les hommes tomber » marque les débuts à la réalisation du scénariste Jacques Audiard qui semblait suivre les pas de son père Michel , reconnu comme le plus grand dialoguiste français des années 50/60. Ce premier film résolument ancré dans le genre noir constitue un véritable exercice de style scénaristique. A partir d’un évènement, ici la mort accidentelle d’un inspecteur de police lors de l’exécution d’un contrat sur un petit truand, Audiard suit en parallèle la trajectoire de l’ami de l’inspecteur à la recherche des assassins et celle des deux pauvres bougres qui à force de galères ont fini tueurs à gages. L’originalité de la démarche d’Audiard réside dans l’inversion temporelle des trajectoires du chasseur et du gibier menée tout au long du film jusqu’au climax final où elles se rejoignent. C’est donc deux petits films en un que nous propose Audiard ; sa maîtrise du découpage (il est ancien monteur) permet au spectateur de ne pas trop se perdre dans les méandres d’une intrigue qui par ailleurs comporte quelques manques de cohérence dans ses enchaînements. Le film date de 1993 et le procédé déployé par Audiard très innovant à l’époque a été salué par le César du meilleur montage. Par la suite il sera développé et encore complexifié par le mexicain Alejandro Gonzalès Inarritu avec « Amours chiennes » (2000). Depuis le procédé très prisé a fait des émules pas toujours réussies . Au-delà de la forme, le propos du réalisateur est empreint d’une froideur et d’un pessimisme profond qui marqueront tous ses autres films. Jacques Audiard est plus proche du Jacques Becker du « Trou » que des comédies burlesques auxquelles sont illustre père a prêté sa plume. Il faut donc recherché la parenté dans les derniers films de Michel Audiard tels «Mortelle Randonnée » ou « On ne meurt que deux fois ». Simon joué par un sublime Jean Yanne est un homme d’âge mûr complètement à la dérive qui après avoir perdu le contact avec son épouse et son entourage proche se lance à corps perdu dans cette enquête obsessionnelle qui semble la quête ultime qui le rattache à la vie. De l’autre côté Jean-Louis Trintignant dit Marx est un être abject qui se sert d’un plus faible, d’abord rejeté, pour accomplir les sales besognes que ses dettes de jeu l’obligent à accomplir. Le tout, filmé avec une froideur presque clinique, fait froid dans le dos et livre une vision désabusée des rapports humains. Cette vision du monde se rapproche un peu de celle de Peckinpah la nostalgie en moins .Les films suivants d’Audiard relateront le parcours de personnages marginaux ou en rupture. Un film d’ouverture sur une œuvre très personnelle qui au fil du temps s'est avérée de plus en plus maîtrisée tant dans sa forme que dans son fond pour aboutir au chef d'oeuvre que fut "Un prophète" .
Premier film et premier chef d'oeuvre pour Audiard avec ce film noir atypique ou il offre des rôles magnifiques à son trio d'acteur. Kasso n'a jamais été aussi bon et Yanne et Trintignant trouvent là sans doute leurs derniers grands rôles. Noir, désespéré et glauque, le film nous entraine dans un triangle particulier ou les personnages ne vont cesser de s'enfoncer jusqu'au final toujours désenchanté.
Ce 1er film pose les jalons du parcours sans faute de Jacques Audiard. Consacré depuis plusieurs films (Sur mes lèvres, De battre mon coeur s'est arreté et Un prophète) comme LE réalisateur qui compte aujourd'hui dans le cinema français, Audiard laissait déjà paraître un talent indéniable dans la direction d'acteurs et dans sa façon très personnelle de centrer l'histoire et la caméra sur les personnages. Ici, Jean Yanne, Mathieu Kassovitz et Jean-Louis Trintignant magnifient ce coup d'essai. Coup d'essai mais pas coup de maître toutefois. On ressent en effet un manque de maturité et de fluidité qui nuit au récit pourtant original dans sa construction. Je trouve également que la photographie est perfectible, un peu terne et sèche. Ce film me laisse un goût tout à fait correct certes mais pas aussi exquis que dans les futurs films d'un réalisateur extraordinairement doué dans le genre si cher à mes yeux du polar noir. En bref, une oeuvre intéressante mais qui s'avère être seulement un brouillon, étape nécessairement préalable aux chefs d'oeuvre qui vont suivre...
audiart à part un prophete qui est un grand film le reste est largement surestimé ce film est plat et sans intérêt hormis l'interprétation de m kassovitz
"Regarde les hommes tomber", première mise en scène de Jacque Audiard. Ce dernier enchaine les montages complexe et les gros plans inattendu. A travers ce film, nous suivons deux histoires parallèle: l'une concerne la vengeance d'un ami s'était fait tué, l'autre nous montre comment un jeune homme s'incruste dans la vie d'un autre au point de faire toutes ses volontés. Une histoire sur fond de vengeance, d'amitié virile... un thriller original ayant une atmosphère trouble mêlant brillamment les trajectoires de ces trois personnages...
Audiard signe une entrée en matière convaincante avec ce film noir ( sa marque de fabrique ) magistralement joué , notamment par un Kassovitz probablement meilleur acteur que réalisateur.
Pas mal du tout, notamment du fait du jeu des acteurs. Jean-Louis Trintignant est tout simplement bluffant en marginal violent et aigri. Mathieu Kassowitz est également très convaincant, et le contraste entre les deux personnages est saisissant. Jean Yanne complète le panel d'acteurs talentueux. Le scénario est moins réussi, moins intéressant surtout. Il s'agit du thème classique de la vengeance, et de ce côté le film n'apporte pas grand chose de vraiment nouveau. Mais les dialogues, souvent drôles et/ou justes, rendent l'ensemble captivant.