Avis sur Une hache pour la lune de miel

Mario Bava a toujours été un excellent chef opérateur et un bon réalisateur, et il vrai que dans ce film la photo est particulièrement soignée et les mouvements de caméra effaces. Seulement il y a le reste, déjà la direction d'acteurs est déficiente, seule Laura Betti joue correctement alors que l'acteur principal . Steve Forsyth est catastrophique, ensuite il y a le scénario, tellement mauvais qu'à aucun moment le film ne provoque de tension, d'autant que le film se déroule de façon très pépère et que quand vient le révélation finale, on s'en fiche complètement. Ajoutons-y une bande son sans doute inspiré par les pires dérives de l'électro-acoustique et qui fait mal aux dents. Dispensable comme disent les "branchés".

Ni bon ni mauvais, ce giallo se laisse regarder grâce à quelques séquences saisissantes et l'intérêt tient du fait que le tueur est le personnage principal mais malgré un début inquiétant et un léger mystère cela manque relativement de suspense, j'ai moyennement accroché.

Mario Bava abuse des zooms et les acteurs ne savent pas jouer dans ce film d'horreur des plus basiques et des plus ennuyeux.

C'est le troisième film que je vois de Mario Bava, après deux qui étaient vraiment nuls (mais assez rigolos pour Hercule contre les Vampires) et donc je vois pourquoi ce réalisateur, bien que je n'ai pas adoré Une hache pour la lune de miel, est apprécié.

Le point de vue du film est intéressant (même s'il n'est bien entendu pas le seul film à le faire), on suit le tueur, on le sait dès le début. Il n'y a pas réellement d'enquête à proprement parler, on suit juste ce type qui se présente comme complètement fou et donc on le suit tuer ces femmes qu'il croise car il ne les supporte pas avoir une robe de mariée. Il dit même que la vie d'une femme devrait s'arrêter à son mariage.

Et vu que le scénariste a bien fait les choses, il croise plein de femmes en robe de mariée, vu qu'il est concepteur de robes de mariée...

Mine de rien, étant donné que c'est le seul personnage principal, il reste un peu attachant, malgré sa froideur, son manque total d'empathie (et sa folie). C'est assez étrange, mais j'avais envie qu'il s'en sorte, peu importe s'il devait tuer pour cela. Ce qui rend le film quelque part assez dérangeant, on n'est pas du côté de la victime.

Après, forcément il a un problème avec sa mère dont on découvrira la teneur à la fin du film, ce n'est pas forcément le truc le plus original du film, mais ça remplit son office.

Mais c'est surtout visuellement que j'ai trouvé ça intéressant, notamment au niveau du montage, plusieurs fois lorsqu'il tue avec son hachoir à viande, l'image se déchire en même temps que le crâne de sa victime. Ou même lorsque tous les gens voient des choses que lui ne voit pas, c'est plutôt bien amené, même si c'est le même où j'ai trouvé que le film arrêtait d'avancer et faisait du surplace. Mais l'idée était pas mal du tout, ça renforçait l'impression de folie.

Par contre, j'ai trouvé que Bava gérait assez mal les quelques scènes de tension. Du sang qui goutte d'un corps juste au-dessus des policiers, c'est du déjà vu certes, mais Bava n'en fait rien. Le mec est vaguement inquiet, mais on n'a jamais réellement de construction sur la montée de cette tension. Elle est abandonnée bien vite. C'est dommage.

Mais sinon c'est sympa, bien que comme dit, la fin je l'ai trouvée un peu longue.

Ce film de Mario Bava semble être peu connu. La faute, sans doute, à une production houleuse suivie d'une discrète sortie en son temps.
En effet, "Il rosso segno della foglia" connut pas mal de soucis. Tels que de mauvais rapports entre certains comédiens, ou de l'argent qui vint à manquer en pleine production. Conduisant à une pause de tournage et divers problèmes.
C'est également une œuvre qui décevra ceux qui s'attendaient à un pur giallo. Ici, pas d'enquête, le tueur est connu dès la première minute. Il s'agit d'un propriétaire de maison de couture spécialisée en robes de mariée. Et notre homme a la manie d'assassiner ses modèles en robe avec un hachoir, dans le seul but de reconstituer un souvenir d'enfance traumatisant ! On est donc davantage dans un portrait psychologique.
Pas d'érotisme. Pas de scènes sanglantes non plus (!), probablement à cause du budget très limité. A la place, Mario Bava ruse, employant divers effets de montages (image qui se fend en deux...).
Néanmoins, on retrouve un ambiance largement fantastique. Et des visuels baroques assez ingénieux (reflets sur les miroirs, la lame de hachoir, grands angles dans le manoir). La musique fonctionne plutôt bien.
Stephen Forsyth est un bon choix pour incarner ce tueur troublé. Avec ses cheveux mi-longs, son regard perçant, son air androgyne, et son physique sec, il semble venir d'un autre monde !
Par contre, il faut bien avouer que cela n'est pas follement palpitant. La police, apparaissant à quelques occasions, est bien peu efficace. Et elle ne met pas une pression de dingue à notre homme (pourtant au bout de 6 cadavres il y a de quoi s'interroger !). Tandis que le mystère du souvenir à décrypter est prévisible.
Petite anecdote : le film diffusé à la télévision, que regarde notre anti-héros, n'est que "I tre volti della paura", réalisé par Mario Bava lui-même !

Dans le livret de l'édition combo DVD/BR la plus récente, il est dit que ce film de 1970 est considéré comme un des meilleurs films de Mario Bava. Pour en avoir vu un paquet, des réussis comme des ratés, je pense que ce n'est pas vraiment le cas, c'est juste un bon petit film d'épouvante dans la moyenne, mais avec les défauts habituels (réalisation hésitante et inégale, interprétation parfois peu convaincante). Stephen Forsyth, l'acteur principal, est une sorte de clone partiel de Clint Eastwood, et aura une certaine carrière dans le cinéma bis italien (westerns, notamment) en raison de ça, pour surfer sur le succès de la trilogie de Sergio Leone. Il est vrai que parfois, la ressemblance est frappante.
Le film, dont le titre français est ridicule spoiler: vu que ce n'est pas une hache, mais un gros couperet de boucher, dit "feuille", qui est utilisé
, et dont le titre original se traduirait par "le signe rouge de la folie", est correct, pas trop long, assez graphique par moments. Un bon film de tueur psychotique en somme. Une bonne série B à l'italienne. Ni plus, ni moins.

Ce film, réalisé par Mario Bava et sorti en 1970, n'est pas mal du tout, malgré les critiques plutôt moyennes, voire négatives. Après, je peux également comprendre ces critiques, il est vrai que le film part quelques fois, et surtout soudainement, dans tous les sens, notamment à partir de la seconde partie. C'est donc ici l'histoire d'un tueur qui tue des jeunes femmes lors de leur nuit de noces. J'aime beaucoup le point de vue adopté, le spectateur est en effet directement confronté au tueur car ce dernier s'adresse au spectateur et reconnait qu'il est fou, qu'il tente d'expliquer un traumatisme d'enfant en commettant ces meurtres et surtout, que personne, dans son entourage, ne se doute de rien. Son monologue est par ailleurs très bien écrit ! On assiste donc à quelques meurtres qui ponctuent une intrigue qui se traine malheureusement parfois en longueur. Si, dans la première partie, le film épouse donc parfaitement le genre du giallo, la seconde partie part dans quelque-chose de beaucoup plus différent avec la femme décédée du meurtrier qui revient régulièrement le hanter. Ce soudainement changement radical dans la diégèse et cet apport de fantastique peut être déstabilisant car le film n'avait jusqu’alors laissé aucun indice quant à un possible revirement vers le fantastique. Une fois que l'on s'y est accommodé, le film reste cependant toujours très intéressant ! Le film est effectivement intéressant dans son scénario puisqu'il invoque des thèmes pertinents, comme la folie comprise et avouée par le meurtrier lui-même mais également le contexte dans lequel il vit qui est nuisible, notamment avec sa femme qui refuse de le quitter malgré leur mésentente commune. Mais également dans la mise en scène, Bava faisant toujours preuve d'originalité dans la construction de certains de ses plans. Concernant les acteurs, nous pourrons retenir Stephen Forsyth et Dagmar Lassander qui jouent très bien ! "Une hache pour la lune de miel" est donc très inégal et possède quelques passages à vide mais n'est pas dénué d'intérêt pour autant !

Le film n'a pas super bien vieilli. Il n'en ait pas moins qu'il lui reste un certain charme, au vue de ses images colorées, post psychédélique. Mais comme beaucoup de film du genre ("dit" giallo) de l'époque, les dialogues ne sont pas de hautes volées. Pas ininterressant tout de meme.

"Il Rosso segno della follia" se situe dans la filmo de Mario Bava entre "L'île de l'èpouvante" et le western "Roy Colt e Winchester Jack". Ce film très moyen est curieusement intitulè en français "La baie sanglante n°2" alors que le 1 est sorti peu de temps après ce film! Le rôle principal est attribuè à Stephen Forsyth qui campe un psycho-matricide romantique et malin pas très convaincant! Heureusement, les comèdiennes sont un peu mieux traitèes ici notamment la toujours impeccable Laura Betti. Le scènario sert de prètexte à des assassinats de femmes peu spectaculaires hormis cette goutte de sang (on pense parfois à "Rio Bravo) appartenant à la fraîche victime en haut de l'escalier qui tombe très près de deux personnes! Le final est plutôt rèussi mais malheureusement le film est plombè par la mèdiocritè de son acteur principal et par une mise en scène qui agace parfois avec une camèra qui ne tient pas en place! Un Bava mineur...

On serait tenté de dire qu’il serait bon de tout refaire dans ce thriller horrifique tant l’ennui est palpable.
La cause ? Un scénario des plus basique avec des acteurs ne sachant pas jouer. Une mauvaise direction d’acteurs, avec un Stephen Forsyth complètement inexpressif, un scénario déstructuré, une bande son inadaptée et inaudible par moment ponctuent cette Série B vieillotte et inintéressante.

Plus qu’un giallo, Mario Bava fait le portrait d’un psychopathe, d’un serial killer. Comme souvent chez lui les indigences du scénario sont compensés par d’excellentes trouvailles visuelles et sonores qui créent un climat macabre des plus réussis.

Avertissement : cette critique sera éminemment subjective ! En effet, là où beaucoup peuvent voir en Une Hache pour la Lune de Miel un film de seconde zone, j'ai trouvé une oeuvre experimentale et envoutante sur la folie ; un film surréaliste et inquiétant, qui nous présente le psychopathe en tant que héro dès le début. Une excellente variation de Psychose, filmée comme d'habitude par l'esthète Mario Bava. Ce qui pourrait être un défaut, à savoir une mise en scène extrêmement baroque, exagéré, psychédélique, est en fait justifiée, puisqu'il s'agit des visions d'un cerveau abimé. De plus, j'ai trouvé le casting pas trop mal, le personnage principal plutôt bien joué ; de même pour la musique, qui participe à l'ambiance folle du film.

Ma note : 8.5/10

Une hache pour la lune de miel est un film désespérant au fond désespéré. Le scénario est pourtant simple. Un malade psychiatrique qui n'est autre que le personnage principal voit au fur et à mesure de la continuité du réçit accroître sa folie. Initialement intéressant, le film de Mario Bava éprouves cependant d'énormes difficultés. Soit il se veut léger et ironique, soit il se trouve être d'un sérieux aussi pitoyable qu'inefficace. C'est donc une hésitation constante qui se fait sentir chez le réalisateur. Mais c'est d'une façon involontaire que Mario Bava doute de son script, celui-ci étant trop peu travaillé pour emporter le spectateur dans son délire. En outre, un côté d'anti-film se fait sentir tout de suite, ce qui donne quelques numéros d'autodérisions assez sympathiques et un dégré qu'on aurait aimé voir poussé jusqu'au bout. Mais de l'autre, l'intrigue ennuyeuse se veut réfléchie. Mais elle se vautre immédiatement dans la misère cinématographique d'idées aussi stéréotypés qu'usés jusqu'à la moelle. Il n'est hélas pas possible de faire l'éloge de la mise en scène tant elle ressemble à son support. C'est-à-dire sans originalité. Un film décevant.

Le film est sympathique mais un peu décevant par rapport à d'autres films italiens de l'époque (il est un peu chiche en meurtres, de mon point de vue). Il dispose en revanche de la mise en scène très stylisée et toujours interessante de Mario Bava et d'une double originalité scénaristique. D'abord faire du tueur de l'histoire le héros à part entière de l'histoire dont la voix-off invite le spectateur à découvrir ses "exploits". Ensuite, l'introduction à mi-parcours d'une dimension fantastique qui entre en résonance avec la psyché dérangée du héros, le spectateur pouvant se demander jusqu'au bout si le fantôme qui harcèle le tueur est réel ou issu de son esprit.

Ce film est lent, ennuyeux, fatiguant, et prévisible. Dommage, car l'idée de départ est intéressante. Ce qui frappe le plus, c'est que ce film est mal interprété. C'est vraiment dommage.