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Stéphane Goasmat
8 critiques
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2,5
Publiée le 20 février 2023
On peut être un peu surpris quand on voit les évaluations élogieuses. Est-ce dû au fait qu'il s'agit d'un grand classique du cinéma ? "Double indemnity" est un film de genre, le film noir, avec tous les codes que cela induit, et où le spectateur doit se laisser happer et tirer par le bout du nez. Tout est scenarisé à l'extrême, mais il faut un duo d'acteur charismatique. Or Fred Mac Murray a le charisme d'une huître dans son rôle de grand couillon, arrogant et sans aucun attrait. Rôle limité à allumer des cigarettes et à détourner le regard. On voit alors qu'il est difficile de jouer un naïf comme savait le faire James Stewart. Barbara Stanwyck a été transformée par Billy Wilder en vamp blonde platine a la coiffure improbable, en lui mettant des bonnets de soutien-gorge caricaturaux qui n'ont rien à voir avec son physique et en lui faisant jouer un rôle qui n'a rien de femme fatale. C'était le premier film que je voyais avec elle et je ne savais pas la grande actrice qu'elle était, illuminant des films très osés dans leurs thèmes et leur époque, très féministes, sulfureux, et elle, avec sa sensualité troublante. Ici on ne croit pas trop à cette intrigue tant les personnages sont peu incarnés. A part la formidable prestation d'Edward G. Robinson et un grand moment quand il déclame les pourcentages de probabilité de suicide ...
Un jour il faudra penser à re-enregistrer les voix en français car la version française est vraiment pourrie, de très mauvaise qualité. A voir en version originale sous-titré donc. Pour ce qui est du film, il est vraiment excellent. Dommage que l'on ne puisse pas en profiter en français car c'est vraiment un chef-d'œuvre en tout point de vue...
Très bon film, j'ai vraiment beaucoup aimé, même si aujourd'hui l'histoire semble un peu classique, le film est vraiment bien et a le charme de cette époque, vraiment à découvrir.
Modèle de film noir américain. Vu il y a très longtemps, je ne me souvenais que du couple maudit Stanwyck-McMurray. C'est un peu le couple Macbeth à la sauce Los Angeles 1938. Fred a un peu gardé par la suite cette image de mollasson pas net moralement dans son rôle de second de Bogart sur le navire Caine. J'ai un peu plus fait attention cette fois-ci au personnage d'Edward G Robinson dont les dialogues avec McMurray mettent ce dernier à la torture. C'est un très bon acteur, à voir aussi dans "la femme au portrait" de Fritz Lang, autre thriller. J'avais oublié la signature de Billy Wilder. Il faut dire qu'on est très loin ici de "certains l'aiment chaud". La scène du crime n'est pas géniale en soi ni génialement filmée. Fred se planque derrière le mari dans la voiture conduite par Barbara sans se faire renifler avant de lui casser les cervicales. Puis il saute sans problème du train à petite vitesse, ce qu'est censé avoir fait le mari mais en se cassant lui la margoulette. A part pour un président de la République un peu simplet je n'ai pas le souvenir d'une pareille distraction ferroviaire. On comprend que l'assureur Robinson se soit méfié du récit qui lui était fait. Une curiosité du film : quand la fille de la victime accuse du meurtre sa marâtre Barbara, la musique joue la symphonie inachevée de Schubert. Cela change du sirupeux accompagnement musical habituel. Dans l'ensemble c'est un bon film.
Un vrai film noir des années quarante avec un scénario machiavélique et une mise en scène époustouflante signée Billy Wilder . Les deux principaux acteurs sont magnifiques et sombres à la fois, tandis que Edward G. Robinson en menant l'enquête, découvre peu à peu la vérité sur cette arnaque de haut vol . A regarder en séance de minuit pour un plaisir encore plus grand .
Un magnifique film noir. Mécanique implacable, descente aux enfers inévitable filmée dans un noir et blanc sublime. Barbara Stanwyck, alors habituée aux comédies ou aux mélodrame, compose une femme fatale perverse géniale.
Double indemnity na pas usurpé sa réputation de sacro-saint du film noir. Dentrée de jeu, les règles par excellence du film noir sont posées en instaurant ce climat délétère où lon devine davance un destin tragique. Mais il y a quelque chose en plus dans le cinéma de Billy Wilder, quelque chose de raffiné, de distingué et délégant. Une beauté inexplicable qui émane dune virtuosité affolante du rythme et de la construction de ses films. A base de flash-backs et de narration à la 1ère personne (aux dialogues magistralement perspicaces), ce chef-duvre nous est présenté sur fond de confession sur un double meurtre où Fred MacMurray nous relate sa rencontre fatale avec cette femme-tentatrice qui va lentraîner dans ses filets criminels, puis sa descente aux enfers vers une issue irrémédiable. La voix sépulcrale de MacMurray alliée à la musique angoissante suscite une ambiance envoûtante à ce film. Barbara Stanwyck, affublée dune perruque blonde pour loccasion, campe ici, dans un rôle à contre-emploi, lune des pires garces du cinéma qui lui valut une nomination méritée aux Oscars. En femme fatale cupide et manipulatrice, véritable incarnation du péché vénal et des tentations vénéneuses, sa prestance et sa sensualité font merveille. Un grand rôle pour une grande dame du cinéma. La réalisation au diapason de B.Wilder nous la montre en femme dominatrice (à limage de la 1ère rencontre où on la voit en haut de lescalier) puis en objet du désir (sa chaîne en or au mollet). La scène du meurtre (filmé hors champ) prend toute son ampleur lorsque B.Wilder décide de nous montrer le visage machiavélique de B.Stanwyck où se lisent accomplissement jouissif intérieur et assouvissement de ses instincts meurtriers. Inoubliable. Assurance sur la mort a cette beauté ambiguë dun classicisme exacerbé où la noirceur des personnages et lesthétisme des images na dégal que la dextérité dun réalisateur touché par la grâce qui avait réellement ce don datteindre la perfection.
Chef d'œuvre absolu du film noir et du cinéma en général, ce classique du grand et génual Billy Wilder nous plonge dans une atmosphère aussi tendue et oppressante que possible. Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire partager la lente descente au enfer de cet assureur qui a le malheur de croiser le chemin d'une des plus terribles femmes fatales que l'on ai jamais vu au cinéma. chaque angles est calculé pour nous torturé, pour accélérer notre pauvre cœur qui ne cèsse de s'emballer. les trois acteurs principaux sont absolument parfaits comme tous le reste dans ce film.
" Assurance sur la mort", est un réel chef-d’œuvre. L'histoire est captivante, bien amené, intelligente et brillamment joué. Un sublime thriller, qui m'a laissé sans voix. Moins on n'en dit sur ce film, mieux sait, pour ne rien dévoiler. Le premier grand film, de Billy Wilder, à ne manquer sous aucun prétexte, si vous êtes fan de ce réalisateur. SUBLIME !!!
Billy Wilder sert ici de modèle à ce que seront les films des frères Coen. Un assassinat qui tourne au cauchemar magnifiquement ficelé par un scénario efficace, agrémenté d'une réalisation dans le pur style de l'époque. Deux bémols néanmoins: la prestation de Fred MacMurray qui n'est pas tout-à-fait convaincante et le sous-titrage médiocre de la version dvd collector qui se permet des approximations et un langage parfois inapproprié.
Un excellent film ! Je n'ai aucun reproche à lui faire ! Ma note peut sembler basse mais elle suit mon barème : un excellent film qui ne m'a pas "mis une claque"
Le scénario est juste magistral, il n' y aucune incohérence et tout est pensé au moindre détail ( en tout cas si il y a des incohérences, je ne les ai pas vu). Bily Wilder nous signe un film noir, parfaitement orchestré, avec un jeu d'ombre parfaitement maitrisé. Ce que j'aime beaucoup dans l'histoire, c'est le fait que les deux complices doivent être lié a jamais ( comme dans un tramway), mais que en réalité malgré leur amour ils ne veulent pas prendre ce risque. Chacun cherche à descendre du tramway et à envoyer l'autre au cimetière!
Souvent et injustement négligé du grand public au profil d'Hitchcock, Billy Wilder est pourtant bel et bien l'un des meilleurs cinéastes de tous les temps. "Double indemnity" est au polar noir ce que "Certains l'aiment chaud" est à la comédie : une référence absolue. On ne peut pas être cinéphile et ne pas connaître ce film. Diabolique dans sa mise en scène, son interprètation, "Assurance sur la mort" est la quintessence même du cinéma. Magistral.