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max7_13
25 abonnés
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4,0
Publiée le 18 janvier 2009
Ayant adoré le livre d'Henri-Alain Fournier lors de mes lectures du collège, je voulais voir ce que rendais l'adaptation en film. Je ne me souviens plus de tous les passages du livre, mais j'ai trouvé une grande fraicheur dans le film. Un joli film à voir par un dimanche pluvieux.
Bonne nouvelle : Le Grand Meaulnes est un film moins rétro quil nen avait lair. Au final, ça fait pas si vieillot que ça. Voilà, cétait pour le point positif du film. Parce quà côté de ça, le film nest pas spécialement réussie. Tout dabord, le réalisateur semble avoir voulu raccourcir au maximum le bouquin. Résultat : des passages nécessaires à la narration vite expédiés. Et pour éviter de nous perdre dans ses ellipses, il a cru bon de rajouter la voix off de Jean-Baptiste Maunier. On a donc droit à des passages durant lesquels la révélation des Choristes nous lit le livre et lit si mal quon dirait quil le fait pour une classe de maternelle ou pour une bande dattardés mentaux. Autre point négatif, la réalisation, trop approximative, qui se croit maîtrisée : ce nest ni la scène douverture ou les acteurs et la musique se lancent un duel sonore ni parce que la caméra tourne autour dacteurs qui parlent que lon va être en extase. A vrai dire, cest très vite énervant. Mais le pire dans ce Grand Meaulnes, cest incontestablement le choix des deux interprètes principaux. Nicolas Duvauchelle et Jean-Baptiste Maunier ne sont à aucun moment crédible. Le premier semble sennuyer et récite son texte dune voix monotone, sans aucune conviction. Le second en fait en revanche des tonnes, et est constamment dans le surjeu. Il nhésite pas non plus à se ridiculiser involontairement. Le seul problème, cest quils ont malheureusement les rôles principaux. A côté de ça, le seconds rôles, plutôt convaincants, font tout pour essayer de sauver le film : Philippe Torreton sen sort avec les honneurs dans un rôle ultra-stéréotypé de maître décole du début du XX° siècle. Mais celui qui fait le plus deffort dans tout ça, cest Jean-Pierre Marielle, impressionnant. Comme quoi, cest dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. Mais malheureusement, si on n'avait pas vu ce Grand Meaulnes, on n'aurait absolument rien perdu.
Un tout petit peu moins gnangnan que les classiques de Pagnol, avec une once de tristesse en plus, ce "Grand Meaulnes" un peu transformé n'apporte pas grand chose comme plaisir cinématographique. A l'instar des "choristes", on en retiendra une certaine naïveté (souvent affligente), mais propre à l'époque du roman, ainsi que des jeunes héros en blouse bien peignés qui ont bien appris leur texte par coeur sans laisser place à la moindre inspiration improvisée. De même les enjeux dramatiques des jeunes protagonistes (en l'occurence des serments sur l'honneur) sont tellement insignifiants et finallement propres aux personnages qu'ils paraissent encore plus ridicules. En parlant de ridicule, il faut souligner la trop grande différence d'âge entre Jean-Baptiste Meaunier et Nicolas Duvauchelle, ce dernier paraissant à juste titre beaucoup trop vieux pour être à l'école élémentaire, et par la suite le premier étant ridicule avec sa tête de bébé affublé d'une moustache. Reste l'interprétation: nous ne dirons rien de Torreton pâle copie de Caubère dans "la gloire de mon père", en revanche le jeune Maunier se montre très à l'aise dans son rôle, tout comme les prometteurs Malik Zidi et Clémence Poésy. Un film qui reste quand même très ennuyeux!
Gentil, proprement tourné, proprement joué, il n'amène rien de nouveau ni au niveau des sensations, et encore moins au niveau du cinéma en soi. Cependant, il reste agréable à regarder, et ne lasse pas le spectateur. Mais on sort de la salle, et le film est aussitôt oublié. Il manque de magie et d'étincelle
12 014 abonnés
12 157 critiques
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2,5
Publiée le 13 mai 2009
"Je cherche la clè des èvasions vers ces pays dèsirès, et c'est peut-être la mort"...La belle Yvonne de Galais, l'image même de la femme idèale pour un Jean-Daniel Verhaeghe romantique et sage, princesse angèlique et inaccessible, est campèe ici par Clèmence Poèsy! Si respectueuse de l'oeuvre littèraire d'Alain Fournier qu'il n'ose en rien bousculer, la mise en scène alourdit ici le sujet par son acadèmismisme malgrè une photographie soignèe d'Yves Lafaye! Mais l'atmosphère, confinèe et nostalgique est assez bien rendue! Une certaine fraicheur rustique et une subtile ètrangetè confère au "Grand Meaulnes" un charme un peu surannè qui donne envie de (re) dècouvrir le roman de cette honorable adaptation, interprètèe sagement par Nicolas Duvauchelle et Jean-Baptiste Maunier...
Mou, hyper conventionnel, rien ne doit déborder ou choquer, pourtant le tragique aurait pu être traité différemment, la mise en scène également mais n'ayant pas lu l' oeuvre de A. Fournier je ne peux comparer. Cependant, une interprétation générale des personnages dépoque hyper caricaturale, c'est d'une fadeur et d'un vide exceptionnel (on est obligé de s'endormir au moins 20 minutes !). Jean Baptiste Maunier n'apporte rien au film, Clémence Poésy y joue simplement mais ne pas voir LE GRAND MEAULNES est léchappatoire à lennui, autant privilégier une bonne petite sieste à la maison plutôt que le cinéma.
La qualité française est au rendez-vous de cette adaptation classique de ce roman classique, auquel probablement vous navez pas échappé au lycée, à moins que ça ne soit au collège. Récit dinitiation, roman daventures amoureuses, amitié très légèrement ambiguë, grandes passions, tout est effectivement réuni pour faire un grand beau film, de ceux qui passeront en prime-time plus tard à la télé... On peut ergoter sur le choix des comédiens, Duvauchelle trop vieux et pas assez charismatique en Meaulnes, Jean-Baptiste Maunier beaucoup trop jeune pour les dernières scènes, malgré la moustache ! Clémence Poésy trop charmante, pas assez mystérieuse, et carrément hors sujet dans sa dernière scène. On peut aussi regretter les quelques changements du récit par rapport au livre, trouver que la fête est assez bien rendue, que Torreton et Marielle sont vraiment très bien, on peut tout dire, mais le principal reproche que lon peut faire au film, cest sa beaucoup trop grande sagesse, son académisme, son manque daudace... Tout le contraire du personnage du grand Meaulnes !
Adapter ce sublime roman d'Alain-Fournier n'était pas chose facile. Retranscrire la poésie du roman, et donner vie à cette amitié pleine de fascination qui lie le personnage principal au personnage de Meaulnes en seulement une heure trente était forcément difficile à faire. Et c'est le principal reproche que l'on peut faire au scénario du film, ou tout du moins à sa première partie. Car l'histoire y va tellement vite qu'on n'a pas le temps de voir naître cette amitié et cette fascination. La deuxième partie du film est bien mieux faite, prenant plus son temps. Les décors sont vraiment jolis, et le côté "magique" du passage ou Meaulnes rencontre celle qu'il va aimer est très bien retranscrit. Mais le principal reproche que l'on puisse faire au film est le choix de son acteur principal. Déjà très mauvais dans "Les choristes", dans lequel il était aussi expressif qu'un mérou, Jean-Baptiste Maunier est ici au même niveau. Et dans la dernière partie du film, où on tente de le vieillir avec quelques vêtements et une moustache ridicule, c'est pire que tout. Le réalisateur aura sans doute voulu profiter du succès du petit chanteur qui déjà à l'époque n'avait sans doute été recruté que pour sa voix, et non pour son talent d'acteur, mais c'est vraiment un très mauvais choix. Dommage, car ce roman méritait un traitement bien meilleur.
C'est une très bonne adaptation du roman, et très fidèle. Les acteurs s'épanouissent bien dans leur rôle, notamment Clémence Poésy. Les décors sont très beaux. L'histoire est passionnante et nous emporte littéralement.Ce film, est placé dans son contexte historique, ce qui est très interessant. Le scénario est bien construit.
L'étoile se justifie par la présence de Jean Pierre Marielle qui meme s'il est abandonné par le reste du casting, le réalisateur, le scénariste et le monteur reste un des acteurs les plus formidables qui soit . Il donne un semblant de hauteur à une adaptation du roman qui bat des records du monde de vide, d'incrédibilité, de timing de narration . Duchauvelle n'est pas mauvais mais laisse si peu de place à son personnage qu'on ne comprend rien à la fascination qu'il peut exercer sur les autres. La relation d'amitié avec Julien Saurel est expediée en moins de dix minutes du coup on ne la comprend pas. Jean Baptiste Maunier est plutot bon , il a une vrai présence meme si il est beaucoup trop jeune pour le role, cequi rend le film parfois à la limite du burlesque. (Ha les moustaches sorties d'un slapstick) La scène du mariage est tellement crédible qu'elle semble tout droit sortir des freres grimm de Terry Gilliam. Le reste du casting cachetonne comme il le ferait dans une fiction télévisée réalisée par Josée Dayan. Petite précision tout de meme, la comparaison s'arrete là car le film est beaucoup plus regardable que le cultissime rois maudits
La mise en scène mollassonne est compensée par les jeux parfaits de Jean-Pierre Marielle et de Clémence Poésy, littéralement resplendissante. Malgré tout, Jean-Baptiste Maunier est peut-être l'intru de cette jolie troupe.
Comment rater l'adaptation d'un bouquin magnifique en quelques leçons : tout d'abord, il faut dénaturer le propos du livre en enlevant tout espèce d'onirisme qui pourrait choquer le public. Ensuite, il faut garder les épisodes les plus mélos et les traiter comme un vulgaire roman de gare. Ensuite, il faut donner la réalisation à un bras cassé, incapable de faire des plans valables, donnant au tout l'allure d'un téléfilm du samedi soir sur France 3. Enfin, il faut faire une monstrueuse erreur de casting en donnant à Nicolas Duvauchelle un rôle classique de tout jeune homme alors qu'il approche la trentaine et de lui filer comme compagnon le jeune des Choristes, qui lui, fait vraiment jeuneot. En fait c'est Jean-Baptiste Maunier qui est particulièrement ridicule lorsqu'il doit avoir plus de vingt-cinq ans vers la fin du film alors qu'il en fait à peine quinze. Sa moustache reste un grand moment de fou rire. Un pitoyable ratage.
Si Le Grand Meaulnes ne ressemble pas, au final, à une torture sans nom cest grâce à ses interprètes, très impliqués. Nicolas Duvauchelle reste convaincant - même sil ne renouvelle pas vraiment son jeu- et Clémence Poésy, au jeu nuancé, est surprenante. Mais cest surtout du côté des plus vieux que ça excelle : Jean-Pierre Marielle, toujours parfait, côtoie le très professionnel Philippe Torreton. Seule tache sur le tableau : la présence de Jean-Baptiste Maunier, qui avec un physique de 12 ans nest pas très crédible avec des moustaches. Son jeu est parfaitement lisse et surtout tout sonne faux dans sa bouche. Autant dire la vérité : il joue mal. Heureusement, la mise en scène sen sort avec les honneurs. Le réalisateur a effectué un très bon travail sur la lumière qui rend les scènes de nuit esthétiquement très réussies. Il essaie également dinsuffler un souffle à cette histoire à travers des mouvements de caméras divers et même sil ny arrive pas toujours ou quil en rate certains (cf. travelling arrière aérien : très moche), il a le mérite de ne pas vouloir resté figé. Cependant, Le Grand Meaulnes ne peut sempêcher dêtre un film démodé et vieillot dans une époque à mille lieux de celle décrite dans le film. Lennui cest que peut être il est impossible de moderniser ce genre de film et à partir de là, on se demande ce quaujourdhui Le Grand Meaulnes a à dire. Quel est son message ? Son intérêt ? Qu'apporte-t-il au spectateur? Et au cinéma?
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 11 octobre 2020
Jean-Pierre Marielle est le seul acteur à l'endroit parfait dans ce film. Sinon il y a des tentatives fragiles pour suggérer l'atmosphère du roman. L'essence est perdue par le jeu est enfantin des acteurs. Et le premier objectif l'invitation à découvrir le monde du chef-d'œuvre d'Alain-Fournier n'est que de la fumée. Mais loin du livre ce n'est pas un film séduisant. Car une silhouette de James Dean pour Meaulnes n'est pas une bonne option. La France du village n'est qu'un croquis. Et l'impression finale est étrange c'est le désir d'un réalisateur Jean-Daniel Verhaeghe de recréer un univers pour un nouveau titre dans sa liste de films. Il n'y a pas de doute que Le grand Meaulnes ne soit pas quelque chose de facile pour les adaptations au cinéma. Cette chose fragile a besoin de mains douces et d'un esprit raffiné...