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Marc Taton (Belgique)
25 abonnés
512 critiques
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2,0
Publiée le 27 juin 2014
De mon point de vue ce film est fortement surévalué, il fut présenté au festival de Cannes 2006 dans le cadre de la "Quinzaine des réalisateurs", ceci explique probablement cela ! De l'originalité à tous les étages, malheureusement ça s'arrête là et c'est loin d'être suffisant pour créer une véritable accroche. Le scénario et les dialogues se résument facilement : Je t'aime, moi non plus. Les acteurs sont bons mais excepté 2-3 scènes, on s'ennuie pendant 80 minutes, et pour une réalisation de 90 minutes, ça fait beaucoup trop.
Il est dit que Christophe Honoré s’est inspiré de la Nouvelle Vague pour réaliser son troisième long-métrage : Dans Paris (2006), on ne peut qu’affirmer les dires, car ici, les acteurs jouent leurs rôles admirablement bien et la mise en scène est vague (pour ne pas dire soporifique et lente), avec des dialogues creux et peut entrain à nous donner envie de suivre le film en entier. Après son dérangeant Ma mère (2004), le cinéaste retrouve Louis Garrel aux côtés de Romain Duris dans un drame familiale où il est question de mésaventures sentimentales de deux frères dans le Paris d’aujourd’hui. Encéphalogramme plat d’une heure trente, musique langoureuse, Christophe Honoré dérange car on ne sait pas vraiment où il veut aller. Sur son précédent film, le ton était donné, sur le suivant aussi (Les Chansons d'amour - 2007), mais là, on reste perplexe quant à cet exercice de style !
Difficile de ne pas être désorienter par la mise en scène de C.Honoré sur ce film. Décousue, non-linéaire et parfois même trop originale. "L'apostrophe" de Louis Garrel en début de film qui interpelle le spectateur est tout bonnement inutile, si ce n'est d'insérer un effet de style qui se fait de plus en plus rare de nos jours. C'est totalement loupé et ça ne fait que renforcer notre sentiment dubitatif sur ce film alors que celui-ci ne faisait que commencer. Pour l'histoire (sur le deuil et la séparation), c'est creux, ennuyeux et à aucun moment (ou presque) on est prit d'empathie pour un Romain Duris en pleine déception amoureuse. Pour résumer tout ça clairement : on se fout de ce qu'il peut lui arriver ! A l'image de son frère d'ailleurs (L.Garrel) qui à part faire mumuse dans Paris avec sa pléiade de relation amoureuse ne fait rien pour arranger la situation. Bref, le casting "Honoré -Garrel -Duris" est peut-être celui qui m'attire le plus dans le cinéma français, mais là j'avoue que je m'en serais bien passé !
Dans Paris, 3ème film de Christophe Honoré, est une réussite. Une fraîcheur et une originalité digne du réalisateur, un duo d'acteurs parfaits, des répliques qui tombent à pic et une mise en relation entre le spectateur et le 7ème art assez rare pour être soulignée. Du très bon.
Citations constantes de la Nouvelle Vague mais sans véritable apport d'une dimension personnelle, donnant l'effet d'une accumulation stérile. Mauvaises idées de mise scène comme cette séquence au début du film où le personnage interpelle directement le spectateur avec regard caméra, ce qui narrativement n'apporte rien et vous fait sortir du film avant même d'y être entré. Garrel n'est d'ailleurs pas très à l'aise dans cette séquence et s'en tire beaucoup mieux dans les séquences "à la Jean-Pierre Léaud". De la même manière Honoré nous offre des séquences improvisées sans pertinence qui donnent l'impression qu'on fait de l'impro pour faire de l'impro. On a toujours dans l'idée que le réalisateur joue à la Nouvelle Vague ("ah tiens, là on va les faire chanter, comme chez Demy"). Côté acteurs, Guy Marchand est savoureux et Duris fait ce qu'il peut avec un personnage creux. Les premières séquences où il apparait en couple sont chiantes. Par la suite il est dépressif. Et comme tout bon dépressif, il ne se rase plus et déambule sans but dans les couloirs d'un appart habillé d'un peignoir. On ne ressent rien pour le personnage, ni sympathie ni antipathie. Au point que, lorsqu'il saute d'un pont, on s'en fout totalement. Il n'y a pas longtemps, Honoré disait en interview qu'il s'interessait à ses acteurs, pas à ses persos ou à son sujet. Pour moi, tout le problème est là.
Ce film n'est rien d'autre qu'une grosse déception et une oeuvre intello française de plus avec un louis Garrel plus qu'agaçant. Heureusement qu'il y a Romain Duris...
Ca se veut cinéma d'auteur, alors on y trouve du génie, une réflexion à développer... La presse l'encence... Pourtant c'est fade comme jamais, sans but, sans rythme. Une tare. Un ennui abyssal.
Franchement c'est bon, très bon, une introduction tout simplement excellent on se croit directement dans un rêve, le duo d'acteur est vraiment très bon et Garrel que j'ai vu que dans deux films m'impressionne déjà par son jeu d'acteur. Si j'ai préféré le dernier honoré la belle personne, Dans paris n'est pas un mauvais film loin de là, c'est un film parfois étrange, mais toujours juste, rien ne choque, tout est bon.
Sublime. Un film frais, drôle, emprunt de nouvelle vague, qui se laisse porter par ses acteurs au gré de leurs émotions le tout accompagné d'une musique jazzy entrainante. Si seulement le cinéma français pouvait de temps en temps être plus intuitif, plus fin et plus intelligent comme ce Dans Paris...
J'aime Paris. Voilà pourquoi j'ai regardé ce film. Débile non?! Quel ennui... Du début à la fin. Prévoyez une planche à repasser ou beaucoup de café. ------Février 2014------
Je donnerai 8 euros à celui qui m'indiquerait au moins une qualité (à part les acteurs) de ce film. Même une toute petite, minuscule... Mauvais de tous points de vu, moral, scénaristique, esthétique ou cinématographique. L'auteur nous vend ses fantasmes (du genre j'aurai aimé baiser toutes les nanas que je croise devant la vitrine du Bon Marché, mais je n'ai pas les atouts du jeune Louis Garrel... donc je fantasme en 35 mm et technicolor), il nous raconte une histoire débile sans intérêt, et malin, il nous fait payer 8 euros + notre temps et nos nerfs. Ca y'est, je suis vacciné. Pour ces 8 euros que je vous donnerai (peu probable, pourtant), je vous conseillerai d'aller voir du vrai cinéma. Cassavetes, Scorsese ou Pelechian.
Christophe Honoré se forge une place dans le cinéma français. «Dans Paris» (France, 2006) marque l’empreinte de l’admiration que le cinéaste porte à son cinéma national. La Nouvelle Vague éminemment hante Honoré et travaille son cinéma. D’Eustache à Truffaut en passant par Rohmer, Honoré met là en scène comme un hommage aux jeunes «turcs» par un système de références. «Dans Paris» est un objet singulier qui permet de questionner l’utilisation des citations cinéphiliques au cinéma. Un cinéaste comme Tarantino élabore son cinéma par un brassage de culture cinématrographique. Sa démarche est justifiée en tant que ses films tendent vers le même but esthétique que ses références. Pour Honoré, l’usage de références semble bien moins fondé. Là où Tarantino fait usage de référents afin d’équivaloir sensiblement ses œuvres favoris, Honoré extrait ses références de leur contexte pour les réinventer, les réintégrer dans un nouveau processus frais. La contestation qui habitait le cinéma de la Nouvelle Vague est réduite là au rang de fétiche. Citer pour le simple plaisir de la citation. Néanmoins, le film dispose d’une singularité encore frappante. Les procédés rohmerien ou même godardien font encore effet, d’autant plus dans un cinéma de jeunesse. De la verdeur d’Honoré il en ressort l’exemplaire énergie du film. L’énergie est éparpillée dans le sentier de l’intrigue avec parcimonie mais efficience. Chaque scène se voit muer dans l’intervalle qui lui est confié. La séquence s’engage sur un dialogue entre le père et la mère, le ton est bienveillant, or aussitôt posé, le ton s’électrise et devient agressif. Sur une succession de scènes à double tranchant, le film agence une dynamique vivifiante, d’autant plus exacerbé par le trio Duris-Garrel-Marchand. Les métamorphoses qui régissent le film trouvent leur paroxysme dans le son et la musique. Car plus que les jeux de cinéma impliqués par un montage elliptique, c’est le son et sa dynamique qui swingue le film.