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    Ca brûle
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ca brûle" et de son tournage !

    Présenté à la Quinzaine

    Ca brûle a été présenté en 2006 au Festival de Cannes, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs.

    Fille du feu

    Claire Simon précise ses intentions : "L'idée qu'une jeune fille puisse mettre le feu m'a bouleversée, peut-être parce que j'avais imaginé une histoire comme cela quand j'avais 20 ans. J'imaginais une révolte, une fureur solitaire, une passion amoureuse. Une espèce de terrorisme à usage individuel, la catastrophe comme mode d'expression. J'ai pensé qu'il était important de raconter comment une jeune fille peut-être le théâtre d'une bataille sanglante entre son désir et le monde (...) Ce qui m'intéressait dans cette fiction, c'était d'affronter deux impossibles : l'animal et le feu. Ce sont deux choses contre lequelles le cinéma ne peut rien. A moins de passer par le documentaire ou par une stylisation très artificielle qui fait passer le monde en toile de fond, comme un décor de théâtre."

    Docu, fiction : le cinéma, côute que côute

    Ca brûle est le deuxième long métrage totalement fictionnel de Claire Simon, sept ans après Sinon, oui -il s'agissait déjà du récit d'une obsession, une femme y faisait croire à son entourage qu'elle était enceinte. Plus connue pour ses documentaires (Récréations, Coûte que coûte), la cinéaste avait mêlé fiction et documentaire dans le très singulier Ca c'est vraiment toi en 1999. Les scènes de caserne ou d'incendie dans Ca brûle témoignent de cette longue expérience de documentariste.

    Cherchez la flamme

    La réalisatrice parle de son attirance pour le thème du feu : "Les histoires de feu m'ont toujours fascinée. J'ai été élevée dans le Var. Le feu y est une menace, autant actuelle qu'archaïque. L'été 2003 a été particulièrement brûlant. Chaque grand feu donne lieu à toutes sortes d'histoires, vraies ou fabulées : les pyromanes, les incendiaires, les accidents. Il y a eu une rumeur sur des enfants qui avaient mis le feu, puis sur une jeune fille amoureuse. Habituellement on raconte que ceux qui mettent le feu sont ceux qui veulent être pompiers, ou qui le sont, ou qui veulent se venger. Il y a aussi les pyromanes, mais ils se font arrêter tout de suite comme de pauvres pervers."

    Un moteur nommé cheval

    Claire Simon revient sur le rôle central que joue le cheval dans le film : "Se promener à cheval permet à Livia de dominer, de voir par-delà les clôtures la vie des autres, les maisons en construction, les familles. Les sabots d'E.T. résonnent dans les ruelles étroites du village, ça exaspère tout le monde, les jeunes en scooter la poursuivent, la provoquent, la chassent et l'admirent. Depuis longtemps j'étais fascinée par le fait que le cheval était une étape importante dans la vie sexuelle d'une jeune fille. Ça m'a toujours fait rire de penser que le chemin de certaines jeunes filles vers les hommes passe par les chevaux. D'ailleurs, les chiffres le prouvent car les adhérents de la Fédération Française d'Equitation qui ont moins de seize ans sont à 95 % des filles. Le cheval donne la puissance, et demande soin et amour. Fière d'être reconnue, aimée par son cheval, le dressant, le dominant, la jeune fille se fait transporter, emporter, consoler."

    Le casting

    Incarnant l'objet des fantasmes de la jeune Livia, Gilbert Melki est l'un des rares comédiens professionnels (avec Jean-Quentin Chatelain) au sein du casting de Ca brûle. L'héroïne est interprétée par Camille Varenne, une adolescente qui, comme son personnage, est passionnée d'équitation. Ancienne élève à l'école du cirque des Fratellini, elle se promène à cheval dans toute la première partie du film. Après ce premier rôle au cinéma, la jeune fille a tourné dans un autre film qui se situe dans l'univers équestre, Danse avec lui de Valérie Guignabodet avec Mathilde Seigner et Sami Frey. Claire Simon a d'autre part fait appel aux authentiques pompiers de la caserne de Jouques (Bouches-du-Rhône) pour incarner dans son film les combattants du feu.

    Mon pompier, ce héros

    Livia brûle de passion pour un homme mûr qui exerce la profession de pompier, une fonction qui suscite admiration et respect, comme le souligne la réalisatrice : "Les pompiers sont les héros d'aujourd'hui. Ce sont les guerriers de l'urgence, des catastrophes, des accidents. Ils interviennent, ils ne jugent pas, ils ne répriment pas, et ce qu'on attend d'eux c'est qu'ils protègent, qu'ils sauvent, qu'ils réparent. Ils luttent contre un mal qui nous dépasse même s'il est d'origine humaine, car il s'agit du Mal, du Malheur, du Destin. Ils sont les missionnaires de la sécurité, de la sauvegarde de la vie, avec ce que ça suppose de courage, et d'idéologie. Quand j'ai été faire des repérages chez les pompiers, j'ai remarqué d'une part que la caserne est comme un club où chacun vient se choisir une famille de copains, que les femmes pompiers aiment faire partie de ce club d'hommes réputés séduisants, et qui sont aussi potaches et dragueurs."

    Le jeu avec le feu

    A propos du tournage des scènes d'incendie, la cinéaste note : "J'ai passé l'été 2004 et une partie de celui de 2005 avec deux personnes, à attendre qu'il y ait des feux de forêts, à me précipiter dès que l'on en annonçait un, et à arriver, en général, trop tard. J'ai néanmoins réussi à en filmer quelques-uns. Je tournais des plans documentaires du point de vue de celle qui a mis le feu, images plus lointaines, plus cachées que celles des télés ou des pompiers, mais images irréfutables, qu'aucun luxe d'effets spéciaux ne pourrait simuler." Elle distingue deux méthodes, qui dénotent deux visions du cinéma : "Spielberg aime le "montage interdit" d'André Bazin, que l'acteur et les flammes et la fumée soient tous réunis dans le même cadre. Son spectateur est mis dans une logique du toujours plus, sachant que tout est faux et fabriqué pour son plaisir, il attend l'impossible que l'acteur/trice brûle en direct. Pour ma part j'ai opté pour la méthode Rossellini contre celle de Spielberg ! À l'inverse, Rossellini sait que le monde et sa brutalité ne doivent pas être asservis à la fiction sous peine de disparaître, ainsi il filmait Ingrid Bergman et les rues de Naples dans un champ contre champ qui montrait toute la puissance du monde et celle de la fiction en les confrontant au ras d'une collure sans les dissoudre l'un dans l'autre."

    Pour soi et pour autrui

    Réalisateur de Familles, je vous hais ou Chacun pour soi, Bruno Bontzolakis a été consultant au scénario sur ce film. Signalons d'autre part que ce script a été co-signé par Jérôme Beaujour, connu notamment pour sa collaboration avec Benoît Jacquot.

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