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Alexcherbourg
17 abonnés
103 critiques
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2,5
Publiée le 5 janvier 2011
Audiard s'inspire ici outrancièrement du film "Scarface"; le moins bon, celui de De Palma.D'ailleurs, son univers carcéral est bien plus Américain que Français, malgré la présence franco dano corse de Niels Arelstrup. Le film raconte en effet l'ascension d'un jeune délinquant vers les sommets du grand banditisme, trahison à la clef, comme dans ledit Scarface. Bref, pas très original, d'ailleurs, c'est (mal) filmé caméra à l'épaule, c'est à la mode. Et quand le film se prétend singulier, c'est aussi souvent artificiel: quel sens à ces inserts de texte au milieu du film ou à la préscience du héros? Le pauvre Tahar Rahim, aux césars usurpés (un seul aurait déjà été beaucoup...) n'a guère de charisme. Le fim est sauvé par le génial Niels Arelstrup et une mise en scène tranchante et précise comme une lame de rasoir.
Un uppercut asséné avec conviction par un Jacques Audiard,qui a lui seul,réhabilite un cinéma français décadent ces derniers temps.3 ans d'écriture,un sujet difficile,une mise en scène devant s'adapter des contraintes d'espace d'une prison.Et pourtant,Audiard réussit le film fantasmé.Il le doit beaucoup à son talent pour dénicher des acteurs,des vrais,des gueules.Tahar Rahim est une étoile naissante,une sorte de Pacino jeune comme on l'a entendu.Fiévreux, nerveux, faussement candide et à la capacité d'adaptation ahurissante;il fait de Malik ce prophète,ce voyou d'une nouvelle espèce,pragmatique et rusé.Un parcours initiatique au contact de la mafia corse gérée par un caïd méfiant et très entouré(Niels Arestrup,imposant de présence).Mené caméra portée,montage serré,dialogues parcimonieux;ce drame carcéral dégage une puissance réaliste troublante entre corruption administrative,repli communautaire et violence sèche.Malik,d'abord victime,puis méprisé,accède finalement au pouvoir par ses réseaux et sa maîtrise des codes de prison.Un chemin se dégage vers la lumière au prix élevé,à l'innocence perdue.Audiard dompte son scénario d'une main de maître et offre 2h30 de tension latente,virilité et débrouille à l'appui.Du grand art.
ITINERAIRE D'UN ENFANT GATE. On en fait peut être un peu trop sur Audiard. Certes, son film de prison tient la route, et le duo Rahim/ Arestrup formidable, mais on finit par se lasser de tourner en rond dans la cour pendant plus de 2 heures 30.
Il faut reconnaître que tous les acteurs sont très convaincants, et notamment Tahar Rahim. La mise en scène est flasque, peu originale, mais peu importe. Le film est prenant, romancé juste ce qu'il faut. Où l'on verra que Jacques Audiard peut faire de bons films, même si le scénario est un peu faible sur la fin, comme s'il fallait simplement trouver un moyen de finir ce film.
C’est vrai que les superlatifs sont généralement vulgaires. Alors, pour s’essayer à l’élégance, on pourrait se contenter des comparatifs dans le cas du chef-d’œuvre de Jacques Audiard, « Un Prophète ». On pourrait exprimer le sentiment qu’on a vu, dans cette belle salle n°5 du Gaumont Marignan, un film français plus beau, plus émouvant, mieux raconté, mieux joué, mieux écrit que tous ceux qu’on a vus jusque là ? On exagèrerait peut-être un peu, mais on dirait aussi notre frustration de n’avoir que si peu de beaux films français à se mettre sous la dent. Tahar Rahim et Niels Arestrup sont mes nouvelles stars. J’ai aimé leurs forces et leurs fragilités, et la justesse des résistances qu’ils opposent au bon moment. J’ai aimé ces âmes humaines, forgées à coups de massue. Quand l’ignorance, l’imprudence, la bravoure, puis la mémoire, la douleur, le caractère, se mêlent en elles, et accouchent de vraies personnes, là on a du grand cinéma. Ce n’est pas du documentaire : JA ne raconte pas la prison. Qu’on n’oppose pas une quelconque statistique à ce récit. On nous raconte une histoire. Peut-être n’y a-t-il pas que des arabes et des corses en prison. Et alors ? Mais faut-il n’avoir aucune sensibilité pour oser critiquer le film dans ces termes ! Et puis par esprit de contradiction certains s’amusent aussi à railler l’émotion générale : le ton de ces frondeurs me rappelle le cynisme idiot des adolescents complexés que je fréquentais en classe de seconde… Qu’on critique, oui, mais en étant juste. Ces nouveaux fantômes, ceux de Bertrand Tavernier dans « In the electric mist », et celui de Jacques Audiard, apportent poésie et légèreté à un cinéma autrement essoufflé. Oui, ce qui me reste du magnifique « Un Prophète », c’est sa poésie. Et puis qui n’est pas tombé amoureux de Tahar Rahim ?
Un scénario fort, magnifiquement écrit. Des dialogues forts. Une mise en scène sans failles. Une interprétation HORS PAIR ... Incroyable talent. Ce film deviendra culte ... A voir absolument.
Plongée dans l'univers impitoyable d'une prison (c'est du déjà vu) mais Audiard est intelligent, la façon de traiter son sujet est original. Violence de la guerre des gangs en dehors et à l'intérieur, religion, drogues et amitiés sont parmi les thèmes abordés. Les interprétations de Tahar Rahim et Niels Arestrup sont magistrales. La mise en scène alterne le brutal et la finesse, sans doute un film qui entre au panthéon des oeuvres sur le monde carcéral.
Un peu des Evadés, un peu de Blow, un peu d'American History X, un peu de Midnight Express,... mais, en même temps, Un Prophète n'a rien à voir ces films car on est ici en France. Intenses et profonds, le fond et la forme adhèrent parfaitement, et décrivent les vices et les dérives d'une prison. Et c'en est d'autant plus malsain qu'on s'attache à un malfrat, qui, au départ, ne demandait si ce n'est de purger ses 6 ans de peine en silence. Un très grand film, qui a sa place à Cannes.
J'aime pas trop le cinéma français, que ça soit en film d'auteur et film de genre, la plupart du temps je trouve ça chiant et ultra banal. J'ai moyennement aimé un Prophète et je ne comprends vraiment pas qu'on puisse le qualifier de chef d'oeuvre, enfin si, j'ai une petite idée car Un prophète est l'un des seuls film français de ces dernières années à se servir d'un contexte social et politique pour en faire un thriller, un film de genre. Alors tous le monde crie au génie, sauf que de l'autre côté de l’atlantique, ça fait des années que les Américains font ces films, il n'y a qu'à regardé les films de Scorsese pour comprendre que le film de Jacques Audiard n'apporte rien d'original pour le cinéma internationale mais seulement pour le cinéma français, c'est bien car ça prouve qu'on a 30 ans de retard. Pour parler du film, je l'ai trouvé beaucoup trop long pour ce qu'il a raconter, il n'est q'une succession de crime qu'accomplit le héros du film, encore un fois niveau originalité on repassera même si certaines scènes sont filmées avec maîtrises et transpirent de tensions ( la scènes avec le rasoir ...). J'ai trouvé de plus le scénario pas vraiment clair par moment alors c'est peut être à cause des acteurs car entre Malik qui parle dans sa barbe ( même si Tahar Rahim le joue très bien) et Niels Arestrup qui mixe le français et sa langue corse, j'avais un peu de mal à suivre. Je ne suis pas non plus fan de la dimension fantastique du film, le fantôme du premier meurtre de Malik, les allusions au prophète Mahomet, je n'en comprends pas très bien l’intérêt mais on ne peut cependant pas enlever à Jacques Audiard un talent dans la réalisation. En fait je n'aimé qu'un seul plan du film, c'est le plan final qui montre Malik au premier plan avec son neveu et puis une file de voiture de bandit qui le suit au second plan. C'est ce dernier plan qui est intéressant car il montre que le personnage sort de la prison encore plus pourri qu'en y entrant.
Un film extrêmement fort, Tahar Rahim est sublimissime. Audiard a trouvé un acteur digne du nouveau cinéma français. Le film est vraiment percutant, on en reste K.O.