Derniers Avis : Un secret - Page 4

Film avec une certaine sensibilité. C'est plaisant, mais loin d'être détonant. Pour moi, Bruel est une erreur de casting. Doit-on tout pardonner à Miller? On reste sur notre fin quand à la mise en abîme du scénario. Cela manque de poêtisme et de charme. Une histoire d'amour qui ne nous fait absolument pas rêver et on plonge tête la première dans le sinisme accablant du personnage principal.

Une oeuvre sensible autour de la mémoire collective et familiale; plutôt un telefilm correct qu'un grand film.

Un film auquel j’aurai pu adhérer totalement, seulement beaucoup d’effets de montage dans la première partie (aller/retour entre le présent et les périodes passées, plans en couleur ou noir et blanc, …) rendent le tout assez superficiel… Deuxième gros problème : l’aspect glamour de certains personnages (Bruel, Cécile de France…) ils sont trop beaux ou trop soignés pour y qu’on croit vraiment et ce n’est pas très en phase avec un sujet grave, du coup l’émotion est plus ou moins gommée…Dommage, car Ludivine Sagnier est excellente…

J'ai vu un film... qui rassemble autour d'une histoire forte, tiré d'un livre sublime de Philippe Grimbert, une très belle brochette de comédien(ne)s... On sent que ce film est intime, qu'il ne cherche pas nécessairement à jouer sur le registre de l'émotion extrême (même si elle demeure présente), mais sur les ressorts psychologiques (la passion, l'amour, la culpabilité des survivants...). Les rôles féminins sont absolument bluffant. Julie Depardieu, Ludivine Sagnier et Cécile de France sont les personnages principaux... On ressent fortement leurs tiraillements, leurs sentiments, leur humanité. J'ai particulièrement aimé la maîtrise dans la réalisation entre les sauts dans le passé lointain (avant-guerre / guerre), le passé douloureux de l'après-guerre, ainsi que la période contemporaine.
La musique habite et contribue à créer une atmosphère pleine de nostalgie et de tension... La dimension "inspirée d"un fait réel" ne peut que toucher, et finalement permettre de (sans doute mieux) comprendre la tragédie qui s'est déroulée en Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale... Et parfois lors que l'histoire des Hommes permet de mieux faire comprendre l'Histoire des hommes, alors on peut considérer que ce genre de film fait oeuvre utile... Les survivants vont bientôt disparaître, les témoignages sont absolument indispensables et la capacité d'écoute tout autant... en tout cas, ce film m'a touché...

Un très beau film, interprété avec justesse et parfaitement mis en scène...

Quand Claude Miller a lu le roman de Philippe Grimbert, il y a tout de suite perçu un écho de sa propre histoire. "Je suis né en 1942. Il n'y a pas beaucoup de survivants dans ma famille : la plupart de mes oncles, tantes et grands-parents ne sont pas revenus des camps de concentration. Enfant puis adolescent, je fus hanté par cette histoire traumatisante et anxiogène. J'en ai conçu des peurs et des phobies. (...) Mais, bizarrement, c'était un thème dont je n'avais parlé dans aucun de mes films précédents." Certes, Claude Miller n'a jamais abordé cette période ; mais le thème du secret familial pesant sur la vie d'un enfant était au cœur d'un de ses films les plus personnels, "La Classe de Neige".

On retrouve d'ailleurs dans "Un Secret" le même traveling avant sur la porte au fond du couloir, la même ambiance bleutée de dissimulation menaçante. Mais ici, il ne s'agit pas d'un seul secret, mais de toute une série qui s'emboîtent comme des poupées russes, certains évidents, d'autres plus surprenants.

Je n'avais pas lu le roman de Grimbert dont est tiré le scénario. Je ne sais donc pas d'où provient la gêne qui m'a empêché d'adhérer complètement à l'histoire : trouve-t-elle son origine dans un enchaînement des actions trop prévisible parce que trop symbolique de la destinée des juifs pendant la guerre, ou à une réalisation trop parfaite, et donc trop lisse pour un tel sujet ? La volonté de raconter que derrière une extermination de masse qui est parvenu à transformer l'homme en statistique, se trouvent une multitude de destins et d'histoires individuelles, débouche paradoxalement sur l'effet inverse : on passe le film à chercher quel est le véritable sujet, la déception du père, la culpabilité des parents, la judaïté refoulée du fils ?

La scène où à 15 ans, François massacre à coup de poings son voisin coupable de vannes antisémites, alors qu'il venait de proclamer à Louise son refus de se considérer comme juif, est emblématique de l'ensemble du film : on comprend parfaitement pourquoi elle a été écrite, mais justement parce qu'elle n'est justifiée que par cette seule évidence, on n'y croit pas. Il en va de même pour la réalisation, dont la perfection formelle est trop voyante. Le jeu de répétition entre le passé rêvé et la réalité, le choix de la permanence des lieux (la cour de l'immeuble, la piscine de l'Alsacienne) pour renforcer l'impression d'imposture du cadet, tout cela souligne encore un propos déjà très appuyé.

Heureusement, il y a les acteurs, et particulièrement les actrices. Julie Depardieu, vieille fille amie de la famille et confidente de François ; Cécile de France, avec sa beauté légèrement androgyne ; et surtout Ludivine Sagnier, loin des femmes-enfants un peu garces de ses derniers films, capable de faire comprendre d'un regard tout le basculement qui s'opère en elle.

http://www.critiquesclunysiennes.com

Un film sensible qui dévoile avec pudeur le douloureux secret soigneusement caché d'une famille juive.
Interprétation impeccable hormis Patrick Bruel quelque peu en retrait.

Hormis certaines longueurs durant le film, le sujet est tres bien traite. Il retrace a travers une histoire de famille toute la complexite de cette epoque troublee.

Une histoire qui touche, mais sans bouleverser. Un manque flagrant d'originalité tant sur le fond (avec un scénario et un sujet mainte fois vu au cinéma) que sur la forme (avec des plans de Hitler faisant un discours et la vue d'un mémorial avec tout les noms à la fin, ...). Les acteurs sont pas trop mal sans être bon.

Voici une adaptation tirée du roman autobiographique de Philippe Grimbert ; une histoire d’amour dans le contexte si particulier de la Seconde Guerre Mondiale. Dans son genre, Un secret est un film qui tient toutes ses promesses mené par un casting prestigieux notamment du coté féminin avec une Julie Depardieu dans un de ses meilleurs rôles. Claude Miller sait mettre en avant ses personnages mais s’embarrasse parfois d’une mise en scène inutile comme l’apparition du noir & blanc pour nous signifier le retour au présent. Certes c’est original mais ce n’est qu’un artifice par rapport au reste. Un film d’époque français brillant par son interprétation et émouvant par son histoire.

Ce film me fait penser à deux films avec Jean-Louis Trintignant en 1974: "Les violons du bal" et "Le secret". "Les violons du bal" car il s'agit également d'une autobiographie de l'enfance avec des scènes en noir et blanc et d'autres en couleur. L'histoire d'un enfant juif sous l'occupation. Mais alors que dans "les violons du bal" l'enfant transforme la réalité de l'occupation en une sorte de rêve, "Un secret" est beaucoup plus réaliste et les images de la Shoah très crues. Les scènes au présent évoquent mai 68 dans "les violons du bal" , alors que dans "un secret" , ce sont des scènes ou l'identité juive est plus affirmée. On retrouve une scène avec un phonographe dans les deux films. "Un secret" est à rapprocher de "Le secret" pour le titre, mais pas seulement. David Daguerre (le secret) qui porte le même prénom que David Drach (les violons du bal) n'est probablement pas juif. Il est néanmoins persécuté parce qu'il détient "un secret" d'état ,et on pourrait le croire parano .

Avec un sujet très fort, on peut réussir un film très fort. Mais le regretté Claude Miller, qui a heureusement par le passé fait de bien meilleures oeuvres, passe totalement à côté du potentiel de ce dernier. Il est déjà étonnant qu'il ait fait preuve de peu de jugeote en engageant Patrick Bruel, qui confirme son statut de mauvais comédien, et Cécile de France, dont l'interprétation est trop monolithique pour convaincre. Ensuite parce qu'il a préféré plutôt se concentrer sur l'intimiste que sur la Grande Histoire (et pourquoi pas, ça pouvait rendre un sujet fort encore plus fort !!!), on peut s'étonner, à nouveau, qu'au lieu de creuser ses personnages à la place le réalisateur joue avec la chronologie. Et quand il essaye de faire dans l'émotion, il se laisse aller à la facilité à l'image de la projection des images insoutenables des camps ou de celle de la séquence de la pancarte d'interdiction d'entrée au juifs. Seuls quelques seconds rôles arrivent parfois à surnager. Celle qui se tire le mieux de tout cela c'est Ludivine Sagnier. C'est d'ailleurs à elle que l'on doit le seul grand moment d'émotion de l'ensemble à savoir la séquence qui concerne directement le secret. Mais cela ne suffit pas du tout, "Un Secret" manque cruellement d'épaisseur. Claude Miller a été totalement à côté de la plaque ce qui est d'autant plus déplorable que c'est en plus adapté d'une histoire vraie. Il aurait mieux fait de voir avant d'écrire le scénario une oeuvre comme par exemple "Le Miroir aux alouettes" pour savoir comment on peut donner traiter une période tragique avec sobriété et subtilité.

"Un secret" est l'adaptation du livre éponyme, une adaptation qui est d’ailleurs plutôt réussit. Le casting prestigieux est un atout indéniable du film. Cécile de France, Patrick Bruel et Julie Depardieu sont les plus remarquables. Rien n'est fait au hasard, pourtant le scénario issu du livre nécessitait peut-être une mise en scène plus dramatique que celle qui nous est proposé par Claude Miller. Pourtant on ne peut pas s'empêcher de lâcher quelques larmes lors de la scène de l'arrestation. Le livre offrait encore plus de possibilités au film, dommage car sinon il est vraiment bon.

C’est en démêlant l’histoire de sa famille que François, narrateur et héros malgré lui va tenter de se construire. Ce secret est plutôt un non dit, une façon de cacher une culpabilisation. Maxime, son père aime la vie par-dessus tout, il n’est pas du genre à se poser des questions et n’est pas responsable des atrocités qui se trament et qui vont pourtant le rattraper. Être juif ne doit pas être une source de problèmes et s’il le faut il n’hésitera pas à changer de nom. Il est épris de sa femme Hannah, la très touchante Ludivine Sagnier, qui lui donne un bel enfant, mais il est attiré par sa belle sœur, fragilisée depuis que son mari est prisonnier en Allemagne. Tous deux sont sportifs, tous deux sont prêts à renier leur identité yiddish mais l’attirance charnelle sera plus forte que tout. La clé du film repose sur une certaine confusion, Hannah s’est elle laissée arrêter entraînant ainsi sa mort et celle de son fils, par dépit amoureux ou par refus de renoncer à sa judaïté ? Quoiqu’il en soit, François, fruit de la passion coupable, voudrait tant être le portrait de son père, comme l’était son demi-frère et dont il ressent intuitivement l’existence. Lui aussi se sent coupable, mais de quoi en réalité ? Tous les protagonistes de ce secret n’ont rien à se reprocher, ils ont respecté les codes de la société et de leur communauté, le désir de l’autre est aussi dangereux que le fruit défendu.
Cela se passe sur trois périodes et bizarrement c’est la plus contemporaine qui est en noir et blanc. Claude Miller s’égare par moments en voulant en faire un peu trop. La restitution d’images d’archives sur la shoah donne un coté tendancieux qui pollue l’intensité dramatique de cette histoire familiale.

Pas mal mais ce n'est pas le film du siècle non plus, c'est un peu confus et il y a des moments ou l'on est un peu perdu ! Il faut bien suivre pour ne pas se perdre entre les différentes époques !
Bonne prestation de tous les acteurs, en particulier Patrick Bruel, Cécile de France, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu et Mathieu Almaric pour les plus connus !
A voir une fois !