Même si la réalisation est scolaire et le scénar assez peu crédible, un polar efficace et pas déplaisant à regarder, grâce à l’interprétation d’un bon Laurent Lucas qui parvient à semer le doute...
Encore un film descendu par les critiques presse et que les spectateurs ont apprécié. Pour ma part, j'ai trouvé deux qualités essentielles. Un super scénario à l'américaine (c'est issu en grande partie d'une nouvelle d'un auteur américain de polars) et une prestation très convaincante de Jean Dujardin, dans un registre inhabituel pour lui. De ce fait, le spectacle emporte l'adhésion, et on se dit que les scénaristes français manquent un peu trop souvent d'imagination .
Alors que la fille d'un capitaine de police vient d'être assassinée, ses collègues arrêtent rapidement un suspect, jugé et emprisonné dans la foulée. Un déroulement trop expédié au yeux du héros, déterminé à trouver le vrai coupable du meurtre de sa fille. "Contre-enquête" a surtout fait parler de lui pour le rôle tenu par Jean Dujardin, à l'époque largement habitué aux comédies déjantées. Sans livrer une superbe prestation dramatique, l'acteur se montre convaincant en père meurtri qui mène une enquête tout en voyant sa vie de disloquer. Si certains interprètes sont un peu poussifs, on apprécie Laurent Lucas, très sobre en "coupable" ambigu. La réalisation tient la route, jouant beaucoup sur des tons grisâtres, mais l'on regrette une intrigue un peu prévisible, malgré quelques bonnes idées. Par ailleurs, l'ensemble est un peu court (1h20). Appréciable toutefois.
Production française sortie sur les écrans courant 2007, Contre-Enquête raconte comment un père vit le viol et l'assassinat de sa fille et tente alors de retrouver le coupable. S'arrêtant sur un twist final à la limite du cliffhanger, le métrage nous sert sur un plateau un Jean Dujardin inspiré pour ce rôle et une ambiance sombre et douloureuse, à laquelle le spectateur participe, pour connaître le fin mot de l'histoire. Une réalisation simple et sans prétantion qui remplit bien son rôle.
Un excellent polar, avec son lot de suspense, de rebondissements, et des acteurs au diapason. Le sujet de départ, à savoir la perte d'un enfant, fais réfléchir au sentiment d'injustice que cela procure, et la fin nous montre jusqu'où l'on est capable d'aller, et cela sans remords. Excellent film.
Un polar très dur avec un scénario impeccable et surtout un Jean Dujardin impressionnant. Un grand film noir, le genre de film qu'on ne peut pas oublier.
Si le propos du film est inacceptable, espérons que la médiocrité de la réalisation et le manque de crédibilité du scénario le déservent. Les personnages sont caricaturaux, notamment les personnages féminins qui sont particulièrement pauvres (femmes faibles, fragiles psychologiquement...mysogyne le scénariste?).Certaines scènes n'ont aucun intérêt et font gagner du temps sur un film pourtant court. On s'ennuie et on y croit pas une minute. Le final est grotesque. A éviter!
Un bon petit polar basé sur une histoire de vengeance plutôt bien ficelée avec à la fin un retournement très bien vu quand on croit que le flic joué par Dujardin s’est fait avoir par le tueur. Dujardin contrairement à José Garcia qui pour jouer les rôles dramatiques a besoin d’utiliser tout l’apanage du ténébreux (regard sombre, œil torve, et silences qui en disent long sur le backgorund du héros) reste complètement naturel et se contente de vivre les situations comme il les vivrait s’il était directement concerné. La simplicité c’est la force des plus grands; rappelez-vous Gabin.
Film policier, exploration psychologique ? Tour à tour les deux. Deux aspects qui sont menés de main de maître tant par le scénario que par l'interprétation. Les aspects judiciaires de l'intrigue aurait sans doute pu (ou dû) être développés davantage.
Un film symptomatique du besoin des acteurs dits comiques de se payer une respectabilité avec un rôle tragique, façon Coluche et son "Tchao Pantin". Ici, c’est Jean Dujardin (encore étiqueté "Un gars Une fille" et "Brice de Nice") qui se colle à l’exercice en campant un flic dépressif enquêtant sur l’assassinat de sa fille. Look fatigué et mine ténébreuse de circonstance, Dujardin réussit sans problème à convaincre dans ce rôle dramatique et répond ainsi de la plus belle des façons à ses détracteurs qui le cantonnaient jusque là à ses prestations télévisuelles. Il se voit cependant un peu éclipsé par la prestation glaçante de Laurent Lucas qui parvient à coller un sacré doute au spectateur quant à sa culpabilité et qui se révèle dans un final surprenant, tant au plan scénaristique qu’au plan morale (certains y verront sûrement une ode à la justice personnelle). A ce titre, ce n’est pas tant la réponse quant à la culpabilité du suspect qui surprendra mais plutôt la révélation des plans du héros. Pour le reste, il est regrettable que le réalisateur Frank Mancuso n’ait pas songé à développer davantage des 2nds rôles (Agnès Blanchot, Jacques Frantz, Aurélien Recoing ou encore Jean-Pierre Cassel ont hérité de rôles bien pauvres) et surtout à dynamiser un peu sa mise en scène avec un montage plus nerveuse et une BO plus présente. Le sujet était pourtant propice à de grandes séquences bouleversantes. On a malheureusement trop souvent l’impression d’assister à une succession d’interrogatoires, entrecoupés par les moments d’incompréhension de l’entourage de Malinowski sur le bien-fondé de sa contre-enquête. Ce qui empêche le film de prétendre au statut de grande œuvre crépusculaire auquel son pitch semblait pourtant le destiner. "Contre-enquête" reste un film intéressant qui pêche par manque de style et d’élaboration.