Et un Taxi de plus, un ! Et franchement, ça coule là ! Autant le 3 restait décent, autant là c’est la dégringolade.
Il n’y a simplement plus d’intrigue. Le film est une sorte de succession décousue de sketchs pour la plupart d’une longueur et d’un ridicule qui confine au merveilleux (la scène avec le prisonnier est d’une bêtise épuisante). On sent qu’il n’y a plus aucune imagination, que le film est obligé de surjouer des gags sortis de nulle part (et qu’on ne voit heureusement qu’ici !), et il n’y a plus d’intrigue. Le comble, le film perd même toute éventualité spectaculaire, et le Taxi en question n’a plus qu’un rôle aux marges. C’est lourd, il n’y a aucune narration, aucun scénario, presque pas d’action, et un rythme survolté ne permet clairement pas de passer là-dessus.
Les acteurs sont en roue libre. Farcy nous fait un numéro déjanté et il monopolise le film ! Samy Naceri et Diefenthal paraissent complètement secondaires dans ce métrage, leurs personnages n’ont aucun relief, ils sont écrasés par le rouleau compresseur Farcy et quelques-uns de ses acolytes, notamment le méchant, complètement à côté de la plaque. En fait autant sur le trois on entrevoyait encore une direction d’acteur autant là c’était sûrement « faites ce que vous voulez ». On se demande même s’il n’y a pas eu des dialogues improvisés tant ils sont mauvais. C’est presque incroyable de dire cela mais l’acteur qui semble s’en sortir le mieux en fait c’est Djibril Cissé !
Visuellement rien de neuf sous le soleil. Quelques décors corrects, mais une réalisation et une photographie plutôt impersonnelles et alors, le comble, presque pas d’action en dehors de la scène d’intro. Le film préfère nous assener ses crétineries plutôt que de nous donner de l’action, des cascades, et ce n’’est vraiment pas à son avantage ! Le noyau dur de la saga ça reste quand même l’action ! Quoiqu’on en dise, pas des gags mités. Musicalement toujours le même tempo urbain, pas désagréable mais sans aucune surprise.
En clair Taxi 4 est l’épisode de trop. Le précédent se démarquait peu des deux premiers, et parvenait à conserver à peu près l’efficacité de la recette. Là c’est d’une implacable nullité. On dirait presque le bêtisier des précédents films. 0.5