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    Parc
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Parc" et de son tournage !

    Vu à Venise

    Parc a été présenté à la Mostra de Venise en 2008, dans la section Orizzonti.

    Arnaud, des barrières

    Le cinéaste précise ses intentions : "Le film raconte des choses aussi modernes qu'anciennes : les riches ont peur des pauvres et s'en protègent comme ils peuvent, un père a peur du jugement de son fils et manque de le tuer, l'argent fait le malheur de ceux qui n'en ont pas mais aussi de ceux qui en ont, l'amour entre époux est un labeur de tous les jours, etc." Et s'il a choisi de situer l'action de son film dans la quiétude d'une banlieue résidentielle, c'est "pour montrer qu'on a beau se protéger, avec toutes les barrières du monde, de ce qui vient du dehors et qui nous fait peur (les autres, les pauvres, les étrangers...), on finit toujours par apprendre que la seule chose dont on devrait -mais dont on ne peut- se protéger, c'est de notre propre solitude, de notre propre désespoir et de notre propre tristesse. Comme dans Alien. Le vrai danger, le véritable ennemi, provient toujours de l'intérieur..."

    Le pouvoir d'attraction de Parc

    Arnaud des Pallieres revendique la complexité de son film : "J'ai fait Parc en pensant qu'il débuterait comme une comédie et glisserait, via le fantastique, vers le film noir. Le genre de ce film est instable, un peu comme les rêves. On m'a dit que Parc fonctionnait comme un cauchemar, parce qu'on ne comprend la raison de l'ensemble qu'à la toute fin. Et encore, comprendre... c'est beaucoup dire." C'est d'ailleurs ce qui a séduit les comédiens : "Dans la plupart des films actuels, le réalisateur fait tout pour que le public déchiffre le message facilement. Ce qui me plaît dans Parc, c'est le contraire, rien n'est souligné par des effets appuyés ou par des dialogues explicatifs : la complexité de la narration et des personnages nous fait nous poser des questions", confie Sergi López. Jean-Marc Barr est du même avis : "Après avoir vu ses films, j'ai compris que la force de son cinéma venait de la juxtaposition de mots et d'images contradictoires. Cette opposition vous place dans un état de chaos mental qui m'intéresse."

    Du Cheever et des lettres

    Parc est l'adaptation du roman Bullet park, paru en 1969 (publié en France sous le titre Les Lumières de Bullet Park, et signé John Cheever, écrivain américain disparu en 1982, surtout connu pour ses nouvelles (il fut d'ailleurs un ami de Raymond Carver). Avant Parc, le seul film tiré d'une de ses oeuvres est Le Plongeon de Frank Perry et Sydney Pollack, avec Burt Lancaster (1968).

    "Un éblouissant désordre"

    Arnaud des Pallieres présente ainsi le livre de John Cheever : "Étrange roman : nombreux monologues intérieurs des différents personnages, multiples digressions emboîtées les unes dans les autres telles des poupées russes, fréquents sauts dans le temps (passé, présent, futur s'y croisent sans cesse), multiplicité des récits... Cheever déploie toutes les figures dont dispose la littérature moderne, faisant de son roman une sorte d'éblouissant désordre, secrètement et savamment composé."

    De l'or en Barr

    Arnaud des Pallieres explique pourquoi il a choisi de faire appel à Jean-Marc Barr : "Jean-Marc Barr est devenu en un jour, en un film, mondialement célèbre. Il semble être resté depuis ce jeune homme riche et solitaire qu'incarnait aux yeux du public l'acteur du Le Grand bleu. Physiquement, il est étonnant de constater à quel point il a peu changé. Tout juste le visage a-t-il gagné en gravité. Mais c'est la même innocence, la même absence de psychologie, la même beauté immédiate. Acteur physique, sensuel, pourvu d'un discret accent américain, Jean-Marc portait pour moi déjà en lui cet homme trop riche, trop beau, ce solitaire à l'identité hésitante, désireux d'intégrer la petite communauté du Parc, qu'un effondrement dépressif pousse un jour à commettre un acte catastrophique."

    Sergi et l'extra-terrestre...

    Sergi López évoque le travail avec son partenaire Jean-Marc Barr : "Arnaud m'a dit un jour qu'il n'était pas certain que Jean-Marc et moi appartenions à la même espèce humaine. J'ai tout de suite compris ce qu'il voulait dire. Jean-Marc, pour moi, c'est l'extra-terrestre total. Sa façon de parler, de marcher, de respirer est à l'opposé de la mienne. Du coup, la rencontre avec lui a été une grande source d'inspiration. Face à lui, je me sentais complètement Georges Clou. J'imagine qu'il a dû se sentir très Marteau face à moi..."

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