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Laurent Boutonnat
1 abonné
84 critiques
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3,0
Publiée le 3 octobre 2023
J'aime Tsai Ming Liang pour son style, néanmoins je trouve que ses films sont inégaux. J'en ai adoré certains et j'en ai trouvé d'autres un peu trop longs et sans grand intérêt. Celui-ci par exemple ne m'a pas laissé un très bon souvenir...
Voilà un renouveau du cinéma asiatique qui me séduit plus que les Johnny To ou autres prodiges de la caméra virevoltante (ils ont leurs qualités mais je préfère ce cinéma là). Ici, au contraire, la caméra est posée au bon endroit et n'en bouge plus (ou presque) pendant tout un plan. En revanche, ce n'est pas un film statique ou contemplatif, les protagonistes, eux, bougent, entrent ou sortent du champ et nous racontent une belle histoirte de solidarité et d'amours entre jeunes gens simples. On est loin du cliché miracle économique asiatique, on est plutôt dans ses coulisses réelles, de ses laissés pour compte, de cette main d'oeuvre pas chère et servile (quand on dit que l'esclavage a disparu depuis un siècle, on y revient à grands pas). Les chambres où s'entassent des benghalis, la sous-pente où vit une jeune serveuse qui sert de garde-malade au mari de sa patronne, les immeubles en construction, les ruelles insalubres, telle est le Kuala Lumpur (Malaisie) que nous dépeint ce réalisateur chinois talentueux. Coup de chapeau.
Perplexe, je demeure perplexe. On peut resumer le film à "Il fait chaud en malaisie, humide et c'est pollué ; on a donc du mal à dormir". Ce n'est pas vraiment un film, plutot une vidéo montrant pendant 2h un immeuble désaffecté (tantot la chambre, puis la salle de bain, puis les escaliers et enfin un matella). Ne pas oublier, le film est quasi muet, les acteurs parlent tres peu (d'ou un ennui profond sachant que la musique ne berce meme pas). Le seul beau plan est celui de l'affiche !
Je n'ai decidement pas compris la substilité de ce film.
un matelas transporté - vers un lieu où dormir - des corps contre lesquels se coucher - trouver le sommeil - le désir - de l'autre - dans la moiteur d'une ville abandonnée - sans âme - une ville - une nuit - une cigarette - et la sueur sur les corps - qui voudraient se coucher les uns contre les autres - et dormir - des corps qu'on lave - qu'on soigne - qu'on apaise - des corps chéris
Monsieur Tsai Ming Liang, votre cinéma est bouleversant. Depuis votre premier film, Les rebelles du Dieu Néon, que j'étais allée voir à cause de son titre sublime, je n'ai cessé de vous suivre, je n'ai pas raté un film, je n'ai jamais été déçue, et je crois bien, après avoir vu I don't want to sleep alone, ne jamais l'être avec vous. Car vous avez franchi un cap. Vous êtes allé si loin dans la sensualité des images et des corps (corps faits images) que vous ne pourrez jamais échouer. Vous êtes le seul à entrer de cette façon dans la brutalité et la fantasmagorie du désir. Le seul à savoir crever les blocs de solitude que vous nous présentez. Votre cinéma fait partie des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir, et des plus consolants. Mille merci pour ces caresses infinies. Cordialement, Glissante.
Tout simplement magique! Pas d'autres termes pour ce film sombre et très tendre! Quel amour! Quel désir! Des images qui réveillent nos sens appauvris! Délicieux et excitant!