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    Hunger
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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    Hunger montre un spectacle puissant et une descente au enfer progressive pour Bobby Sands alias Michael Fassbender. Le film donne une approche assez parfois crus avec des scènes de violences mais aussi des scènes d'émotions notamment la séquence finales et en deuxième partie presque choquante. Un sujet intéressant, des plans séquences très bien filmé et un Michael Fassbender très performant et émouvant dans son rôle cela dit le film se montre aussi assez ennuyant par moment, des séquences se répétant et parfois inefficace pour le spectateur ayant un rythme assez lent.
    Le côté des personnages et le film dégage pas mal d'émotions assez forte pour le spectateur mais il ne conviant pas intégralement pas ces longues séquences répétitifs et ennuyantes
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 septembre 2017
    ''Hunger'' est le premier film de l'artiste Steve McQueen. Récompensé à Cannes par la Caméra d'or (meilleur 1er film toute sélection confondue) en 2009, il vient tordre le cou à un cliché extrêmement répandu dans le monde du cinéma et même, dans celui de l'art en général. Celui qui consiste à dire que le premier film ne sera jamais tout-à-fait accompli et qu'il convient donc d'être indulgent avec celui-ci, étant donné que c'est un coup d'essai. En somme, qu'un 1er film est le plus souvent immature et pas encore maîtrisé. Alors non seulement ''Hunger'' est un 1er film totalement maîtrisé (sur tous les points : mise en scène, écriture, direction d'acteurs...), mais en plus, il prouve l'extrême maturité de Steve McQueen en terme de cinéma (son passé de sculpteur a dû grandement l'aider à atteindre cette plénitude).

    1981, Irlande du Nord, Prison de Maze. Des membres de l'IRA, incarcérés, entament une grève de l'hygiène, réclamant un statut politique. Face au silence des autorités et face à l'enfer perpétuel de ce monde, Bobby Sands, le leader des insurgés entame cette fois-ci une grève de la faim.

    Une expression, à la mode consiste à dire qu'un film a été une véritable ''claque''. Ce n'est pas le cas d' ''Hunger'', qui n'est pas une claque mais un écrasant coup de poing à l'estomac. C'est une extraordinaire et terrible expérience dont le spectateur ne pourra sortir indemme. Très vite, on aura analysé le genre du film : à savoir le genre carcéral, qui se trouve être un type de film très codé. Sauf que des films sur les prisons, on en a guère vu comme celui là. Le film s'articule autour de trois parties implicites.

    Une banlieue bien proprette, une femme sert un copieux petit déjeuner à son mari. Tout semble bien aller. Sauf que quelque chose cloche. L'homme semble être très fatigué. L'homme plonge ses mains étrangement abîmées dans l'eau. L'homme enfin s'allonge sur le sol pour vérifier quelque chose sous sa voiture. Ce sont presque les premières scènes (muettes) du film : elles ''préparent'' le terrain qui va se révéler être un terrifiant cauchemar. Car l'homme est en fait gardien de la prison de Maze où des membres de l'IRA sont incarcérés. Et où ces derniers mènent une grève de l'hygiène et des couvertures. C'est à partir de ce moment-là que l'on découvre la vie quotidienne des détenus (et des gardiens). Les partis pris de Steve McQueen sont d'une grande radicalité et sont surtout originaux (dans un genre encore une fois très codifié). Dans cette première partie, le spectateur se prend un véritable coup en découvrant ce microcosme. En ce qui concerne les cellules, les murs sont recouverts des excréments des prisonniers, l'urine sort sous les portes des cellules et des asticots jongent le sol. Mais le pire est le déchaînement d'ultra-violence dont font preuve les gardiens : passage à tabac, lavage de force... Il faut prévenir le spectateur : le film n'est pas à mettre entre toutes les mains. Cette violence peut heurter et même rebuter. Mais, pour autant, peut-on tirer quelque chose de cet amoncellement de violence ? La réponse est oui, naturellement. Tout d'abord, la manière dont Steve McQueen pénètre dans ce monde est assez unique. Se collant d'abord au point de vue du gardien, très vite, MCQueen passe à un nouveau point de vue : celui d'un jeune prisonnier, fraîchement (si on peut dire) incarcéré dans cette prison. Mais là encore, ce personnage est délaissé et laisse sa place à Bobby Sands (Michael Fassbender, éberluant). On peut se demander pourquoi le réalisateur ne décide pas d'entrer tout de suite dans le vif du sujet en s'axant immédiatement sur Bobby Sands. De même, on peut se demander pourquoi cette première partie est presque muette. L'explication se trouve dans la thématique de cette première partie : jusqu'où un homme peut endommager le corps d'autrui ? Dans ce premier moment, il ne s'agit pas d'avoir un protagoniste central (et donc une personnalité), simplement des corps en souffrance. Et les corps, Steve McQueen les connaît puisqu'il est sculpteur. Il les filme, maigres, sales, torturés. Cet énoncé, c'était aussi celui de Pasolini dans ''Salo ou les 120 journées de Sodome'' (1975) qui filmait tortures, violences... Mais la comparaison s'arrête là : Pasolini déshumanisait totalement ses personnages et donc réalisait un film faisant du sur-place (nous étions face à des morceaux de chair fraîche, point). Pas Steve McQueen qui, au milieu de ce cauchemar éveillé, a la grande délicatesse de filmer un semblant d'humanité. Si la tendresse du metteur-en-scène pour les incarcérés est évidente, il évite tout manichéisme en filmant aussi les horribles conditions de vie et de travail des gardiens et de la Sécurité (comme cette scène avec le CRS anglais qui pleure pendant une séance de tabassage ou la scène choc de la maison de retraite.). Un enfer de tous les instants, chez des êtres brutaux, mais humains. Un enfer, ignoré de tous et méprisé par Thatcher. Pourtant, un personnage va lentement émerger : Bobby Sands...

    Un nouveau protagoniste apparaît : le père Moran (Liam Cunningham, futur Sir Davos, de ''Game of Thrones''). Il est appellé par Bobby Sands. Les deux se rencontrent pour une longue conversation. On peut considérer cette scène comme la deuxième partie, tant elle rompt par bien des aspects avec les séquences précédentes. Fini les scènes de violence, fini les cellules glauques, fini l'absence de parole. Considérez-vous maintenant en terre amie puisque cette longue scène, de plus de 20 minutes, n'est qu'une conversation entre deux personnes se respectant et s'appréciant. C'est une véritable ''bulle'' dans ce film assez insoutenable. Un îlot posé qui n'est tout de même pas sans agitation. Car cette conversation va très vite tourner en une joute verbale. Deux conception de la lutte s'opposent. Que faire face à la condition actuelle ? Réagir avec modération, manifester et négocier est la voix du père Moran, l'homme d'église. Pousser encore plus loin le combat, se cramponner à ses idéaux est le chemin que suivra Sands, lequel n'espère pas moins qu'une révolution. Pour cela, il aura recours à la grève de la faim. Démonstratif ? Disons plutôt salutaire puisque ce moment là rompt avec la première partie. C'est une pause qui nous permet de souffler et de voir des êtres tout-à-fait humains. Deux éléments qui ne sont pas négligeables et qui s'ajoute à l'intérêt que l'on peut avoir pour cette conversation. Même formellement, Steve McQueen a bien pris garde d'isoler la séquence. On avait déjà pu remarquer la longueur des plans au début de l'oeuvre : elle atteint sans nul doute son apogée ici. Sur la vingtaine de minutes, Steve McQueen filme une partie de la discussion en un plan fixe, inoubliable, de dix-sept minutes. Le calme et la ''concentration'' de ce plan (l'un des plus essentiel que le cinéma nous ait délivré) naissent aussi chez le spectateur. Et il serait aussi de mauvaise foi d'essayer de prouver la gratuité de ce plan séquence qui, au contraire se justifie par l'aspect unique de la scène. C'est alors que Bobby prend sa décision : entamer une grève de la faim, lui et 75 volontaires ! Le constat, navrant, que semble tirer Steve McQueen est clair : il y a un moment où la modération (celle en l'ocurrence du Père Moran) n'est plus de mise et seule une décision radicale peut changer les choses, eut-elle des conséquences également négatives.

    Un homme dans son lit. Une voix glaçante nous donne d'emblée l'état de santé, incroyablement dégradé de l'homme. Nous revoici face à l'insoutenable car c'est à la grève de la faim de Bobby Sands que nous sommes conviés. Bobby Sands qui a bien compris que les paroles ne servent à rien : une seule arme, son corps. De nouveau, l'obsession apparente du réalisateur pour les corps transparaît : une fois encore, le corps souffre, terriblement. Mais cette fois-ci, le corps n'est plus seulement qu'une victime, mais aussi une arme. Une arme à lamentation et à pitié. Car c'est le but de Bobby Sands : alerter le monde anglais des conditions de vie des menbres de l'IRA. spoiler: Un appel à l'aide qui coûtera la mort des dix prisonniers qui mèneront à bien les grèves de la faim.
    Dans cette fin, le silence remplace la fureur de la première partie et le flot de parole de la deuxième partie. Et la pitié naît chez le spectateur, spoiler: notamment grâce à ce plan, bouleversant, de la mère de Bobby Sands, qui embrasse le front de son fils. Mais aussi grâce à cette scène où Bobby se revoit enfant, dans un temps qui semble si lointain.
    C'est alors que la violence n'est plus exclusive mais est accompagnée de sentiments humain. C'est alors que cette chose qui ressemble à peine à un corps se gonfle soudainement d'humanité. spoiler: Et que très symboliquement, l'une des scènes finales ne se passent plus entre quatre murs, mais dans la nature.

    Curieusement, les défauts qu'on peut trouver, où plutôt que les détracteurs peuvent trouver, se justifient par eux-mêmes. Premier défaut que certains critiques ont relevé (comme Pierre Murat de Telerama) : l'aspect radical, souligné et (soi-disant) complaisant de la violence. Mais celle-ci est en fait à l'image du héros : Bobby Sands. Ce dernier l'était, radical, et il voulait que la vérité éclate au grand jour. C'est chose faite depuis, mais il est bon qu' ''Hunger'' vienne nous le rappeller, sans fard ni pathos. Passer sous ellipse, dissimuler les scènes dures, c'est déjà refuser de voir ce qui est arrivé dans ces prisons, à l'époque de Thatcher. ''Quand on veut que les gens écoutent, il ne suffit plus de leur taper sur l'épaule. Il faut y aller à coup de massues'' disait John Doe dans ''Seven'' (David Fincher, 1995). Et c'est bien ce que fait Steve McQueen, non par complaisance, mais par nécessité. Et puis, il y a le problème de la froideur (qui gêne certaines personnes). Mais là encore, cette dernière est fondamentale. Steve McQueen entretient il est vrai une certaine distance avec ses personnages. Un recul qu'on peut rapporcher de celui de Stanley Kubrick, qui lui aussi, entretenait une relation pour le moins lointaine avec ces protagonistes. Pourquoi ? Car cette froideur contourne à nouveau toute la miêvrerie qui attendait au tournant le réalisateur.

    Sur un sujet aussi balisé, le metteur-en-scène parvient à éviter tous les écueils se trouvant sur sa route. Il réalise un film glacial, dur, mais essentiel, tant sur le plan politique, historique et esthétique. Un chef-d'oeuvre, sans doute.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mars 2017
    Pour son premier long métrage, Steve MCQueen nous propose une oeuvre très ambitieuse sur le sujet méconnu du combat politque des nord-iralndais. Le réalisateur fait preuve d'une impressionnante maîtrise avec des plans remarquables mais le néo réalisateur cherche trop à étaler son talent ce qui nuit au rythme du film. De plus le sujet est finalement assez méconnu en France mais Steve MCQueen l'aborde comme si le spectateur le maîtrisait ce qui empêche le spectateur de saisir l'enjeu du film. Au film Hunger est une oeuvre mitigé par moment très forte et qui laisse entrevoir le talent en devenir Dr Steve MCQueen mais même si le film regorge de bonnes idées il n'est pas assez abouti pour transporter réel ment le spectateur.
    mat niro
    mat niro

    307 abonnés 1 733 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2017
    Pour son premier film, Steve Mc Queen nous emmène au fin fond de la prison de Long Kesh en Irlande Du Nord au début des années 80. Là, y sont incarcérés les prisonniers politiques de l'IRA qui vivent dans des conditions de détention atroces. Michael Fassbender dans le rôle du meneur Bobby Sands est exceptionnel et son face à face de près de 30 minutes avec Liam Cunningham est mémorable. L'évolution physique de Bobby Sands (Michael Fassbender a perdu 14 kilos) lors de sa grève de la faim est stupéfiante même si certains passages sont insoutenables (le but étant de dénoncer cela). Une oeuvre dure mais instructive.
    Scorcm83
    Scorcm83

    89 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2017
    Je ne m'attendais pas à un tel traitement de la part de MacQueen qui choisit pour son premier film une narration non conventionnelle, nous présentant le personnage principal après 30 minutes et proposant à partir de là un développement scénaristique fermé sur lui même, recouvrant totalement le champ des possibles, laissant le spectateur sans espoir à seulement attendre l'inévitable fin, à la manière de ces prisonniers pour qui la grève de la faim s'impose en tant que baroud d'honneur.

    De fait, dés les premières minutes, on comprend que l'on est embarqué dans un film carcéral peu commun, proposant dans sa demi-heure d'ouverture un enchaînement de points de vue et brisant petit à petit les codes du film de prison pour proposer une réflexion sur le jusqu'au boutisme idéologique et la force de conviction : comment un principe peut nous dépasser au point de vouloir donner notre vie pour lui.

    On pourra reprocher à MacQueen son côté poseur, c'est vrai que le mec est doué et il ne se refuse pas quelques coquetteries de mise en scène, mais je trouve que c'est ce qui fait le charme d'*Hunger* et lui confère une aura si particulière. De plus, le casting propulse le film dans un autre niveau à travers des interprétations non seulement impressionnantes mais justes. On se souviendra tous de la discussion en plan séquence de 17 minutes entre Bobby Sands et le prêtre.

    En clair, un premier film très prometteur qui marque très clairement la patte de Steve MacQueen (II). Pas son meilleur mais un brillant exercice de style porté par un visuel léché et une excellente interprétation de ses acteurs.

    A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 janvier 2017
    Film historique, qui n'explique pas l'histoire. Il peut être utile de lire sur la grève de la faim en 1981 en Irlande avant de regarder le film. Film aux images très réalistes et particulièrement dures. Fassbender, acteur principal, très bon, qui aurait perdu 14 kilos pour les besoins du film. Le cinéma n'est pas fait seulement pour être agréable et avoir des fins heureuses, parfois le cinéma montre le réel. C'est le parti pris de ce film.
    Une scène particulièrement impressionnante, d'un dialogue de près de 20 minutes, filmée en un plan.
    Eselce
    Eselce

    1 221 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 janvier 2017
    Combats psychologiques entre gardiens et prisonniers. Il y a pas mal de longueurs et une métamorphose impressionnante de l'acteur Michael F. qui perd 14 kg pour le rôle lors de la grève de la faim. Des plans fixes et un combat d'esprit. On ne sait pas bien ce que deviennent tous les personnages malgré l'historique final. Le film nous montre ce qu'il se passe lorsque, enfermé dans une cellule, les prisonniers font la grève de l'hygiène et lorsqu'un homme décide de faire la grève de la faim. Je n'ai pas accroché, le film n'apporte ni émotion ni empathie pour la cause des prisonniers, surtout après l'assassinat d'un gardien.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    106 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2016
    Une histoire forte qui nous retranscrit son drame puissant avec une narration minimaliste (notamment dans la contextualisation) mais non moins efficace, une réalisation inspirée, et avec une prestation exceptionnelle de Fasbender. Le long plan-séquence explicatif entre Sands et le curé est à ce titre particulièrement intéressant pour comprendre les motivations et les états-d'âme de ces grévistes, et, donc, pour donner une portée toute singulière à cet électrochoc jusqu'au-boutiste dans son ton, nécessaire dans son devoir de mémoire, et sacrément édifiant dans son propos.
    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2016
    Accessible à n’importe qui en n’importe quelle langue, par une mise en scènes presque muettes, intimistes, quasi-symboliques, par une succession d’arrêts sur images, l’apparence lente du début peut surprendre et déstabiliser notre vision classique. Ce film présente le spectacle navrant, cruel, dégoûtant et violent de la vie des détenus irlandais dans les prisons anglaises de Belfast en 1981, à l’occasion de leur revendication du statut de prisonniers « politiques » à la face du monde.
    La première partie montre les conditions cruelles, répugnantes à vomir, qu’ils se sont imposé lors de leur grève de l’hygiène ! Il faut vraiment être Irlandais pour inventer un excès pareil. Puis les mesures violentes de l’administration, et des conséquences sur les gouvernements, autant que sur les gardiens et la Police, presque aussi démolis de l’intérieur par la situation. La seconde, plus courte, est un fascinant dialogue à la sauce très irlandaise entre le républicain puriste Bobby Sands et un prêtre adepte du dialogue et de la négociation avec l’envahisseur. La dernière nous fait vivre, à travers ses propres perceptions physiologiques et émotionnelles, la lente agonie dudit leader lors de sa grève de a faim, qui en appela d’autres après lui. Michael Fassbender transcende le film et passe désormais du côté des grands, par ses incroyables performance et métamorphose physique.
    L’ensemble des parties transpire le message essentiel du film, l’inextinguible rage d’un des peuples sans doute les plus déterminés, irrésolus, acharnés, presque stupides, à lutter au-delà des limites du désespoir contre un occupant aussi fier et buté.
    NewBoorn
    NewBoorn

    54 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 janvier 2016
    Incroyablement filmé et interprété comme incroyablement dérangeant, ce "Hunger" qui se veut jusqu'au boutiste pose la question suivante : peut-on vraiment prendre plaisir à visionner une telle souffrance ? Si Steeve Mc Queen mérite tous les louanges propres à sa réalisation, mon avis est assez partagé sur ce point.
    loulou451
    loulou451

    108 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Bluffant ! Au-delà de l'impeccable reconstitution de l'Irlande des années 70 et 80 secouée par la guerre d'indépendance menée par les nationalistes de l'IRA, Steve McQueen parvient surtout à restituer l'état d'esprit de ces hommes de l'ombre. Le parallèle entre l'ambiance lourde qui baigne le film et la clandestinité des protagonistes est saisissant. Du coup, cet "Hunger" n'en prend que plus d'épaisseur et de poids. Une vraie réussite portée par l'exceptionnel Michael Fassbender.
    adicte
    adicte

    54 abonnés 700 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Un film très pénible dont on ne retiendra que l'incroyable prestation de Michael Fassbender, et l'intention, louable, de dépeindre le calvaire de ce prisonnier parmi tant d'autres. Pour les reste, rien à se mettre sous la dent à part bien sûr des scènes chocs et dérangeantes qui n'apportent pas grand chose vu qu'elles sont posées là, sans véritable fil conducteur et sans la moindre justification. Steve McQueen (II) veut nous prouver qu'il est un artiste en nous proposant un film totalement destructuré, plein d'ellipses, dénué de dialogues, hormis un interminable plan séquence plein de vide qui ne fait que démontrer qu'il n'est vraiment pas à l'aise avec les sentiments humains. Il est à l'aise avec une caméra, on l'aura compris, avec son style minimaliste et clinique, mais appliquer cette esthétique à l'ensemble de son travail se traduit par un manque criant d'humanité, avec des personnages désincarnés, froids et artificiels.
    Acidus
    Acidus

    634 abonnés 3 660 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2015
    Pour son premier long métrage, Steve McQueen frappe un grand coup. Des films dont l'action se situe en milieu carcéral, il y en a pléthore mais le cinéaste imprime déjà son style et fait montre de talent afin de sortir son oeuvre du lot. Pari réussi. Si l'histoire (inspirée d'un fait réel) est plutôt simple, tout est dans la mise en scène qui contribue à mettre en place une ambiance étouffante et violente propice au sujet. Cette atmosphère oppressante est accentuée par une économie de dialogues. "Hunger" est donc une très bonne surprise qui ravira les amateurs de films de prisons et les fans de Jim Sheridan dont les points communs sont nombreux. On pense d'ailleur "Au nom du père" en visionnant le film de Steve McQueen.
    Armand N.
    Armand N.

    17 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2015
    Après avoir visionné l'éblouissant "Twelve Years a Slave", il me tardait de connaître un peu plus la filmographie de Steve McQueen (II). C'est donc à Hunger, son premier film, que je me suis attelé. Hunger retrace l'histoire de Bobby Sands, leader de l'IRA irlandaise qui va entamer une grève de la faim afin de faire reconnaître par le gouvernement britannique un statut politique à leur détention. Pour jouer le rôle de Bobby Sands, McQueen choisi Michael Fassbender (qui deviendra son acteur fétiche) transcendé par sa perte de poids et son charisme fou. Le film est sec et brutal, montrant sans concession la réalité de cette prison de Maze en Irlande. Le rythme est lent , permettant de profiter de chacun des superbes plans magnifiés par une photographie splendide. Le scénario tient sur un bout de papier tout comme les dialogues (excepté la longue scène entre Bobby Sands et le prêtre.). Steve McQueen ne tombe pas dans la facilité en cherchant à émouvoir le spectateur à tout prix mais laisse faire la puissance des images sans artifices (aucune musique). Tout comme "Twelve Years a Slave" Mc Queen livre un film dur tourné vers la bestialité humaine. Très bon.
    Roub E.
    Roub E.

    757 abonnés 4 840 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2015
    Évocation de la détention de Bobby Sands un activiste de l Ira qui avec plusieurs de ses compagnons va usé bien que privé de liberté de tous les moyens possibles pour se faire reconnaître par l administration pénitentiaire comme un prisonnier politique refusant l étiquette de criminel. Le film qui relate ces faits est extrêmement cru, que se soit dans la violence physique ou bien morale, qu elle soit pratiquée par les gardiens ou bien même que les prisonniers s infligent à eux mêmes. On sent d emblée le final dramatique qui s annonce de part l intransigeance des deux parties qui reviendrait par moment à de l aveuglement. Car si on peut admirer un courage aussi inébranlable il passe aussi pour une sorte de folie; pourquoi aller aussi loin dans ses convictions est ce que le combat n est pas vain. Parfaitement mis en scène, le film bénéficie et souffre en même temps de la performance de Michael Fassbender. Comme beaucoup de performance physique d acteur avec de telles transformations elle a tendance à vampiriser le film et en faire oublier certains aspects alors que le but est au contraire de souligner le propos. Un propos fort pour un film par moment dérangeant mais utile.
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