Avis sur Smilla

Vu il y a plus de vingt ans (!), je ne gardais strictement aucun souvenir de « Smilla », si ce n'est d'un film assez ennuyeux. Pourquoi le revoir, alors ? Parce que Bille August, réalisateur sans personnalité mais toujours très professionnel, et pour des critiques plutôt correctes, laissant à penser qu'un regard adulte pourrait changer la donne sur mon ressenti général. Et c'est d'ailleurs un peu le cas... sans l'être vraiment. Je m'explique : d'un côté, je ne me suis pas réellement ennuyé pendant presque deux heures, August faisant preuve d'une grande maîtrise pour emballer joliment l'ensemble, à l'image d'une très belle photographie et d'un réel talent pour filmer la neige. De l'autre, cette beauté formelle a légèrement tendance à tourner à vide tant le scénario est source d'embarras. Alors que cette histoire de meurtre d'enfant démarrait sur de bonnes bases, on se retrouve presque d'un coup à ne quasiment plus rien comprendre, que ce soit dans les motivations des uns, le comportement des autres, rendant quasiment impossible de croire à cette course-poursuite aux seconds rôles très mal exploités (pourtant, quel casting!), nous perdant dans un dédale d'incompréhension au point de presque lâcher l'affaire à mi-parcours, nous contentant de suivre les (très) grandes lignes sans comprendre vraiment ce que cherche notre héroïne, du moins pourquoi rend-elle sa « mission » aussi dangereuse et compliquée. Heureusement, la magnifique Julia Ormond l'interprète avec beaucoup de ferveur et d'intensité : elle est sans doute le plus bel argument pour s'essayer à ce semi-échec dont on a du mal à comprendre une telle déroute scénaristique.

Un thriller qui vous entraine et vous tient jusqu'au bout.
PLV : aux amateurs de thriller

Bill August est un homme du Nord et son thriller légèrement mystique en porte la marque. L’ensemble est donc un peu languissant et n’a pas la nervosité d’un film signé John Mac Tierman ou Tony Scott, loin s’en faut. On suit donc avec un léger détachement l’enquête menée par la très belle Julia Ormond qui cherche à comprendre les raisons de la mort de son petit voisin esquimau (comme elle) qui lui semble plus que louche. On pénètre alors dans les méandres d’un vaste complot industriel où un chef d’entreprise cherche à s’approprier les ressources énergétiques d’une météorite tombée dans l’immensité glaciaire. Mais comme souvent, l’homme à trop jouer avec la nature déclenche ses foudres en déréglant un ordre bien établi. C’est le mystère que devra résoudre la belle Julia, aidée par le toujours sobre Gabriel Byrne. Si le film n’est pas déplaiant, on est malgré tout loin du souffle épique de « Pelle le conquérant » (1987) du même réalisateur.

Smilla est un film ayant de bons acteurs mais handicapé par un scénario mal construit, de fait Smilla ne m'a pas emballé malgré la présence de la belle Julia Ormond. Loin d'être mauvais ce film s'avère décevant.

Le seul mystère de ce film était quel bâton de rouge a lèvres porte notre héroïne. C'est une couleur merveilleuse qui brille doucement et dure tout le temps sauf à l'apogée quand elle commence à s'estomper. Le contraste est saisissant avec les yeux perçants (certes assez grands) de Smilla lorsqu'elle fixe la caméra. Il y a tant de questions quel est le rôle de la police dans l'intrigue. Il est sûrement inhabituel au Danemark que la police entre dans un appartement et reste assise dans le noir en attendant le retour du propriétaire, combien d'argent reçoit un chômeur au Danemark la coupe de cheveux de Smilla n'était pas bon marché, comment un ver vit dans une météorite, que ce que Smilla regardait à travers son microscope. Tous les anciens sont là Gabriel Byrne qui essaie manifestement de se rappeler où il se trouve, Richard Harris heureusement silencieux qui ne fait que jouer avec ses cheveux, Vanessa Redgrave qui fait une merveilleuse imitation de Le Crime de l'Orient-Express . Nous avons le Deus ex Machina voici le Père gentil, sage, riche avec la réponse à toutes les questions il anime cependant ses journées et il est le seul personnage amusant de cette histoire en danseur de ballet...

Avec "Smilla et l'amour de la neige", Bille August adapte le magnifique best-seller danois de Peter Hoeg, qui lui a valu le prix Clè de verre, et signe son premier thriller! De fausses pistes en manipulations diverses, il suit l'enquête politique de la belle scientifique Julia Ormond, passionnèe par la glace, et de Gabriel Byrne, amants qui tentent de faire le jour sur le meurtre d'un jeune garçon! Une quête qui se terminera au milieu des splendides ètendues glacèes du Groenland pour une histoire dense et compacte! Un film dèpaysant pour une intrigue ètrange et des personnages bien développès...

Un film fabuleux, sur une aventure autour d’un étrange secret, hanté par l’enfer blanc de la neige du Groenland. Les acteurs sont excellents et Julia Ormond irradie d’une puissance et d’une force romantique magistrale. Magnifiquement écrit, malgré quelques maladresses. Un film Culte !

Un polar agréable à voir, mais le scénario est parfois invraisemblable, on ne croit pas trop aux différents retournements de situation et le film est trop simpliste en dénonçant " les méchants capitalistes". Reste aussi de très beaux paysages de la la banquise et des glaciers.

Smilla, histoire intéressante ponctuée de belles images. Le suspense est agréable et les acteurs sont plus que convaincants. Julia Ormond et Gabriel Byrne tiennent définitivement de bons rôles. Malgré cela, les incohérences se bousculent vers la fin, certaines scènes sonnant vraiment fausses. Mais le film reste divertissant et les musiques très agréables.

Bonne histoire qui va loin et une héroïne qui est vulnérable et forte à la fois. Beaucoup de courage pour avancer sans être bien informée. Très James Bond féminin, avec une suite de morts, et le précurseur de la série de La fille avec le tatouage de dragon.

Bille August a réussi à créer un véritable climat de mystère dans ce film étrange, déroutant dans sa première partie, et finalement prenant. La mise en scène est très sobre, froide, voire dépouillée, pour mieux souligner l'intrigue sordide et son cadre glacial, dans tous les sens du terme. Au cours de son enquête, Smilla, froide, réservée et même aggressive (on a du mal à croire que Julia Ormond, malgré une bonne prestation, soit d'origine groenlandaise) va découvrir l'amour auprès de son voisin, un homme qui va l'aider et la protéger. A noter à cet égard l'opposition entre l'univers de Smilla (son appartement sombre, austère et lugubre), et celui de son voisin, accueillant, doux et lumineux (un foyer éclairé, dont les portes sont toujours ouvertes à Smilla). Un film plutôt difficile au premier abord, mais bien construit. On pourrait croire que l'histoire part dans tous les sens, mais au contraire le fil conducteur est bien suivi, et le film se referme sur l'univers glacial sur lequel il s'est ouvert : la boucle est bouclée.

J'ai découvert ce film en mars 2020 sur Arte.
Quelle Très Belle surprise !
Un polar glacialement original.
Je le recommande.
Il me faut le lire maintenant.

Policier inhabituel dans des sites grandioses. Le scénario est de bonne facture et nous tient en haleine jusqu'au bout. A recommander.

A la premère vision ce film m'a décontenancé, des fils du schéma de l'histoire m'ayant échappés.
C'est le seul reproche que je peux faire à cet oeuvre, mieux vaut être concentré pour bien apprécier toute les dimensions du film.
En le revoyant au calme toute la grandeur de l'oeuvre m'est apparue : Une grandiose histoire d'amour d'une femme pour un enfant, une très belle histoire sur l'amour compliqué entre une femme qui se veut solitaire et sans amour et un homme plus que mystérieux,amour que l'héroine a du mal à admettre malgré la profondeur de ces sentiments, la qualité du sénario dans le sens de la progression, du suspense et de l'intrigue rendue aussi captivante que le portrait de femme de l'héroine, le spectateur veut percer le mystère sousjacent avant l'héroine,la mise en scène est très sobre,dépouillée, pour mieux souligner la cruauté de l'enigme.
Certes il y a quelques invraisemblances, le final est proche de la frontière du grotesque, mais on en ressent pas les effets.
Un des enormes points forts du film reste aussi le jeu énorme des comédiens, tous excellents, notamment Gabriel Byrne que je découvrais à travers ce film et dont la justesse et l'humilité de l'interprétation m'ont laissé coit (je me suis depuis précipité sur les oeuvres de cet énorme acteur hors du moule hollywoodien) et la belle et trop rare Julia Ormond qui campe avec retenue son personnage beaucoup trop fragile. ( par contre on a du mal a croire qu'elle est d'origine inuit)
Le tout peut paraitre un rien sombre, mais ce film fait aprtie de ceux qui vous ouvre l'esprit sur l'extèrieur et sur les autres.
A découvrir à tout prix ou à revoir pour passer un trés agréable roman.
Chef-oeuvre, vraissemblabement pas mais oeuvre magistrale il n'y a aucun doute