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ClockworkLemon
22 abonnés
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5,0
Publiée le 19 octobre 2011
Une nouvelle fois, Kazan m'impressionne. Avec "Baby Doll", il livre un film avant-gardiste, dans le fond, d'une puissance scénaristique sans égal. Superbement écrit, d'après Tennessee Williams, "Baby Doll" est à la fois drôle, sensuel et troublant. Tableau intelligent sur le thème de l'impuissance du mâle dans un couple, par le personnage faible de Karl Malden, Archie, et la fille enfant mais finalement forte et dominatrice, Baby Doll. Le film est nouveau par ces thèmes mais aussi par l'effusion de sensualité voire même de sexualité sans cesse suggerée pendant un long moment. La troublante confrontation entre Baby Doll, interprétee par la sublime et jeune Caroll Baker, et Silva, Eli Wallach, est magistrale. Une troublante séquence inoubliable magnifiée par un jeu d'acteurs d'exception. Un film d'exception.
Douzième film d’Elia Kazan et deuxième collaboration avec Tennessee William, « Baby Doll » nous envoie dans le sud des Etats-Unis suivre un couple composé de Archie Lee, un aristocrate ruiné (Karl Maden) et d’une femme enfant « Baby doll » (Carroll Baker) encore vierge. Mais cette dernière intéresse fortement le gros exploitant Silva Vacarro (Eli Wallach), qui tient Archie entre ses mains…
Le film fit un énorme scandale à sa sortie, notamment à cause de groupes catholiques qui finalement obtiennent gain de cause lorsque le film est retiré des écrans durant l’année 1957… Et c’est compréhensible que le film en choqua plus d’un à sa sortie, à l’image de la scène d’ouverture du film où l’on découvre Baby Doll vêtu d’une courte chemise de nuit allongé en position fœtale suçant son pouce, observé par un trou fait dans un mur par son mari. Et c’est ce que montrera et étudiera Kazan avec ce film, les pulsions humaines à travers notamment quelques scènes marquantes (celle-ci ou encore celle de la balançoire).
D’ailleurs c’est elle la plus intéressante parmi le trio de personnages principaux, (notamment vis-à-vis de celui d’Archie Lee, qui s’avère un peu trop caricatural et malheureusement l’interprétation de Karl Maden n’arrange pas grand-chose), cette femme enfant, belle et capricieuse et qui finalement tient les hommes entre ses mains.
L’histoire est tout aussi intéressante, Kazan met en avant les liens qu’entretien cette femme avec deux hommes qui se haïssent dès le départ. Il met en place une atmosphère moite et parfois sensuelle. S’il a déjà mieux dirigé ses acteurs (en même temps, c’était l’un des plus grands dans ce domaine), Carroll Baker et Eli Wallach sont impeccable. On notera aussi ce fond sonore jazzy collant parfaitement à l’atmosphère du film.
Pas un grand Kazan mais un bon Kazan, un portrait de femmes enfant et de ses relations avec les hommes captivant, bien écrit et provoquant.
Comme tous les films D'Elia Kazan, beaucoup d'intensité, de rythme, un jeu d'acteur exceptionnel, et une Carroll Baker divine dans son rôle de Baby Doll, je vous le recommande vivement
Le film est paradoxalement très prenant, malgré qu'il ai pas mal de défauts. L'histoire n'est pas des plus prenantes, on a un des protagonistes principaux qui est tout simplement insupportable... Mais bizarrement on ne décroche pas ! Mention honorable pour la dernière phrase très intelligente !
Seconde adaptation de T.Williams par Kazan après "Un tramway nommé désir", Baby Doll est forcément un film très écrit, bavard et théatral. Cela dit, c'est la façon dont Kazan suggère par l'image qui est remarquable ici. Tout d'abord parce qu'il sait décrire comme personne l'Amérique profonde, ici le vieux Sud fortement traditionnaliste, et ses journées écrasées de chaleur et d'ennui. Ensuite, peu ont su rendre de cette façon la tension sexuelle : la scène sur la balancoire, avec ses plans exagérément resérrés, est un monument d'erotisme. Au final, n'étant pas un fan de Williams, je pensais être déçu par ce film. Il s'avère en fait une bonne surprise, notamment au niveau de l'interprétation, convaincante et pas trop datée (à l'exception de celle de Malden)
Un film intense, mené de main de maître de bout en bout. La progression dramatique, graduelle, est captivante. Les 3 interprètes : Caroll Baker, Karl Malden et Eli Wallach sont tout simplement exceptionnels. Caroll Baker, éblouissante, fragile et qui semble se métamorphoser du stade de fille-enfant à celui de femme sous nos yeux atteint des sommets d'interprétation inoubliables. Un film percutant, à voir sans réserves.
Carroll Baker est moins connue que Maryline Monroe , mais beaucoup plus sensuelle ;et dans ce film elle s'mpose totalement . je rejoins une critique , c'est grâce à la censure que Carroll Baker devient un personnage au fort potentiel érotique , dans le sens de la séduction pure pas celle de la nudité exposée car dans ce film , tout est suggéré , rien n'est vu . On assiste dans ce film à une performance d'actrice , qui joue d'abord remarquablement l'enfant attardée, gâtée puis se métamorphose en femme adulte . pour le reste , le décor est celui du mississippi , avec ses conflits raciaux ( 1956 ) , les patrons sudistes du coton confrontés douloureusement à la concurrence . Mais tout cela parait trés démodé , reste donc Carrol Baker dont la prestation demeurera inoubliable dans un film qui fut lors de sa parution interdit aux moins de 16 ans non accompagnés .