Avis : La Personne aux deux personnes - Page 4

Au-delà des rires (modestes) que suscite ce film, je m’interroge sur la finalité du propos : est-ce critiquer les personnes seules, moches et ringardes ou une critique de notre si belle société ? Il est encourageant de voir un scénario moins bâclé que d’habitude et un acteur installé se lâcher, la description du monde de l’entreprise est bienvenue, mais le coté comique troupier à 2 ne me convainc pas.

Après dix ans de détournement télévisuel, des Amour, gloire et débats d’idées aux Messages à caractère informatif, Nicolas et Bruno sautent enfin le pas et s’essayent au cinéma. Un premier test dans les salles obscures où ils reprennent leur idée de COGIP, cette multinationale occulte où ça parle dividendes et ça grouille de costards, et où ils s’offrent un nouvel insert de fausse vidéo bien ringarde qui renvoie à ce qui les a faits connaître, l’immédiat tube en puissance Flou de toi. Seulement voilà, c’est à peu près tout. Le reste viendra grossir les rangs déjà denses de la farce au rabais que tout le monde oublie à peine la sortie passée. Le pitch est douteux, le script étrangement mal écrit, la mise en scène totalement plate, les qualités se font rares et ce n’est pas le casting qui les rattrapera. Daniel Auteuil paraît fatigué, Alain Chabat peu concerné, et seule au final Marina Foïs semble faire l’effort de s’investir quelque peu. C’est moche, sans âme et surtout rarement drôle. A l’évidence, car ce ne sera pas leur seul raté, la comédie grand public convient mal aux Lavaine-Charlet. Mais il est possible qu’ils l’aient déjà admis : leur dernier en date est un montage d’extraits classés X doublés n’importe comment. Chassez le naturel, comme on dit.

Comédie qui reprend nombre de film sur la shizophrénie et la double personnalité... Daniel Auteuil excellent s'en sort avec un Alain Chabat parfait mais le scénario reste très flou, il n'existe pas de pourquoi du comment. Ajouté à quelques baisses de régime le film ne tient pas ses promesses. Trop peu de rires et trop peu de scènes marquantes malgré le pastiche de "Cyrano" pour la drague à deux. Médiocre.

Pas de rire aux éclats ici, seulement quelques sourires : en fait je trouve Daniel Auteuil pas drôle du tout et les rares moments comiques sont ceux où l'on voit Alain Chabat ou lorsque sa voix part dans des intonations "shrekiennes".

Une comédie assez burlesque voire même trop ce qui la rend totalement absurde et pas trop drôle au bout du compte. C'est vrai que certaines scènes sont assez marrantes et que la prestation de Daniel Auteuil est assez bonne. Cependant, on ne voit pas assez Alain Chabat, c'est dommage car cela aurait redonner un peu plus de dynamique au film. Le concept est trop original pour en devenir crédible. Néanmoins, la fin est assez bien trouvée!

Capilotracté de bout en bout, cette comédie s'enfonce un peu plus profond dans la médiocrité à chaque scène prétendue comique. Pourtant les premières minutes sont plutôt prometteuses : Alain Chabat s'amuse bien sous le nom de Gilbert Gilles chanteur ringard des eighties. Mais tout le reste du film ne compte que sur des situations qui provoquent la gène ou la honte pour nous faire rire. Drôle de méthode qui prouve plutôt le manque d'inspiration du scénariste.

Drôle, amusant, ridicule, mais parfois assez lourd.

Formidable long-métrage avec un Daniel Auteuil epoustouflant.
Sous des dehors comiques, une critique de la vie de bureau, du conformisme et de bien d'autres choses interessantes.

On en rigole rien que de penser aux scènes et situation.
Autrement plus drôle que "bienvenu chez les chtis".
L'humour hexagonal sympa.

Enorme
J'ai rit du début a la fin, Alain Chabat est excellent, tout comme Daniel Auteuil qui lui est très surprenant, le voir dans un rôle comique, c'est tordant .
Marina Foïs est magnifique comme d'habitude.

et la fin est excellente !

Film irritant tant le scénario est simpliste. Daniel Auteuil mérite tout de même des rôles plus élaborés. Dommage !

Une farce, un gros délire, une belle connerie…voila comment on pourrait définir ce film. Il n’y aura pas de juste milieu, soit vous le détesterez, soit vous y adhèrerez complètement. Et seuls les aficionados des « Nuls », comme moi, feront, à mon avis, partie de cette deuxième catégorie. Cette personne aux deux personnes est une fusion jubilatoire entre l’humour d’Alain Chabat et le talent de Daniel Auteuil. Deux loosers forment un super looser, et cela offre un cocktail de ringardise absolument irrésistible. Il n’y a pas de gros gags, seulement du second degré subtilement éparpillé, donnant envie de se repasser l’ensemble afin de tout saisir. Ce film est particulièrement dérisoire et c’est cette particularité qui me fait classer cette bouffonnerie parmi mes comédies cultes.

Ça aurait pu être un bon film mais le scénario a été mal écrit, dommage !

Après le buzz créé sur Internet par l’hilarant clip 80’s de Gilles Gabriel (clip malheureusement absent du film), certains ont dû être déçu par le film. Car il faut bien reconnaître que "La personne aux deux personnes" (titre pas très heureux d’ailleurs) est déroutant avec son pitch improbable (l’esprit d’un chanteur has been se retrouve dans le corps d’un comptable coincé). Et puis, on retrouve le décor kitch à souhait des "Messages à caractère informatif" (l’appart’ de Ranu, ses costumes, le Minitel, les messages publicitaires...) ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. Mais, personnellement, le film m’a franchement plu, ne serait-ce que pour sa façon de se démarquer des autres comédies actuelles. L’interprétation est énorme avec un Daniel Auteuil qu’on avait pas vu aussi drôle depuis les "Sous-doués" et qui campe un petit comptable coincé au look dément assez mémorable, un Alain Chabat qui n’a quasiment que sa voix pour exister (et dont les rares apparitions sont très réussies) et une Marina Fois parfaite en responsable névrosée (sans oublier des 2nds rôles très sympas comme François Damiens, Herbert Léonard, Frédéric Beigbeder ou Joey Starr). La description de la vie au bureau est fendard et truffée de petits détails savoureux (le nom collé sur l’agrafeuse, le bureau entre 2 armoires, la fenêtre qui donne sur l’escalier...) et les dialogues sont très réussis. On peut certes reprocher quelques maladresses (la pub Jean-Jacques Style est un peu longue comme le rêve de Ranu façon clip) mais au final c’est surtout le caractère atypique du film qui le desservira le plus. A réserver à un public averti donc ! Mention spéciale à l’excellente fin qui ponctue parfaitement le film !

Si un prix était remis, chaque année, aux auteurs du postulat le plus barré, nul doute que Nicolas et Bruno pourraient commencer à faire de la place sur leur étagère pour la récompense que pourrait leur valoir leur “Personne aux deux personnes”, qui raconte comment un employé de bureau tristounet se voit contraint de composer, dans son propre corps, avec l’esprit de celui qui est mort après l’avoir renversé. Une tâche peu simple, vu que son nouveau “colocataire” n’est autre que Gilles Gabriel. Oui, oui, le chanteur des années 80, célèbre pour son “Flou de toi” tube aux paroles improbables (“Mais qu’est-ce qu’il nous arrive ?/J’ai perdu la diapositive”, pour ne citer que cet élan de poésie photographique) et dont le clip hilarant fait le tour de la toile depuis deux mois, générant un buzz immense autour du film, tout en lui promettant un retour de bâton tout aussi impressionnant si celui-ci ne suit pas derrière. Ce qui, heureusement, n’arrive pas, malgré une ligne narrative un peu convenue et un twist final qui complexifie inutilement le récit au lieu de le relancer. Fonctionnant par saynètes, l’ensemble se maintient constamment à un niveau de drôlerie élevé, entre détails visuels, looks et décors 80’s, situations loufoques ou détournements, la palme revenant tout de même aux répliques d’Alain Chabat, dont on regrette tout de même l’absence physique dans le long métrage, d’autant plus que son binôme, Daniel Auteuil assure un peu moins le coup, lors des premières séquences surtout. Avec un style visuel très marqué et un rythme maîtrisé de bout en bout, Nicolas et Bruno, de leur côté, réussissent leur premier essai sur grand écran avec cette comédie fantastique à laquelle il ne manque pas grand chose pour l’être vraiment.