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    Go Go Tales
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    31 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 février 2012
    Film présenté à Cannes en 2007, finalement sorti en salles en France cette année, le dernier film de Ferrara a bien failli finir aux oubliettes. Une idée pas si terrible pour un film qui semble vieux, ampoulé et problématique. Go Go Tales c'est la simple chronique d'un petit club de strip-tease new-yorkais dont le patron a des difficultés de trésorerie.
    Bien loin de trouver la bonne distance face à son sujet, Abel Ferrara filme ce petit club sans grand génie. Il tente des petits coups d'éclats façon film de gangster raté et comique mais rien ne prend. Ses personnages n'ont aucun charisme bien que Willem Defoe défende avec honneur et conviction son personnage de patron décalé. Pourtant Ferrara le filme au plus près, tentant de nous tenir en haleine sur ce fil rouge improbable d'un tirage du loto. Tout semble factice et fabriqué, Go Go Tales manque de sincérité dans sa mise en œuvre, dans le choix des personnages et de leurs interprètes; bref le film manque d'un souffle, celui d'un cinéaste en complète perte de vitesse qui semble plus s'intéresser aux belles jambes de ses comédiennes plutôt qu'à un véritable choix de cadres. L'aspect voyeur est assez vite gênant, il ne correspond absolument pas à une volonté de mise en abyme du spectateur de cinéma; on est plus là pour se rincer l’œil. Malheureusement la perversité du cinéma de Ferrara est totalement absente de ce film. Le sympathique Abel a tenté un hommage au corps féminin à la façon de Fellini (le film a d'ailleurs été tourné à Cinécitta), c'est complètement raté et les bonnes intentions disparaissent bien vites.
    Ce film dégage une grande artificialité qui ne prend jamais sens, c'est un cinéma en manque d'idées qui tente de se rattraper sur les acteurs. Ceux-ci enchaînent leur numéro, la direction d'acteurs est absente. Pourtant Mattew Modine, Bob Hoskins ou Willem Defoe tentent de croire en leur personnage mais leurs efforts sont vains. L'apparition d'Asia Argento est ridicule tout comme celle de la propriétaire du club, femme insupportable qui semble avoir 2 répliques pour 1h30 de film. A l'image de ce personnage, le film tourne en rond et tente par une pirouette scénaristique de se dégager de son vide narratif.
    Go Go Tales manque de tout, c'est un film déjà ringard 5 ans après sa première présentation. Ferrara ne semble plus avoir les même motivations à propos du cinéma.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    26 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2012
    sur la même ligne que TOF44 mais je le trouve dur quand même. C'est une comédie. Avec la légèreté qui va avec. Pas une seule seconde d'ennui, totalement subjugué par cette féérie comique, ce ballet hypnotique de filles superbes, de fesses pailletées, de fossettes parfumées, de peaux douces et rosées, de cheveux détachés, de personnages interlopes. On ne sait plus combien de temps il s'est passé, de jours, si le soir est entrain de tomber ou si on est au cœur de la nuit, ou déjà au petit matin. Comme on voudrait capturer un parfum en bouteille, Abel Ferrara a capté et enfermé un New-York qui n'existe plus, fantasme de communauté rêvée, dans ce nightclub de pacotille reconstitué à Cinecitta, avec un brio comparable à celui de Polanski pour nous séquestrer à New-York dans son appartement de studio à Bry sur Marne sur Carnage. Mise en scène classieuse, musicale, inspirée, et une bande son mégacanon
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 284 abonnés 7 255 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 février 2012
    Réalisé en 2006 et présenté au Festival de Cannes l’année suivante, ce n’est que 5 ans plus tard qu’il débarque dans l’hexagone. Après l’avoir vu, on comprend mieux pourquoi ce film était resté si longtemps dans les tiroirs et sans distributeurs pour nous le proposer. Go Go Tales (2007) est un film brouillon qui s’avère très rapidement épuisant, dépassant tout juste les 90 minutes, on jurerait qu’il en dure le double ! L’intrigue se déroule intégralement au sein d’un club de strip-tease (en faillite) en plein cœur de New-York. On y suit les déboires de toute l’équipe, entre la propriétaire qui crie au scandale suite aux retards du paiement des loyers, en passant par les danseuses mécontentes de ne pas être payées en temps et en heure sans oublier le patron qui se démène pour que sa boite ne coule pas (et qui passe son temps à jouer au loto, espérant tant bien que mal pouvoir remporter la cagnotte, ce qui lui permettrait de sauver son club). Réalisé intégralement dans les studios de CineCitta à Rome, le film d’Abel Ferrara manque cruellement de moyens et d’idées. Car il faut bien le reconnaître, on s’ennuie littéralement, n’attendant qu’une chose, que le film daigne enfin se terminer et ce, malgré une alléchante distribution (Willem Dafoe, Bob Hoskins, Asia Argento, Riccardo Scamarcio & Lou Doillon).
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 22 février 2012
    15/20 ans, c'est le temps qu'il a fallu à Abel Ferrara pour passer du statut de génie adulé en marge du système à celui de has-been carrément hors-circuit, devant s'exiler en Italie pour monter ses projets et ayant toutes les peines du monde à les faire distribuer. Pourtant, si "Go Go Tales" est très loin de ses chefs-d'œuvre ("Bad Lieutenant", "L'Ange de la Vengeance", "Nos Funérailles"...), il est nettement moins déplaisant que les trucs qu'il nous a pondus au début des années 2000. Plusieurs raisons à cela : l'ambiance joyeuse et foutraque du film, la réalisation soignée et, surtout, la performance de Willem Dafoe en figure centrale et paternelle, véritable double de l'auteur. Car on peut en effet voir dans ce huis-clos une métaphore du cinéma de Ferrara. Comme Ferrara avec ses films, Ray Ruby (Willem Dafoe) se débat avec les soucis financiers pour gérer son club de strip-tease, comme Ferrara avec ses acteurs et ses techniciens, Ray Ruby veut créer une "famille" avec ses employés... Le casting de "Go Go Tales" est également dans l'univers Ferrara à l'image de la population du Paradise Lounge : on y trouve des habitués (Dafoe, donc, mais aussi Matthew Modine ou Asia Argento), des visiteurs de passage, venus faire un numéro ou juste voir ce qui se passe (Bob Hoskins, Lou Doillon, Riccardo Scarmacio...), et quelques vieilles trognes qui se fondent dans le paysage (Burt Young, second rôle génial du ciné US des années 70, ou Anita Pallenberg, égérie des Rolling Stones période sixties). Si on veut pousser la métaphore jusqu'au bout, on peut même dire que Ferrara s'est mis à poil, comme les danseuses de la boîte. En tous cas, on ne peut que se réjouir du happy-end un brin brutal qui laisse entrevoir des lendemains meilleurs pour le cinéma ferrarien (ferraresque ? ferrariste ?...). Tout cela est donc extrêmement sympathique. Pourtant, on s'emmerde pas mal. La faute à une intrigue bien mince et vite expédiée (il faut retrouver un billet de loterie), la faute à des personnages secondaires ne présentant aucun enjeu et qui font du film une succession de saynètes inégales, la faute à un huis-clos assez lassant et répétitif (on passe de la scène aux coulisses, des coulisses aux bureaux, des bureaux aux cuisines... pfff) . Un sentiment mitigé en fin de compte, on se sent plutôt bien devant "Go Go Tales" mais, un peu comme les premiers clients du club, on a assez vite envie de rentrer chez nous.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2012
    Ray Ruby, joué par le très grand Willem Dafoe, est un personnage qui semblerait plutôt sympathique de prime abord puis qui, faute d'enchaîner les malchances, saura se montrer aussi très agaçant. Un homme animé depuis toujours par l'envie d'ouvrir un cabaret. Ce n'est qu'une fois le rêve réalisé qu'Abel Ferrara implante son récit, lors d'une nuit où tout ne semble pas être en faveur du Paradise, le cabaret. Tout d'abord, lorsque Go Go Tales est le premier film de Ferrara que l'on voit, le moins qu'on puisse dire c'est qu'un long-métrage comme celui là ne ressemble à rien de très commun (que ce soit dans la mise en scène ou non, d'ailleurs). Des personnages très marrants, du personnage principal à la vieille bougonne, apportent une grande touche de légèreté à cette comédie pour le moins atypique où il est question des limites de ses rêves et, plus globalement, de soi-même. Ajoutez à cela un peu de naïveté et de folie et vous obtenez un long-métrage très original et pour le moins divertissant. Une comédie très réussie.
    willyzacc
    willyzacc

    74 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2012
    Un film étrange, une sorte de huis-clos dans une boîte de Strip Tease : le Ruby's Paradise. Tout tourne autour du gérant du club : Willem Dafoe : qui se bat pour garder son bar ouvert et passe son argent dans le jeu.. Un film qui en profite pour filmer les strip-teaseuses sous toutes les coutures (il faut bien les remplir ces 1h45). N'attendez pas de scénario, on à plutôt affaire ici à un fourre tout séduisant avec quelques scènes superbes (Asia Argento..), mais au final on fini par s'ennuyer : comme les chinois..
    stebbins
    stebbins

    463 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2012
    Go Go Tales, c'est avant tout et surtout un personnage : le chaleureux Ray Ruby, impresario pathétique d'un night-club sur le déclin, clown ravagé constamment au bord du précipice joué par l'immense Willem Dafoe. Visage émacié, gueule béante et oeil vitreux : l'acteur livre une composition excessive et jubilatoire, éventuel alter ego d'un cinéaste montrant les limites d'une entreprise, bonne ou mauvaise. Sous ses airs de film banal et redondant Go Go Tales réserve une synthèse attachante de la filmographie d'Abel Ferrara, à la fois très imparfaite et beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît de prime abord. On pense beaucoup à certains films de Martin Scorsese, notamment au somptueux Casino pour la portée documentaire et à la fin du chef d'oeuvre Raging Bull ( Ray Ruby n'est-il pas le cousin éloigné du vieux Jake La Motta, homme-spectacle dérisoire réduit à quelques pitreries scéniques susceptibles de justifier un nom sur une affiche ? ). Si la mise en scène, comme aplatie par une absence de style laisse parfois croire à une immense supercherie le film pose une question passionnante : jusqu'où un homme peut-il assumer ses rêves et s'assumer lui-même ? En ce sens la critique des Cahiers du Cinéma est d'un pertinence éloquente, revenant avec intérêt sur l'univers obsédant du réalisateur de New Rose Hotel... Même dans son deus ex machina complètement creux et ridicule Go Go Tales reste un morceau de cinéma touchant ainsi qu'attachant dont la seule véritable forme d'impudeur réside dans sa naïveté monstrative et sans concessions. C'est à voir.
    nestor13
    nestor13

    54 abonnés 1 222 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 février 2012
    Willkommen, bienvenue, welcome. Fremde, étranger, stranger. Le cinéma aime bien nous inviter au cabaret ou autres lieux avec des jeunes filles peu chaudement vêtues. Tenez, pas plus tard que récemment avec "Burlesque" où les propriétaires d'un tel endroit luttaient contre la fermeture de leur établissement qui allait à coup sûr à la faillite. Bizarrement, c'est la même histoire ici, à croire que les scénaristes n'ont pas beaucoup d'imagination. Et même si on peut se délecter du corps de ces go-go danseuses qui nous montrent leurs jolies poitrines et leurs strings dorés, on ne peut pas dire que ce film soit vraiment émoustillant (pour rester poli). C'est plat, le scénario est loufoque et la musique affreusement bourdonnnante du début à la fin. C'est certes amusant de voir Willem Dafoe pousser la chansonnette et de constater que Bob Hoskins fait des infidélités à Madame Henderson, mais je ne suis jamais arrivé à m'intéresser à cette évocation sans queue ni tête. Si je devais résumer mon sentiment : c'est du Robert Altman en pire. "Go go tales", où quand c'est le spectateur le gogo.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 février 2012
    C'est un joyeux bordel, au goût de fin du monde, version décadence et délabrement, pourtant si Ferrara n'atteint pas ici son meilleur niveau, et joue à faire croire qu'il se fout du spectateur, son regard de moraliste déglingué reste d'acuité, et il nous offre un travail sérieux, sur le fameux "monde de la nuit", version Pigalle made in N.Y. Cet hommage au "Meurtre d'un bookmaker chinois" de Cassavetes interprété par Ben Gazarra n'est plus la critique idéologique d'une société consumériste aux valeurs culturels bling-bling qui joue à tantôt se dégoûter d'elle-même tantôt vouloir saisir la beauté de l'instant présent, pour mieux sombrer, mais, des années plus tard, exprime la réalité de l'empire USA qui a eu tout le temps de se vendre aux fameux lobbies militaro-industriels, salissant de son empreinte une vaste partie du monde à commencer par tous ses Etats fédéraux. Le pouvoir et le cul sont immortels, mais les sociétés passent, et il nous en offre un clin d'oeil jubilatoire, par le biais d'une pléiade de très bons et finalement rares acteurs endossant les costumes d'une faune prisonnière et pathétique, dévouée au roi dollar déchu des espoirs dont ils l'investirent, comme dorénavant de la place de monnaie de référence mondiale, même si le sang va couler comme il l'a déjà fait au moyen-orient, avant d'officialiser la couronne du prochain prétendant. Dire tout ça en filmant un string deux tétons et une bande de fous, bravo Abel, you're my man.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 février 2012
    Un beau film d'ambiance à la "Bahgdad Café" ou surtout à la "Damnation" (de Bela Tarr), avec une palette de personnages hauts en couleurs (quoique pas suffisamment développés à mon sens). Go Go Tales porte bien son nom. Dans le monde des strip-teaseuses, les personnages se mettent à nu devant le regard d'un cinéaste toujours aussi doué qui maîtrise son sujet.
    M. Ferrara donne en effet une nouvelle leçon de cinéma avec sa caméra qui se balade partout, légère, gracieuse, jamais pressée, jamais trop lente, qui sait abandonner une scène à peine entamée pour s'intéresser à une autre qui sera à son tour laissée en toile de fond (ou même en fond sonore) pour passer à une troisième, montant l'escalier, planant d'un personnage à l'autre, changeant de point de vue de manière imperceptible. Très belle lumière également pour envelopper les corps sublimes des danseuses du Ruby's Paradise, pour explorer les crevasses de ce visage non moins sublime à force de ravages hyper expressifs et qui porte un nom : Willem Dafoe. Ce dernier, excellent dans la peau du gérant plein de vie d'un cabaret qui, lui, est à l'agonie, se bat bec et ongles pour maintenir son rêve à l'abri de ces deux ennemis : la modernité et le démon du jeu.
    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2012
    Abel Ferrara est un cinéaste majeur, connu pour ses atmosphères sombres et putrides et son goût pour la violence, il signe avec ce Go go tales, une oeuvre plutôt légère mise en scène avec goût, quelque part entre le film d'auteur arty et la comédie loufoque à la Coen. Cette histoire de club de strip-tease en faillite est magistralement interprété par un Willem Defoe absolument excellent jusque dans la névrose (hallucinante scène de l'aveu final). Les situations plus saugrenues les unes que les autres amusent beaucoup (la scène avec Mr Crabe) tout comme les personnages hauts en couleur et hystériques qui peuplent le film (notamment la vieille propriétaire du club, vulgaire et autoritaire). Par moment, une certaine mélancolie fait son apparition donnant un certain relief à une histoire somme toute banal. Ringard et touchant à la fois , l'univers décrit par Ferrara est fortement plaisant (autant que l'abbatage d'Asia Argento, plus sexy que jamais). Si tant de légereté peut paraître futile, le film de Ferrara, sans être une oeuvre majeure, est néanmoins réussi. On rit beaucoup et l'ambiance fascine. Un bon cru : certainement.
    Cinephille
    Cinephille

    137 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 février 2012
    C'est vraiment Ferrara qui signe ce film ? je n'arrive pas à y croire. Tout y est vieillot, poussiéreux, sans inventivité. On se demande évidemment si le personnage du tenancier bien sous tous rapports joué par Willem Dafoe, n'est pas le miroir de Ferrara, qui serait lui aussi une vieille gloire du cinéma, passionné et honnête, jonglant sans arrêt pour joindre les deux bouts. Tout ça se passe dans une boite de strip-tease largement en perte de vitesse, les filles sont toutes moins sexy les unes que les autres. Quant à l'histoire du billet de loto....c'est tellement lourd et prévisible.... Et par dessus tout ça il n'y a rien de particulièrement intéressant dans la mise en scène. Je suis inquiète de ce que ce Ferrara là va pouvoir bricoler avec le personnage de DSK.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 9 février 2012
    J'ai rarement passé un moment aussi ennuyant et déplaisant au cinema. Pas d'histoire, du bruit dans tous les sens, de la nudité superflues, et vraiment vraiment rien d'intéressant. En faire tout un film me semble être une ineptie complète. A vraiment éviter.
    traversay1
    traversay1

    3 153 abonnés 4 637 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2012
    Il sort d'où ce Go Go Tales, un Abel Ferrara présenté à Cannes en 2007 ? Sont-ce les déclarations du cinéaste "intéressé" pour tourner un film traitant de l'affaire DSK, avec Depardieu dans le rôle principal, qui ont incité les distributeurs à sortir cet inédit qui prenait la poussière sur une étagère ? Quoi qu'il en soit, au vu du sujet, les coulisses d'un club de strip, unités de lieu, de temps, et d'action, on s'attendait au pire, un fantasme libidineux d'un cinéaste sur le retour. Tout faux, Go Go Tales, loin d'être l'un des meilleurs films du maître, est une relative bonne surprise. Certes pas du côté du scénario, le bel Abel était sans doute trop fatigué pour en pondre un digne de ce nom, l'intrigue principale étant constituée par la recherche désespérée d'un ticket de loto gagnant. Non, l'intérêt est ailleurs, dans la mise en scène d'abord, virtuose, qui évolue avec une certaine grâce dans ce huis-clos. Et puis, dans l'atmosphère un peu foutraque du lieu où se côtoient strip-teaseuses (ok, Ferrara s'est bien rincé l'oeil et le spectateur fera de même), grandes gueules accoudées au bar et clients pittoresques, dont quelques chinois qui en veulent pour leur argent. Il y a des paillettes, des égos maltraités et des problèmes financiers sans solution. Cela donne un côté minable et flamboyant à l'affaire, à l'image du personnage central incarné par un Willem Dafoe, en loser patenté, fascinant car en surchauffe de jeu permanente. Il est plutôt bien entouré : Matthew Modine, Bob Hoskins, Asia Argento (incendiaire) et même la petite Lou Doillon, dans un rôle insignifiant. Le dernier quart d'heure est totalement raté, n'empêche, Go Go Tales, sous des allures d'exercice d'équilibriste sans filet, contient de vrais morceaux de cinéma avec des scènes dignes de Cassavetes, dans leur fraîcheur, leur spontanéité et leur esprit ludique. C'est assez inespéré mais le film tient debout, même bancal.
    cylon86
    cylon86

    2 288 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2012
    Abel Ferrara nous plonge le temps d'une nuit dans l'univers du show-business et plus particulièrement dans une boîte de strip-tease où les apparences sont trompeuses et derrière tous ces costumes et allures branchées se cachent des personnages désespérés, losers attachants qui se battent pour leur rêves. Dans le rôle de Ray Ruby, Willem Dafoe est impressionnant et touchant en patron qui tente de mener sa barque malgré la faillite qui menace entre la propriétaire qui veut le virer, un frère qui ne veut plus le payer et des filles qui réclament leur argent. Sur une bande-originale très recherchée, Ferrara fait virevolter sa caméra entre des fesses qui se déhanchent sans oublier de soigner l'esthétique le tout oscillant entre humour et pathétique. A l'image d'Asia Argento qui danse sur scène, le film est tout simplement sublime.
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