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    Secret Défense
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Secret Défense" et de son tournage !

    Note d'intention

    Avec Secret Défense, Philippe Haim tenait à montrer le renseignement sous la seule forme qui l'intéresse, celle de la manipulation des "sources humaines" et les répercussions psychologiques que celles-ci subissent. "Mon souhait était de mettre en scène deux parcours humains parallèles, deux destins contraires mais pourtant complémentaires: celui de Diane, jeune civile recrutée par la DGSE et celui de Pierre, petit délinquant paumé recruté par un réseau terroriste, explique le réalisateur. Même si tout lesoppose, même si tout les différencie, ces deux parcours participent d'un seul et unique destin : celui de jeunes gens broyés par des machines de guerre qui les utilisent en les manipulant de A à Z. D'où les troisième et quatrième personnages : Alex et Al Barad."

    Le cinéaste souhaitait également faire un film d'espionnage au sens profond du terme, et non pas un film qui se passe dans le monde de l'espionnage. "Je voulais absolument montrer cette guerre secrète avec le plus de précision possible, pour mieux en montrer la férocité", conclut-il.

    Le travail d'écriture

    Concernant l'écriture du scénario, Philippe Haim a d'abord rédigé une note sur la D.G.S.E la plus complète possible ainsi que les défis et menaces auxquels semble devoir répondre le service. Après cela, il a composé un traitement d'environ vingt pages, puis trois versions sur cette base tout en travaillant parallèlement avec plusieurs consultants. "Ceux-ci me donnaient des pistes, des idées, corrigeaient telle ou telle absurdité, amélioraient certains dialogues afin qu'ils sonnent plus "vrais", confie le réalisateur. A la troisième version, j'avais besoin d'être aidé par un regard neuf et la rencontre avec Julien Sibony a été déterminante. Lui qui ne connaissait rien à ce monde a su poser certaines questions et remettre en cause ce qui n'allait pas, polir les choses jusqu'à les transformer progressivement. La richesse du script final est en quelque sorte le produit de mon enquête et de son innocence. Sans oublier la petite touche de Natalie Carter qui, seule femme du processus d'écriture, nous a permis de mieux écrire le personnage de Diane, sa pensée, ses réactions... Finalement, nous avons tourné la 18ème version du scénario et là encore, durant le tournage, de nombreuses modifications ont été apportées, ainsi qu'au montage."

    La préparation de Vahina Giocante

    Pour Vahina Giocante, le travail de préparation a été intense. Elle a dû apprendre quelques bases d'arabe littéraire et a dû intégrer les attitudes corporelles de son personnage, qui vont de la provocation pure et simple au recroquevillement, "comme si le poids des évènements devenait au fil de l'histoire trop lourd pour elle". "Car le voyage de Diane est difficile et il l'abîme à mesure que le service la dévore, poursuit Philippe Haim. "C'est une jeune femme qui prend 10 ans dans la tête en quelques mois. Vahina rend crédible cette transformation accélérée."

    Le choix de Nicolas Duvauchelle

    Philippe Haim explique comment il en est venu à choisir Nicolas Duvauchelle pour le rôle de Pierre : "J'ai rencontré beaucoup de jeunes acteurs remarquables qui avaient très envie d'incarner Pierre. Et à chaque rencontre, je me disais "ah oui, il serait formidable, il ferait un bon Pierre". Mais quand j'ai vu Nicolas, je me suis entendu me dire en moi-même "lui, C'EST Pierre !" Nicolas est un acteur prodigieux, une nature, il est totalement dévoué à son rôle, totalement impliqué dans son travail et pourtant léger, adorable sur le plateau, même pendant les scènes les plus éprouvantes. Le plan de travail lui a imposé de commencer par la scène de viol dans les douches de la prison. Nous étions dans un décor extérieur, en hiver, il faisait un froid de canard et pourtant, Nicolas a ri toute la journée. Les conditions de tournage souvent difficiles, car il a beaucoup de scènes très lourdes, ne lui ont jamais enlevé sa bonne humeur."

    Tourné à l'américaine

    Certains choix de Secret Défense (les cadres, un montage vif, le parallélisme de la narration...) renvoient à une grammaire cinématographique américaine. Philippe Haim s'en explique : "Le cinéma américain est une source d'inspiration constante. Le nier serait ridicule et je tombe à la renverse par exemple devant un film de Michael Mann. Mais l'une des différences majeures entre le cinéma d'espionnage américain et le film d'espionnage français tient à la relation qu'entretient l'industrie américaine avec le pouvoir politique, chose qui n'existe pas en France."

    Le réalisateur a par ailleurs fait le choix de filmer 70 % de Secret Défense caméra à l'épaule. "D'abord parce que ma culture graphique vient du photojournalisme, et particulièrement le photo-reportage de guerre, bien que je n'en ai jamais fait, poursuit-il. J'ai une vraie passion pour ce genre, d'autant plus que ma soeur fut longtemps grand reporter de guerre. La caméra à l'épaule donne un sentiment de "pris sur le vif", d'urgence pour les personnages autant que pour le spectateur. Et surtout, cela donne le sentiment pour le spectateur de ne pas avoir le droit de voir ce qu'il voit ou d'entendre ce qu'il entend. Il est comme un voyeur dans des coulisses, ce qui me semblait le choix le plus cohérent pour un film qui plonge au coeur du secret."

    Place à l'improvisation !

    Malgré un scénario très écrit, Philippe Haim a laissé ses comédiens improviser sur certaines scènes, comme celle du cachot. "J'ai embarqué Nicolas et le chef opérateur pendant une heure à l'écart, se souvient le réalisateur. Je disais un mot à Nicolas, comme "couche-toi", "fais de l'exercice" et il faisait les choses. Il a commencé à taper dans les murs et à donner quelque chose de très fort. Tout d'un coup, c'était comme un morceau de jazz, l'énorme machine du tournage devenait simple et fluide. Ce sont des moments de luxe absolument merveilleux, car on sent la communion entre l'acteur, le metteur en scène et la caméra. Je savais que j'avais besoin par moment d'oublier le script, de sortir de la route. J'avais besoin de mettre de l'humain, d'utiliser au maximum ce que les acteurs m'offraient."

    Consultants à l'appui

    Si Secret Défense est avant tout une oeuvre de fiction, Philippe Haim a souhaité s'entourer de consultants qui ont participé à l'écriture du scénario et ont ainsi pu garantir l'exactitude des situations et le profil des personnages : Malek Chebel, islamologue et docteur en psychologie clinique, Anne Giudicelli, ancienne journaliste, spécialiste du monde arabe et musulman, Eric Dénécé, ancien officier de renseignement, Jean-Pierre Lasserre, ancien officier-traitant et chef de poste à la D.G.S.E, Antoine Sfeir, rédacteur en chef des "Cahiers d'Orient", Jean Guisnel, grand reporter au Point, et Stéphane Berthomet, ex-capitaine à la Division Nationale Anti-Terroriste.

    Mélanie Laurent pressentie dans le rôle de Diane

    A l'origine, Mélanie Laurent devait interpréter le rôle de Diane, incarnée finalement par Vahina Giocante.

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