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GabbaGabbaHey
187 abonnés
1 583 critiques
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4,0
Publiée le 8 juillet 2011
Un film exceptionnel de Marcel Carné, un de ses meilleurs (mais curieusement pas l'un des plus connus).. Une histoire intensément touchante racontée a la perfection, avec un rôle central joué par Jacques Brel qui montre décidément qu'il est un tres grand acteur. Absolument excellent.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 23 octobre 2021
J'aime Jacques Brel et j'ai apprécié son travail d'acteur dans ce film de Michel Carné. Un film qui propose l'esprit du Mai 1968 français. Et un héros vulnérable face à un système judiciaire lourd dans ses mécanismes pervers. Un film honnête avec de belles performances et des portraits justes de l'idéalisme attendu dans une certaine mesure. C'est une image admirable du père célibataire et de sa relation pas facile avec son fils et de belles petites histoires comme parties de la grande broderie et une touche de tension de manière intelligente. Pour de nombreuses raisons c'est un refuge pour le public contemporain...
Est-ce la présence de Jacques Brel ? Ou la façon d’aborder un fait judiciaire porteur d’un message ? Ou la raideur de la réalisation ? Toujours est-il que Les Assassins de l’ordre fait invariablement penser à une œuvre d’André Cayatte et non à un film signé du grand Marcel Carné. On retrouve ici toutes les qualités et les défauts des films-dossiers de Cayatte, à savoir des acteurs de très bonne qualité, un scénario solidement charpenté et un intérêt toujours soutenu du spectateur pour ce qui se passe sur l’écran. Mais on y trouve également des dialogues lourdement explicatifs, parfois franchement pontifiants, et surtout une absence totale de vie à l’intérieur d’une mise en scène trop corsetée, télévisuelle pour ainsi dire. On imagine aisément le long-métrage servir d’introduction à une émission des Dossiers de l’écran (ceux qui ont connu les années 70-80 comprendront) sur les errements de la justice et la corruption. Le film se regarde avec plaisir, mais ne décolle jamais pleinement à cause de cette absence de prise de risque de la réalisation. A noter également une vision un peu simpliste de la révolution de mai 68, vue par un vieux monsieur bienveillant, mais quelque peu dépassé.
Si vous êtes comme moi fan de la série Engrenages, notamment du volet judiciaire, vous ne pourrez vous empêcher d'y penser à la vision de ce film étonnant réalisé par le grand Marcel Carné dans sa période tardive, et avec un Jacques Brel ultra brillant comme d'habitude. Ce dernier y incarne un juge d'instruction devant faire face à la pression de sa hiérarchie, des médias etc, à l'ouverture d'une enquête sur le meurtre d'un prévenu par des policiers peu scrupuleux. La qualité de l'image est un peu pâlichonne, mais la mastérisation est bonne, et surtout on oublie vite ce petit défaut devant de tels talents du cinéma français.
C'est un film estimable, sympathique comme tous les films qui s'attachent à dénoncer les fourvoiements d'institutions immuables de la société. Carné met en cause ici l'impunité de la police qui, malgré une bavure criminelle, trouve le soutien indéfectible, cynique, d'un régime plus attaché à l'ordre et aux valeurs bourgeoises qu'à la justice. En cela, le film reflète et continue l'époque de contestation née en 68. Mais que le film a vieilli! C'est avec des arguments naïvement idéalistes que Carné prétend dénoncer le pouvoir abusif de la police et la corruption, la complicité dans l'Etat. Indépendamment de la légitimité du propos, le film est artistiquement médiocre. Les personnages de Carné sont des stéréotypes, voire des caricatures, accablés par une direction d'acteurs dépourvue de réalisme et de rigueur, et par des dialogues particulièrement maladroits. L'action du juge d'instruction Level (Jacques Brel), élevé complaisamment au rang de chevalier blanc, se heurte autant à l'immobilisme politique qu'aux carences de la mise en scène de Carné. De généralités philosophiques en attitudes factices, Jacques Brel véhicule une réflexion simpliste sur la société et la justice. Confronté aux trois flics fautifs qu'il veut faire condamner envers et contre tous, aux faux témoignages et aux rétractations attendues de témoins intimidés, le petit juge se retrouve seul, dans une situation très conventionnelle. Seuls Charles Denner et Michael Lonsdale, par leurs compositions respectives d'avocat et de commissaire, semblent épargnés par les approximations et les facilités du scénario.
Un bon Carné, même si ce n'est pas le meilleur et qu'on est loin du réalisme poétique de ses films des années 30. Mais l'époque a changé, les mentalités aussi, et Carné s'y adapte plutôt bien, dans le sillage des Cayatte, Giovanni et Boisset. Dans les années 70, la mode était aux films dénonciateurs (de la politique, de la police comme dans le cas présent). Basé sur une histoire vraie (qui s'était déroulée dans les années 40), le film raconte le combat d'un juge d'instruction (Jacques Brel) pour faire condamner trois policiers soupçonnés d'avoir tabassé à mort un suspect. L'histoire est donc intéressante et utile mais le film manque de souffle. De plus, malgré une belle brochette d'acteurs qui jouent très bien (Brel, Lonsdale, Denner, Rouvel), ceux qui jouent les seconds rôles sont plutôt moyens et certains dialogues sonnent faux (le film a un peu vieilli). Dommage...
Film de 1971 très daté post 68. Mise en scène plutôt théâtrale, aux dialogues moyens, jeux d'acteurs laborieux, musique faiblarde.. Une histoire intéressante, très partisane, qui a le mérite d'exister. A voir éventuellement.
Le juge d'instruction Level (Jacques Brel) enquête sur des policiers qui auraient battu à mort un simple suspect dans un commissariat de Marseille. Très vite il fait face aux pressions mais il se veut ignare de celles-ci et se bat pour une cause juste et existentielle. On est dans un contexte post-soixante-huitard peu emballant au premier abord, mais Les assassins de l'ordre nous touchent par sa sincérité. Jacques Brel est tout simplement immense. Il donne corps, cœur et authenticité à son personnage de juge idéaliste, faisant preuve d'un humanisme poignant notamment lors de son beau plaidoyer et de sa réplique pleine de sens : ''La justice n'est que l'équilibre entre les mensonges, la balance finit toujours par s'incliner du côté où la pression est la plus forte'' qui sonne sous forme de baroud d'honneur dans un procès perdu d'avance. Les Assassins de l'ordre s’avère être un excellent film audacieux sur les violences policières en France après les événements bouleversants de Mai 68, des bavures qui sont couvertes encore aujourd'hui malheureusement.
Un film qui avait pourtant un bon potentiel en partant avec un sujet vraiment très intéressent ainsi qu'un réalisateur talentueux qui avait déjà fait ses preuves. Et pourtant c'est bien dommage! Tout en restant un film très sympathique qui nous "tient" du début à la fin, il y a de sérieux défauts dans cette oeuvre de Carné. Tous d'abord, l'esthétisme du film qui a quand même pas mal vieillie: trop de mélange de couleurs, pas assez épuré, trop chargé voir même kitsch! Autant dire que ce n'est pas un "beau" film au sens propre du terme. De plus les décors sont vus et revus; en d'autres termes ce sont des clichés, des lieux communs, de tous les films policiers français de l'époque (l'allure du commissariat, la salle du procès, ect. Tout est traité de façon complètement basique). L'originalité en terme de mise en scène n'est donc pas au rendez vous. Parfois c'est tellement gros et ridicule que l'on frôle la parodie involontaire! C'est peut être la raison pour laquelle le réalisateur n'a pas su instaurer une ambiance dramatique. Le scénario réussi a tenir a peu près debout malgré plusieurs petites incohérences mais l'un des principaux problèmes du film ce sont ses dialogues! A part une ou deux petites phrases dîtes "philosophiques" ou "humaines" par ci par là, la majorité du texte est plat et vide au possible! C'est une vraie catastrophe! La plus part des acteurs sont plutôt bons (à une ou deux exceptions près!) et notre pauvre Jacques Brel essaye de se débrouiller comme il peut avec un personnage extrêmement mal écrit! Je crois que même le réalisateur ne savait pas ou il allait avec ce personnage: on comprend absolument rien a sa personnalité. Déjà que le texte qui est tous sauf naturel est très dur a jouer et a rendre crédible, mais la négligence dans le traitement du personnage de Brel (qui est un excellent acteur au passage) est vraiment dommage! Alors que c'est le protagoniste principal et qu'il aurait pu être tellement intéressent à creuser! Mais là on n'en vient à ne plus savoir si son défaut principal c'est d'être extrêmement nerveux ou que sa plus grande qualité c'est d'être éminemment calme! C'est dire à quel point le film ne développe pas ce personnage. Il en devient incompréhensible et absolument pas naturel. Ce qui est d'autant plus dommage c'est que lors des rares moments où le film essaye d'humaniser et d'exploiter un peu ce personnage et bien ça rend vraiment très bien et ça fonctionne à merveille! (scène à la sortie du bar par exemple) Mais ces moment sont malheureusement beaucoup trop rares donc en décalage et beaucoup trop courts! Car le film enchaîne scène après scène sans se poser une minute! C'est beaucoup trop rapide! Normal que l'on ai pas le temps de développer l'aspect humain et psychologique du personnage principal à cet cadence! Encore une fois dommage! Mais encore une fois le sujet est passionnant et pour le coup toujours d'actualité aujourd'hui. Le film reste une oeuvre qui nous pousse à réfléchir et ça c'est un très bon point. Quelques effets de réalisation sont plutôt bien foutus et malgré ses défauts, on passe un très bon moment devant ce film!