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Mar Eli
72 critiques
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4,5
Publiée le 3 avril 2021
Ce film, dès le début, installé une ambiance. J'ai été sensible tant au jeu d'acteur, excellent, qu'à l'esthétique. La plongée dans le milieu bourgeois s'avère très intéressante : Sophie, mystérieuse et répétant tout le long du film "Je ne sais pas" (que ne sait-elle pas?), contraste beaucoup avec la grandiosité apparente de la maison et de la riche famille. Jeanne, l'archétype même du trublion, se rapproche de Sophie. C'est saisissant de voir à l'écran la complémentarité évidente entre Sophie, qui (semble) douce et effacée et Jeanne, mordante et volcanique. La satire sociale que constitue le film, ainsi que le suspens lentement distillé contribuent à en faire un chef-d'œuvre.
Une amitié commence souvent par deux âmes esseulées qui se rapprochent pour ne plus être seules. L'entraide conforte ces premiers liens. Puis la découverte d'un secret commun abominable transforme cette amitié en une redoutable association que rien ne pourra séparer. Ce chef-d'oeuvre est indémodable car le sujet est intemporel. Quand au jeu des deux actrices, il est bluffant.
Si ce n'est pas du "Chabrol", avec des actrices plus que passables, c'est un pur navet. Scénario abracadabrantesque, chute misérable. Réalisme inexistant et d'un autre temps (ou plutôt qui n'a jamais existé) et surtout sans aboutissement ni rebondissements ni intrigue. Nul, nul, nul. Et d'une longueur presque insoutenable. Bref, passez votre chemin . 0 pointé
d'une longueure et d'un ennui... même la fin tant attendu est maladroite et pas crédible. seul Sandrine bonnaire excellente et attachante sauve ce naufrage, malheureusement ce n'est même pas elle qui a eu un César pour son rôle mais la pompeuse Isabelle Huppert qui surjoue et agace comme d'habitude. aucun intérêt.
Je ne me suis jamais autant ennuyé de ma vie, les acteurs jouent mal, une histoire lente a mourir qui ne tient pas debout, si je dois relever un point positif : les couleurs Elles rendent certains plans marquant
Adaptation du roman L’Analphabète de Ruth Rendell, La Cérémonie est clairement un des meilleurs films de Claude Chabrol. Ce dernier, habitué à filmer la bourgeoisie, le décrivait pour rire comme un film marxiste. Cette boutade n’est néanmoins pas infondée car la lutte des classes est en plein centre de ce récit et le film aborde même un thème très rarement traité au cinéma : celui de l’analphabétisme. Chabrol réussit parfaitement sa peinture de deux classes sociales ne pouvant jamais communiquer réellementspoiler: (même lorsqu’un personnage, comme celui de Mélinda interprétée par une excellente Virginie Ledoyen, cherche à dépasser ces barrières) . Le scénario est passionnant de bout en bout et l’interprétation de haute volée : si c’est Isabelle Huppert qui fut récompensée du César de la meilleure actrice pour ce film, on aurait pu préférer que ce soit Sandrine Bonnaire, qui faisait également partie des nominations pour ce prix (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset le furent aussi pour ceux des rôles secondaires), qui soit sacrée tant elle arrive parfaitement à retranscrire la frustration et le sentiment d’infériorité ressentis par son personnage. La Cérémonie (qui concourait également pour les César du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario) est donc une œuvre passionnante prouvant qu’après trente-sept de carrière de réalisateur et de très nombreux films, Claude Chabrol était encore capable de livrer de grands morceaux de cinéma.
Un excellent Chabrol, tout en nuance tout en maîtrise. Avec la cérémonie j’ai eu l’impression d’être devant une étude de cas, comme si j’étais au procès du personnage de Sandrine Bonaire qu’on me relatait les faits et qu’à la fin on me demande de la juger. Et c’est impossible. Impossible car justement le film montre qu’il y a des faits indiscutables, des circonstances atténuantes, mais aussi une part d’inexplicable dans ce qui se déroule devant nos yeux. La situation dégénère tellement par petites choses, par d’infimes pichenettes qu’on se pose la question de quand a t’on réellement dépasser le point de non retour. Effrayant aussi parce qu’il montre deux univers qui se télescopent deux groupes d’individus qui ne se comprennent pas et dont l’incompréhension va virer à l’opposition :violente. Extrêmement froid, clinique Chabrol dirige ses acteurs avec maestria et fait avec la cérémonie un film dérangeant car très poil à gratter.
« La cérémonie » est pour moi un des meilleurs films de Claude Chabrol (1995). On se retrouve bien sûr dans le milieu de la petite bourgeoisie de province et – comme souvent chez ce réalisateur – dans une famille recomposée. Sandrine Bonnaire est Sophie, la nouvelle bonne engagée par les Lelièvre (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset) qui « ne manquent de rien », et Isabelle Huppert, Jeanne, la postière du bourg curieuse de nature et hostile aux Lelièvre. Toutes les 2 ont des antécédents et par un mécanisme d’auto-entrainement suite au fait que la fille de la maison a découvert que Sophie était analphabète, la tension va aller crescendo de façon mécanique et implacable jusqu’au drame final sur la musique du Don Juan de Mozart. Un excellent film maniant l'humiliation, le mépris, la perversité avec en apothéose le générique de fin qui laisse entendre l’enregistrement du drame !
Un chef-d’œuvre de Chabrol ( pléonasme) le scénario est adapté d un célèbre fait divers qui a défrayé la chronique dans les années 30 : celui des sœurs Papin. Tout est magistralement orchestré, rien n est laissé au hasard par le maître. On en ressort grandi !
J’en avais gardé un souvenir terrifiant à sa sortie ! C’était pour moi un véritable film d’horreur car le récit s’inscrit dans la réalité, dans ce qu’on appelle « les faits divers ». Un crime crapuleux qui m’avait dérangé. Isabelle Huppert, l’extravertie et Sandrine Bonnaire l’introvertie ; deux jeunes femmes Jeanne et Sophie au passé très troublant se révèlent au fil du récit venimeuses. Deux compositions remarquables. Le rôle de Sandrine Bonnaire m’a paru moins évident que celui d’Isabelle Huppert. La grande majorité du travail de Sandrine Bonnaire passait par son visage, ses yeux, des esquisses de sourire, ses silences. Une belle composition d’acteur. La scène où Melinda (Virginie Ledoyen) découvre avec compassion spoiler: l’analphabétisme de Sophie est brutale d’ingratitude, de méchanceté. A ce moment du récit, le spectateur connaissait le handicap de Sophie mais avec l’arrivée de Jeanne, je percevais Sophie, pour qui j’avais dès le départ une certaine compassion, comme une ennemie de la famille Lelièvre. C’est de loin le Chabrol que je préfère parce qu’il a su installer une ambiance pernicieuse assez rapidement avec son personnage Sophie.
Avant « merci pour le chocolat », Claude Chabrol nous avait surpris en 1995 avec « la cérémonie ». Sophie est embauchée en tant que bonne dans une famille bourgeoise de Saint-Malo. Étant très dévouée, elle est malheureusement analphabète et tente tant bien que mal de cacher cet handicape à ses employeurs . Son amitié avec la postière, curieuse et envieuse, va déclencher une série de drames. Ce film avait reçu le prix de meilleur actrice pour Isabelle Huppert et avait été nominé à 6 reprises à l’édition 21 des oscars. effectivement, nous retrouvons Isabelle Huppert dans un rôle qui lui est inhabituelle, celui d’une vulgaire postière, voleuse et menteuse. Tandis que Sandrine Bonaire est encore une fois impressionnante dans son rôle de jeune femme distante et mystérieuse comme dans sans toit ni loi de Agnes Varda. Un film intrigant qui mérite d’être regardé !
"La Cérémonie" de Claude Chabrol s'inspire librement de l'affaire Papin ( même période que l'affaire Violette Nozière) . Nous retrouvons ici Isabelle Huppert ( excellente) dans un rôle étrange et mystérieux : une postière au passé trouble . Et une bonne , Sandrine Bonnaire (parfaite), introvertie et hors du monde . Je pense que ce film est une critique de la société , d'un coté les bourgeois , de l'autre la classe ouvrière . Frustration , jalousie , mystères , drame . Très bon film ! Coupe Volpi de la meilleure actrice pour Sandrine Bonnaire et Isabelle Huppert . César 1996 : Meilleure actrice pour Isabelle Huppert.
Superbe film de Claude Chabrol. Un film de classes, avec le formidable duo Bonnaire / Huppert. Bisset, Castel, la toute jeune Virginie Ladoyen. Adapté du roman L'Analphabète de Ruth Rendell, l'équilibre de classe est fragile, la cohabitation semble possible avant que tout ne bascule. Une musique, une ambiance, des personnages bien construits et un décor formidablement conçu. 1995 n'est pas si loin, et pourtant, ce film à déjà le grain d'un film des années 80. La patine du temps, un bon cru qui n'a pas vieilli. Le propos reste actuel. Un excellent casting, un scénario en béton, une réalisation impeccable. Un classique du cinéma français.
Film déroutant. Au départ on a l'impression de regarder un petit film français mal foutu, pas très bien joué et pas très bien réalisé. Et puis au fur et à mesure le malaise s'installe et le film éclore littéralement. La symbiose et la complicité excessive des deux héroïnes angoissent pour finir dans l'absurdité et l'horreur. Le pire et c'est la que le film est intéressant c'est que l'on a de la sympathie pour ces criminels. Sans doute grâce aux talents des deux comédiennes... Du Chabrol comme j'aime.