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    La Cérémonie
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    SociN
    SociN

    9 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2019
    Chabrol avait dit dans une interview que pour avoir un grand méchant, il suffisait de créer une situation attendue du spectateur et inéluctable, mais d'en retarder le moment le plus possible. C'est ce qu'il fait ici avec maestria. Plus que son habituelle lutte des classes, Chabrol oppose ici (mais est-ce vraiment différent ?) une lutte des cultures ; opposant l’analphabétisme et la bêtise (la folie) à la grande culture bourgeoise. Les acteurs (et surtout Bonnaire et Huppert) sont excellents.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 026 abonnés 4 094 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 février 2019
    Claude Chabrol disait que "La cérémonie" (1995) était le dernier film marxiste de l'histoire du cinéma. Revoir le film diffusé sur une grande chaîne de télévision nationale alors que la France se trouve engluée dans l'une des pires crises sociales de son histoire récente ne lasse d'interroger sur le sens du message envoyé par le réalisateur chafouin mais aussi terriblement lucide qu'était Claude Chabrol. Inspiré d'un roman de Ruth Rendell publié en 1977 ("L'analphabète"), le film développe en premier lieu un formidable suspense comme le réalisateur de "La femme infidèle" (1969) et du "Boucher" (1970) savait en concocter. On comprend très vite que l'arrivée de la très austère Sophie (Sandrine Bonnaire) dans une famille bourgeoise de la campagne bretonne à la recherche d'une employée de maison en urgence n'augure rien de bon. Tout à son affaire, Chabrol diffuse immédiatement et à petite dose le venin. La jeune femme comme cadenassée de l'intérieur renferme à l'évidence un lourd secret qui lui interdit d'entrer en empathie avec les Lelièvre souhaitant visiblement favoriser son intégration. Le spectateur bercé par la petite musique de Claude et de son fils Matthieu (compositeur de la bande originale) est très rapidement mal à l'aise face aux maladresses des maîtres de maison dont la gentillesse paternaliste consubstantielle à la classe bourgeoise qaund elle se veut bienveillante, semble parfaitement contre-productive. Cette manière insidieuse de vouloir prendre possession du libre-arbitre de la jeune femme à coups de conseils très directifs est vécue comme une humiliation par Sophie dont le regard noir devrait alerter leurs auteurs naïfs sur la haine qui s'installe. Si l'on applique un sous texte social au film, Chabrol indique clairement que ces deux mondes s'ils peuvent cohabiter, le plus souvent dans un rapport de dominants à dominés, ne pourront jamais se comprendre. Pendant un premier tiers du métrage particulièrement brillant, Chabrol dispose patiemment bûches et papier journal dans l'âtre de la cheminée. L'allumette qui servira à l'embrasement puis à l'explosion finale, il la place dans les mains de son actrice fétiche de cette période en la personne d'Isabelle Huppert. L'actrice qui sera récompensée aux Césars 1996, campe avec jubilation Jeanne, une harpie aux saillies hystériques de moins en moins contrôlées qui va trouver en Sophie l'âme sœur capable de lui permettre de concrétiser sa haine de ceux qui ont et sont tout ce qu'elle ne sera jamais. Ces deux là qui n'auraient jamais dû se rencontrer se nourrissent l'une de l'autre jusqu'à ne faire plus qu'une comme plusieurs plans nous le laissent comprendre. Le train est sur les rails et c'est avec une bonne dose d'effroi que le spectateur suit les deux jeunes femmes sur le toboggan qui les mène jusqu'à l'indicible. Les deux actrices formidablement convaincantes sont d'une complémentarité parfaite. Jacqueline Bisset incarne au plus haut point la beauté sûre d'elle-même que la jalousie féminine maladive de Jeanne ne peut supporter que souillée et détruite. Livrant sans doute là son dernier grand film, Chabrol ouvre la voie au plus direct et radical Michael Haneke qui deux ans plus tard livrera son terrible "Funny Games".
    Romaric44
    Romaric44

    15 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2019
    Depuis le temps que je voulais voir ce film!
    Je ne suis vraiment pas déçu, Claude Chabrol sait choisir ses acteurs et les diriger à merveilles.
    Le scénario est captivant on reste toujours accroché au fil de l'histoire.
    Sandrine Bonnaire est tout simplement impressionnante dans ce rôle de femme sombre, j'ai trouvé Isabelle Huppert un ton en dessous j'avoue.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    2 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2019
    Le film met mal à l'aise et laisse planer une zone d'ombre sur la personnalité du personnage principal (Sophie). Il n'est pas manichéen. Les acteurs sont très bons, avec une manière de filmer extrêmement naturelle qui captive le spectateur sans artifices.
    Mention spéciale à Virginie Ledoyen et Isabelle Hupert.
    samuel h
    samuel h

    2 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2019
    La meilleure rencontre Isabelle Huppert / Claude Chabrol.
    Pour moi, la meilleure actrice française dans le meilleur film de Chabrol.
    Et en plus, en fond sonore, du Mozart : un monument du cinéma.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    272 abonnés 2 817 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2019
    une réflexion sur l'écart des classes et un scénario qui bascule de l'anecdotique à l'horreur absolue. Chabrol filme parfaitement la violence avec un rendu simple , détaché mais direct. quelles actrices!
    pierrre s.
    pierrre s.

    363 abonnés 3 243 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    Troublant mais surtout terriblement surprenant, La Cérémonie, marque le spectateur. Le drame de Chabrol commence "gentillement " puis bascule petit à petit dans quelque chose de beaucoup plus grave, jusqu'à atteindre le point de non retour.
    raphaelK
    raphaelK

    15 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 novembre 2017
    Claude Chabrol, peintre caustique et malicieux de la bourgeoisie française, nous livre une chronique sociale, un suspense dans la pure tradition hitchcockienne, une mise en scène de la « fracture sociale » nouvelle version de la lutte des classes…
    Christine Brakhausen
    Christine Brakhausen

    8 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2017
    Genial Chabrol!!!!! Comme toujours l'univers Chabrolien saura toujours nous surprendre , un grand cinéaste et de sublimes acteurs
    Max Rss
    Max Rss

    171 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 août 2017
    Voilà un film qui aurait pu être vachement bien. Car basé sur l'histoire des sœurs Papin qui, en 1933, auraient assassiné leurs employeurs. L'histoire du film de Chabrol, la voici : une gouvernante se fait engager par une famille de bourgeois. Mais cette dernière va être manipulée par la postière. Et un drame aura lieu. Comme on est chez Chabrol, on évite pas la petite pique envoyée à la bourgeoisie. C'était son truc ça au père Chabrol, lui qui en était pourtant issu. Même si dans le film en question, la pique est moins aiguisée qu'à l'accoutumée. Mais perso, je prends, j'apprécie toujours un tacle fait aux richards. Concentrons nous un peu sur cette gouvernante. Elle nous fait une première impression peu reluisante. On se doute qu'il y a quelque chose de pas net en elle. Quelque chose de plus grave que son spoiler: analphabétisme
    ou que son esprit simplet. Ça va bien plus loin que ça. Y a quelque chose de trouble dans son regard. Et moi, ce quelque chose de trouble, j'ai envie que ça me saute aux yeux, j'ai envie de le voir d'entrée de jeu tout en ne l'exposant pas ouvertement. Le problème est là, Chabrol a tant voulu faire de mystère autour de la nature cachée de son personnage que cette gouvernante finit par ne plus du tout intéresser. Trop de mystère tue le mystère. Quant au personnage de la postière, on a un problème aussi. Elle est bien trop extravertie. Dans l'absolu, ça ne me gène pas qu'un personnage soit complètement barré, mais faut-il encore trouver un juste milieu. Une façon de jouer qui ne te prenne pas la tête. Or, cette postière prend la tête mais genre vraiment. Et sa révélation sur spoiler: la mort de sa fille
    n'équilibre pas les choses, le mal est pour ainsi dire, déjà fait. Du coup, quand les deux éléments perturbateurs ne tiennent pas la route, ça devient vraiment ardu de te passionner pour le film. Alors que fait-on ? On attend. On attend que quelque chose se passe pour donner du souffle à cette histoire qui en manque quand même pas mal. Quid de la manipulation ? La manipulation, dans mon esprit ça ne peut pas être pris par dessus la jambe comme ça l'est ici. La manipulation ça ne peut pas être traité avec cette forme de légèreté. Non, pour moi, la manipulation, c'est de la violence psychologique. Ce qui entraîne quoi ? spoiler: Une tuerie finalement bien vite expédiée
    . Et le sort des personnages, en fin de compte, tu t'en fous un peu. Après la tuerie, peu importe ce qu'il peut arriver à Sandrine Bonnaire ou à Isabelle Huppert. Voilà ce qu'est « La cérémonie », un film franchement pas fameux, pas nul, mais qui s'oublie assez vite. Et c'est bien dommage.
    Rictus1260
    Rictus1260

    25 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 août 2017
    La cérémonie, film français signé Chabrol, tient sa place de choix parmi les meilleurs thrillers des années 90. Film pourtant assez peu connu, il n'en est pas moins un des sommets du cinéma noir avec ce jeu des 2 actrices au sommet de leur art que sont Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire. Mention particulière à Sandrine Bonnaire qui démontre dans ce film son immense talent avec ce rôle énigmatique, qui sous un aspect un peu simplet, glacé et soumis s'avère être torturé, dépressif et inquiétant. On ressent chez cette Sophie un passé de victime bien chargé qui la rendue gravement malade. Elle est prête à se venger de cette société de puissants et de riches parvenus qui l'exploite sans scrupule, représentée dans le film par la famille Lelièvre, une famille de bourgeois qui est plongée dans son confort, dans sa bulle, incapable malgré elle de se pencher avec une réelle sincérité sur le sort de ces victimes dans le dénuement. Sa rencontre avec Jeanne, la postière, dont l'histoire est fort semblable à la sienne, déclenche en elle une folie insoupçonnée. Le film prend subitement une tournure inattendue avec des personnages qui révèlent sans retenue tout le noir de leur personnalité. Vraiment du grand spectacle. Qui sont réellement les méchants dans ce film: les parvenus qui profitent de la vie et des autres en se fichant pas mal de ceux qui crèvent sous leur fenêtre tout en feignant de faire des actions sociales pour soulager leur âme, ou bien les victimes dans le dénuement qui décident de passer à la violence? Les deux sans doute, mais dans ce monde, la justice a fait son choix.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 août 2017
    Ce film passe haut la main l'épreuve du temps . Pour moi l'un des meilleurs films français , un coup de Maître .
    Le sujet est risqué puisque c'est un mélange de triller et de drame social. Chabrol nous enferme doucement dans un huis clos malin qui met en scène la rencontre de deux classes sociales très opposées, le développement d'un mauvais germe . Pas de manichéisme mais au contraire de la nuance, qui mène tour à tour le spectateur à prendre partie pour l'un ou l'autre. En effet les bourgeois ici sont assez paternalistes, à priori on ne peut pas leur reprocher grand chose. Ils sont parfois condescendants malgré eux. La domestique, qui est logée chez eux, ne peut échapper à la vitrine de leur mode de vie luxueux et raffiné (cet art de vie si cher au réalisateur). Leur fille qui a à peu près son âge vit dans le confort et la culture alors qu'elle est une bonne à tout faire analphabète et sans avenir. Chaque journée est un combat qu'elle subit en autiste en cherchant constamment des combines pour cacher son handicap, sa seule échappatoire étant son poste de TV. Elle aurait pu trouver une protection dans cette famille, mais c'était sans compter sur sa rencontre avec la postière du bourg, manipulatrice et envieuse, vrai personnage antipathique du film. Une œuvre noire mais fascinante.
    Ti Nou
    Ti Nou

    419 abonnés 3 383 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2017
    Claude Chabrol traite du mépris de classe. Il le fait sans opposition manichéenne (mais avec une légère condescendance quand même), cependant il est impossible de s’attacher au personnage d’Isabelle Huppert tant il est écrit et interprété sans la moindre retenue.
    Ghighi19
    Ghighi19

    53 abonnés 1 770 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2017
    Un immense et intense Chabrol ! . Bien sûr il y a l'interprétation d'Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire toutes les deux en vraie osmose mais aussi le contexte de l'histoire qu'il vaut mieux découvrir par soit même ( c'est la raison pour laquelle je ne vais pas m'étendre dessus ) ...alors comment faire envie ? d'abord c'est un vrai bijoux d'écriture pour les amateurs de polar à la française ( même si c'est l'adaptation d'un roman anglais ) il y a tout le savoir faire de Claude Chabrol . Tout le reste de la distribution qui est exemplaire avec Jean Pierre Cassel qui manque cruellement au cinéma comme au théâtre d'ailleurs .
    Un must du ciné à la française !
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    165 abonnés 2 428 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2017
    La Cérémonie est un film très particulier que j'ai bien aimé.
    L'histoire est très intéressante et pleine de rebondissements pour le moins surprenants et on accroche très rapidement au personnage central à la fois attachant et mystérieux.
    Le final est très fort spoiler: même si je n'ai pas trop aimé le changement abrupte de ton (de la folie amusante du personnage d'Isabelle Huppert à la tuerie tragique de toute la maisonnée), qui m'a refroidi et un peu dérangé.

    Les actrices sont impeccables, le duo Sandrine Bonnaire – Isabelle Huppert fonctionne à merveille.
    Un ovni.
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