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    Je suis un no man's land
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Je suis un no man's land" et de son tournage !

    Philippe Katerine et Thierry Jousse: 3ème!

    Philippe Katerine a déjà joué dans un moyen métrage de Thierry Jousse (Julia et les hommes 2003), puis a fait une apparition dans son premier long-métrage, Les Invisibles (2005). Le réalisateur explique que leur collaboration est née suite à plusieurs rencontres amicales: "J’ai eu envie qu’on refasse un film ensemble dont il aurait le rôle principal, essentiellement pour qu’on puisse passer du temps ensemble d’ailleurs."

    Katerine est Philippe, film biographique?

    Des éléments semblent clairement empruntés à la figure de Philippe Katerine pour le personnage de Philippe. Outre le prénom qu'ils partagent, le personnage est un chanteur dans le film et son allure déjantée rappelle celle du joyeux luron. Thierry Jousse explique que les frontières entre fiction et réalité restent poreuses, mais que son but n'était pas pour autant de signer un film biographique: "Je crois que je me suis inspiré inconsciemment de ce que fait Philippe dans ses propres albums. Il joue beaucoup, de façon très mouvante, sur sa propre identité, sur des allers-retours entre lui et ses doubles. Sans le vouloir, je crois que je suis parti de ça pour travailler sur ce qui m’intéresse depuis un moment, à savoir le flottement entre fiction et documentaire."

    Le fils: Philippe Katerine

    L'acteur/chanteur évoque également la proximité avec laquelle il a dû composer pour interpréter le personnage de Philippe: "C’était très flou cette frontière. Bien sûr, je suis arrivé dans une région que je ne connaissais pas. La cour de ferme dans lequel le personnage a grandi ne ressemble en rien à l’endroit ou j’ai grandi. Ces décalages m’ont permis de jouer.(...) Je ne cherchais pas à savoir ce qui dans le personnage venait de moi. (...) J’ai plutôt essayé de m’abandonner, de rester sur la surface de ce que j’avais à faire.

    Le père: Jackie Berroyer

    Je suis un no man's land marque la deuxième rencontre artistique entre Thierry Jousse et Jackie Berroyer. "Jackie Berroyer est une idée paradoxale pour le père parce qu’il n’y a pas de familiarité physique avec Philippe. Mais je sentais une parenté dans la façon d’être. (...) Il y a chez lui une sorte de détachement, un mélange de gêne et de léger comique qui me semblait proche de Philippe." a confié le réalisateur. Quant à l'acteur il avoue avoir été surpris par son rôle et avoir noué une relation complice avec Philippe Katerine: "Je crois que c’est la première fois au cinéma que je fais une interprétation absolument dénuée d’humour. Généralement les cinéastes me demandent d’apporter de l’ironie, du décalage. Et d’ailleurs, même si on ne me demande rien, je me débrouille toujours pour ajouter un peu de cocasserie. Sur ce film, ce n’est pas venu. Ça ne trouvait pas sa place."

    La mère: Aurore Clément

    Aurore Clément incarne la mère de Philippe, une mère en train de mourir. Elle a dû trouver un juste équilibre entre l'humour et le drame: "Je suis partie d’une intuition : celle qu’on doit rire plus souvent lorsqu’on sait qu’on doit mourir. J’ai voulu que mon interprétation ne colle pas tout à fait à ce que dit le personnage, j’ai cherché au fond de moi ce point à partir duquel mon interprétation pouvait être vivante et pas figée par du pathos. Je pense que lorsqu’on vit cette situation, celle de se savoir condamné, arrive un moment où on n’a plus peur, où on est même apaisé. Du coup, ce personnage fait tout pour faire plaisir à son mari, veut qu’il n’y ait plus que de l’amour autour d’elle. raconte-t-elle.

    Mari et femme

    La rencontre entre Jackie Berroyer et Aurore Clément a été des plus bucoliques, l'acteur raconte: "Entre les prises, je prenais une chaise, m’installais sous le cerisier et je lisais tranquillement, à l’ombre. Moi je ne fais pas partie des acteurs qui disent qu’ils souffrent dans leur travail. J’ai échappé à l’usine. Jouer pour moi, c’est prendre du bon temps. Quand Aurore Clément est arrivée sur le tournage, la première fois qu’elle m’a vu, c’était sous ce cerisier. Elle a éclaté de rire et a dit “Mais on prends du bon temps ici”. Et elle m’a rejoint sous ce cerisier."

    La fille des bois: Julie Depardieu

    Sylvie signifie la fille de la forêt et pour le personnage nocturne de Julie Depardieu on ne pouvait trouver meilleur prénom. L'actrice raconte comme elle a abordé son personnage qui n'apparaît qu'au détour d'un bois: "Si le personnage a un caractère un peu merveilleux, c’est lié à la mise en scène, mais pas du tout à mon jeu. Je voyais bien que le film voulait construire quelque chose de cet ordre, une femme qui vit dans la forêt et qu’on ne voit que la nuit... Mais j’ai pensé qu’il ne fallait surtout pas que j’en rajoute en la jouant éthérée. J’ai préféré lui donner quelque chose de réaliste, de terrien même, et plus ancré dans le réel finalement que le personnage un peu flottant de Philippe."

    Le choix de Julie Depardieu

    Le personnage de Sylvie, interprété par Julie Depardieu a largement contribué à l'atmosphère excentrique et onirique du film, le réalisateur explique son choix: "Je connais Julie Depardieu depuis longtemps. Par certains côtés, elle est très éloignée de moi, mais j’ai l’impression qu’elle fait un peu partie de ma famille. Ça me semblait aller de soi qu’elle joue dans le film. Elle a une excentricité très naturelle, jamais forcée, quelque chose de lunaire..."

    La musique, toujours

    Thierry Jousse n'est pas chanteur et pourtant ses courts et ses longs métrages sont habités par la musique et par les chanteurs. Il précise cependant que la musique ne constitue pas le sujet central de son nouveau film. Il explique en ces termes son penchant pour ces artistes: "Parce que j’aime beaucoup la musique mais aussi parce que ça m’a désinhibé du cinéma, de la critique de cinéma. Mais sans doute aussi que si ses personnages sont un peu des doubles fantasmés de moi-même, c’est que je dois trouver ça valorisant de me projeter en musicien. C’est une image idéalisée de moi-même. Cela dit, Je suis un no man’s land n’est pas vraiment un film sur la musique, même si la musique y joue un rôle important."

    Le mélange des genres

    Trois intrigues s'entremêlent dans Je suis un no man's land: l'histoire familiale, la rencontre amoureuse et la réflexion sur la célébrité. Le réalisateur a voulu construire son film sur trois niveaux: "La première partie du film, autour de la groupie, est en effet très stylisée, un peu cauchemardesque et délirante. Pour moi, on est dans un espace de représentation, comme dans un théâtre. Mais le film interrompt ça, pour aller vers quelque chose de plus intime, en plein air. J’avais la conscience pendant le tournage de filmer des choses très différentes mais ma grande angoisse était de me demander si tout ça allait marcher ensemble. Si c’est le cas, c’est je crois grâce à Philippe qui traverse tous ses registres, du drame à la farce, de la chronique familiale à la fable fantastique de façon très égale."

    No man's land en couleurs

    Le traitement des couleurs a été capital pour Thierry Jousse puisque le film oscille entre plusieurs univers à la limite de l'onirisme et de l'irréalité. Avec le chef-opérateur Olivier Chambon ils ont opté pour le numérique "ce qui modifie surtout la méthode de tournage, permet d’aller plus vite. On est parti sur l’idée que certains univers, comme la scène chez la fan, étaient très colorés, dans une surcharge volontaire, notamment dans la déco et les costumes; d’autres séquences comme celles de la ferme correspondent à des dominantes plus marrons, ancestrales, comme si les choses étaient là depuis toujours. Je voulais que les nuits soient toutes assez artificielles, peu réalistes" a-t-il rapporté.

    No man's land en chansons

    Après avoir collaboré à un certain nombre de films, soit en tant que compositeur de la bande originale, Le Voyage aux Pyrénées de Frères Larrieu, La Répétition de Catherine Corsini, soit en tant qu'arrangeur, Peindre ou faire l'amour, Un Homme, un vrai, Daven Keller signe la musique originale, aérienne et synthétique de Je suis un no man's land. Sa contribution a été des plus précieuses pour l'atmosphère du film: "Daven Keller a joué un rôle important aussi dans la stylisation du film. Il a proposé des choses très différentes, certaines très synthétiques, d’autres plus acoustiques. Il a composé des mélodies avant le tournage, à la lecture du scénario, d’autres après..." rapporte le réalisateur. Par ailleurs, toutes les chansons interprétées par Philippe ont été écrites par Philippe Katerine.

    Toutes les apparitions de Judith Chemla, tordue et hilarante!

    Les scènes entre Philippe et sa mère (Aurore Clément): très émouvantes

    Un Philippe Katerine que l'on suit avec plaisir

    Aussi déjanté qu'on pouvait l'espérer...

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