Avis : L'empreinte de l'ange - Page 5

Tenez, si vous aimez voir se battre deux femmes, ce film est pour vous ! Ce n'est en effet ici pas le grand amour entre Catherine Frot, bien inquiétante, et Sandrine Bonnaire pour qui la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Cela permet à "L'empreinte de l'ange" d'avoir beaucoup d'intensité et une intrigue palpitante, ce qui somme toute est assez rare pour une oeuvre française. Dire que ce qu'il se passe dans cette histoire est tiré de faits réels, ça fait quand même plutôt froid dans le dos...

Une belle maîtrise du sujet, une interprétation de Catherine Frot et Sandrine Bonnaire, dans leur rôle miroir, pleinement réussie, des seconds rôles habités, une réalisation méticuleuse. Le fait divers, réel, même si il paraît relativement invraisemblable, mais c'est souvent le cas pour des faits réls, est une thématique intéressante à développer. Il est juste un peu trop ténu pour une heure trente de long métrage, ce qui donne une histoire linéaire sans grand rebondissement avant le final. C'est le genre de film où il vaut mieux ne rien savoir de l'intrigue avant la projection afin de l'apprécier à 100 % car tout repose sur le mystère et son dévoilement progressif.

Catherine Frot est l'interprète idéale pour le rôle principal, malgré quelques années de trop (imaginer que Michel Aumont puisse jouer son père est déjà assez coquace). En dehors de sa prestation et de la psychologie de son personnage, qu'y a t-il ? Pas grand chose, on a affaire à un drame parfois franchement maladroit dans ses choix de mise en scène et dans ses dialogues, et l'aspect général qui se dégage du film est assez superficiel. Ni bon ni mauvais, très anecdotique, le film ne vaut vraiment que par la présence de Catherine Frot (et dire qu'on la catégorise toujours d'actrice comique ! ). On pourra aussi noter la présence de la lumineuse Sophie Quinton, si rare au cinéma, dans un petit rôle bien trop court, alors qu'elle pourrait prétendre à bien mieux...

Un vrai "thriller", avec des rebondissements et une vraie profondeur des personnages.
Je n'ai su qu'à la fin que le film était inspiré d'une histoire vraie, et cela donne certainement une autre dimension au film.
Mais histoire vraie ou pas, on y croit, on bascule d'un personnage à l'autre, ne sachant pas vraiment qui croire, et cela grâce à la mise en scène et au jeu des actrices qui est superbe.

Après Le Cou de la girafe, conte moderne drôle et émouvant, L'Empreinte de l'ange reste sur l'image de son prédécesseur, abordant avec finesse la complexité de la généalogie et de son origine maternelle. Néanmoins, alors que le premier long-métrage de Safy Nebbou cherchait une légèreté dans sa narration pour la rendre accessible et visible à tout son public, en particulier les tout-petits, cette deuxième réalisation prend cette fois le chemin plus sombre du drame. Moins drôle et poétique, la dimension du film trouve sa force dans la tragédie qu'elle incarne. Cette comparaison semble nécessaire, évidente. Entre-autre, elles se complètent différemment de part leurs constructions, s'harmonisent de leurs idées avec maestria. Tout d'abord, le personnage de Catherine Frot. Excellente et bouleversante, l'actrice change radicalement de registre pour décrocher avec l'ambivalence de son personnage l'un des meilleurs rôles de sa carrière. Sa rivale, une Sandrine Bonnaire en pleine forme, froide et opaque, attise le mystère et le doute. Ce duel psychologique de haute volée est remarquable. Celui-ci devient liaison avec Lola, personnage clé de l'intrigue et du suspense, avec la performance de la très jeune et brillante Héloïse Cunin. En outre, le film repose sur un masque de deux facettes. La première, le cavenas d'une trame inquiétante, palpitante, étouffante, suffoquante. Des questions se posent, des doutes s'imposent. Mais qui est la mère de Lola ? Puis arrive le final, pour un grand retournement de situation. Et de ce fait, le titre trouve ses racines, questionne sur ce que Le Cou de la girafe suggérait à plusieurs reprises. On y retrouve le message de l'origine de la généalogie, de la perte de certains branches familiales. L'Empreinte de l'ange nous interroge sur notre identité et celles des autres. Ainsi, le film devient une compassion du drame familial et de la douleur, pour une hymne fraternelle sur l'origine de la création et de sa reconnaissance. Du très bon cinéma.

Ce film ma captiver même si je me suis ennuyé car, très mou voir chiant,il à quand même un petit charme. Une étoile car j'en suis vraiment pas fan mais le voir sur c plus un soir d'ennuis à l'hôtel m'a fait un peu plaisir.

Sur les airs d’un drame psychologique et humain à la Chabrol, et d’un épais mystère à la Hitchcock, Safy Nebbou signe L’EMPREINTE DE L’ANGE un suspense à fleur de peau, un sensible mélange de genres, qu’il met en scène au moyen d’une réalisation fluide, à l’élégance naturelle, sans fioriture : un thriller sur la corde raide et un drame intimiste, dans lequel il établit une intelligente réflexion sur le mensonge et les différentes identités qu’il implique, le travail de deuil, les apparences, une certaine perte psychologique de repères et d’identité… Prend alors place un duel à la hauteur des ambitions de son scénario, celui de deux des plus grandes actrices du cinéma français contemporain : Sandrine Bonnaire face à Catherine Frot. La superbe Catherine Frot incarne avec force et détermination le troublant personnage d’Elsa, dont la sublime face cachée semble se révéler lors de la magnifique scène d’un ballet aux allures de danse macabre - paroxysme de l’inquiétante étrangeté qui caractérise l’œuvre - sous une lumière teintée de rouge, sous la forme d’un triste et inquiétant fantôme hanté par le passé ; Face à la plus discrète, mais aussi plus secrète, Sandrine Bonnaire, dans le rôle de Claire, femme au foyer et mère apparemment comblée, personnage tout aussi énigmatique sur lequel nous conserverons intact le mystère. L’EMPREINTE DE L’ANGE est à la hauteur de ses ambitions et des attentes, une réussite.

Le meilleur de "l'Empreinte de l'Ange", c'est son héritage hitchcockien, magnifiquement assumé dans une poignée de scènes très réussies, et en premier lieu celle du ballet, qui renvoie évidemment le spectateur au suspense symphonique de "l'Homme qui en Savait Trop" : dans ces moments-là, Safi Nebbou fait vraiment acte de mise en scène, et emporte le morceau. Malheureusement, même s'il y a une vraie habileté dans le film à éviter les poncifs du mélodrame familial - sur un sujet aussi case-gueule, ce n'était pas facile - et d'aller plutôt se frotter au poids de la symbolique et de l'indicible, au final Nebbou manque soit de courage, soit de talent - ou peut-être des deux - et laisse tomber son film avant d'arriver à sa conclusion, qui aurait sans doute mérité un traitement "à l'américaine", voire de "film de genre", plutôt que cette suspension, qui se veut élégante mais qui n'est qu'indécision. Dommage, mille fois dommage !

Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. Le film, d'un coté n'est pas d'une originalité transcendantale. De l'autre, il est porté à l'écran par des actrices formidables qui jouent divinement bien. Catherine Frot est dans la peau de son personnage et est très crédible. Le film présente quelques incohérences car comment reconnaitre sa fille morte, quasiment a la naissance, au bout de 6 ans ? L'instinct maternel me direz-vous ! Mouai, je n'en suis pas tout à fait sure.
Peu de dialogues, mais beaucoup de regard qui mettent un peu le spectateur mal a l’aise.
Le film est donc a voir avant tout pour ces merveilleuses actrices, Catherine Frot et Sandrine Bonnaire.

Le sujet est intéressant, une bonne morale, mais un jeu d'actrices qui plombe le tout.

2 bonnes actrices, une bonne idée de départ mais un dénouement trop décevant.

Décidément nos deux actrices françaises sont excellentes. Dommage que la bande-annonce révèle trop de ce film, sinon l'histoire aurait été plus mystérieux.

Film magnifique construit a la maniere d'un angoissant thriller devoilant lentement ses secrets et porté par 2 sublimes actrices parmi les + doués qui soit.Bien qu'inspiré de faits reels ,le scenario peut ,sous certains aspects ,preter a discussion mais l'interet se situe d'abord dans la qualité incroyable du casting : outre les prodigieuses prestations de Frot et Bonnaire ,tous les seconds roles apparaissent d'une justesse et d'un naturel troublant.Le theme des relations parents/enfants est ici une nouvelle fois abordé par un cineaste qui confirme un reel talent par le soin apporté aux images autant que dans la precision de la BO qui les accompagne.Portrait d'une femme en plein desarroi ,doublé d'un face a face psychologique magistral ,cette oeuvre delicate possede cette qualité rare qui consiste a exprimer beaucoup de choses avec tres peu de dialogues ,juste en observant l'expression des visages qui trahissent tres souvent nos sentiments.

Un drame humain trés fort qui nous plonge dans l'univers émotionnel de deux mamans.
Magistralement interprété, les deux actrices principales nous livrent un fabuleux duel psychlogique.
La réalisation est trés simple, les dialogues sont justes surtout pour les enfants autour desquels tournent le film mais le scénario est bien conçù.
L'intrigue monte crescendo jusqu'au dénouement final qui est loin d'etre prévisible.
Un film à voir sans hésiter pour les amateurs de drame familiaux.

Un film sans cesse sur la corde raide. ça pourrait être trop. Surtout vers la fin. Mais non, cela donne un happy-sad end qui est pas mal. Surtout au spectacle de danse. Mais non, la séquence, au finish, est réussie. Surtout la scène de la piscine qui n'est qu'un rêve. Mais non, ça marche.
J'en profite pour m'énerver sur la pub des films. L'argument principal qui résume le film ne nous est dévoilé qu'au bout de 3/4 d'heure de film! Autant dire que ces 3/4 d'heure, je ne les ai pas regardés avec des yeux purs. Et ça m'a franchement gêné: on est censé se demander ce que veut Catherine Frot à cette petite. Et finalement on ne se demande rien puisqu'on sait tout.