Avis : L'Ordre et la morale - Page 10

Kassovitz nous livre ici sa version de l'affaire d'Ouvéa. Je suis incapable de dire si c'est la bonne, mais en tous cas chaque personnage, chaque dialogue, chaque scène de ce film est d'une précision chirurgicale. On vit littéralement chaque rebondissement de cette affaire comme si on ne savait pas comment elle allait se terminer. La mise en scène est top niveau aussi bien pour les scènes de parlementations que pour les scènes de guerre. Kassovitz nous assène SA vérité avec une réelle force et un immense talent.

J'ai toujours eu une petite préférence pour les films tiré d'une histoire vraie .D'une réalisation et d'un réalisme impeccable,le sujet passionne.On s'attache aux personnages même si parfois on a l' impression qu'il sur-jouent..Les dialogues "officiels" politiciens,trop technique finissent par agacer. Quelques longueurs pénibles , malgré la beauté des images,énervent aussi.D'ans l’ensemble le film est intéressant pour connaitre la vérité de ce 5 mai 1988 et la position française face au peuple kanak. Mais on est loin du chef d'oeuvre.

Super moment de cinéma vérité et polémique comme j'adore! Kasso is back! il balance sur les politiques, droite et gauche, personne n'est épargné! je ne connaissais pas cet épisodetragique et il m'a carrément touché.... et conforté dans l'idée que je me fais des politiques qui ne voient dans leurs actes que des stratégies pour gagner de l'électorat! aucune compassion! la mise en scène n'a rien d'exceptionnel, mais le fallait-il avec ce genre de films??? ça l'aurait probablement désservi, décrédibilisé..... La scène de l'assaut m'a par contre carrément scotché, on s'y croirait!!! je l'ai encore en tête, une semaine après! A voir, film nécessaire..... Si la Vérité blesse, le Mensonge tue......

D’un point de vue cinématographique, le film de Mathieu Kassovitz est brillamment réalisé, nous entraînant au cœur même de la prise d’otage d’Ouvéa de 1988. Dès le début, on capte assez vite le parti pris du réalisateur, lequel tient d’ailleurs le rôle du capitaine du GIGN Philippe Legorjus dont le livre a servi de base au scénario. « L’Ordre et la Morale » tire à boulet rouge sur les méthodes employées aussi bien par les militaires que des politiciens, mais également sur la tournure et les aboutissants tragiques de l’assaut de la grotte de Gossanah, créant ainsi une certaine confusion pour le spectateur. Difficile donc de faire la part des choses, le film attisant encore un peu plus aujourd'hui la polémique autour de ce qu’il s'est réellement passé en Nouvelle-Calédonie ces jours-là.

Après avoir enchainé quelques désastres Hollywoodien, le réalisateur Mathieu Kassovitz revient avec un film Français, et pas des moindres puisqu'il s'agit-là d'un film où Mathieu Kassovitz donne clairement son point de vue sur ce fait divers de 1988. En terme d'images, le film est parfaitement abouti ! L'esthétique est soignée et le spectateur est confronté ici à un choc visuel grâce à la plupart des plans du film qui sont à la fois d'une brutalité assommante mais qui sont avant tout des plans cinématographique qui ont un message à faire passer. Le spectateur a donc au premier abord un bel objet de cinéma ! Mais le point négatif est que l'ennui gagne peu à peu le public. Les péripéties ne sont plus aussi captivantes, pour ne pas dire d'une triste platitude, les acteurs jouent de plus en plus faux et le film nous livre des scènes inutiles qui n'aident pas à rester éveillé. C'est désolant sachant que la première partie est absolument époustouflante avec un côté presque " Apocalypse Now " dans les images léchées mais cette enthousiasme s'estompe brutalement ce qui au final déçoit le spectateur qui sortira de la salle très mitigé au sujet du film. La réalisation et la photographie sont prodigieuses mais rien de plus !

Kassovitz a l'envie de grand cinéma avec "l'ordre et la morale" et il n'y est pas loin... Bizarrement la presse est un petit peu divisé avec ce film, comme tous les autres qui osent regarder et interroger le passé pour répondre au présent. Mis en scène avec une virtuosité rare, "L'ordre et la morale" n'est pourtant pas un film parfait. Un petit peu trop subjectif à mon gout, ce que je reprochais déjà à "La haine", cela ne l'empêche pas de savoir faire interroger son spectacteur pour peu qu'il prenne son cerveau avant de voir le film, ni d'être prétentieux. On peut aussi chipoter sur le côté blanc colonialiste/ kanaks gentil, mais d'un autre côté, c'est ce point de vue et cette subjectivité qui fait que chacun percevera le message à sa façon et je rappelle que bien que subjectif,le film n'est pas prétentieux, il est ben pensé. Non seulement "L'ordre et la morale" est une alternative à ce que "propose" le cinéma français actuellement, mais c'est un alternative fort réussie ce qui n'est pas souvent le cas, et ne pas aller le voir signifie qu'on est pas prêt d'avoir autre chose que de la comédie filmé comme "Joséphine ange gardien".

Même s'il manque de rythme, le film possède de bons atouts : tout d'abord son réalisateur, Kassovitz, qui a permis de rendre l'histoire la plus réaliste possible et cela se ressent lors de l'assaut, ensuite grâce au narrateur qui aurait même gagné à être plus présent, enfin par le respect ambiant de chacun des camps. Mais "L'ordre et la Morale" pêche au niveau de l'assaut puisqu'on ne voit rien de l'action mais au niveau du caractère de Legorjus qui n'a pas de défauts ce qui le déshumaniserait s'il ne doutait pas de temps en temps.

C'est tout à l'honneur de Kassovitz que de mettre en lumière et dénoncer des événements pour le moins troubles de notre Histoire, malheureusement sa démarche sans nuance ni subtilité a plutôt l'effet inverse que celui escompté. Devant tant de manichéisme: méchants représentants de l'ordre sans coeur face aux gentils preneurs d'otages incompris, on est plus rebuté que révolté ou indigné, et pourtant il y avait matière à. L'implication des politicards, tous véreux et corrompus bien entendu, arrive comme un cheveu sur la soupe et est traitée sans aucune finesse. Bien que n'ayant pas été convaincue, je respecte la prise de parti de Kassovitz, car après tout un film n'a pas vocation à éduquer: au spectateur de savoir faire la part des choses ou, comme ce fut mon cas, de se renseigner sur la réalité des faits. Le problème c'est que si ça pèche sur le fond, la forme laisse également à désirer. Les acteurs, peu convaincants y compris Kassovitz lui-même, surjouent et ils ne sont certainement pas aidés par leurs dialogues qui sonnent faux et qui sont même parfois littéralement incompréhensibles: soit parce qu'ils parlent trop vite, soit parce qu'ils gueulent dans tous les sens. De plus, l'usage aléatoire de la voix off, inutile, est très déstabilisant: on ne l'entend pas pendant 1/2 heure et soudainement, alors qu'on l'avait carrément oubliée, elle nous sort les pires platitudes grandiloquentes et consternantes qui soient avant de se taire à nouveau pour un certain laps de temps. Un autre problème est que c'est long, très long, trop long; d'autant plus qu'il ne se passe pas grand chose et que le point de vue développé est quand même simpliste, du coup étiré sur 2h16, ça semble interminable et ça nuit grandement à toute tentative de créer de la tension, malgré un sujet qui s'y prêtait bien. On ne demandait pas à Kassovitz de nous faire The Expendables mais là, même l'assaut final se traine en longueur. Au final, si L'Ordre et la Morale se veut ambitieux sur la forme comme sur le fond, il échoue malheureusement sur les 2 tableaux: faire un film engagé c'est bien, faire un bon film c'est mieux!

On voudrait ne dire que du bien du nouveau film de kassovitz , mais on ne le peut pas, ou alors il conviendrait de faire preuve d'un manque d'objectivité délirant. Point fort : une histoire assez méconnue , basée sur des faits réels , et pourtant bien peu médiatisée qui paraissait pile dans les cordes de kassovitz. Une réalisation par moment superbe dans un décor qui l'est tout autant. Point faible : beaucoup trop caricatural , et des acteurs qu'ils le soient vraiment ou non, franchement mauvais, kassovitz lui même étant à limite du ridicule dans certaines scènes tellement il surjoue. La caricature est tellement poussée qu'on peine grandement à croire que les faits se soient réellement déroulés de cette façon. L'ordre et la morale est un film peu homogène , qui va probablement en décevoir beaucoup, mais qui a le mérite d'exister, et qui permet surtout à kassovitz de remonter quelque peu la pente après son effroyable escapade américaine.

Bravo Mathieu . Un grand film de Kassovitz . Haletant et passionnant . Très bien conté et réalisé . Il nous montre avec force implacable la réalité des hommes et des luttes justes avec la politique dans ce qu'elle a de plus inique . Une belle confrontation à l'histoire , celle d'un événement qui avait marqué la réélection de F Mitterrand !

Quel dommage de faire un film si orienté, si biaisé et si partisan avec une telle débauche de moyens, des acteurs qui se débrouillent, une photographie soignée et une mise en scène assez agréable ma foi, hormis l'assaut final filmé tout à l'épaule.

Kassovitz est un bisounours qui vit dans un monde de conte de fées tout en martelant sa propagande gauchiste et claironnant son "vivre_ensemble" à la cantonnade. Pourtant tout n'est pas à jeter lorsqu'il dénonce les implications politiques mais sa naïveté et son parti pris de l'angélisme vis-à-vis de gens qui ont assassiné 4 gendarmes et pris en otage des dizaines d'autres, ne sont pas acceptables.

Un film éngagé ne doit pas nécessairement se faire prosélyte donneur de leçons sur le fond d'une morale pseudo-idéale ravie de la crèche tout en chantonnant "heal the world" pour s'avérer efficace dans sa dénonciation de politicards, lesquels n'avaient pas totalement tort et avaient eux aussi des arguments à faire valoir.

Les balayer d'un revers de main et d'une réplique lapidaire (en fait c'est la faute aux "électeurs du Front National") si on en est arrivé là (!) est d'une mauvaise foi irrécupérable, en plus d'être à côté de la plaque. Kassovitz aurait dû se faire naturaliser canaque et c'est sans doute le genre de gars qui trouverait encore des excuses au "pauvre" terroriste qui vient de massacrer hommes, femmes et enfants.

Désireux apparemment d'attirer l'attention, Kassovitz veut surtout fouler aux pieds la France et son drapeau, la preuve en est qu'il se mouche dedans sur l'affiche.

Je suis un peu partagé après la vision de ce film, et mon avis est mitigé. Il y a du bon dans la mise en scène et du mérite dans le simple fait de nous raconter ce drame, car ce film est un vrai film politique avec un parti pris exacerbé et c'est tellement rare dans le cinéma français. Le moins bon c'est bien évidemment le jeu des acteurs qui est souvent mauvais à commencer par m Kassovitz, même malik zidi avec un rôle ingrat est médiocre et pourtant c'est assez rare! le côté trop manichéen du réal est également assez ridicule tout comme l'impression qu'il nous donne tout au long du film d'être un charlie sheen dans Platoon! naif et désillusionné pris entre les ordres de sa hiérarchie et sa propre morale!

Sceptique a l'idée de voir L'ordre et la Morale en voyant que Kassovitz y avait le rôle principal, souvent son jeu d'acteur n'est pas convainquant ( Le Guetteur, Assassin(s) ) et on se demande pourquoi il tient a prendre si souvent la tête d'affiche dans ses films mais pourtant ici il n'est pas mauvais, un rôle qui lui va assez bien qu'il joue avec sincérité sans trop en faire .
Mathieu Kassovitz a deja prouvé a plusieurs reprises qu'il est un excellent metteur en scène et ici sa caméra filme a la perfection entre des plans réussit de la Nouvelle Calédonie baignant dans une chaude photographie lumineuse et maitrisé .

L'ordre et la morale est intéressant aussi bien pour sa mise en scène que pour son contexte historique plus ou moins oublié depuis les années qui sont passés .
Des gendarmes Français considérés comme des occupants pacifistes sont pris en otages et de là va s'entamer une négociation pour les faire libérer .
Un film qui dénonce la politique dans des enjeux de vie et de mort avec des otages .
Le film dénonce haut la main la politique mené a cette époque qui mena a un massacre ou la vie de ces hommes ne valait plus que de potentiel votes, un film qui montre du doigt le silence et les mensonges, un film qui fait ressurgir un fait divers oublié de tous et qui nous lance pleins de messages .

Le film souffre malheureusement de quelques défauts comme ses interprétations souvent trop amateurs ou encore sa mise en scène qui est alourdit par des gros effets sonore du type "BOUM BOUM", c'est là pour intensifier la noirceur et la force du récit mais c'est utilisé de façon abusive .

Mathieu Kassovitz se rattrape dans son jeu d'acteur et démontre une fois de plus un talent de réalisation en pointant du doigt les politiciens qui se moquent de la vie humaine, un film qui se finit dans un massacre intense et nerveux nageant dans un amas de violence percutante, un film a voir au moins une fois pour y découvrir ce massacre peu connu ( ou oublié ).

Mentions spécial a l'acteur Jean-Philippe Puymartin qui m'a rappelé un de mes films d'animation favori avec Toy Story car cet acteur est le doubleur de Woody et ça tape bien au oreilles !!

Encore un film sur un évènement historique Français, Très bien réalisé, le film est en parti pris par l'acteur réalisateur qui dénonce la politique française et ses décisions à l'époque. Un bon film prenant !

Après une mauvaise passe hollywoodienne, Kassovitz revient enfin en France pour réaliser un projet plus personnel (revenir sur ce qui s'est réellement passé en Nouvelle-Calédonie en 1988). L'Ordre et la morale transpire à nouveau l’investissement du cinéaste sur un thème qui lui tient à cœur.

L'Ordre et la morale fait penser à un film de jeune cinéaste qui croît dur comme fer à son projet et est prêt à tout pour le mener à bien. Cependant une telle fougue possède ses qualités et ses défauts. Pour le meilleur, elle offre des séquences de mise en scène inspirée comme les multiples plans-séquences du début, magnifiques de maîtrise, ou à l'inverse des scènes très saccadées où se succèdent les plans d'à peine une seconde. Pour le pire, elle montre un cinéaste trop préoccupé par le message qu'il veut faire passer et qui surligne trop les choses (au point de basculer à la limite du gros cliché). Ou encore qui se laisse submergé par une séquence à force de trop la réfléchir. Ainsi l'assaut final déçoit. Kassovitz fait le choix d'un plan séquence qui suit l'équipe du GIGN pour nous faire vivre l'action de l'intérieur et en temps réel. Le problème est que son plan, trop éloigné de l'action principale et tourné par une caméra à l'épaule trop brouillonne, finit par perdre le spectateur qui décroche alors complément.

Heureusement, Kassovitz s'il a la fougue d'un jeune cinéaste, n'en est pas à sa première réalisation et possède une certaine connaissance de la mise en scène. Ainsi il n'hésite pas à poser sa caméra, à la mettre en retrait derrière la seule évocation des faits. C'est dans ces instants que son propos, qui n'a pas besoin de superflu, ressort de la manière la plus convaincante. D'autant que le scénario a été au départ très bien réfléchi en faisant le choix de suivre un personnage sans parti-pris. Dans sa structure le film aussi convainc parfaitement. Kassovitz l'a construit tel un thriller dont il finit par ressortir une réelle tension, notamment par une admirable gestion du rythme, tel un compte à rebours vers une inexorable explosion finale (malheureusement loupée).

Si L'Ordre et la morale n'est pas dénué de défauts il remplit son devoir de mémoire comme il faut (rien à redire là-dessus), et laisse à nouveau espérer en un prochain retour tonitruant de Kassovitz réalisateur.

Toutes mes autres critiques sur : http://le-monde-de-squiz.blogspot.com/