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Max Rss
199 abonnés
1 769 critiques
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4,0
Publiée le 18 janvier 2014
En acceptant de jouer dans « Meurtres? », Fernandel s’éloignait considérablement des rôles comiques. Rôles dont il était spécialistes. Dans ce film de Richard Pottier, c’est un tout autre Fernandel que l’on découvre: sobre et capable de faire preuve d’une force dramatique notable. L’histoire l’a souvent prouvé: les acteurs comiques étaient généralement des cracks pour jouer des rôles dramatiques. Le pitch: un homme tue sa femme rongée par la maladie et la souffrance. Il veut se constituer prisonnier, ce sera sans compter sur la présence de sa famille qui l’a toujours renié car il n’a pas choisi le même style de vie. Pottier n’est pas tendre. Il adresse une critique furieuse contre les membres de la haute société en les faisant passer pour des égoïstes conformistes, poltrons et prêts à n’importe quelle ruse sournoise pour éviter de se compromettre dans une affaire qui pourrait être gênante. Face à Fernandel (très bon dans son rôle et prouvant qu’il était un grand acteur), Raymond Souplex et consorts donnent parfaitement la réplique. Un film rare donc méconnu. Peut-être l’est-il trop…
Il ne s'agit pas d'un film sur l'euthanasie, un sujet ô combien d'actualité, mais sur la haine familiale. Fernandel y joue un rôle d'une noirceur stupéfiante au vu de son parcours cinématographique. Et il le joue très bien. Les échanges sont savoureux, plein de fiel, et permettent de sonder les profondeurs de l'âme humaine. La toute jeune Jeanne Moreau est très bien elle-aussi. Seul reproche que l'on pourrait adresser au réalisateur : il force le trait à outrance. Les membres de cette famille sont de parfaits salauds. A tel point que la crédibilité de l'histoire en prend un coup, même si dans la réalité de telles familles existent bel et bien. Idem pour le docteur, une espèce de sadique échappé de l'enfer.
Voici un film célèbre à sa sortie qui continue à ravir les retraités actuels tant son thème principal demeure crédible. Il est affublé d’un titre inapproprié puisque son sujet est la lutte des classes et non pas l’euthanasie. On pourrait aussi écrire : la méchanceté d’une classe devenue privilégiée qui met son intelligence au service exclusif de ses intérêts quelques soient les effets collatéraux sur les autres. C’est avant tout un spectacle intellectuel qui possède un dialogue hyper brillant même s’il ne se fixe aucune limites, ce qui nuit toujours à la qualité d’une œuvre. Bref, je trouve ce film jubilatoire tant il mélange le dramatique et un comique intermittent. Il bénéficie pour cela de grands acteurs secondaires, d’un Fernandel un peu moins à l’aise que d’habitude mais cependant excellent et de Jeanne Moreau (22 ans) que l’on remarque pour son deuxième film seulement. L’intérêt dramatique est constant jusqu’au coup de sifflet du chef de gare.
Film remarquable à plusieurs titres, les rôle dramatique de Fernandel doivent pouvoir se compter sur les doigts de la main et comme les grands acteurs comique il fait mouche dans ce genre, tout en gardant sur la fin un pouvoir comique qui nous soulage. Il est aussi entouré de grands acteurs qui donne au film un belle épaisseur au film. Par ailleurs si le scénario n'est pas spécialement recherché il met sur la table beaucoup de sujet, l'euthanasie de manière plutôt dépassionné, les haines familiales et les magouilles entre arrivistes bourgeois avec comme champ d'application la justice et la médecine...
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3,0
Publiée le 12 novembre 2024
L'euthanasie! On l'abordait dèjà au cinèma en 1950! La preuve d'un certain courage, mais aussi le rappel qu'un acteur populaire comme Fernandel pouvait aussi jouer un rôle dramatique. "Meurtres" de Richard Pottier est une oeuvre grave et poignante qui doit tout à ses acteurs et aux dialogues brillants d'Henri Jeanson (« il y a des amputations nècessaires...aucun chirurgien ne vous contredira là-dessus. »). Evidemment, Fernandel est convaincant, très maître de ses nerfs en modeste agriculteur qui met fin aux souffrances de sa femme, mais ce sont les seconds rôles qui se taillent la part du lion avec une mention toute particulière pour Jacques Varennes et Raymond Souplex, individus sans scrupule d'une famille soit disant respectable de notables qui sont prêts à tout pour èviter le scandale! Un film à redècouvrir où les moments les plus forts sont ceux entre Fernandel et la pathètique Line Noro! C'est aussi l'un des premiers rôles au cinèma de la jeune (et dèjà grande) Jeanne Moreau, pensionnaire à l'èpoque de la Comèdie-Française...
Un drame convaincant et un contre-emploi total pour Fernandel dans ce qui est probablement l'une de ses meilleures prestations. Les dialogues d'Henri Jeanson n'y sont pas non plus étrangers.
Il y a beaucoup d’émotions qui s’expriment ici. La douleur avec la mort. La repentance et la colère qui engendre le mépris. En cela Fernandel va les réunir qui devenir méprisant et cynique. La deuxième partie est une vengeance. On appréciera également les deux rôles féminins savoureux.
C'est un très beau film avec des très grands acteurs et de très grandes actrices. Le scénario reste intéressant, une histoire familiale complexe et qui est d'époque. C'est un beau film mais certes c'est un film lent avec une conclusion reste assez simpliste, comme s'il manquait quelque chose au film. Mais cela reste un bon film avec un grand Fernandel.
un homme dont la femme est gravement malade dont cette dernière le supplie d'abreger ses souffrances accorde cette faveurs a son épouse qui l'aime temps , et qui ne peux plus voir souffrir autant un soir un double a dose de ses médicaments sa bien aimer décède. Triste et apeurés il veux assumer la conséquence de ses actes en ce dénonçant a la police mes ses 2 frères on peur pour la réputation de leur nom ils vont donc tout faire pour faire interner leur jeune frère pour éviter tous scandale. Une magnifique fable sur l'euthanasie qui une fois de plus va relancer le débat de savoir si oui ou non dans certains cas elle doit être pratiquer au nom de l'amour. Un Fernandel que l'on vois pleurer qui interprète avec brio ce magnifique personnage touchant il apporte son sourire et son immense talent à ce personnage. 1h44 de film qui passe à toute vitesse nous seront tous toucher par cette émouvant film a voir d'urgence même si cette oeuvre est méconnue dans la filmographie de l'immense Fernadel.
Grave, le film de Richard Pottier pose d'abord la problématique de l'euthanasie (tout est dans le point d'interrogation du titre). Fernandel est Noël Annequin, l'époux malheureux dont la femme se meure et dont il finit par accepter d'abréger la souffrance. Mais Noël n'est pas seulement ce désormais veuf criminel au yeux de la loi , il est aussi le cadet d'une famille bourgeoise, le vilain canard qui fit jadis un mariage d'amour... Au drame humain se substitue très vite un jeu de massacre anti-bourgeois dirigé par Henri Jeanson aux dialogues (dont on se souvient, dans un registre analogue, du "Revenant" avec Jouvet et réalisé par Christian-Jaque). Par la la peur du scandale et à travers leurs fonctions, les deux frères de Noël incarnent le pire de la bourgeoisie. La charge de Jeanson est telle qu'elle tutoie le pamphlet. La famille du personnage de Fernandel cumulent toutes les tares, tous les vices de sa classe (résumons-les à la pleutrerie, à la convoitise et à la respectabilité par dessus tout) jusqu'à la caricature. C'est le reproche qu'on peut faire à Jeanson (si on considère que Richard Pottier n'est que le réalisateur...) de ne pas donner dans la nuance et d'affliger sans modération des notables méprisables. Mais reconnaissons aussi que les dialogues sont souvent brillants et qu'ils sont la meilleure part du film, sans lesquels le scénario serait un peu fade, à l'image du rôle dramatique confié à Fernandel.
Un film méconnu de Fernandel, et c'est dommage. Il s'agit d'une satire un peu trop extrême et manichéenne de la grande bourgeoisie de province, sur fond d'euthanasie. Si le propos est classique, les dialogues sont excellents et souvent drôles, malgré la gravité de base de l'histoire. On pense à Pot-Bouille, ces bourgeois n'étant pas si éloignés des bourgeois de Zola, Ici aussi, le trait est forcé, la caricature outrée. Le film gagne en sarcasme ce qu'il perd en crédibilité, mais les comédiens sont excellents et l'on s'amuse finalement beaucoup.
Il faut dire d'emblée que les drames, ce n'est pas pour moi. Je déteste! Mais quelles idée m'a pris de regarder ce drame, et en plus avec Fernandel. Parce qu'il fait rire d'habitude, pardi! Et bien, je n'ai pas ri, enfin si, juste un tout petit peu, mais surtout j'ai jubilé. Le film commence par un drame, tout ce qui a de plus horrible, et qui est encore à notre époque d'actualité : l'euthanasie ou le droit de donner la mort à qui souffre trop. Mais c'est après que cela devient génial. Je n'en dirai pas plus, les autres s'en chargeront, j'ai horreur de divulguer le scénario d'un film. En tout les cas, le scénario devient une pure jouissance, avec des dialogues ciselés aux petits oignons, servi par les acteurs aux meilleurs de leur forme, et surtout la toute jeune Jeanne Moreau qui en a sous la chaussure. A voir par tous, surtout ceux que la comédie humaine attire, vous ne serez pas déçu. Les fans de Fernandel non plus!
Un film qui ose parler de l'euthanasie en 1950. Sujet tabou, délicat, émouvant, critique de la société. Deux frères parvenus ne soutiennent pas leur frère, Fernandel, qui a préféré la vie simple auprès de sa femme, qu'il a euthanasié car elle souffrait d'un cancer. Fernandel tombe le masque de comique pour son premier rôle dramatique.
un très bon film qui donne à fernandel l'un de ses premiers grands roles dramatique. On observe alors un acteur d'exception. Le scénario aborde de façon un peu extrême la question de l'euthanasie mais le film est mené par un très bon casting.