Avis : Agora - Page 9

Complétement ignoré à Cannes, Agora est pourtant un des meilleurs films sorti cette année. Alejandro Amenàbar signe un péplum de grande classe reprenant la vie de la philosophe et mathématicienne Hypatie. Plus qu'une biographie le film évoque avec une clarté limpide la lutte de pouvoir et les dilemmes moraux de ces protagonistes. Ces mêmes luttes sont l'occasion pour Aménabàr de renvoyer les religion, l'élitisme ou le fanatisme dos à dos en dessinant la décadence d'une civilisation et de son élite incapable de se remettre en cause et s'enfonçant toujours plus loin dans sa stupidité. Rachel Weisz y trouve le rôle de sa vie avec ce personnage hors du commun qui fera de la logique son arme et mourra pour ne pas trahir son idéal .

Un des plus beaux films de l'année 2009 et surtout le plus bel hommage à la philosophe Hypatie qui avait 1200 ans d'avance sur les astronomes crétins... chrétiens pardon, ma langue a fourché. Ce film est un vrai combat contre l'obscurantisme et le fanatisme, qu'ils soient du passé ou du présent. Aménabar confirme qu'il est un immense réalisateur( scénariste et compositeur) et les acteurs y sont époustouflants.

Un péplum brillant, moderne, actuel, politique surtout, porté par la performance impériale de Rachel Weisz.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

Rachel Weiz interprète l’une des premières femmes scientifiques de son époque. Mais ces découvertes tombent en plein affrontement entre les chrétiens qui croient en un seul dieu et les protestants qui eux croient en plusieurs dieux. Avec pour ajouter à cet employé un affrontement amoureux pour la belle. Un film très intéressant

"Agora", ou le côté dangereux du cinéma. Pour le spectateur moyen, dont je suis en général, la cause sera entendue à la sortie de la salle : la Biliothèque d'Alexandrie a été détruite par les chrétiens. Problème : personne n'en sait rien. Plusieurs hypothèses s'affrontent sur ce fait historique sans pouvoir espérer avec certitude que l'on saura un jour laquelle est la bonne. Alejandro Amenabar, que l'on a d'ailleurs connu plus inspiré, joue un jeu dangereux en voulant réécrire l'Histoire. Certes, cela sert son propos qui dénonce le fanatisme chrétien de l'époque (même si ce sont globalement tous les fondamentalismes qui sont ici la cible du réalisateur ibérique), mais faire passer pour acquis ce qui demeure incertain me semble douteux. Autre reproche sur le fond : parallèlement à cette évocation religieuse, Amenabar mène la biographie d'une certaine Hypatie et ses recherches sur le mouvement des planètes. Il rate plutôt son coup car cette juxtaposition casse le rythme de sa narration, paraissant ainsi artificielle. Ensuite, je ne suis guère convaincu par cette astronomie de comptoir un peu simpliste, voire vulgaire. Allez Rachel, tu nous montres ici deux fois tes fesses et s'en satisfera bien. Enfin, sur la forme, ce film n'est de toute façon pas bien passionnant et fait surtout peplum indigeste. De la part de celui qui a mis en scène "Les autres", on reste un peu sur sa faim, même s'il faut saluer l'ambition de l'espagnol qui explore d'autres horizons. Un film à voir donc avec des pincettes.

Un péplum simple mais efficace. Même si le coté historique n’est pas toujours bien ficelé, le film nous charme par ses décors naturels et vieillots. Cela aurait pu être un désavantage mais au final l’esthétique est appréciable et créé un effet de réalisme opérant. Agora reste tout même approprié à un public bien précis. Il ne cherche pas à mettre le spectaculaire en avant mais une mise en scène propre et mesurée. Un film donc, esthétique et sincère avant tout. Agora par amour du gout.

Agora s’affirme comme un nouveau péplum, signé du talentueux Alejandro Amenabar qui met à feux et à sang Alexandrie, en proie aux révoltes et aux conflits en tous genres. Eblouissant visuellement et touchant à souhait.

Même si l’œuvre d’Amenabar ne peut prétendre au statut du chef d’œuvre, on se retrouve avec un excellent film doté d’une image magnifique, d’un scénario foisonnant, des personnages réalistes. Amenabar traite avec une quasi-perfection de cette Alexandrie, symbole de la décadence gréco-romain, en proie à des conflits religieux, sociaux et scientifiques.

Un film sans concession qui souffre de quelques longueurs et de répétitions. Rachel Weisz y est sublime, les décors sont fantastiques. La forme est soignée pour un fond terrible de vérité. Quand on voit Agora, on se dit qu'au fond il n'y a pas vraiment grand chose qui ait changé. Sommes-nous arrivés au bout de l'évolution ?

Et voila encore une belle preuve que l'homme est son propre fléau et que la religion n'est qu'une belle farce .. excellent film, très percutant, à méditer ...

Je n'est vraiment pas aimer ce film,il est lent et ennuyeux. Le seul point intéressant que nous offre ce film est un peu de culture.

Avec "Agora", le cinèaste Alejandro Amenábar signe une fresque historique trop superficiel pour qu'on y adhère totalement! C'est souvent long (Agora dure plus de 2h) malgrè un travail de reconstitution assez remarquable! Avec son casting allèchant (Rachel Weisz en Hypatie, Michael Lonsdale en directeur du musèe de la bibliothèque d'Alexandrie...), "Agora" aurait pu donner vie à des personnages intèressants et apporter une nouvelle dimension avec l'histoire de cette femme passionnante! Malheureusement, pour ce premier pèplum philosophique de l'histoire du cinèmma, c'est plutôt dècevant car on ne rentre jamais dans le film et les dialogues souvent convenus ne changeront pas grand chose à la donne! Pour initiès uniquement...

Le sujet est ambitieux, le message de fond est loin de manquer d'actualité, la mise en scène surprend par son ampleur et Rachel Weisz prouve encore une fois qu'elle est une des actrices les plus talentueuses et originales de sa génération. Et le résultat est inégal. Amenábar est ambitieux, c'est super, Amenábar fait montre parfois de prétention, ça c'est moins super. Les plans aériens ne servent à rien, les plans de la planète Terre non plus, les premiers donnent l'impression d'être là pour faire hollywoodien, les seconds pour au contraire faire plus intellectuel. De plus certaines séquences sont beaucoup trop bavardes et l'ensemble manque de point de vue. Par exemple, se concentrer un peu plus sur celui d'Hypatie aurait rendu le film plus passionnant. Reste que certaines scènes sont très puissantes, surtout dans le dernier quart du film, et réussissent à faire un peu pardonner les défauts de cette oeuvre au final intéressante ne serait-ce donc que par son ambition.

J'ai pu lire et entendre pas mal de critiques mitigées - voire mauvaises - sur ce film, mais je n'ai pas été déçu par Agora.
Peut être est-ce le sujet qui m'intéressait particulièrement, mais en tout cas j'ai trouvé ce film vraiment très prenant.

Le réalisateur parvient à donner à ce péplum une sorte d'aspect contemporain. En effet, bien que l'action du film se déroule il y a plus de 1500 ans, le spectateur est frappé de retrouver beaucoup de notions de notre monde contemporain. Amenabar parvient à recréer toute l'effervescence d'Alexandrie, au moment où trois religions se confrontent : christianisme, judaïsme et paganisme.
D'une certaine façon, Amenabar en parlant du IVè siècle, dresse une critique de notre société contemporaine, qui finalement n'a pas beaucoup évolué depuis ce temps là.

Si certains pourront peut être regretter un triangle amoureux qui n'aurait peut être pas vraiment eu lieu d'être, il ne m'a pas dérangé pour autant.
J'ai trouvé au contraire intéressant de voir que les personnages ne sont pas spécialement gentils ou méchants, ils sont plus nuancé.
Amenabar arrive ainsi à recréer un monde complexe sans embrouiller le spectateur.

Le film pourra peut être en lasser plus d'un, ceux qui n'ont pas été embarqué par le sujet dès le début. Pour ma part j'ai vraiment été convaincu par ce nouveau Aménabar.

Le cinéma Espagnol distribué internationalement est tout bonnement très bon. Ils excellent notamment dans le monde du fantastique. Je pense à « l’Orphelinat » ou aux « yeux de Julia ». C’est avec appétit que je me suis donc jeté sur « Agora », Biopic historico-dramatique d’Alejandro Amenabar. Et franchement, ça claque ! Ce film est une réussite totale, à la fois profond et prenant, subtil et audacieux. Classique mais pas trop, cette production interroge de manière très sensible la question des conflits religieux (entre chrétiens et juifs, 400 ans après J.C, à Alexandrie). L’enjeu de la religion constitue l’ossature de cette œuvre historique. Mais ce qui est réellement novateur, c’est que sur cette base historique se construit le personnage d’Hypatie (superbe Rachel Weisz) et de ses recherches en matière d’astronomie (elle tente d’affirmer le fait que la terre est ronde). Cette double vision procure une réelle épaisseur au scénario du film, très enrichissant mais aussi extrêmement captivant et poignant. Techniquement, c’est grandiose : les mouvements de caméra sont superbes, le montage vidéo/sonore très convaincant et la reconstitution historique magistrale. Les effets visuels numériques sont eux aussi de très bonne facture. L’intrigue est parfaitement bien distillée, dosant à merveille les passages épiques avec les instants de dialogues, plus posés. Le film véhicule des émotions très fortes. Amitié, amour, haine, jalousie s’y entremêlent délicieusement. La symbiose d’autant d’éléments scénaristiques est telle que l’on est littéralement emporté par ce récit, riche mais cohérent, sans scènes futiles. Dépaysement et émotions garantis ! L’éventail de comédiens est là encore superbe. Tous les acteurs sont crédibles et leurs personnages respectifs sont sculptés avec justesse et son tous, à des degrés différents, attachants. Oscar Isaac, Max Minghella ou encore Michael Lonsdale font preuve d’un professionnalisme certain. Mais c’est évidemment Rachel Weisz qui crève l’écran. D’un charme incommensurable, d’une finesse totale, elle fait honneur à son personnage, déterminé et passionné. Sans aucun doute son meilleur rôle à ce jour. Après un final magistral, l’écran noir apparaît. C’est certain, « Agora » est un grand film, une fresque historique d’une excellente méticulosité et fidélité. Envoutant, enrichissant, bouleversant.

Agora un peplum brillant et intelligent mais filmé comme un reportage souffre de quelques lourdeurs fait que cette fresque est jolie mais pas saisisante