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    Dernier maquis
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    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 septembre 2023
    À l’occasion de la sortie du "Gang des bois du temple", le "Grand Action" a la bonne idée de reprogrammer les précédents films de Rabah Ameur-Zaïmeche. C’est l’occasion, si vous ne l’avez pas vu, de découvrir "Histoire de Judas", qui compte au nombre des films préférés d’une personne qui m’est chère, ou de voir, comme j’en ai eu l’occasion, ses autres films.

    "Dernier Maquis" est le dernier film d’une trilogie sur la banlieue, ouverte en 2002 par "Wesh wesh, qu’est-ce qui se passe ?" et poursuivie en 2006 par "Bled number one". Son action se déroule dans une petite entreprise dirigée par Mao, interprété par Rabah Ahmeur-Zaïmeche en personne. Feignant la proximité avec ses employés, Mao ouvre pour eux une salle de prières où ils peuvent exercer leur culte et se choisir un imam. Mais ce libéralisme cache en fait un comportement plus sournois.

    "Les Chants de Mandrin" est à première vue un film radicalement différent, dans le temps et dans l’espace. Il se déroule au milieu du XVIIIème siècle, dans les Causses où les compagnons de Mandrin, un bandit de grand chemin capturé et roué vif à Valence en 1755, poursuivent tant bien que mal l’œuvre de leur chef et font publier par un éditeur clandestin ses écrits révolutionnaires.

    Pour autant, les deux films présentent une réelle unité. Au premier chef à cause de la même bande d’acteurs qu’ils font tourner : des amateurs, proches du réalisateur et qui font, pour certains, partie de sa propre famille. Le résultat est assez déconcertant, surtout quand il s’agit de demander à des Français d’origine maghrébine d’interpréter des bandits de grand chemin du XVIIIème siècle.

    Au-delà des différences historiques et géographiques, ce qui intéresse R.A.Z. ce sont les mêmes prolétaires – même si l’expression est anachronique pour désigner des bandits de grand chemin au dix-huitième siècle. Des gens de peu qui se battent pour défendre un idéal ou, à tout le moins leur dignité. J’ai trouvé particulièrement intéressant dans "Dernier Maquis" la place occupée par la religion, opium des peuples, utilisée par Mao pour endormir ses employés. Au contraire, dans "Les Chants de Mandrin", je regrette qu’on n’en sache pas plus sur l’idéologie défendue par Mandrin dont seule la veine poétique de ses "Chants" est évoquée.

    Enfin et peut-être surtout, c’est la même façon de tourner qu’on retrouve d’un film à l’autre, dans les films de R.A.Z. Elle détonne de celle à laquelle on est aujourd’hui habitué, dans des films millimétrés où rien n’est laissé au hasard. Au contraire, chez R.A.Z, la caméra s’attarde sur des détails insignifiants, le scénario se fait la malle, offrant par exemple au beau milieu de "Dernier maquis", comme dans cette scène bucolique où Géant (Sylvain Roume) libère un ragondin, une échappée belle. Seul défaut que je reproche à "Dernier Maquis" : sa fin bâclée.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 août 2018
    Assez déçu par le film. Ayant pourtant admirer ces oeuvres précédentes "wesh wesh" et Bled Number One, je n'avait aucune inquiétude. Bon c'est toujours du cinéma vérité avec Aimeur Zaimeche toujours proche de ses personnages que ce soit devant ou derrière la caméra, maitre de son sujet, de son scénario. Le problème c'est que ça fourmille d'idées mais qu'aucune ne semble s'imposer, un coup l'imam, un coup le renvoi d'employé, un coup çi un coup ça. Alors ce n'est pas à n'y rien comprendre mais cela fait un peu saccadé et se demande parfois on l'on va. La fin du film peut paraitre aussi réussite que baclé, cela dépend vraiment de la manière dont vous aurez ressenti le film, si vous arrivez à le ressentir ... Déception donc ! Malgré un sujet plutot délicat donc courageux où tout n'est pas à jeter encore une fois. Un film d'Aimeur Zaimeche se regarde quoiqu'il arrive, au moins on y apprend toujours quelque chose sur la vie, la religion ou le rapport aux autres.
    velocio
    velocio

    1 158 abonnés 3 021 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 octobre 2008
    Ayant bien aimé "Wesh Wesh, qu'est-ce qui se passe ?" et "Bled Number One", les films précédents du réalisateur franco-algérien Rabah Ameur-Zaimeche, c'est très confiant qu'on est entré voir ce film, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2008. Le réalisateur a voulu traiter le sujet de la pratique de l'islam dans le cadre du monde du travail. Mao, le patron musulman d'une entreprise de réparations de palettes dans la banlieue parisienne, ouvre une mosquée pour ses ouvriers et désigne sans concertation un imam. Titi, un ouvrier portugais, vient de se convertir à l'islam et aimerait devenir imam. Voilà l'intrigue. Problèmes : on a droit à un scénario vraiment minimal, le film part dans tous les sens et rien ne va vraiment jamais au bout. Une fois de plus, on est à la fois dans le documentaire et dans la fiction mais, au bout du compte, on reste sur sa faim.
    norman06
    norman06

    292 abonnés 1 595 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2008
    Projeté en avant-première aux Rencontres cinématographiques de Carros, le film a donné lieu à un débat laborieux en présence du cinéaste, qui aligna des lieux communs sur la laïcité, la « plus value » extorquée aux dominés par les dominants et la nature humaine réduite aux instints de survie, reproduction et domination. En fait, le cinéma de Rabah Ameur Zaïmèche se situe dans un No man's Land cinématographique, dans sa volonté d'éviter tant le propos et le style consensuels d'un Abdellatif Kechiche (qui lui est supérieur) que le pompiérisme fumeux d'un Nicolas Klotz. L'extrême économie de moyens et l'épure de ce drame sert habilement le propos, et l'on appréciera les quelques digressions dont cette insolite séquence avec un ragonnet mystérieusement trouvé dans l'atelier. Au final, voici un film ambitieux qui ne laissera pas indifférent même si ses intentions ne sont pas toujours claires
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2008
    Dernier maquis est un film assez gonflé qui évoque un sujet très tabou : celui de l'exploitation des membres d'une communauté (ici musulmane) par d'autres membres de la même communauté. L'exploiteur, patron d'une PME, utilise la religion et un imam choisi par ses soins pour rendre dociles les ouvriers et leur faire passer les salaires en retard pour le sacrifice normal d'un bon musulman. Mao, l'employeur, devant la résistance d'un petit groupe, sait également très bien jouer la division entre les musulmans d'origine africaine et ceux d'origine maghrebine plus éduqués, moins naïfs.
    Rabah Ameur-Zaimeche montre également les excès auxquels peuvent arriver les types sous influence et qui se convertissent aveuglément. Le propos du film est donc tout à fait décapant, mais sans le revendiquer, de façon très simple. La forme s'appuie sur les règles du théatre classique : 3 actes, unité de temps et unité de lieu. La photo est singulière et la mise en scène efficace mais sans aucune nervosité. Le tout donne un film très singulier, pas ennuyeux pour un sou mais pas non plus démonstratif ou hystérique. Belle réussite.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2008
    Les moyens les plus mineures, ceux rejetés par le centre, sont bien souvent les plus appropriés pour témoigner d’une situation puisqu’ils ne sont dépendants d’aucune institution officielle. Rabah Ameur-Zaïmeche, un des cinéastes français les plus prometteurs, offre avec «Dernier maquis» (France, 2008) l’image d’une petite entreprise où certains employés s’insurgent contre l’autorité patronale à la suite de leur renvoie. Loin d’être une fresque ou de se positionner en exemple, le film fait d’une entreprise musulmane de réparation de palettes une figure banale et en même temps chargée de la symbolique communiste (grâce à la critique de la hiérarchie professionnelle et au rouge dans lequel baigne le film). En traitant de la place de la religion dans le milieu du travail et du travail dans la religion, Ameur-Zaïmeche s’attèle à une des pierres angulaires de la société occidental, celle qui articule le domaine intime de l’individu (la religion) et le domaine public (le travail). Par des moyens modestes, exempts de toute volonté de spectacle ou de nécessité de grandiose, le cinéaste aborde une des singularités de la société française faite par ceux qui l’ont rejointe à la décolonisation, les originaires du Maghreb. Originellement catholique, le cinéma hexagonal trouve, grâce à des cinéastes comme Ameur-Zaïmeche ou Kechiche, les porte-paroles d’une communauté-pilier de la France contemporaine. La façon labile dont les protagonistes sont à la fois de singuliers protagonistes et représentants d’une idée joint le commun à l’idéal. Ameur-Zaïmeche défend par le truchement de sa pratique du cinéma et des plans qu’il crée une idée pragmatique du communisme, un but précis vers lequel tendre. Fondamentalement ancré dans les conditions sociales, «Dernier maquis» bâtit un lieu de refuge où la communauté musulmane peut s’épanouir. L’intelligence d’Ameur-Zaïmeche réside alors dans la critique de cette nécessité de la communauté musulmane pour pérenniser sa culture à se cloîtrer.
    oranous
    oranous

    131 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2008
    Au sein d’une entreprise, la lutte des classes se matérialise. Au sein d’une entreprise, la religion peut être matérialisée. C’est que qu’a voulu démontrer le réalisateur avec son Dernier Maquis. J’ai beaucoup aimé l’aspect « révolution » du film dans lequel les inégalités sociales se ressentent. Le patron exploite ses salariés. Le film est plutôt beau visuellement, ses empilements de palettes rouge en mettent plein la vue. Mais le film est long a démarrer et plutôt lent.
    cristal
    cristal

    165 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 octobre 2008
    C'est l'histoire de Mao, un dictateur musulman, dans une zone industrielle qui se meurt. C'est l'histoire d'une poignée d'ouvriers, fervents musulmans, convertis ou à convertir, qui luttent contre la sous-traitance. Des blocs de palettes rouges qui s'élèvent jusque dans le ciel en guise de décor, Ameur-Zaïmèche transforme l'espace en un théâtre de difformations sociales, une sorte de prison dont la sortie reste infranchissable, coincée quelquepart derrière cette architecture Lynchienne. Seul moment de dépassement ; un ouvrier grimpe jusqu'au sommet, et, vu du ciel, se fait muezzin. Seul moment où l'homme trône au-dessus de son devoir, de son employeur, qu'il laisse parler lui-même et l'adoration qu'il porte à son Dieu, le film devient plus particulièrement une ôde aux travailleurs de toutes origines. Pourtant, derrière cette mathématique du décor, derrière le symbole qu'offre la zone industrielle (et même si Ameur-Zaïmèche s'en affranchit pour quelques séquences), derrière cette pleine possession du lieu où il capte le geste travailleur et héroïque face à un patron des plus magouilleurs, il laisse s'échapper des ambiguïtés bien difficiles à résoudre. C'est-à-dire qu'au final, à part nous prouver courageusement la souffrance des ouvriers et la cupidité de la direction, que veut nous dire le film? Il parle de l'Islam à la première personne, visiblement par une expérience au moins, si ce n'est tout simplement par une éducation. D'un côté, Mao, figure diabolique s'il en est, vivant reclus dans son bureau de chiffres et bien loin de toutes responsabilités, est montré comme le grand méchant loup, un manipulateur intelligent et habile. Il se sert de la religion comme un prétexte efficace et bénéfique à sa petite entreprise personnelle, quand d'autres seuls y voient l'évasion, la raison et le soutien. Mais que pense Ameur-Zaïmèche de cette situation épineuse? Car lorsque Mao (dans le rôle de ce dictateur justement) s'entretient avec l'un de ses ouvriers et lui demande d'app
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 décembre 2011
    Ce pamphlet politique au budget très réduit, et dont la mise en scène est purement naturaliste, est un beau drame prolétarien qui a l’originalité de se situer au sein du quotidien d’un groupe de travailleurs dans leur petite entreprise. Elle nous permet dans un premier qui fait réfléchir sur la place que peut prendre la religion, en l’occurrence l’islam, dans le monde du travail. Ensuite la lutte des luttes est parfaitement reproduite à travers une grève violente suite à la fermeture de la boite. De plus, visuellement, les palettes rouges forment un décor splendide.
    Hakim G
    Hakim G

    44 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 juillet 2009
    La lenteur de ce film, malgré un sujet fort nous fera vite décrocher.
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2008
    On avait bien aimé les films précédents de ce réalisateur. Ici, l'éloge excessif d'une grande partie de la critique nuit plus au film qu'il ne lui profite. En effet, si le décor et certaines situations sont bien venues, le scénario sans consistance, et le côté n'importe quoi n'importe comment, laissent un sentiment d'insatisfaction. Quand arrive le générique, c'est -Ah bon? c'est fini ?? c'est tout ??? Dommage, il y avait matière à mieux que cela.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 novembre 2009
    Ca m'étonne qu'on arrive à faire des films aussi nuls, je peux même pas qualifié çà d'être un film tellement que c'est mauvais, Le titre de ce film aurait du être : "1h30 dans le vent". A part que le scénario qui à la cote de 0/10, il y a des scènes qui ne servent strictement à rien, c'est sincèrement navrant d'être aussi mauvais, bien essayé quand même, inchallah qui sait un jour il arrivera à faire un court métrage correct ... Bonne chance.
    Auditore
    Auditore

    8 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 décembre 2010
    Dans "Dernier Maquis", je n'y ai vu aucun souffle de résistance politique. Ce film est très long, très ennuyeux et horriblement plat. On ne remarquera aucune action (au sens ultra-large du terme action) ni aucune activité; le film se résume à nous montrer des images les unes après les autres avec des dialogues dignes d'une caricature arabo-musulmane. Ce film est donc un sacré navet ce qui est assez "navrant" car il aurait pu s'imposer comm un bastion idéologique de thématiques actuelles faisant l'actualité de manière récurrente. Toutefois, ce manque d'ambition a tué le film. Tant pis !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 novembre 2008
    Film d'une rare intelligence, "Dernier Maquis" nous plonge dans la difficile condition de travailleurs immigrés aux portes de la capitale. Leur patron, lui-même issu de l'immigration, décide de l'installation d'un local pour le lieu de culte et de son imam. Patron philanthrope ou manipulateur pour acheter la paix sociale? Le rythme très lent, ponctué de moments apaisés (la nature environnante), fait doucement monter la tension latente jusqu'au dénouement final.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 novembre 2008
    Un film sympathique, qui offre des images bien faites et esquisse une réflexion intéressante (sur les relations dans l'usine, sur la religion, sur la place de la religion dans les relations dans l'usine...). Le tout n'est quand même pas tout à fait à la hauteur de l'ambition : ça flotte un peu, le scénario manque peut-être d'une certaine tension, d'où une impression d'inachevé. Mais le côté décousu du film est aussi l'occasion de certaines de ses meilleures scènes...
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