Âprès avoir vu ce film je me suis demandé ce qui avait bien pu me pousser à en acheter le DVD. Sur le papier, ce film semblait pourtant assez prometteur avec la sublime Nicole Kidman, le très bon Joaquin Phoenix et Gus van Sant aux commandes. Mais malheureusement, la déception n'en est que plus grande. Le film a un scénario plutôt consistant mais la mise en forme, si elle est originale, m'a semblé rendre ce film contrefait et n'a eu de cesse de saccader le film. Nicole Kidman, certes impliquée, ne m'a pas convaincu dans ce rôle de femme manipulatrice. Quant à Joaquin Phoenix, je préfère ne même pas en parler tant son jeu était inexpressif. Des plans peu soignés, hormis celui où Kidman danse sous la pluie ( seule scène valable du film). Heureusement, la bande-son est excellente et a permis d'insuffler un rythme que la trame ne donnait pas. Des dialogues d'une bien piètre philosophie et réellement indigent pour toutes personnes ayant un tant soit peu réfléchit sur les thèmes éternellement débattu de la vertu et de l'importance socio-politique des médias. Un film très pauvre qui aurait gagné à rester plus conventionnel et à être plus exploité en profondeur pour englober le tout d'une véritable dimension métaphysique et non pas de fellations suggérées par de faux jeux de caméra.
Un casting fantastique, meme pour les seconds roles, une belle pellicule, mais un peu ennuyeux à la fin. Decidemment Gus et moi , on ne se comprend pas ;-)
L'un des premiers grands rôles de Nicole Kidman en journaliste arriviste et l'une des premières commandes de Gus van Sant parfaitement réalisées. Un scénario à rebondissements bien mené, quelques scènes vraiment flippantes et la naissance d'une actrice capable d'aller très loin lorsqu'elle est très bine dirigée, ce qui est le cas ici. Pas sûr que ses partenaires soient à la hauteur, qu'importe, le résultat global est positif.
"Prête à tout" est une satire plutôt féroce sur le monde des médias,derrière son esthétique acidulée.Gus Van Sant utilise sa thématique récurrente des véritables intentions derrière de banales apparences.Nicole Kidman ne recule devant rien pour faire détester son personnage de garce manipulatrice,arriviste et écervelée.Cette Sally Stone agit uniquement dans l'intérêt de faire décoller sa carrière télévisuelle,qui se borne à la présentation de la météo sur une chaîne locale.Jusqu'à mi-film,c'est plutôt délectable.Seulement,après ça,Van Sant fait basculer son film dans le mélodrame cynique et érotique.2 parties qui ne vont pas du tout ensemble."Prête à tout" finit par s'empêtrer dans le fait divers,la vengeance et autres joyeusetés.Toute l'originalité du propos initial s'en trouve dénaturée.Cependant,cela ne peut occulter la performance de Nicole Kidman qui n'a jamais été aussi sexy et méchante,et les débuts prometteurs de Joaquin Phoenix en ado bien perturbé.La lumière des projecteurs peut faire péter les plombs,surtout ceux venant de familles modestes.Une morale un peu faiblarde.On aurait aimé que le film soit plus acéré,ou alors plus réaliste.Pas dans cet entre deux déstabilisant.
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3,5
Publiée le 28 juillet 2010
Garce cathodique! Tailleur rose bonbon, sourire scotchè aux lèvres et mise en plis impeccable, la sublimissime Nicole Kidman sera une star du petit ècran même si elle doit tuer pour cela! Le cinèaste Gus Van Sant nous livre une comèdie noire inspirèe de faits rèels! Autour de son hèroïne, vèritable monstre d'ambition, il fait èvoluer une galerie de seconds rôles prestigieux dont Matt Dillon, la rèvèlation Joaquim Phoenix et même le rèalisateur David Cronenberg! Golden Globe de la meilleure actrice en 1996, Kidman a cependant su se servir de son image hollywoodienne, ce qui a donnè un relief supplèmentaire à son personnage profondèment ancrè dans l'Amèrique des classes moyennes! Une fable acide et remarquable sur le succès et les mirages de la cèlèbritè...
Pertinent portrait d'une femme parfaitement incapable d'aimer quelqu'un d'autre qu'elle-même, et totalement prise au piège du rêve américain. La trame psychologique est vraiment là et on y croit mais la façon dont l'héroine chute a une facilité et un coté biblique qui déçoit presque.
Après l'échec de son psychédélique Even Cowgirls Get the Blues (1995), Gus Van Sant s’est lancé dans la comédie dramatique avec Prête à tout (1995), l’histoire d’une femme en apparence tout ce qu’il y a de plus normale, mais qui en réalité cache un lourd secret, en effet, elle est prête à tout pour parvenir à ses fins, devenir une présentatrice vedette du petit écran. Ce qui marque en premier lieu ici, c’est le procédé narratif utilisé par le cinéaste. Sous forme d’interviews et de flashbacks, on suit le parcours de divers protagonistes, tous ayant un lien direct ou non avec le personnage principal. Si le casting est très réussi, c’est par ce qu’il réunit autour du film : Nicole Kidman, Matt Dillon, Casey Affleck, Joaquin Phoenix, Dan Hedaya, etc. Mais pour ce qui est du scénario, on s’ennuie relativement vite, attendant inlassablement qu’une touche d’originalité vienne pimenter le film, manque de bol, ce ne sera pas le cas ! Ce qui est sur, c’est que ce film aura au moins réussi à Nicole Kidman, qui avec son rôle de manipulatrice sainte- nitouche, s’est vue remporter le Golden Globe de la Meilleure actrice en 1996.
Malgré la plastique académique et conventionnelle de «To die for» (USA, 1995), les indices du cinéma de Gus Van Sant demeurent présents. L'espièglerie des musiques de Danny Elfman et la lisse teneur de la photographie d'Eric Allan Edwards contrebalancent la gravité émotionnelle qui, d'accoutumance, accompagnent le regard de Van Sant dans ses oeuvres. Ce ne peut pourtant pas être un défaut de contrôle du réalisateur. Si Van Sant relate une intrigue si veule par des moyens si aseptisé, a contrario du sublime d'un «Paranoid Park», c'est qu'il pratique une ironie cinématographique. Cet écart entre le contenu narratif et l'esthétique qu'il emprunte produit un cynisme. Cynique, et paradoxalement compatissant, est le regard qu'il porte sur des adolescents utilisés mais surtout cynique est la définition qu'il donne de la télévision. C'est dans ce dernier point que l'on reconnaît le formalisme de Van Sant. Parmi les images lisses et aplanie, Van Sant introduit, plein champ, l'image d'une vidéo cassette et d'une caméra de surveillance. Cette curieuse et dynamique instillation d'un régime d'image bis dans ce paysage si mielleux offre une réjouissante pluralité. Van Sant, en multipliant ces registres visuels, joue sur les corps et sur leur gradient, éveille l'érotisme. L'érotisme de «To die for» n'a rien d'intime ou de joliment secret, il est le même que celui de Larry Clark : côtoyant la pornographie. A la différence de Clark, attaché également au thème de l'adolescence, Van Sant ne prend pas partie pour le désarroi sexuel des ados mais opte pour un regard distancé, quitte à les ériger parfois en proie divine (cf. sa trilogie de l'adolescence). Avec le personnage de Nicole Kidman, belle blonde arriviste prête à tout pour réussir, Van Sant dévoile la vérité des intentions derrière les apparences -procédé récurrent du cinéaste-. La pratique d'un cinéma commercial détourne Van Sant de ses formalismes pourtant si grandioses sans pour autant en éluder les fondements thématiques.
Grace à un procédé narratif original et parfaitement maîtrisé, Gus Van Sant rend jubilatoire cette comédie noire, décapante et très juste (à ce titre, les personnages des jeunes paumés manipulés par Suzanne Stone dans le film sont peut être encore plus "vrais" aujourd'hui qu'en 1995 !). Tous les seconds rôles sont épatants, mais la vraie performance de ce film, c'est celle, ENORME, de Nicole Kidman. Qu'on soit fan ou pas de Nicole Kidman, Prête à Tout mérite d'être vu rien que pour elle.
Une délicieuse satire du rêve américain ! Gus Van Sant prend comme prétexte le monde de la télévision pour se rapprocher une nouvelle fois des adolescents, en les montrant comme des êtres vulnérables et facilement influençables. Bien loin de sa mythologie de la jeunesse qui imprègne sa trilogie sur l'errance et la mort ( Gerry, Elephant, Last Days ), le réalisateur s'interroge sur le pouvoir de séduction ( ou plus globalement sur le charisme ) d'une ravissante jeune femme sur des adolescents américains du New Hampshire. Une jeune femme prête à tout pour réussir et devenir célèbre, qui ira jusqu'à tuer son mari fort peu ambitieux...Le casting sert à merveille le film de Gus Van Sant : Nicole Kidman, Matt Dillon, Joaquin Phoenix mais aussi Illeana Douglas, Kurtwood Smith ou encore le jeune et talentueux Casey Affleck...Des choix de mise en scène très intéressants et originaux ( le film est comme un immense flash back, et les acteurs s'adressent au spectateur, face à la caméra ). La musique très burtonienne ( signée Danny Elfman ) traduit parfaitement l'aspect satirique du film. Mordant et incisif, To Die For est le parfait divertissement du dimanche après-midi... bien qu'il ne se réduise pas à cela. A voir absolument.
Une Comedie noire qui vaut surtout pour la superbe prestation de Nicole Kidman, méconnue à l'époque, et qui mérite logiquement sont Golden Globe. Le film fonctionne comme un docu-fiction, ce qui est ingenieux car cela permet aux spectateurs de suivrent l'histoire de Suzanne Stone, une jeune fille obnibulée par la gloire, sous différents points de vue. Gus Van Sant quand à lui continue sur son théme preféré qu'est l'adolescence(Elephant,Gerry,last days) avec autant de réussite, ce qui ne me déplait pas. De plus les acteurs jouent avec une extréme justesse particuliérement Nicole Kidman et le tout jeune Joaquim Phoenix qui nous démontre déja tout son talent. Cependant le film contient certain passage assez plats et la fin et construite avec trop de facilités à mon gout.
Gus Van Sant réalise avec "To die for" une comédie satyrique, filmée à moitié comme un documentaire, qui dépeint l'arrivisme effréné dans la société actuelle états-unienne. Le charme du film repose sur l'excellente "débutante" Nicole Kidman et son récit des événements, plein d'hypocrisie, sans oublier les personnages secondaires amusants (notons au passage l'autre débutant Joaquin Phoenix en jeune abruti). Assez drôle donc, le fond de ce long-métrage n'en demeure pas moins sérieux et se révèle assez effrayant.