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    Tony Manero
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    fasskinder
    fasskinder

    25 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2009
    Ce film est un régal... un véritable exploit d'intelligence et d'humour noir ! A voir et à revoir pour comprendre l'ambiance d'anarchie meurtriere d'une dictature.
    ffred
    ffred

    1 489 abonnés 3 961 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2009
    Voilà un film choc dont on sort un peu pantois tout autant que perplexe. La bande-annonce était prometteuse mais pour une fois très bien faite, ne laissant rien entrevoir du gros de l'histoire. Techniquement c'est presque une horreur. L'image saute, les couleurs et le grain ne sont pas beaux, les flous un peu trop nombreux, c'est voulu, mais un brin exercice de style qui peut vite donner mal à la tête. Mais tout cela est rattrapé par un récit dur, glauque, qui finit par être intéressant presque passionnant. Beaucoup de scène surprennent, choquantes sans être pour autant insoutenables, mêlées au climat politique de l'époque Pinochet au Chili, cela donne une ambiance spéciale et qui sort de l'ordinaire. Les personnages sont liés par des rapports relationnels et sexuels d'une grande tristesse et d'un grand désespoir. A l'image du personnage principal. Il est particulièrement sombre, pathétique, on pense qu'il va devenir touchant mais il bascule brusquement dans une folie meurtrière et une folie tout court, froide, incontrôlable, qui fait que ne peut pas s'attacher à lui et qu'on finit même par le détester. Alfredo Castro (un petit air de Al Pacino)est hallucinant. Tout simplement incroyable, une performance étonnante. Tous les autres acteurs et actrices sont tous parfaits aussi. Rien à dire. La mise en scène maniérée, parfois trop et une histoire limite et sombre font de Tony Manero un film atypique, pas vraiment grand public, certainement rebutant pour certains, mais qui a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent.
    Cluny
    Cluny

    64 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    A l'instar du cinéma des Balkans avec la dictature stalinienne, le cinéma sud-américain trouve un sujet d'inspiration constant dans les décennies de plombs imposées par les juntes militaires sur toute l'Amérique Latine. Après le Brésil et "L'Année où mes parents sont partis en vacances", l'Argentine et "Agnus Dei", voici maintenant un film venu du pays du sinistre général Pinochet. Le point commun entre ces trois films se trouve dans la façon d'aborder cette histoire récente et douloureuse : pas de grande démonstration, pas de personnages centraux de la vie politique de ces pays, mais plutôt la narration des effets de la répression et de l'oppression sur le quotidien de gens ordinaires.

    La comparaison entre "Tony Manero" et les deux films cités s'arrête pourtant là. Autant Cao Hamburger et Lucia Cedron avaient choisi des personnages qui permettent l'identification des spectateurs, notamment le petit Mauro et Guillermina qui évoque elle aussi son enfance, autant Pablo Larrain nous présente un monstre, sans doute pour signifier qu'une époque monstrueuse ne peut produire autre chose.

    Car Raul n'a rien pour attirer la sympathie, avec sa tête de Al Pacino hébété (drôle de choix pour jouer un sosie de Travolta), son absence totale de sens moral et son comportement quasi-animal, que ce soit la fuite dans le monde extérieur ou la loi du mâle dominant dans les rapports intérieurs. Au contraire, il suscite la répulsion, par l'arbitraire de sa violence (avec une prédilection pour les plus faibles) et l'infantilisme scatologique de ses pulsions.

    En effet, on est bien loin de "Podium", de Bernbard Frédéric et de Couscous, et quand enfin Raul enfile son habit de lumière, le ridicule de ses contorsions et de l'émission berlusconesque qui lui sert d'écrin ne nous arrache pas même un sourire, tant ce pitoyable dissimule à peine le comportement de psychopathe du quinquagénaire disco que nous avons dû subir durant une heure et demi, et dont Pablo Larrain a eu le bon goût de nous épargner la suite, suggérée par une fin à la "Un bourgeois tout petit, petit" (le chef d'oeuvre grinçant de Monicelli, sorti précisément à cette époque).

    Certes, le cinéma ne s'est pas attaché qu'à des rosières et des prix de vertu, et les destins d'individus déséquilibrés et refoulés tels que Travis Bickle et Popaul Thomas remplissent les dévédéthèques des cinéphiles. Mais ici, les gesticulations erratiques de l'ersatz meurtrier de la star disco ne réussissent pas à capter l'intérêt, la faute à une mise en scène exaspérante, compil des petits trucs et des grosses ficelles du cinéma d'auteur de Godart à "Charly" : caméra portée perpétuellement instable, mise au point approximative quand ce n'est pas flou assumé, faux raccords style "regardez comment je me suis bien affranchi des règles canoniques", surexposition constante.

    A partir d'une idée alléchante, Pablo Larrain n'a tenu aucune des promesses attendues, que ce soit au niveau de l'histoire, de la caractérisation des personnages ou de la mise en scène. Résultat pour la première oeuvre chilienne de ces critiques, un film déplaisant et surtout terriblement ennuyeux.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    norman06
    norman06

    292 abonnés 1 595 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2009
    C'est tout sauf un film agréable et consensuel. Le cinéaste met un peu trop l'accent sur le sordide et le ton d'un certain "cinnéma de festival". Mais l'ensemble est stylistiquement cohérent.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 février 2009
    L'idée de Tony Manero est intéressante : montrer comment une ambition personnelle (même dérisoire) peut tourner à l'obsession puis pousser à devenir une parfaite ordure, la fin justifiant les moyens.
    Oui mais voilà, à cette idée s'ajoute un arrière-plan politique tragique (le Chili de Pinochet) puis des histoires sentimentalo-sexuelle-intergénérationnelles. Et le tout fait un pudding plutôt indigeste sans émotion ni réel intérêt. Le film ne dure qu'une heure trente mais semble durer une éternité tant ça se traine. Et la ressemblance physique de l'acteur principal avec Pacino fait trouver encore plus cruel ce film raté sans être inregardable cependant.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juillet 2009
    «Tony Manero» (Chili, 2008) de Pablo Larrain fût salué lors de sa projection au Festival de Cannes. Un homme, corps sec, visage émacié et gestes brusques, voue sa vie à se fondre dans la peau de Tony Manero, le protagoniste de «Saturday Night Fever». Homme moyen d’un Chili vétuste, où des vieilles dames tombent leur sac à provisions avant de se faire rouer de coups jusqu’à la mort, Alfredo Castro (le protagoniste «sosie» de John Travolta) aspire au rêve américain. Le regard porté par Larrain sur ce désir absolu de la culture-autre est double et réversible. D’une part, le cinéaste chilien critique l’état politique de son pays à la fin des années 70, lors de l’essor du pouvoir dictatorial et militaire de Pinochet. Les tons bruns et les lumières obscures qui drapent les lieux d’une atmosphère déliquescente produisent une image délétère et peu accueillante du Chili. Le réconfort du film est de s’affranchir d’une volonté cosmétique qui voudrait vendre les valeurs culturelles de son pays. Il s’agit en un terme d’une œuvre critique. D’autre part, Larrain n’innocente pas les Etats-Unis qui, à travers le personnage de Castro, pèse sur le Chili comme un père inquisiteur pèse sur son neveu fragile. Traversée d’un pessimisme parfois rageur, la réalisation de Larrain décrit des personnages avec un ton satirique. Les attitudes lasses et les comportements ignobles avec lesquels agissent les personnages forment un décor social aux motifs inquiétants. De la place qu’occupent la folie et le meurtre dans le rapport que le Chili entretient avec les États-Unis dépend toute la volonté de Larrain. Rapport mortifère qui conduit aux vertiges de l’identité, les accointances d’Alfredo Castro avec Tony Manero reposent sur un principe d’analogie qui engendre une perte définitive de l’être réel comme du personnage fictif. A l’aune d’aujourd’hui, d’un cinéma qui, pour survivre, fait le choix d’approfondir sa ressemblance avec la réalité, «Tony Manero» est une précieuse mise en garde.
    foxart
    foxart

    79 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2009
    Ne vous fiez pas à l'affiche ni à la bande-annonce, on n'est pas ici dans une comédie satirique à l'italienne, ni - encore moins - dans une sinistre comédie cynique de Yann Moix, façon Podium (ouf !)
    S'il fallait rapprocher ce Tony Manero d'un autre film, ça serait sans doute davantage de Henry: portrait of a serial killer, de John Mc Naughton.
    Le film se déroule en 1978, dans le Chili de la dictature militaire de Pinochet et nous conte l'errance sanglante d'un paumé, fan de Travolta, que l'obsession pour La Fièvre de samedi soir et son ambition à devenir, à 52 ans, sosie officiel de Travolta vont pousser aux pires exactions et particulierement au meurtre.
    Le film est très sombre, parfois même totalement glauque et à peine désamorcé par un humour assez cynique émergeant parfois de manière inattendue.
    Il parait qu'on peut y lire en filigrane une métaphore de la dictature Pinochet, moi je n'y vois qu'un contexte, une toile de fond.
    Par contre, le portrait sans concession de cet homme sans compromis est brillamment réussi et le génial Alfredo Castro parvient à toucher, parfois, autant qu'il terrifie, souvent.
    Sa composition est suffisamment exceptionnelle pour valoir à elle seule de voir ce film.
    Mais la mise en scène, elle aussi, est souvent admirable, notamment lorsqu'elle suit les errances du personnage dans les rues et les immeubles avec un talent proche de celui des frères Dardenne, façon Rosetta.
    Mais c'est dans ses partis pris de mise en scène que le film trouve aussi ces limites, notamment dans l'usage permanent du flou dans les prises de vues. Si cette idée est parfois signifiante et même géniale, son systématisme, tout au long du film, finit malheureusement vite par devenir creux et agaçant, d'autant que le film n'est finalement jamais aussi fort que lorsqu'il cesse de recourir à cet "effet", notamment dans les scènes de plateaux télé.
    Mis à part ce bémol, le film est passionnant de bout en bout et s'avère être une excellente surprise de ce début
    cristal
    cristal

    165 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 septembre 2012
    L'ère de la dictature Pinochet n'aura pas fait naître un nombre important d'oeuvres exportées en France. C'est ce qui nous pousse à aller voir "Tony Manero" , dont le contexte politique lié à une histoire universelle - on peut combattre, à petite échelle, le régime pour aller au bout de ses rêves - avait de quoi intriguer. D'autant que le film aurait pu être une éventuelle mise en abyme du cinéma, opposant aux injustices sévères qu'instaure ce climat de conflit entre les dirigeants et le peuple, à la gloire du cinéma américain, la naissance du Disco et des boules à facettes brillant de mille rêves. Pourquoi alors "Tony Manero" est-il aussi inintéressant? La raison est très simple ; à la densité historique, le cinéaste préfère une banale histoire de passion ou le cinéma ne se révèle même pas au coeur de l'idée scénaristique. Tout le scénario mise sur une progession hasardeuse, à tâtons, quasiment incapable de desservir le thème de la fascination qu'exerce l'art sur l'homme, jusqu'à la scène du concours final, ou Raùl impose sa chorégraphie en tant que sosie de John Travolta, comme échappé de "La fièvre du samedi soir". Les pressions gouvernementales sur le peuple, la misère et la détérioration des villes n'ont aucune emprise à l'image ; Pablo Larrain se contente d'enfiler dans un montage grossier les scènes 'obligées' de la reconstitution (esquivée ou, au plus, économe, ce qui n'est pas une mauvaise chose), pour se concentrer plutôt sur l'ascension délirante de ce passionné de Travolta. C'est un parti pris ; mais on ne peut que regretter que le plan historique soit relégué au rang d'un sous-thème empli d'ignorance. Là où le film aurait pu tirer toute sa richesse, Pablo Larrain lui préfère quelques scènes choquantes (une fellation de deux secondes, une scène de sexe brutale, l'agression physique d'une mamie et d'un projectionniste qui, ô malheur, a programmé "Grease" et non pas "La fièvre du samedi soir" ...). Certes l'inattendu et le cynisme sont au coeur du récit, m
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 381 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2021
    Santiago du chili,1979. La dictature de Pinochet s'est abattue sur le Chili. Indifférent à ce qui se passe autour de lui, un homme ne rêve que de gagner un concours de sosie ,ou il incarnera Tony Manero, le héros de la fièvre du samedi soir. Pour parvenir à ses fins, tous les moyens sont bons, y compris le meurtre. Psychopathe insensible à toute notion morale, fermé à ce qui se passe autour de lui, Raul est l expression inquiétante d'un pays livré au mal. Exemplaire.
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Il faut savoir dépasser la forme plutôt rebutante, mais que l'on comprend voulue au nom d'un esthétisme à rebours (caméra à l'épaule mal maîtrisée, nombreux flous, énorme grain, images sales et laides...) pour pénétrer, quasi-hypnotisés, dans l'univers de Raul alias Tony Manero. Dans le Chili de la dictature Pinochet, en 1979, ce minable danseur de tango d'une banlieue sordide de Santiago s'est découvert une inclinaison sans bornes pour le Travolta disco de "La fièvre du samedi soir", au point de s'identifier jusqu'au délire au personnage que ce dernier incarne.
    Les temps troublés vont lui permettre de couvrir sous le voile des exactions ordinaires d'alors une série de crimes plus ignobles les uns que les autres, tous nécessaires dans sa logique de brute à la réalisation de son rêve - gagner le concours de sosies de Tony Manero qu'organise la télévision chilienne. Farce macabre dont la fin ouverte glace le sang, ce film, porté par Alfredo Castro dans le rôle - titre, est très dérangeant, qui montre combien passion et folie humaines tendent souvent à se confondre.
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2009
    L'histoire de ce psychopathe obsédé par tony Mareno, pret a tout pour gagner un concours de sosie, est déroutante et passionnante. Alfredo Castro, l'acteur principal de ce film est impressionnant. Un film noir, Une ambiance lourde, tendue, certaines scènes sont dérangeantes. tout cela sous fond de dictature ! a voir bien sur
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    220 abonnés 1 596 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2013
    Autant être prévenu tout de suite, ce film sombre est sans concession pour le spectateur, fond et forme compris. Le personnage principal n'éveille aucune empathie : pantin ridicule, mais aussi monstre effrayant à l'égard de ceux qui font obstacle à ses désirs. L'histoire présente une tranche de vie minable et violente, dans l'atmosphère glauque d'un quartier pauvre. Le tout servi par une image cradingue, parfois floue et très remuante (caméra à l'épaule)... Mais c'est précisément cet aspect déplaisant qui intrigue. Et d'abord le personnage principal, double pathétique d'un héros du dancefloor, qui n'a d'autre horizon de vie que l'imitation et le culte. Un personnage dérisoire, insensible, presque impuissant, mais capable d'explosions de violence absurde, comme dans les films de Michael Haneke. Pourquoi ? Il faut certainement établir un lien avec l'arrière-plan sociopolitique : la dictature de Pinochet, immorale et brutale ; une société victime mais fermant les yeux, se réfugiant dans des divertissements futiles. Raúl Peralta est un monstre froid, pur produit d'un État qui, pour reprendre la formule de Nietzsche, apparaît comme "le plus froid des monstres froids". L'individuel et le collectif. La présence des militaires pour le couvre-feu, les méthodes expéditives de la police, l'acte de délation d'un des personnages sont autant d'éléments qui encadrent la folie de ce danseur chilien, dont l'admiration pour un film venu des États-Unis témoigne aussi de l'influence de ce pays sur le Chili.
    À noter, la performance saisissante de l'acteur Alfredo Castro, homme de théâtre chilien et coscénariste du film.
    traversay1
    traversay1

    3 076 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2009
    Pablo Larrain est un cinéaste de 32 ans dont Tony Manero est le deuxième long métrage : ça promet ! Son film, comparé en Amérique du sud aux oeuvres des frères Dardenne (on peut en discuter), est le portrait d'un personnage pathétique prêt à tout, jusqu'au meurtre, dans sa névrose d'identification au héros de La fièvre du samedi soir. Caméra à l'épaule, Larrain filme l'itinéraire de ce psychopathe avec un réalisme et un sens de l'humour noir dévastateurs, agrémentés de scènes de violence éprouvantes. Dans le Santiago de 78, sous la botte de Pinochet et de ses affidés, l'atmosphère n'en est que plus oppressante et le cinéaste, par ses constants changements de ton et sa mise en scène proche des corps, ajoute encore au malaise ambiant. Pour un peu, on prendrait presque Larrain pour un Scorsese en devenir.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Alors je dois dire que je n'ai pas vu la fièvre du samedi soir (oui il me manque plein de films) du coup je comprends seulement à partir de ce qui est montré par le film. Je suis pas très fan du cinéma chilien, j'aime pas ces ambiances glauques et poisseuses, après ça peut aussi être très bien fait mais même les personnages, leurs problématiques c'est rarement des choses qui me touchent. Globalement il y a deux types de cinéma au chili : ceux qui parlent du coup d'état et de la période Pinochet et ceux qui parlent de ce qui vient après et de la reconstruction du pays, en gros les anciens et les jeunes réalisateurs. Là ce qui est assez amusant c'est qu'on parle bien de la période de Pinochet mais en fait on s'en fout un peu, disons que ça pourrait très bien se passer avant ou après, enfin la temporalité n'est pas vraiment la question même si on sent bien que c'est le sujet abordé mais toujours de manière indirecte. Bref j'ai pas vraiment été emballé par le film, j'ai pas trop aimé la manière de filmé même si la caméra a épaule passe bien avec ses longs plans, il y a quelque chose d'assez hypnotique mais sinon le montage est très étrange, je vois bien que ça dit des choses mais j'ai pas vraiment compris où il voulait en venir, si on adoptait le point de vue du personnage ou pas, parce qu'en fin de compte c'est très froid comme manière de filmer et c'est ce que j'aime pas forcément chez les chiliens, cette manière qu'ils ont de me laisser indifférent, parce qu'au fond je ne pense pas qu'il y ait de mauvais sujet même si en l’occurrence je m'en tamponne pas mal mais je crois au traitement et ils ont l'art de faire un traitement qui ne parle pas du tout. Après je sais que les chiliens en question et ceux qui ont connu le coup d'état adorent mais c'est pas vraiment ma problématique. et puis il y a cette misère, bon c'est bien parce que ce n'est pas misérabiliste pour un sous, c'est cruel mais c'est aussi la réalité du pays. En plus la fin est vachement surprenante, enfin attendue mais le dernier plan j'entends, on pense pas que ça va coupé là, en ça je pense que le montage est finalement très réfléchi mais j'ai pas vraiment compris où il voulait en venir sinon de montrer que le personnage est paumé voire complètement timbré. Bref c'est pas vraiment ma tasse de thé même si c'est pas mal fait, je verrais les autres films de Larrain, pour l'instant je dois dire que j'ai largement préféré No qui traite son sujet de manière beaucoup plus frontale avec moins de malsainité.
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 février 2009
    A lire les éloges du "Monde" ou de "Télérama", il fallait se précipiter pour voir ce film. Hélàs, piégé encore une fois, l'idée est meilleure que le résultat, désolant. Images chaotiques (on suit le dingue caméra à l'épaule) parfois volontairement très floue, grain bien crade, bref tout pour faire chic. Il parait que l'acteur est célèbre, etc. Ce n'est pas évident sur l'écran. Je trouve que le sommet du film est atteint quand l'acteur étale sa merde (si, si!) sur le costume d'un éventuel concurrent. A éviter ou à fuir.
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