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Bernard D.
100 abonnés
604 critiques
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4,5
Publiée le 5 juillet 2022
« Garde à vue » de Claude Miller (1981) est quasiment un huis-clos de 1 h 30 dans un bureau du commissariat de Cherbourg la nuit de la St Sylvestre. Deux fillettes ont été violées et tuées et le notaire Martinaud (Michel Serrault) est suspecté car il connaissait l’une d’elles et a découvert son corps. Le commissaire Gallien (Lino Ventura), secondé par son adjoint Belmont (Guy Marchand), est sceptique mais au fil de la soirée les propos de Martinaud et son arrogance puis ses propos désabusés sèment le trouble et le notaire d’être mis en garde à vue. Il s’ensuit un jeu du chat et de la souris entre le Notaire et le Commissaire avec de remarquables joutes verbales grâce à des dialogues ciselés par Michel Audiard. En l’absence du Commissaire, Martinaud est passé à tabac par Belmont et l’arrivée de l’épouse de Maître Martinaud (Romy Schneider) apporte des éléments accablants. Martinaud craque et Belmont enregistre sa déposition mais entre deux un nouveau meurtre vient changer la donne et Martinaud d’être libéré. L’atmosphère devient rapidement étouffante évoquant un ring de boxe dans lequel Serrault et Ventura s’affrontent. Claude Miller dira d’ailleurs que ce tournage fut assez tendu… de même que ses relations avec Michel Audiard ! Un film intelligent et bluffant récompensé par 4 Césars et par le box-office.
Démonstration d'écriture de scénario et de dialogue, et de thriller psychologique. Une performance d'acteurs qui sont autant de monstres sacrés. Comme quoi un film uniquement basé sur un face à face et sur des dialogues peut tenir en haleine. Une véritable leçon de cinéma.
Un huis clos brillant qui de part sa structure donne la part belle à ses acteurs. Du coup on assiste à un duel fascinant entre Lino Ventura et Michel Serrault deux acteurs que j aime particulièrement. Ce dernier est d ailleurs très surprenant dans son rôle de notaire de province accusé d un double meurtre, très froid totalement désabusé il est glaçant à l image de son épouse dans le film :Romy Schneider qui elle aussi dégage ce sentiment de froid comme rarement. Les autres seconds rôles, Guy Marchand en tête sont eux aussi très convaincants. Le film peut paraître austère, il ne se permet pas de grands effets, ni de grands mouvements mais c'est justement cette austérité qui le rend diablement crédible et renforce cette sensation de froid qui ne vous quitte pas tout le long du film.
Tous les superlatifs ont déjà été utilisés pour qualifier ce chef-d’œuvre du cinéma Français, je ne peux donc guère faire preuve d'originalité pour parler de lui. Il me suffit juste de rappeler qu'en 1981, le cinéaste Claude Miller (« L'effrontée », « Mortelle randonnée ») sort un huis-clos policier qui va se classer directement parmi les meilleures réalisations du genre. Le scénario machiavélique est un modèle du genre qui écrase tout sur son passage grâce aux dialogues du « génialissime » Michel Audiard. Celui-ci abandonne temporairement ses habituelles comédies pour donner une profondeur et une tension dramatique extrême à cette œuvre poignante. Il ne manquait que deux acteurs de génie pour donner corps à son travail remarquable... L'affrontement entre Michel Serrault et Lino Ventura est d'un réalisme étonnant et leur prestation est à la hauteur de toutes les attentes, même les plus folles. Pour autant les seconds rôles ne sont pas en reste et Guy Marchand complète admirablement le tableau avec un rôle de pur salaud. Ajoutons à cela la sublime Romy Schneider et l'affiche est complète ! « Garde à vue » se révèle comme un véritable marqueur de son époque et les César ne s'y sont pas trompés. Le film recevra 4 statuettes au cours de l'édition 1982. Chapeau bas !
Un face à face à la fois émouvant et troublant entre 2 géants du cinéma français. Pas besoin d'effets spéciaux, de pognon à outrance pour faire du cinoche. Une véritable histoire, des acteurs convaincants et l'on peut enfin s'évader, détester ce suspect pour finir par le prendre en pitié dans un final bouleversant. Un petit bijou.
Ce film est seulement le 3ème long métrage du réalisateur Claude Miller a été l'assistant des réalisateurs François Truffaut et Jean-Luc Godard, il s'éloigne pourtant de la Nouvelle Vague avec un film en huis clos tourné en studio. Choix judicieux qui permet d'insister sur l'atmosphère anxiogène et pesante du face à face qui se joue et des dialogues incisifs signés Audiard pour nous plonger dans une séance étouffante et tendue d'interrogatoire où tout peut se jouer avec une malheureuse phrase. Les performances des acteurs ne sont pas pour rien dans la qualité du film, ils sont au sommet de leur art.
Un des plus grands classiques du cinéma français, réunissant pour un huis clos tétanisant 2 monstres sacrés qui vont se livrer un duel épique. La mise en place est rapide et l'on vite immerger dans l'intrigue qui va se dévoiler peu à peu, livrant ses enjeux et mettant en place sa toile. On ne sait pas trop sur quel pied danser, les personnages se révélant assez complexe et le jeu du chat et de la souris a aussi pour protagonistes le spectateur lui même. L. Ventura est un monstre d'interprétation et il nous le prouve une fois de plus car si son rôle peut sembler similaire à la plupart de ceux qu'il a déjà joués, il y insère à chaque fois quelques nuances (aussi bien dans la voix que dans les gestes). M. Serrault passe dans une autre dimension, son rôle étant le plus complexe et il s'en sort comme un charme, bluffant de crédibilité. Rehaussé par les bons mots de M. Audiard à de rares occasions, le film reste très sombre, fouillant les recoins les plus sombres de la personnalité des différents personnages. Le final pourra laisser dubitatif (car oui, au final, pourquoi tout ça ?) à cause du flou lancé par l'apparition finale d'une R. Schneider magnifiquement mis en images par un C. Miller qui livre une démonstration de mise en scène en huis clos, variant ses angles et ne laissant jamais retomber une tension qui va crescendo. D'autres critiques sur
Un face-à-face incisif et brillant entre deux acteurs de légende, orchestré avec efficacité et simplicité par Claude Miller. Par son ambiguïté et ses fausses révélations, le film installe un malaise constant.
Garde a vue brille principalement grâce a certains passages décapants, qui offrent une réelle profondeur au travers des thèmes traités (la solitude en particulier) et qui permettent de passer outre une réalisation assez peu inspirée. Un film simple mais très plaisant !
En 1981, Claude Miller signe un policier psychologique absolument bluffant. Il est aidé en cela par la prestation magistrale de Lino Ventura et Michel Serrault (ce dernier obtenant le César du meilleur acteur pour son interprétation). Les dialogues, signés Michel Audiard, sont affutés et constituent le point d’orgue du film. Romy Schneider et Guy Marchand (César du meilleur second rôle masculin) apportent également une plus-value indéniable. Mais ce qui est le plus étonnant reste la mise en scène dotée d’un rythme soutenu malgré un huis-clos permanent. Pas une seule seconde d’ennui alors que l’histoire se déroule presque intégralement dans une salle de commissariat lors d’une garde à vue. Bref, une vraie prouesse pour cette course au chat et à la souris haletante.
La référence en matière de huis clos. Claude Miller orchestre un fascinant face à face entre Lino Ventura et Michel Serrault. Les ¾ du film se passe dans la même pièce du commissariat. L'affrontement est intense, psychologique, tantôt subtils, tantôt explosif. Les dialogues d'Audiard, éléments déterminant dans un tel concept, sont excellants. L'atmosphère est pesante, oppressante, l'idée de la nuit de la st Sylvestre est excellante. Si Serrault convainct dans un personnage ambigue que l'on n'arrive pas à cerner ( même à la fin, le mystère subsiste...) et Lino Ventura est comme toujours très charismatique, les seconds rôles ne sont pas délaissés pour autant avec Guy Marchand ou encore Romy Shneider. L'ensemble n'est pas dénuée d'humour malgré un côté majoritairement noir et lugubre. La mise en scène avec les images illustrant les propos des personnages est très astucieuse. Les 10 dernières minutes sont très prenantes et contiennent leurs lots de rebondissements. La fin est cependant un peu étrange, on a l'impression que la logique n'est pas suivi jusqu'au bout. En conclusion, un concept audacieux pour un film français unique, qui mérite sa place parmi les classiques du film policier.
Garde à vue est un film très marquant, c'est le moins qu'on puisse dire. Un véritable OVNI du genre policier. Lino Ventura, Michel Serrault et Romy Schneider sont bluffants tous les trois, Serrault en particulier est extrêmement dérangeant dans ce rôle. On est très rapidement embarqué puis bloqué avec les protagonistes dans ce huis clot. Les dialogues sont excellents. La tension entre les personnages n'a d'égal que l'enjeu de l'enquête (le crime sordide qui a été commis). Malgré la tension qui monte tout au long du film, le final arrive à ne pas décevoir. Un film dont on ne ressort pas indifférent.
Excellents dialogues au service de comédiens tout autant excellents. Lino Ventura, Michel Serrault ou Guy Marchand "assurent le spectacle" dans un film de 1981 proche pourtant du huit clos et avec peu de moyens (comme quoi l'argent n'est pas toujours nécessaire à faire un bon film). On est happé par l'intrigue basée sur un double viol et meurtre envers des fillettes.On regrette peut-être une fin arrivée trop vite et dont le dénouement ne semble pas à la hauteur de ce qui précède.
un chef d'oeuvre. Et pourtant c'était pas gagné. Comment captiver le spectateur en filmant 3 personnes dans une pièce ? exercice très difficile. Pourtant la prestation des acteurs nous tient en haleine jusqu'au bout sur des dialogues savoureux. Ventura est plus que brillant dans son rôle de vieux flic fatigué et Michel Serrault est né pour être Jérôme Pinoteau, ce notaire bourgeois vivant dans la peur et soumis. Et bravo à Claude Miller pour sa mise en scène. filmé seulement 2 acteurs pendant 1h20 est sans doute l'exercice le plus difficile pour un réalisateur et il s'en sort avec brio. Il est loin le temps ou le cinéma français faisait ce genre de chose.